Caractérisation génétique des souches de Plasmodium falciparum isolées chez des patients atteints de paludisme simple à Thiès en 2009

Caractérisation génétique des souches de Plasmodium falciparum isolées chez des patients atteints de paludisme simple à Thiès en 2009

Le paludisme est une parasitose due à des protozoaires du genre Plasmodium transmis par la piqûre d’un moustique femelle du genre Anopheles, provoquant des fièvres intermittentes et une lyse des globules rouges. C’est l’une des maladies parasitaires les plus fréquentes et la Le séquençage du gène des protéines majeures de surface du mérozoite (MSP -1 et MSP -2) des isolats de Plasmodium falciparum provenant de différentes zones géographiques a montré un grand polymorphisme génétique surtout au niveau des blocs 2 de MSP -1 et 3 de MSP -2 Le parasite appartient au phylum des Apicomplexa, à la classe des Sporozoa, l’ordre des Haemosporidae, la famille des Plasmodiidae et au genre Plasmodium avec quatre espèces parasites de l’homme : Plasmodium falciparum; P. Malariae ; P. vivax, P. Ovale.

morphologie des quatre espèces de Plasmodium parasites de l’homme

Sur frottis sanguin ou goutte épaisse, ils apparaissent avec un noyau rouge et un cytoplasme bleu après coloration à la solution de Giemsa. Tous les stades peuvent être ou non rencontrés : trophozoite, schizonte, gamétocyte. Chaque espèce dispose également d’un aspect propre par exemple l’aspect en « bague à chaton » pour Plasmodium falciparum ; en bande équatorialeAu cours d’un repas de sang, la femelle d’anophèle infectée injecte à l’homme sain des sporozoïtes qui transitent dans la circulation générale et, en quelques heures, gagnent les hépatocytes. A ce niveau, ils entrent dans une phase de multiplication asexuée (schizogonie) aboutissant à la formation d’éléments plurinucléés appelés schizontes intra-hépatiques ou corps bleus. La rupture de l’hépatocyte conduit à la libération de plusieurs dizaines de Seule cette phase sanguine est responsable des symptômes qui peuvent être d’intensité variable. Les mérozoïtes libérés lors de la rupture de l’hépatocyte vont débuter un cycle sanguin asexué (figure 1). Une fois dans le sang, les mérozoïtes pénètrent activement dans les hématies et se différencient au sein de la vacuole parasitophore en anneaux, puis en trophozoïtes, stade à partir duquel une intense phase réplicative commence. Ils divisent plusieurs fois leurs noyaux donnant naissance à des schizontes sanguins. Chaque schizonte libère ensuite 8 à 32 mérozoïtes qui rapidement réinfestent des érythrocytes sains (figure 1).

Une fois ingérés par l’anophèle vecteur (figure 1), les gamétocytes parviennent dans l’estomac du moustique ; ils y subissent un processus d’exflagellation donnant naissance à des microgamètes mobiles. Quant aux gamétocytes femelles, elles augmentent de taille donnant naissance à des macrogamètes. De la rencontre entre gamètes mâles et femelles, résulte la formation d’un oeuf ou zygote mobile appelé ookinète; celui-ci s’implante sous la paroi stomacale en formant l’oocyste. Cette brève phase diploïde s’achève par une division méiotique et est suivie par plusieurs milliers de mitoses qui conduisent à la formation de sporozoïtes (figure 1). Les sporozoïtes gagnent préférentiellement les glandes salivaires du moustique d’où ils seront injectés avec la salive lors d’une piqûre infestante. Chez le moustique, l’ensemble de ce cycle se déroule en 10 à 40 jours, suivant la température extérieure et les espèces en cause.

Diversité de Plasmodium falciparum

A la complexité de la réponse immunitaire et de sa mise en place effective, répond, au niveau du parasite, une diversité antigénique, phénotypique et moléculaire. La diversité des populations parasitaires fait intervenir plusieurs facteurs dont: un important polymorphisme chromosomique et allélique et la variation antigénique. [2]. 1.3.3.1. Le polymorphisme chromosomique Les régions subtélomériques des chromosomes sont le site de fréquents réarrangements génétiques chez de nombreux organismes et P. falciparum ne déroge pas à la règle. La délétion de l’extrémité des chromosomes est un événement qui contribue de façon significative au polymorphisme de taille des chromosomes. Des variations sont observées au cours de la multiplication asexuée des parasites ou in vitro, mais également lors de la reproduction sexuée. L’instabilité de l’extrémité des chromosomes est en partie imputée à la présence de motifs répétés. Ces répétitions sont le site privilégié de recombinaison intra- et interchromosomiques à l’origine du polymorphisme de taille des chromosomes [2]. 1.3.3.2. Un polymorphisme allélique étendu La diversité antigénique de P. falciparum est le reflet d’un polymorphisme allélique important. Plusieurs études et techniques ont permis de mettre en évidence le polymorphisme allélique, que ce soit par Restriction Fragment Lenght Polymorphism (RFLP) ou par typage génétique d’isolats de zone d’endémie palustre par Polymerase Chain Reaction (PCR) ainsi que le séquençage de plusieurs allèles de certains gènes comme MSP-1. Chez P. falciparum,

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *