AMELIORATION D’UNE CONNEXION HYDRAULIQUE

AMELIORATION D’UNE CONNEXION HYDRAULIQUE

Les difficultés du vallon de Saint-Blaise 

 Le risque inondation

 La commune de Saint-Blaise est comprise dans le périmètre du Plan de Prévention des Risques (PPR) de la basse vallée du Var approuvé par arrêté préfectoral depuis le 18 avril 2011. Le risque inondation concerne les zones jouxtant le Var ainsi que les cours d’eau des vallons. Cette carte tirée du PLU de Saint-Blaise, montre que la zone où se trouve la connexion hydraulique (cercle jaune) est recensée comme une zone de risque inondation [20] (Annexe 10). Avec plus de précisions sur l’importance de l’aléa, la cartographie cicontre est également destinée à évaluer les zones susceptibles d’être inondées. La délimitation des zones est basée sur les crues de référence. Cette carte nous montre que la zone dans laquelle se trouve la connexion hydraulique est en zone rouge. Cela signifie que le niveau d’aléa « de base » est caractérisé de fort à très fort [20] (Annexe 11). Également, cette carte décrit de manière plus précise le niveau d’aléa dans le cas d’une crue Q10/Q100 sans rupture de digue. Un scénario a été effectué. Et nous pouvons ainsi voir que la zone où se situe la connexion est située en zone d’aléa très fort (Annexe 12), comme il était déjà énoncé dans la carte vu précédemment [20]. Figure 10. Plan de Prévention des Risque (Source : PLU Saint-Blaise / Modifications : GINON Léa) Figure 11. Zonage inondation (Source: PLU Saint-Blaise / Modifications : GINON Léa) Figure 12. Zonage inondation (Source : PLU Saint-Blaise / Modifications : GINON Léa)  Comme le décrivent ces trois cartographies la zone où se trouvent les trois buses est fortement soumise au risque inondation. Il est donc important d’améliorer au plus vite cet ouvrage afin qu’il ne constitue plus un danger pour la population et les biens matériels environnants. 

 Le risque séisme 

A Saint-Blaise l’ensemble du périmètre du Plan de Prévention des Risques (PPR) est concerné par le risque de séisme. La commune est classée à un niveau 4 de sismicité (Annexe 13). Le zonage sismique français en vigueur depuis le 1er mai 2011 divise ce zonage en 5 : 1 étant une zone de sismicité très faible et 5 une zone de sismicité forte. On peut ainsi dire que Saint-Blaise est en zone de sismicité moyenne. Face à ce risque, depuis ce 1er mai 2011, il est imposé d’appliquer des règles de construction parasismiques pour toute nouvelle construction. Ces règles parasismiques doivent être respectées et prises en compte pour toute conception d’un nouveau bâti. Les séismes restent des événements imprévisibles, mais sachant que Saint-Blaise est en zone 4 de sismicité ce risque sera à prendre en compte dans le projet. 

