Caractéristiques sociodémographiques des couples mère-enfant

Caractéristiques sociodémographiques des couples mère -enfant

Le Tableau 3 présente les caractéristiques sociodémographiques des 130 couples mère-enfant de 6-23 mois enrôlés dans cette étude. Parmi les mères, 93% sont âgées de plus de 19 ans et les 7% sont âgées de moins 19 ans. L’âge moyen des mères de plus de 19 ans est de 27 ± 6 ans et, pour celles âgées de moins de 19 ans, l’âge moyen est de 17 ± 1 ans. La plupart des mères (81,5%) sont des ménagères. Les autres (18,5%) mènent une activité génératrice de revenus. L’ethnie wolof est la plus représentée (92,3%). En ce qui concerne le niveau d’instruction, la majorité des mères ont fréquenté l’école coranique (81,5%) et près du quart a bénéficié d’une éducation formelle (primaire, moyen ou secondaire). Chez les enfants, la répartition selon le sexe montre que les filles représentent 48,5% de l’échantillon. L’âge moyen des enfants est de 13 ± 4 mois et est comparable entre garçons et filles.

Consommation alimentaire des couples mère -enfant

Le Tableau 4 indique les résultats de la diversité alimentaire des couples mère-enfant. Chez les mères, le score est calculé sur la base de 10 groupes d’aliments et pour les enfants, le calcul est basé sur 7 groupes d’aliments. Selon les résultats, le score de diversité alimentaire moyen des mères est de 5,5 ± 1,7 et soixante-dix-sept pour cent (77%) d’entre elles ont une diversité alimentaire acceptable (Score ≥ 5 groupes). Chez les enfants, la moyenne du score de diversité alimentaire, 3,4 ± 1,7, est en deçà du score minimal acceptable. Les résultats montrent que globalement, 82,2% des enfants ont une alimentation non diversifiée (Score < 4 groupes). Cette proportion est de 41,5% et 40,7% respectivement chez les garçons et les filles. Seuls 17,8% des enfants ont une diversité alimentaire acceptable, soit 10% de garçons et 7,8% de filles (p > 0,05).

Fréquence minimale des repas des enfants

La Figure 1 présente la fréquence minimale des repas en fonction des tranches d’âge. Parmi les enfants âgés de 6-8 mois encore allaités, 60% ont une fréquence minimale des repas acceptable (≥ 2 repas par jour). Pour la tranche d’âge 9-23 mois encore allaités au sein, la proportion d’enfants ayant atteint le nombre minimal de repas acceptable (≥ 3 repas par jour) est de 52%. Par contre, aucun des enfants âgés de 6-23 mois non allaités au sein, n’a atteint la fréquence minimale des repas (≥ 4 repas par jour) le jour précédent l’enquête. Le Tableau 5 présente le minimum alimentaire acceptable des enfants selon le sexe. Selon les résultats, seuls 11% des enfants, sans aucune différence entre filles et garçons, ont atteint le minimum alimentaire acceptable. Les résultats révèlent que 89% des enfants dans les villages cibles du projet OR4FOOD ne sont pas adéquatement nourris selon cet indicateur.

Fréquence de consommation alimentaire des couples mère -enfant

Les Figures 2 et 3, présentent le profil alimentaire des couples mère-enfant des villages de Mbarocounda et de Malèm Thialen, qui est basé sur un rappel des 7 derniers jours précédant l’enquête. La fréquence de consommation alimentaire permet de visualiser les aliments ou groupes d’aliments les plus fréquemment consommés dans les villages cibles du projet OR4FOOD. Les groupes d’aliments les plus consommés au cours de la semaine (au moins 1 fois par jour ou 2 à 6 fois par semaine) par les couples mère-enfant sont par ordre d’importance : céréales, condiments, autres légumes (chou, oignon et aubergine), oléagineux et noix, et poissons/produits halieutiques. Par contre, les résultats montrent une consommation rare de produits d’origine animale notamment, la viande, les abats, les œufs et les produits laitiers, surtout chez les enfants. Le Tableau 6 indique les résultats sur la fréquence de consommation du mil, du niébé et de la PDCO. La plupart des couples mère-enfant (91,5%) consomme fréquemment le mil (au moins une fois par jour) et le plus souvent sous forme de couscous. Près de 50% d’entre eux consomment le niébé au moins 2 à 6 fois par semaine. Par contre, la patate douce à chair orangé est rarement ou presque jamais consommée dans la zone.

Dans les Tableaux 7 et 8, sont indiqués les apports en énergie, en protéines, en fer, en zinc et en vitamine A des couples mère-enfant, estimés à partir de la table de composition des aliments Ouest-africains et de la table de composition des aliments du Mali. Les résultats montrent que la médiane des apports en fer, en zinc et en vitamine A des mères sont respectivement de 1,78 mg [95% IC: 1,71-2,38]; 1,86 mg [95% IC: 1,71-2,34] and 25,7 [95% IC: 39,1-121,2] µgRE par jour. Chez les enfants, les médianes des apports estimés sont de 0,1 mg/j pour le fer, 0,1 mg/j pour le zinc et 0,6 µgRE/j pour la vitamine A. Les besoins en protéines sont couverts à plus de 50% par les apports chez les mères et à moins de 30% chez les enfants. Par contre, l’énergie apportée par le régime alimentaire couvre près de 70% des besoins journaliers des mères alors que chez les enfants, seuls 20% des besoins sont couverts.

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