Biostratonomie de la couche a mollusques (m6) des formations marines du miocene

Madagascar, une des plus grandes îles du monde, se situe au Sud de l’équateur, dans la partie occidentale de l’Océan Indien. Elle est séparée de l’Afrique par le Canal de Mozambique dont la largeur minimum, entre le Nord-Ouest de l’île et le Mozambique, est de 400 km. Les séries sédimentaires malgaches vont du Carbonifère supérieur au Quatemaire. Les documents sur le Miocène de Madagascar sont très rares dont l’île Makamby. En effet, les chercheurs qui ont fait de travaux sur l’ile Makamby sont peu nombreux et en plus les documents sont très anciens. Afin d’enrichir le document sur l’ile Makamby, nous avons choisi d’étudier le faciès M6 de Makamby, comme mentionné dans l’intitulé de notre mémoire : « biostratonomie de la couche à Mollusques (M6) des formations marines du Miocène de l’ile Makamby ».

GENERALITES

TRAVAUX ANTERIEURS

Le début de la recherche sur le Tertiaire de Madagascar a commencé en 1895 par le révérend Baron (Collignon et Cottreau, 1927 [14] ; Besairie et Collignon, 1971 [6]). Depuis plusieurs chercheurs ont effectué des investigations à propos des terrains tertiaires de Madagascar. Citons parmi eux :

❖ En 1895, Dr Voeltzkow et Gautier ont visité la petite ile de Makamby (Collignon et Cottreau, 1927) [14] ;
❖ En 1901, Boule a effectué une carte de Madagascar 1 /6 000 000 à propos des travaux antérieurs sur la géologie et la paléontologie de l’ile (Collignon et Cottreau, 1927) [14] ;
❖ En 1903, Lemoine a mentionné la présence de l’Aquitanien à Madagascar (Lemoine, 1906 [25] ; Collignon et Cottreau, 1927 [14]) ;
❖ En 1915 Perrier de la Bathie a entamé le travail sur le Miocène de Makamby proprement dit (Perrier de la Bathie, 1921 [21] ; Collignon et Cottreau, 1927 [14] ; Charbonnier et al., 2012 [ 13]) ;
❖ Un autre naturaliste du muséum de Paris, Waterlot a fait une autre exploration dans cette même île en 1921 (Collignon et Cottreau, 1927 [14] ; Charbonnier et al., 2012 [13]) ;
❖ Et ce n’est qu’en 1927 que Collignon et Cottreau ont publié pour la première fois le document sur les fossiles marins de Madagascar basé sur les échantillons recueillis par Perrier de la Bathie et Waterlot ;
❖ Depuis 2005 jusqu’à présent, Samonds [2], [33], [35] s’intéresse sur les mammifères du Miocène du nord-ouest de Madagascar dont la petite ile de Makamby (Andrianavalona, 2011) [3] ;
❖ Depuis 2010, deux chercheurs Malagasy ont fait leurs recherches dans l’île Makamby, Andrianavalona [2], [3], [33] sur les Requins, Ramihangihajason [2], [32], [33] sur les microfossiles, le Kuphus et les Invertébrés.
❖ En 2012, Charbonnier et al. [13] ont publié leur recherche sur les crabes du Miocène de Makamby à partir des échantillons recueillis par Perrier de la Bathie en 1915 et Waterlot en 1921 ; C’est à cause de la richesse en fossiles que Makamby est devenu un lieu d’affluence pour les chercheurs.

GENERALITES SUR LE MIOCENE DE MADAGASCAR

Le Miocène de Madagascar présente des dépôts exclusivement marins. Il est connu grâce aux publications de Lemoine du 1903 et 1906, de Lemoine et Douvillé du 1904 (Lemoine, 1906) [26] et aussi les recherches menées par Perrier de la Bathie du 1915 et Waterlot du 1921 (Collignon et Cottreau, 1927 [14] ; Charbonnier et al., 2012 [13]).

A Madagascar, les dépôts du Miocène sont visibles dans le nord et nord-ouest (Lemoine, 1906) [26], sur la côte occidentale (Collignon et Cottreau, 1927) [14]. Ce sont :
➥ Au nord et nord-ouest de Madagascar à Bombaomby (Lemoine, 1906) [26].
➥ A l’ouest de Mahajanga en particulier dans la petite ile de Makamby au nord du delta de la Mahavavy, au cap Tanjona, sur les rives de la baie de Baly, entre le cap Amparafaka et la baie d’Antaly (Besairie et Collignon, 1971 [6]).
➥ Au sud de Tuléar à Andranomamy, à Vovomena et à l’extrême sud de l’ile, au cap Sainte-Marie (Collignon et Cottreau ,1927) [14].

La formation du Miocène est transgressive et repose en discordance sur les sédiments antérieurs, sur l’Eocène, sur le Sénonien ou sur le Crétacé moyen (Lemoine, 1906) [26]. Le Miocène, très riches en espèces marines, est attribué à l’étage Aquitanien (Lemoine, 1906) [26] et au moins à l’étage Burdigalien à l’Helvétien (Collignon et Cottreau, 1927) [14]. A Madagascar, il est constitué de calcaires surmontés de grès continentaux du Pliocène. Parmi la formation du Miocène, la plus connue et la plus intéressante est la petite ile de Makamby. Elle est l’objet d’étude du présent mémoire.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I GENERALITES
I.1 TRAVAUX ANTERIEURS
I.2 GENERALITES SUR LE MIOCENE DE MADAGASCAR
I.3 LA TAPHONOMIE
I.3.1 Historique
I.3.2 Processus taphonomique
Partie II MATERIELS ET METHODES
II. 1 LE SITE D’ETUDE : ILE MAKAMBY
II.2. MATERIELS
II.2.1. Matériel sur le terrain
II.2.2. Matériel au laboratoire
II.2.3. Matériel pour l’analyse et le traitement des données
II.3. DEMARCHE ET METHODES
II.3.1. Etude bibliographique
II.3.2. La prospection
II.3.3. Collectes des données
II.3.3.1. La levée de coupe
II.3.3.2 Prélèvement
II.3.4. Traitement et analyse des données obtenues
Partie III RESULTATS
III.1 LA SEDIMENTOLOGIE
III.1.1 La lithologie
III.1.2 Microfaciès
III.2. ANALYSE TAPHONOMIQUE
III.2.1. Les assemblages fossiles
III.2.2. La conservation des fossiles
III.2.3. L’orientation, et la position des fossiles dans le sédiment
Partie IV : DISCUSSION
IV.1. La sédimentologie
IV.1.1.La lithologie
IV.1.2. Le microfaciès
IV.2. La conservation des fossiles
IV.2. 1. Les Bivalves
IV.3. L’orientation, et la position des fossiles dans le sédiment
IV.4. Les assemblages fossiles
IV.5 Le dépôt de la couche M6 de Makamby
IV.6 La reconstitution de paleoenvironnement
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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