Apport de la TDM thoracique chez les patients suspects de COVID-19

Apport de la TDM thoracique chez les patients suspects de COVID-19

Matériel et méthode

 Infrastructure L’étude s’est déroulée au service de radiologie générale et d’imagerie médicale du Centre Hospitalier National Universitaire (CHNU) de Fann, établissement publique de santé de niveau 3. 

Equipements

Le service d’imagerie médicale dispose : – D’un scanner multi détecteur de marque Hitachi Scenaria 64 barrettes avec un injecteur automatique double corps de marque MEDRAD, – D’un scanner multi détecteur de marque Philips Neuviz 16 barrettes avec un injecteur automatique double corps de marque MEDRAD, – De 2 tables de radiologie conventionnelle de marques GMM Carestream, – D’un appareil de mammographie de marque Sérenys, – De 4 appareils d’échographie dont deux appareils de marque Mindray DC-8, un de marque E-Saote MyLab 9 et un de marque GE S8. 

Ressources humaines

Elles sont constituées : – D’un personnel universitaire avec 1 professeur titulaire chef de service, des internes des hôpitaux et des étudiants inscrits au DES d’imagerie médicale, – De médecins radiologues praticiens hospitaliers, – De 6 techniciens supérieurs en radiologie. – De 3 aides manipulateurs, – De 6 secrétaires médicales et – De personnels d’accueil et d’orientation. 

Type et période d’étude

Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique sur une période de 4 mois, entre le 1er Avril et le 31 Juillet 2020. 1.3. Matériel d’étude Nous avons utilisé un scanner de marque HITACHI, 64 barrettes de type SCENARIA Emotion 64. L’injection de produit de contraste était réalisée avec un injecteur automatique de marque MEDRAD muni d’une double tête. 1.4. Population d’étude 

Critères d’inclusion

Ont été inclus dans cette étude les patients reçus pour TDM thoracique ou angioscanner thoracique pour suspicion clinique de pneumonie au SARS CoV-2, d’embolie pulmonaire ou de SDRA et ayant bénéficié d’un prélèvement nasopharyngé par écouvillonnage pour analyse par RT-PCR.  Critères de non inclusion N’ont pas été inclus dans notre étude les patients qui étaient suivis pour des pathologies respiratoires chroniques (PID, tuberculose pulmonaire BPCO, Fibrose pulmonaire). 

Protocoles du scanner

Les examens étaient réalisés en contraste spontanée suivi ou non d’une injection de produit de contraste en fonction des indications cliniques.  La TDM thoracique sans injection L’examen comprenait un topogramme de face suivi d’une acquisition volumique sans injection de produit de contraste chez un patient en décubitus dorsal, tête en premier, dévêtu jusqu’à la ceinture, les bras au-dessus de la tête. Les examens étaient réalisés avec une diminution des paramètres d’acquisition « low dose » afin de réduire l’irradiation.  L’angioscanner thoracique Une voie veineuse périphérique de 16 à 18 G était placée au pli du coude, habituellement à droite. L’examen débutait par un topogramme de face suivi de l’acquisition d’une coupe à hauteur de la carène. Cette dernière nous permettait de détecter l’arrivée du bolus de produit de contraste dans le tronc de l’artère pulmonaire « bolus tracking » lors de l’exploration des artères pulmonaires. L’acquisition se faisait de façon automatique dès que la concentration d’iode dans le tronc de l’artère pulmonaire atteignait 150 UH. Le volume utile exploré s’étendait de l’orifice supérieur du thorax au pôle supérieur des reins. Un volume de 50 cc de produit de contraste iodé était injecté à un débit de 3.5 cc/s, suivi de 40 cc de sérum physiologique. 

Analyse et interprétation des images

Les images natives obtenues étaient transférées sur une console de post traitement de marque Terarecon. Les filtres de reconstruction étaient de deux types ; un filtre optimisant la résolution en densité pour l’étude des vaisseaux pulmonaires et un autre optimisant la résolution spatiale pour l’étude du parenchyme pulmonaire et des bronches. Les reconstructions suivantes étaient faites : 2D multi-planaire(MPR) et le Maximum Intensity Projection (MIP).

