Analyses physicochimiques des eaux superficielles agricoles

Analyses physicochimiques des eaux superficielles agricoles

La température de l’eau est mesurée in situ et elle est compriseentre23,71°Cet 26,9°C .Les échantillons témoins présentent une moyenne plus élevée avec26,9°C Les valeurs enregistrées sont dans les normes et aucune de ces valeurs ne dépassent les normes. La température de l’eau est un élément essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes, elle dépend de l’ensoleillement et des échanges avec l’atmosphère. Les variations de la température ont des effets importants car elle influent sur le développement des colonies de micro-organismes (Liss et al., 1992). Figure 9. La température des eaux superficielles agricoles Le pH de l’eau mesure la concentration des protons H+ contenus dans l’eau. Il résume la stabilité de l’équilibre établi entre les différentes formes de l’acide carbonique et il est lié au système tampon développé par les carbonates et les bicarbonate (El Blidi et al., 2003).La Figure10montre que le pH est compris entre un minimum de 6.80 au niveau du site 1et un maximum de 7,6au niveau du site Témoin, voisin de la neutralité. Toutefois, il est à signaler que des valeurs de pH inférieures à 5 ou supérieures à 8.5 affectent la croissance et la survie des microorganismes (Mara, 1980). La diminution du pH résulte de l’activité bactérienne de décomposition de la matière organique (AnsaAnare et al., 1999). 21 22 23 24 25 26 27 28 Site 1 Site 2 Site 3 Site 4 Site 5 Témoin T°c Le pH dépend de l’origine des eaux, de la nature géologique du substrat et du bassin versant traversé (Dussart, 1966; Bermond et Vuichard, 1973). Ce paramètre conditionne un grand nombre d’équilibres physico-chimiques entre l’eau, le gaz carbonique dissous, les carbonates et les bicarbonates qui constituent des solutions tamponnées conférant à la vie aquatique un développement favorable. Dans la plupart des eaux naturelles, le pH est compris habituellement entre 6 et 8,5 (Hceflcd, 2007). Figure10. pH des eaux superficielles agricoles. La conductivité donne une idée de la minéralisation d’une eau et à ce titre un bon marqueur de l’origine d’une eau (Hceflcd, 2006).Elle est proportionnelle à la minéralisation de l’eau, ainsi plus l’eau est riche en sels minéraux ionisés, plus la conductivité est élevée (Derwich et al., 2010). La conductivité électrique désigne la capacité de l’eau à conduire un courant électrique et elle est déterminée par la teneur en substances dissoutes, la charge ionique, la capacité d’ionisation, la mobilité et la température de l’eau. Par conséquent, elle renseigne sur le degré de minéralisation d’une eau. Les valeurs de la conductivité électrique des eaux étudiées sont très élevées supérieures à 1000 µS/cmet dépassent la norme de l’OMS(dans l’annexe n°3)donc ces eaux sont de minéralisation élevée avec une valeur maximale de 5.7mS/cm au niveau du site témoin et une valeur minimale de 0.9 mS/cm au niveau du site 4 (Figure 11). 5.8 6 6.2 6.4 6.6 6.8 7 7.2 7.4 7.6 7.8 8 Site 1 Site 2 Site 3 Site 4 Site 5 Témoin pH CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION 56 Figure 11. Conductivité électrique des eaux superficielles agricoles. La figure 12montre des teneurs en oxygène dissous irrégulières et faibles. Elles se situent entre 2.53(site 5)et 3.16 mg/l(site témoin).Les valeurs enregistrées sont basses et sont différentes des normes admissibles. Dans tous les cas, les teneurs en oxygène obtenues peuvent encore diminuer dès que la dégradation des matières organiques et la multiplication des micro-organismes aérobies s’amorcent (Meinck et al., 1977). Figure 12.Taux d’oxygène dissous des eaux superficielle sagricoles. 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 Site 1 Site 2 Site 3 Site 4 Site 5 Témoin CE ms/cm 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 Site 1 Site 2 Site 3 Site 4 Site 5 Témoin O2 dissous mg/l CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION 57 La DBO5 traduit la quantité d’oxygène moléculaire utilisée par les micro-organismes pendant une période d’incubation de 5 jours à 20 °C pour décomposer la matière organique, dissoute ou en suspension, contenue dans un litre d’eau. D’après Chapman et al., 1996, la DBO5 des eaux naturelles est inférieure à 2 mg/l. La Figure 13montre que les valeurs de la DBO5 enregistrées sont comprises entre 2,00 mg/l au niveau de site1 et 5.20mg/l au niveau de site3.Il est claire que les concentrations de la DBO5 sont largement inférieures à la norme (30 mg/l dans l’annexe n°3). Ce qui montre l’existence de microorganismes capables de bioépuration dans les échantillons d’eaux prélevées.

Evaluation de la microflore totale des eaux superficielles agricoles

La distribution de la microflore est irrégulière dans les différents prélèvements des eaux analysés. La figure 22 montre que le pourcentage total des différents sites étudiés des champignons et des bactéries. La microflore dénombrée est constituée de 54% de champignons et 46% de bactéries. Figure 22. Pourcentage de la microflore microbienne totale des sites étudiés. 46% 54% Bactéries Champignons . Microflore microbienne totale dénombrée au niveau des sites étudiés. 

Les bactéries

Les eaux renferment une microflore microbienne riche avec 32521 isolats bactériens dont 1558 au niveau du site 1, 8307 au niveau du site2, 4473 au niveau du site 3, 6902 au niveau du site 4, 1698 isolats dénombrés à partir des échantillons du site 5 et 9583 isolats détectés des eaux du site témoin (figure 24). Figure 24. La microflore bactérienne totale des sites étudiés. 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000 Site 1 Site 2 Site 3 Site 4 Site 5 Témoin Nbre UFC/ml 29000 30000 31000 32000 33000 34000 35000 36000 37000 38000 Bactéries Champignons Nbre UFC/ml La figure 25 montre que le pourcentage d’isolats bactériens fluctue entre 5% et 29% avec un taux maximal enregistré au niveau de témoin et un taux minimal au niveau du site 1 et 5.Le site témoin est plus riche en charge bactérienne. Figure 25. Pourcentage d’isolats bactériens des eaux superficielles agricoles. Dix espèces bactériennes ont été identifiées dans les eaux analysées qui sont réparties d’une manière à peu près équitable sur l’ensemble des sites. La moitié des espèces identifiées sont absentes au niveau du site témoin (tableau n°10). Tableau10. La liste des espèces bactérienne identifiées .

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