Choix methodologiques et analyse des instruments de mesure

Choix methodologiques et analyse des instruments de mesure

Ce troisième chapitre est consacré à la présentation des choix réalisés afin d’opérationnaliser les construits. Nous commençons par décrire la procédure de collecte des données et les carac- téristiques de l’échantillon. Dans une seconde section, nous détaillons le choix des instruments de mesure et les choix en matière d’opérationnalisation des autres concepts. Nous concluons ce chapitre par l’évaluation de la qualité des différents instruments de mesure.

Cette section a pour objet de présenter les différentes étapes allant de la rédaction du question- naire à la collecte de données. Nous décrivons tout d’abord comment le questionnaire a été construit, puis comment les données ont été collectées notamment avec la mise en place d’un partenariat avec Offices de Tourisme de France, la fédération nationale des offices de tourisme français. Enfin, nous décrivons les caractéristiques des deux échantillons en détaillant les carac- téristiques de l’échantillon final qui a servi à l’analyse des modèles d’équations structurelles.

L’élaboration du questionnaire et recueil des données

Le questionnaire (Annexe X) a été construit en privilégiant les questions fermées afin de limiter le temps de réponse et de simplifier l’analyse des données. Quelques questions ouvertes ont été soumises au répondant lorsque cela pouvait enrichir les données. Chaque question a été formulée de façon à ne présenter qu’une seule idée à la fois et en prenant soin d’utiliser destermes familiers pour le répondant. La phase de pré-test nous a ainsi permis de nous assurer de la bonne compréhension des questions, de la longueur perçue du questionnaire. Les items posant problème ont ainsi pu être reformulés lorsque les répondants avaient des difficultés à appréhender la question.La plupart des questions ont été construites sous forme d’échelle. Les échelles en cinq points ont été retenues en s’appuyant sur les pratiques des chercheurs dans la littérature mobilisée. De plus, compte tenu de la longueur du questionnaire, cela a permis de limiter l’effort cognitif pour le répondant. Enfin, l’échelle en cinq points a été conservée dans la grande majorité des questions afin de limiter le biais d’instrumentation (Gavard-Perret et al., 2008). Enfin, les items ont tous été rédigés positivement.

La première page du questionnaire décrivait l’objet de l’étude ainsi que les fins académiques de la recherche. Cette étude était présentée comme résultant d’un partenariat entre l’Université Nice Sophia Antipolis et la Fédération nationale des Offices de Tourisme de France. Les logos des deux institutions étaient présents afin de renforcer la crédibilité de l’enquête auprès des répondants. Une définition succincte du smartphone ainsi que plusieurs images des différents modèles de smartphone étaient présentées au répondant afin de s’assurer qu’il puisse facilement identifier si son terminal était un smartphone ou un téléphone d’ancienne génération. Enfin, il était demandé au répondant s’il possédait un smartphone. Si le répondant répondait par « oui », l’enquête se déroulait entièrement et si le répondant répondait par « non », le répondant était remercié et l’enquête prenait fin. Notre étude portant sur les usages, nous avons décidé de ne pas interroger les individus qui ne possédaient pas ce type de terminal.

L’organisation du questionnaire était composée de trois phases. La première phase était destinée à évaluer l’usage de services mobiles depuis son smartphone dans la vie quotidienne. Pendant la deuxième phase, il était demandé au répondant de se concentrer sur un séjour touristique précédemment effectué et de garder à l’esprit cette expérience afin de répondre aux questions suivantes (Annexe C). Afin de s’assurer que le répondant avait bien saisi cette condition, plu- sieurs questions permettant de qualifier son voyage lui ont été posées. Ces questions étaient liées à la durée du séjour, au lieu du séjour, à la période de l’année. Cette phase a égalementpermis de mesurer le comportement de recherche d’informations avant le séjour, les autres technologies qui ont été utilisées au cours du séjour ainsi que les autres sources d’informations. La troisième phase était consacrée à mesurer l’usage des SMOORIL et ses conséquences. La notion de SMOORIL était présentée au répondant. Le questionnaire se finissait par plusieurs questions sur les caractéristiques socio-démographiques du répondant.

Pour la deuxième collecte, nous avons décidé de prendre contact avec plusieurs acteurs es- sentiels du tourisme susceptibles de pouvoir diffuser notre questionnaire via leurs bases de données. Parmi les acteurs démarchés, Offices de tourisme de France, la Fédération Nationale des Offices de Tourisme en France a porté un véritable intérêt à notre étude et nous a proposé d’établir un partenariat. Offices de Tourisme de France a sélectionné 300 offices de tourisme dy- namiques dans le domaine numérique et susceptibles de diffuser notre questionnaire. Un email a donc été adressé à l’ensemble des 300 offices de tourisme afin de leur proposer de prendre part à l’étude en diffusant le questionnaire via leur base de données. Malheureusement, un seul office de tourisme s’est manifesté en proposant de diffuser notre questionnaire. Face à ce pre- mier échec, nous avons donc entrepris de contacter chaque office de tourisme par téléphone. Il s’est avéréeque la période à laquelle nous avons contacté les offices de tourisme, le début du mois d’avril, correspondait à la préparation de la saison touristique et que le personnel n’avait pas le temps de traiter de requêtes supplémentaires. Sur les 300 offices de tourisme, vingt-huit offices de tourisme ont accepté de diffuser notre questionnaire soit via leur base de données de touristes soit en diffusant l’enquête depuis le site web de l’office ou depuis la page Facebook de l’office. Plusieurs raisons ont été évoquées lorsque les offices de tourisme refusaient ou ne pouvaient diffuser l’enquête :– l’absence de base de données clients (touristes) ;– l’absence de la personne chargée des activités numériques (congés ou absence de longue.

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