Les paramètres étudiés étaient 

– Les données épidémiologiques – Les données cliniques – Les images évocatrices de COVID-19 :  Les opacités en « verre dépoli »  La condensation non systématisée  L’existence de réticulations intralobulaires avec un aspect de « crazy paving »  La topographie lésionnelle : sous pleurale, centrale, mixte, unilatérale ou bilatérale, la prédominance inferieure ou non.  L’étendue des lésions : minime (<10%), modérée (10-25%), étendue (25-50%), sévère (50-75%), critique (>75%) -Les anomalies en faveur d’une surinfection  Micronodules Centro lobulaires  Condensation systématisée unilatérale  Secrétions endobronchiques -L’existence ou non d’une embolie pulmonaire -Les lésions associées :  Anomalie du parenchyme pulmonaire sous-jacent (emphysème)  Anomalies de l’arbre trachéo-bronchique  Masse ou nodule pulmonaire suspect de malignité  Epanchement pleural liquidien ou gazeux  Adenomegalies thoraciques. Les performances diagnostiques de la TDM thoracique ont été calculées en utilisant comme outil de référence la RT-PCR. 9 Nous avons également étudié l’impact médico-économique de la pandémie à COVID-19 sur le service de radiologie et d’imagerie médicale du CHNU de Fann par une analyse comparative entre le premier et le deuxième trimestre 2020 sur les aspects suivants : – L’impact sur le nombre de patients reçus au niveau des différentes modalités d’imagerie (échographie, radiographie standard, mammographie et scanner) ; – Et l’impact sur les recettes.

Analyse statistique

Les données collectées ont été saisies dans le logiciel Excel. L’analyse a été effectuée avec les logiciels suivants : Excel 2010 et Epi info 7.2. Les variables qualitatives ont été décrites par des tableaux de fréquence et des diagrammes en barre. Les variables quantitatives ont été décrites par leurs paramètres de position (Moyenne, médiane et mode) et de dispersion (Ecart type, extrêmes)..

Table des matières

INTRODUCTION
1. Matériel et méthode
1.1. Cadre d’étude
1.1.1. Infrastructure
1.1.2. Equipements
1.1.3. Ressources humaines
1.2. Type et période d’étude
1.3. Matériel d’étude
1.4. Population d’étude
1.4.1. Critères d’inclusion
1.4.2. Critères de non inclusion
1-5. Méthode
1.5.1. Protocoles du scanner
La TDM thoracique sans injection
L’angioscanner thoracique
1.5.2. Analyse et interprétation des images
1.5.3. Les paramètres étudiés étaient
1.6. Analyse statistique
2. Résultats
2.1. Les données épidémiologiques
2.1.1. Effectifs
2.1.2. L’âge
2.1.3. Le genre
2.1.4. Provenance des patients
2.2. Les données cliniques
2.3. Les données tomodensitométriques
2.3.1. Les résultats globaux
2.3.2. Les images évocatrices de COVID-19
2.3.2.1 Les opacités en verre dépoli
2.3.2.2. La condensation
2.3.2.3. Les réticulations
2.3.2.4. L’étendue des lésions évocatrices de COVID-19
2.3.2.5. Autres lésions associées aux images évocatrices de COVID-19
2.3.3. Les images non évocatrices de COVID-19
2.4. Les résultats de la RT-PCR
2.5. Sensibilité et spécificité de la TDM thoracique
2.6. Variations du taux de fréquentation des différentes modalités de Janvier  à Juin 2020
2.7 Les variations de recettes
3. Discussion
3.1. Les données épidémiologiques
3.2. Les données cliniques
3.3. Les données tomodensitométriques
3.3.1. Les résultats normaux
3.3.2. Les images évocatrices de COVID-19
3.3.3. L’étendue des lésions typiques de COVID-19
3.3.4. Les images scanographiques non évocatrices de COVID-19
3.4. Les résultats de la RT-PCR
3.5. Sensibilité et spécificité de la TDM thoracique
3.6. Les impacts de la COVID-19
3.6.1. L’impact sur le taux de fréquentation des différentes modalités
3.6.2 L’impact sur les recettes
3.7. Limites de notre étude
CONCLUSION
REFERENCES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *