TYPOLOGIE DES GISEMENTS D’OR DU PROTEROZOÏQUE INFERIEUR D’AFRIQUE DE L’OUEST

CARACTERISATION ET TYPOLOGIE DU GISEMENT D’OR DE MORILA

I-1- CARTOGRAPHIE DES FACES (FRONTS DE TAILLE) La cartographie porte sur des faces de 10m de haut pour une inclinaison comprise entre 70º et 90º. Elle s’effectue aussi bien sur le minerai que sur le stérile à une échelle de: 1/200. Les informations suivantes sont enregistrées sur le papier millimétré: nom du géologue exécutant, date, altitude (par rapport au niveau de la mer), coordonnées et échelle de la carte. Le matériel de travail comporte: – un ruban de 100m pour reporter les structures tectoniques rencontrées sur le papier millimétré. – une boussole de mine pour bien situer les objets par rapport au Nord magnétique et à l’horizontale: direction et pendage des structures. Cette boussole est corrigée à -7°W (valeur de la déclinaison magnétique dans le secteur). – un marteau pour l’échantillonnage des fronts et dégagement des plans des structures. – du papier millimétré et du crayon pour le report des mesures. – du papier calque pour faciliter la digitalisation. Le procédé consiste à mesurer une longueur de 40m, le long d’une face (bench), à l’aide d’un ruban de 100m. Cette longueur est la distance sur laquelle les études seront faites.

Deux piquets fixant le ruban portent ainsi le numéro de la face, le nom du niveau ou (bench). La direction de la face est mesurée selon le sens où l’on veut faire la cartographie. Une vue d’ensemble de la face est d’abord effectuée avant de passer à une étude plus détaillée. Au cours de cette étude détaillée, les structures tectoniques rencontrées sont reportées sur le papier millimétré ainsi que les mesures de leurs directions, pendages et azimuts de pendage. Ce report se fait par métrage le long de la face. Le pendage et l’azimut de pendage sont directement donnés par la boussole, par contre la direction s’obtient en retranchant 90° de la mesure de l’azimut de pendage. Après la détermination des éléments des structures tectoniques, on procède à l’identification de la lithologie, des types d’altération et des types de minéralisation. La détermination de la minéralisation consiste à énumérer les différents types de sulfures, en leur donnant par simple estimation une valeur comprise entre 1 et 3%. Il en est de même pour les types d’altération.

I-2- ETUDE DES CAROTTES Les carottes sont étudiées de façon détaillée en réunissant toutes les informations pouvant aider à la compréhension de la géologie et de la minéralisation.

Elle se résume à la description lithologique, la détermination des types d’altération, des types de structures tectoniques rencontrées et la détermination de la minéralisation. I-2-1- Description lithologique La description lithologique permet de définir la nature lithologique des différents faciès, en décrivant leurs éléments constitutifs, leurs structures, leurs textures, leurs couleurs et la taille de leurs grains. Ainsi, on y établit le profil du sondage (sol, latérite, mottled-zone, saprolite supérieure, saprolite inférieure, saprock, roche fraîche). I-2-2- Altération On doit définir tous les types d’altération rencontrés en décrivant la forme, la couleur et l’aspect des produits d’altération dérivés (ex: séricite, chlorite, silice…). I-2-3- Structures On doit définir tous les types de structures rencontrés en y spécifiant la nature, la forme, les dimensions et en y effectuant des mesures précises. I-2-4- Minéralisation Les sulfures sont identifiés, décrits et leur proportion estimée. L’or visible doit être signalé. Il sera intéressant de définir les liens possibles entre les différents sulfures d’une part et entre les différents sulfures et l’or d’autre part. Les différentes paragenèses et les critères d’identification de la minéralisation aurifère doivent être établis.

II- ETUDE METALLOGENIQUE

II-1- MORPHOLOGIE DU GISEMENT La minéralisation de Morila a une géométrie irrégulière et complexe (voir fig.8). 32 33 Le corps minéralisé est orienté SW à NE (carrière1), semble subir plusieurs déformations postérieures à sa formation. Il occupe la partie centrale de la carrière avec comme encaissant les psammites. Cette minéralisation semble être d’origine hydrothermale du fait que l’arsénopyrite minéral indicateur est un minéral de haute température et de grande profondeur. Cette direction SW à NE peut ne pas être la vraie direction mais plutôt une modélisation du contour des fortes teneurs estimées à 1g/t. Le corps minéralisé a été divisé en deux parties: -une partie verticale comprenant des oxydés (rouge), le transitionnel (vert) ; -une partie subhorizontale essentiellement sulfurée (voir Fig.9). Le corps minéralisé est long de 850m et large de 700m. Il a une superficie de 1319400m² avec un volume de l’ordre de16411644m3. Il a une profondeur de 200m. Cette géométrie ci-dessus a la forme d’une chaussure de sécurité.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONTEXTES GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE
I- CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
I-1- PRESENTATION DU PERMIS DE MORILA
I-2- LE CLIMAT
I-3- LE RELIEF
I-4- FAUNE ET FLORE
I-5- L’ HYDROGRAPHIE
I-6- POPULATION
I-7- ECONOMIE
I-8- LES VOIES D’ACCES
II – CONTEXTE GEOLOGIQUE
II- 1- LE CRATON OUEST AFRICAIN
II- 2- LA DORSALE DE MAN
II- 2-1- Le domaine de Kénéman-Man
II- 2-2- Le domaine Baoulé-Mossi
II- 2-3- Les conceptions lithostratigraphiques et lithostructurales
II- 3- LA BOUTONNIERE DE KEDOUGOU-KENIEBA
II- 4- LA DORSALE DE REGUIBAT
II- 5- LES FORMATIONS PALEOPROTEROZOÏQUES DU MALI
II- 5-1- Le secteur Mali Ouest
II- 5-2- Le secteur Mali Sud
II- 5-2-1- Lithologie
II- 5-2-1-1- Les roches volcanosédimentaires
II- 5-2-1-1-1- Les séries de la Bagoe
II- 5-2-1-1-2- Les séries volcaniques
II- 5-2-1-2- Le complexe intrusif
II- 5-2-2- Métamorphisme
II- 5-2-3- Tectonique
II- 5-2-4- Géochronologie.
II- 6- GEOLOGIE DE LA ZONE DE MORILA
II- 6-1- Lithologie
II- 6-1-1- Les métagrauwackes
II- 6-1-2- Les cornéennes
II- 6-1-3- Les micaschistes
II- 6-1-4- La tonalite
II- 6-1-5- La granodiorite
II- 6-2- Tectonique et métamorphisme
II- 6-2-1- Tectonique
II- 6-2-2 – Le métamorphisme
II- 6-2-3- Altération
II- 6-2-3-1- Altération météorique
II- 6-2-3-2- Altération hydrothermale
II- 6-2-3-2-1-Altération argileuse
II- 6-2-3-2-2- Silicification
II- 6-2-3-2-3- Chloritisation
II- 6-2-3-2- 4- Sulfidisation
II- 6-2-3-2-5- Carbonatation
II- 6-2-3-2-6- Séricitisation
DEUXIEME PARTIE : CARACTERISATION ET TYPOLOGIE DU GISEMENT D’OR DE MORILA
I- METHODOLOGIE
I-1- CARTOGRAPHIE DES FACES (fronts de taille)
I-2- ETUDE DES CAROTTES
I-2-1- Description lithologique
I-2-2- Altération
I-2-3- Structures
I-2-4- Minéralisation
II- ETUDE METALLOGENIQUE
II-1- MORPHOLOGIE DU GISEMENT
II-2- RESULTATS DE LA CARTOGRAPHIE
II-3- RESULTATS DE L’ETUDE DES CAROTTES
CONCLUSION
II-4- PETROGRAPHIE
II-4-1- Les métagrauwackes
II-4-2- Les micaschistes
II-4-3- La cornéenne
II-4-4- La tonalite
II-4-5- La granodiorite
II-4-6- Conclusion
II- 5- METALLOGRAPHIE
II-5-1- Observation macroscopique
II-5-2- Observation microscopique
II-5-3- Conclusion
III- TYPOLOGIE DU GISEMENT D’OR DE MORILA
III-1- TYPOLOGIE DES GISEMENTS D’OR DANS LE MONDE
III- 1-1- Typologie de De Launay
III- 1-2- Typologie de Emmons et Raguin
III- 1-3- Typologie de Routhier
III- 1-4- Typologie de Boyle
III- 1-5- Typologie de J.J.Bache
III- 1-5-1- Les gisements du groupe volcanosédimentaire
III- 1-5-2- Les gisements du groupe plutono-volcanique
III- 1-5-3- Les gisements du groupe détritique
III-2-TYPOLOGIE DES GISEMENTS D’OR DU PROTEROZOÏQUE INFERIEUR D’AFRIQUE DE L’OUEST
III- 3- TYPOLOGIE DU GISEMENT D’OR DE MORILA
CONCLUSIONS GENERALES : Interprétation du modèle de mise en place de la minéralisation aurifère de Morila
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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