 La rupture de continuité écologique 

Parmi les nombreux objectifs que se fixe la DCE, il en est un qui consiste à préserver l’état des eaux superficielles. Cet objectif consiste à maintenir voire rétablir la continuité écologique. Celle-ci se définit par une nécessité de ne pas interrompre la continuité piscicole et sédimentaire sur le continuum amont-aval et aval-amont.  La continuité piscicole Hormis le fait que la commune soit soumise à de nombreux risques dont le risque inondation en particulier, il apparaît que la rupture de continuité constitue un point brûlant pour cet ouvrage. Les 3 buses mises en place en urgence n’ont pas fait l’objet d’un dimensionnement particulier, le but étant seulement de permettre de joindre les habitations de l’autre côté du cours d’eau. Avec une pente calculée de 2.7/10000 (Annexe 14), l’ouvrage n’est pas adapté à son environnement. Par conséquent, à l’aval entre la surface de l’eau et le bas de la buse il y a une distance d’environ 40 cm, cette hauteur crée une chute d’eau trop importante pour le passage des poissons. Il est à rappeler que dans le cours d’eau de ce vallon des barbeaux méridionaux et des anguilles ont été recensés. Pour les anguilles la migration à la montaison se fait toute l’année et seulement de l’automne au début de l’hiver à la dévalaison. Pour le barbeau méridional cette migration se fait principalement au printemps [21]. Ces deux espèces ne possèdent pas de capacité de saut. Il est donc impossible pour elles d’effectuer une migration à la montaison. Bien que 16 GINON Léa DAE3 2016-2017 Tuteur : PEETERS Pierre l’anguille possède une capacité de reptation, l’ouvrage est tout de même à considérer comme un obstacle [21]. Figure 13. Chute d’eau (Source: GINON Léa) En addition de ce problème de chute d’eau, s’ajoute le problème du tirant d’eau. Chaque buse a un diamètre extérieur de 235cm, espacées entre elles par un écart de 7cm cela donne une largeur totale de 719cm. Lors de mes visites sur le terrain j’ai pu remarquer que le lit à l’étiage était largement inférieur au diamètre de ces trois buses. En effet le lit en période de basses eaux ne dépasse pas les 2 mètres de large. L’eau passe par la buse principale majoritairement. Cela entraîne un étalement de la lame d’eau [1]. Cette dernière varie de 5-10 cm de hauteur environ, ce qui est largement insuffisant au passage des poissons. Figure 14. Intérieur buse centrale (Source: GINON Léa) 1  DAE3 2016-2017 Tuteur : PEETERS Pierre D’après un document issu de l’ONEMA portant sur les Informations sur la Continuité Écologique (ICE) pour que la circulation des poissons soit possible il faut un tirant d’eau de 2 à 2.5 fois la hauteur des poissons. Afin que les espèces piscicoles recensées puissent vivre dans des conditions satisfaisantes il faut donc une lame d’eau de minimum 50 cm [21]. Cet ouvrage fait ressortir un autre problème à savoir l’uniformité de la vitesse. Cette régularité ne permet pas d’avoir une zone de repos pour la faune piscicole, qui doit pouvoir traverser d’une traite l’ouvrage. Sachant que ces poissons doivent pouvoir traverser les buses en une fois il est nécessaire de connaître la vitesse de « croisière » du poisson (vitesse que peut maintenir une espèce pendant plus de trois heures en continu) afin de s’assurer que celle-ci soit supérieure à la vitesse d’écoulement dans l’ouvrage [1]. Après avoir mesuré à deux reprises (en février et en mai) le temps mis par une balle flottante pour traverser l’ouvrage j’ai calculé expérimentalement la vitesse du courant dans la buse. Avec une longueur totale de buses de 628.5cm on obtient une vitesse moyenne de 1,27 m/s (Annexe 15). Soit un débit de 1.25m3 /s grâce à la formule de Manning-Strickler.

Table des matières

Introduction
État des lieux
I. Le Var et ses affluents
I.1. Localisation géographique
I.2. Hydrologie
I.3. Ses affluents
II. La commune de Saint-Blaise
II.1. Localisation géographique
II.2. Le vallon de Saint-Blaise
II.3. Hydrologie
II.4 Géologie
III. Contexte environnemental
III.1. Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (Bassin Rhône-Méditerranéen)
III.2. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (Var) – Plan Anguille
III.3. Loi Grenelle
III.4. Le code de l’environnement
IV. Les difficultés du vallon de Saint-Blaise
IV.1. Le risque inondation
IV.2 Le risque séisme
IV.3 La rupture de continuité écologique
V. Contexte réglementaire et enjeux de la commune .
V.1. Passage des riverains
V.2. Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)
V.3. Natura 2000
Projet.
I. Scénarios envisagés
I.1. Scénario 0 : Destruction des buses
I.2. Scénario 1 : Réhabiliter les buses
I.3. Scénario 2 : Construction d’un pont
I.4. Scénario 3 : Ouvrage cadre
II. L’ouvrage cadre
II.1 Le dimensionnement
II.2 La continuité
II.3 Matériaux utilisés
III. Le budget
Conclusion
Bibliographie
Index des cigles
Table des figures
Table des tableaux.
Annexes

projet fin d'etude

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