BILAN DE LA SEROLOGIE RETROVIRALE

BILAN DE LA SEROLOGIE RETROVIRALE

 Agents pathogènes

Structure, classification et morphologie du VIH Le VIH est un virus à ARN enveloppé, de la famille des Rétroviridae et du sous-groupe des lentivirus. Il se caractérise par une longue période d’incubation, ce qui entraine une évolution lente de la maladie. Il 10 existe deux souches, le VIH1 et le VIH2. Le VIH est d’un aspect globalement sphérique, pour un diamètre variant entre 90 à 120 nanomètres (Figure 1). Figure 1 : Structure du virus de l’immunodéficience humaine ou VIH (Source 10: http://www.abbott.fr/abbott/Votre-sante/Infection-VIH/Definition-Infection/StructureVirus-VIH.aspx ) Comme de nombreux virus, il dispose d’une enveloppe composée des restes de la membrane de la cellule infectée. Cette enveloppe est recouverte de deux types de glycoprotéines : la première est la gp41 qui traverse la membrane, la seconde est la gp120 qui recouvre la partie de la gp41 qui sort de la membrane. Une très forte liaison existe entre la gp120 et le récepteur des marqueurs CD4 présent à la surface des cellules CD4+ du système immunitaire (11). C’est pour cette raison que le VIH n’infecte que des cellules ayant ce récepteur à leur surface et qui sont, en très grande majorité, les lymphocytes T CD4+. À l’intérieur de l’enveloppe, se trouve une matrice protéique composée de protéines p17 et, encore à l’intérieur, la capside composée de protéines p24. C’est ce dernier type de protéines qui, avec gp41 et gp120, sont utilisés dans les tests VIH western blot. La nucléocapside est composée, quant à elle, de protéines p6 et p7.  Le génome du VIH (composé de neuf gènes), contenu dans la capside, est constitué d’un simple brin d’ARN en double exemplaire, accompagné d’enzymes qui :  transcrivent l’ARN viral en ADN viral (transcriptase inverse p64) ;  intègrent l’ADN viral à l’ADN cellulaire (l’intégrase p32) ;  participent à l’assemblage du virus (protéase p10). Cette dernière n’est pas présente dans la capside, mais flotte dans la matrice p17. Ces trois enzymes sont les principales cibles des traitements antirétroviraux, car elles sont spécifiques aux rétrovirus .

Tropisme (Populations cellulaires infectées par le VIH)

Les cellules cibles du VIH sont celles présentant des récepteurs CD4 à leur surface. Ainsi, les lymphocytes T CD4+, les macrophages, les lymphocytes B, le couple monocyte-macrophage, les cellules dendritiques et les cellules gliales cérébrales peuvent être infectées par le VIH. Les monocytes et macrophages jouent un rôle de véritable réservoir, notamment dans les ganglions lymphatiques. Les conséquences de cette agression cellulaire sont :  Au niveau des lymphocytes T4 : d’abord un dysfonctionnement des T4 perturbant la synthèse des cytokines, dont la libération inappropriée est toxique pour les mêmes lymphocytes ; ensuite la destruction des cellules par la réplication virale.  Sur les lymphocytes B, la disparition progressive des T4 provoque, au stade précoce de la maladie, une hyperactivité des lymphocytes B qui sont normalement très nombreux au niveau des ganglions. Ceci est à l’origine des lymphadénopaties et des lymphomes précoces. A un stade plus avancé, les T4 très affectées ne peuvent plus activer les lymphocytes B qui ne produisent plus des anticorps.  Sur le couple monocyte-macrophage : n’étant plus activé, il devient incapable de détecter et de phagocyter des cellules infectées.  Sur les lymphocytes T8 : leur maturation n’étant plus assurée par les T4, ils deviennent inaptes à attaquer et détruire les cellules infectées. Au total, il y a une immunodéficience progressive favorisant toutes sortes d’infections opportunistes (4). 

Modes de transmission du VIH

L’infection à VIH se propage à travers le sang et les liquides organiques (principalement le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel) des personnes infectées. Trois modes de transmission ont été identifiés, chacun ayant ses particularités (6).

La contamination lors d’un rapport sexuel non protégée

Il s’agit du principal mode de transmission, que la pénétration soit vaginale ou anale (90% des cas en générale). La transmission par les relations sexuelles buccogénitales est possible, mais le risque est beaucoup moins élevé. 

La contamination par le sang et d’autres liquides organiques

Il concerne particulièrement les utilisateurs de drogues injectables, les hémophiles, les transfusés et les professionnels de la santé, à travers :  le partage d’aiguilles et d’attirails pour l’injection des stupéfiants ;  la transfusion de sang ou de produits sanguins infectés et/ou la transplantation d’un organe infecté ;  l’emploi d’instruments de perçage de la peau contaminés (aiguilles, seringues, lames de rasoir, aiguilles à tatouage ou instruments de circoncision, d’excision) ;  les blessures dues à des aiguilles ou d’autres objets tranchants contaminés ;  l’éclaboussure sur les muqueuses de sang ou de liquides organiques infectés. 

La transmission mère-enfant

C’est la transmission verticale c’est-à-dire une infection passée de la mère à l’enfant qui peut survenir in utéro dans les dernières semaines de la grossesse, au moment de l’accouchement ou de l’allaitement. Au cours d’une grossesse, le risque de transmission de la mère à l’enfant peut aller de 20 à 40%. Mais un traitement antirétroviral associé à la césarienne et à l’allaitement artificiel permet de réduire ce risque à moins de 2% (6). III Réservoir du virus Le principal réservoir c’est l’Homme. Chez les sujets infectés, le virus est présent dans le sang, les secrétions vaginales, le sperme, le lait maternel et d’autres liquides biologiques comme le liquide céphalo-rachidien, le liquide broncho-alvéolaire, le liquide amniotique ou le liquide pleural. Seul le 13 sang a donné lieu à des contaminations professionnelles. Le VIH peut aussi être retrouvé dans la salive, les larmes, les urines mais en trop faible concentration pour être source de contamination (12). IV- Répartition géographique des virus (VIH-1 et VIH-2) dans le monde Les deux VIH (1 et 2) partagent les mêmes modes de transmission mais diffèrent par leurs caractéristiques épidémiologiques. Le VIH-2 est principalement rencontré dans les populations hétérosexuelles des pays d’Afrique de l’Ouest, et est très peu répandu dans les autres régions du monde. Le VIH-1, quant à lui, est largement distribué dans le monde, avec une incidence plus élevée que celle du VIH-2. La distribution des infections VIH-1 et VIH-2 selon les classes d’âge est différente : les individus infectés par le VIH-2 ont tendance à être plus âgés. Les infections à VIH-1 et VIH-2 sont associées aux mêmes pathologies opportunistes et aux mêmes anomalies immunologiques, même si des études prospectives menées au Sénégal ont révélé un délai d’apparition du déficit immunitaire prolongé en cas d’infection par VIH-2 (9). V- Diagnostic de l’infection à VIH Le diagnostic de l’infection à VIH fait appel à la détection, dans le sang des patients, des anticorps dirigés contre le VIH, plutôt qu’au virus lui-même, et se fait en deux étapes :  la première consiste à détecter les anticorps anti-VIH grâce à des techniques immunoenzymatiques ELISA où des antigènes viraux sont fixés à un support solide.  La seconde étape, le Western blot, est un test de confirmation très spécifique permettant d’identifier les anticorps dirigés contre les différentes protéines structurales et non structurales du VIH. Le Western blot utilise comme antigènes des protéines virales séparées selon leur poids moléculaire, par migration électrophorétique, puis transférées sur membrane de nitrocellulose. Les anticorps dirigés contre chacune de ces protéines sont détectés directement sur ce support par réaction immuno-enzymatique (6) VI- Traitement pour l’infection à VIH/SIDA Actuellement, il n’existe pas de remède pour l’infection à VIH. Le traitement antirétroviral (ARV) est la principale approche thérapeutique contre le VIH/sida. Il s’agit d’utiliser une combinaison de trois médicaments antirétroviraux pour freiner la multiplication du VIH dans l’organisme, ce qui permet au système immunitaire de retarder la progression de l’infection vers le sida. Au Sénégal, le processus de 14 prise en charge par les ARV des personnes vivant avec le VIH a débuté en 1998 avec l’ISARV (Initiative sénégalaise d’accès aux ARV). La mise en route du traitement antirétroviral dépend du chiffre des lymphocytes CD4. La nature du traitement est conditionnée en partie par l’intensité de la charge virale. Y sont associés des traitements préventifs ou curatifs des infections opportunistes (12). VII- Situation épidémiologique de l’infection à VIH/SIDA VII-1 A l’échelle mondiale : L’ONUSIDA estime qu’en 2008, 33,4 millions [31,1–35,8 millions] de personnes vivaient avec le VIH (PVVIH), les nouveaux cas d’infection à VIH étant estimés à 2,7 millions [2,4–3,0 millions] et les décès dus au sida à 2,0 millions [1,7–2,4 millions] (Tableau 1). Le nombre d’enfants qui sont nés avec le sida est estimé à environ 430 millions . 

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I-Historique : origine du virus de l’immunodéficience humaine
II- Agents pathogènes
II-1 Structure, classification et morphologie du VIH3
II-2 Tropisme : (Populations cellulaires infectées par le VIH)
II-3 Modes de transmission du VIH
II-3-1 La contamination lors d’un rapport sexuel non protégée
II-3-2 La contamination par le sang et d’autres liquides organiques
II-3-3 La transmission mère-enfant
III – Réservoir et vecteur du virus
IV- Répartition géographique des virus (VIH-1 et VIH-2) dans le monde
V – Diagnostique de l’infection à VIH
VI -Traitement pour l’infection a VIH
VII-Situation épidémiologique de l’infection à VIH/SIDA
VII-1 A l’échelle mondiale
VII-2 En Afrique
VII-3 Au Sénégal
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODE D’ETUDE12
I – Matériel d’étude
I-1 : La population d’étude
I-2: Equipement
I-3: Réactifs et kits d’analyse
I-3-1 : Bandelette HIV1/2
I-3-2 : La trousse Immunocomb®
II HIV 1 & 2 Bispot
II- Méthodes d’étude
II-1 : Test HIV rapide (immunodiffusion sur bandelette de papier)
II-1-1 : Principe du test
II-1-2 : Mode opératoire
II-1-3 : Contrôle de qualité
II-2: Test ImmunoComb®
II HIV 1 & 2 BiSpot
II-2-1: Principe du test
II-2-2: Mode opératoire
II-3: Gestion et analyse des données
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
I Résultats
II Discutions
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *