Comparaison de l’efficacité au champ de deux insecticides biologiques (Bacillus thuringensis, Azadirachta indica)

Comparaison de l’efficacité au champ de deux insecticides biologiques (Bacillus thuringensis, Azadirachta indica)

Généralités sur le principal ravageur du chou : P. xylostella

Systématique Embranchement : Arthropoda Classe : Insecta Ordre : Lepidoptera Famille : Plutellidae Genre : Plutella (SCHRANK, 1806) Espèce : P. xylostella (LINNE, 1758) Le genre Plutella comprend une trentaine d’espèces dont les chenilles vivent sur les Crucifères sauvages ou cultivées. L’espèce P. xylostella (LINNE, 1758), appelée teigne des Crucifères ou teigne des choux, est la plus connue de ce genre à cause de son importance économique (SALL- SY, 2005). Les chenilles de la teigne des Crucifères creusent des mines et galeries le long des nervures sur les Crucifères cultivées ou sauvages. L’espèce est considérée actuellement comme la plus importante ravageuse des Brassicacées (TALEKAR & SHELTON, 1993). Probablement originaire de la région Méditerranéenne de l’Europe occidentale (HARDY, 1938 ; BALACHOWSKY), l’espèce est devenue cosmopolite à la suite du développement des cultures de Brassicacées et elle est actuellement présente sur les cinq continents (CIE, 1967).En Afrique, la teigne est rencontrée pour la première fois en Gambie (Afrique occidentale) et au Cap (Afrique du sud) en 1880, puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre en 1935 (NGOUEMBE, 1990). 

Cycle de développement Adulte Oeuf

La durée de vie dure 14 à 15 jours et dépend de la température Nymphe Larve Figure 1 : Cycle de développement de P. xylostella L’adulte Nectarivore, P. xylostella est un petit papillon à tête rougeâtre, mesurant environ 12 à 17 mm d’envergure, aux ailes en toit au repos (BALACHOWSKY, 1996). Ses ailes antérieures sont très allongées, étroites, arrondies à l’extrémité. Elles sont de couleur jaune brun ponctuée de foncé avec un bord postérieur fortement frangé, bordé d’une bande claire, blanchâtre et ondulée. Ses ailes postérieures sont beaucoup plus courtes, pointues, longuement frangées. Elles sont de couleur gris foncé. Au repos, les ailes sont en toit et les antennes projetées en avant (DIOP, 2009). 4 Les œufs Les œufs sont de petites tailles (environ 500 micromètre) de couleur blanche ou jaune. Ils sont très peu visibles et difficiles à repérer. Ils sont généralement pondus sur la face supérieure des feuilles (environ 60%), parfois sur la face inférieure ou sur la tige. Ils sont déposés en petits groupes ou isolés (GUILLOUX, 2000). De petites taches blanchâtres en forme de virgule parsemant le limbe foliaire sont les symptômes d’un début d’attaque de la teigne. Les chenilles Les chenilles se nourrissent presque exclusivement de plantes de la famille des Brassicacées (BOMPARD, 2009). Les chenilles sont phytophages, étroites, rétrécies aux 2 extrémités (TALEKAR & SHELTON ,1993). Ce sont de petites chenilles agiles et en cas de contact se laissent tomber sur le sol. Elles dévorent les feuilles des Crucifères en laissant les nervures. Elles sont solitaires et non territoriales. Ils peuvent donc vivre à quelques millimètres les unes des autres tant qu’elles ont assez de nourriture. Elles possèdent 4 stades larvaires.  Stade L1 La larve L1 mesure 1mm et est de couleur blanchâtre. Elle éclot 3jours après la ponte (POUMEROL, 1997).Elle est invisible sur le terrain parce qu’elle rampe à la face inférieure de la feuille puis devient mineuse. Elle pénètre dans les tissus foliaires et creuse des galeries entre les 2 épidermes. Puis elle s’attaque au parenchyme chlorophyllien ainsi il se forme une multitude de petites tâches en forme de virgule.  Stade L2 La chenille L2 est similaire à L1 mais non mineuse. Elle est reconnaissable par sa partie céphalique noire et mesure environ 2mm. Elle quitte la galerie et reste sur la face inférieure de la feuille. Le stade dure 3 à 4 jours à 25°C. A partir de ce stade les chenilles sont à l’extérieur des feuilles et sont exposées aux prédateurs et parasitoïdes. 5  Stade L3 La larve L3, qui est de couleur plus sombre, a une capsule céphalique beige et provoque plus de dégâts sur la plante (URAICHUEN, 99).  Stade L4 La larve L4 constitue le dernier stade larvaire de P. xylostella. Elle est de couleur vert vif et peut atteindre 8mm ou plus avec un dimorphisme sexuel apparent, ce qui est peu commun chez les chenilles : on peut observer une tache jaune sur le cinquième segment abdominal des chenilles qui donneront des mâles (LIU& TABASHNIK, 1997). Les chenilles font apparaitre des plages translucides de formes variées et de surfaces croissantes, appelées « fenêtres », dues à la consommation de l’épiderme inférieure des feuilles (MONNERAT, 1995). La nymphe La nymphe est logée dans un cocon fusiforme et translucide à maille très lâche et qui reste fixée au feuillage. Elle a une longueur de 8mm environ, elle est aussi fusiforme avec une teinte verte claire à jaunâtre (GUILLOUX, 2000).L’émergence est rapide le papillon sort brusquement de la nymphe, les ailes encore fripées. 

Les parasitoïdes de P. xylostella

Pour P. xylostella, plus de 90 espèces de parasitoïdes ont été répertoriées (GOODWING, 1979). Cependant, toutes n’ont pas la même efficacité. Leurs efficacités varient considérablement et dépendent des espèces, de leurs interactions ainsi que de leurs relations avec l’environnement (URAICHUEN, 1999). Parmi les plus importantes, on trouve 6 espèces parasites d’œufs, 38 de chenilles et 13 de nymphes (LIM, 1986). 

Oomyzus sokolowshii (Kurdjumov) (Hymenoptera : Eulophidae)

O. sokolowshii est considéré comme le principal parasitoïde de P. xylostella au Sénégal. L’adulte est de petite taille (1 à 2 mm), de couleur noirâtre à reflets métalliques. Le mâle plus petit présente de longues antennes pourvues de longs poils noirs. La femelle, plus grande présente de petites antennes à poils clairs et fins et un abdomen volumineux présentant une tarière et un ovipositeur (POUMEROL, 1997).C’est un endoparasite grégaire, la femelle pond plusieurs œufs dans les larves L3 ou L4 de P. xylostella puis les larves du parasitoïde continueront leur développement. Ils quittent l’hôte durant sa nymphose : c’est un 6 endoparasite larvo – nymphal (BOMPARD, 2009). O. sokolowshii est utilisé dans le cas de la lutte biologique contre P. xylostella.

Apanteles litae (Nixon) (Hymenoptera : Braconidae)

A. litae un endoparasite solitaire. La femelle pond un seul œuf dans la larve L3 ou L4 de P. xylostella. Cependant, elle ne possède pas de capacité de discrimination. Elle lui arrive de pondre plusieurs œufs à la fois dans la même larve. Cependant seule une larve va survivre et continue à se développer. Elle quitte l’hôte pendant le stade nymphal. C’est un endoparasite larvo- nymphale (BOMPARD, 2009). 

Cotesia plutellae (Kurdjumov)

( Hymenoptera : Braconidae) L’espèce est une petite guêpe de couleur noire et possède de grandes antennes et des ailes transparentes. L’adulte, de taille 3mm environ, présente un dimorphisme sexuel. Le mâle est plus élancé que la femelle, avec des antennes longues et un abdomen arrondi à son extrémité. La femelle a des antennes moins longues et un abdomen terminé par un ovipositeur (URAICHUEN, 1999). Comme A. litae, C. plutellae est un endoparasite solitaire et larvaire. Il pond un seul œuf dans la larve L3 ou L4 de P. xylostella et ne possède pas de capacité de discrimination. Mais à la différence d’A. litae, il quitte l’hôte pendant le stade L4 (GUILLOUX, 2000). 

Brachymeria citrae (Hymenoptera : Chalcididae)

L’insecte présente une coloration générale noire à éclat métallique, recouvert de poils courts et sombre et pourvu d’antennes courtes (BOMPARD, 2009). Les pattes postérieures ont un fémur fortement épaissi et un tibia jaune ceinturé par un large anneau noir (SALL-SY, 2005).

Plantes hôtes

Les plantes hôtes de P. xylostella appartiennent, le plus souvent, à la famille des Brassicacées anciennement nommées crucifères, au sein de laquelle on trouve un grand nombre de variétés de légumes pour l’alimentation humain. Ce sont des plantes herbacées rarement ligneuses. Les feuilles sont généralement alternes et dépourvues de stipules. Les fleurs sont caractéristiques à quatre pétales disposés en croix, d’où la désignation ancienne de 7 « Crucifères » (crucem ferre= porter une croix). La composition de la fleur est constante, à quelques exceptions près : 4 sépales, 4 pétales, 6 étamines, dont 2 plus courtes, un ovaire à 2 loges. Les fruits caractéristiques sont des siliques, généralement déhiscentes, avec toutefois de grandes variations de formes (Wikipédia.org : consulté le 10 Octobre 2010). Les légumes crucifères comprennent non seulement plusieurs variétés de choux, mais également plusieurs espèces de plantes à première vue très différentes l’une de l’autre : le navet, le radis et même la moutarde sont tous des crucifères. Ce sont des plantes riches en essences sulfurées essentiellement des glucosinolates (sinigrine, sinalbine, isothiocyanate d’allyle) qui sont des phagostimulants pour les chenilles et des stimulants de l’oviposition pour les femelles . Bien que P. xylostella préfère les Brassicacées cultivées plus nourrissantes. Il peut se retrouver sur des Brassicacées sauvages servant de réservoirs durant les périodes où les cultures ne sont disponibles (SOW, 2007). Parmi les Brassicacées, le genre Brassica (chou pommé, chou-fleur) est le plus attractif et particulièrement appétant. Le chou pommé ou cabus (du terme caboche, « tête ») a une tête dense formée de feuilles, une courte tige. Les feuilles varient selon le type de chou. Ils sont soit oblongs, soit ovales ou presque circulaires, et de couleur blanche, verte ou rouge. Le chou apporte les minéraux, les vitamines nécessaires dans un régime et génère des revenus substantiels pour les producteurs et les autres personnes impliquées dans le système de commercialisation, réduisant la pauvreté et créant des emplois (KA, 2010). Bien qu’il soit une culture de saison sèche, on trouve néanmoins sur le marché du Sénégal, le chou pendant toute l’année. Parce qu’il existe des variétés d’hivernage telles que Tropica cross qui a un rendement plus faible que celles des saisons sèches.

Table des matières

INTRODUCTION.
I.1 Généralités sur le principal ravageur du chou : P. xylostella
I.1.1 Systématique
I.1.2 Cycle de développement
I.1.3 Les parasitoïdes de P. xylostella
I.1.4 Plantes hôtes
I.1.5 Autres ravageurs du chou
I.2 Les pesticides utilises dans le cadre de cette étude
I.2.1 Le Biobit
I.2.2 Neem
I.2.3 Diméthoate
II. Méthodologie
II.1 Zone d’étude
II.2 Matériel
II.2.1 Matériel biologique .
II.2.2 Matériel de récolte et d’élevage
II.2.3 Produits utilisés .
II.3 Méthode
II.3.1 Enregistrement de données météorologiques
II.3.2 Dispositif expérimental
II.3.3 Pratiques culturales
II.3.4 Traitement
II.3.5 Echantillonnage
II.3.6 Analyse des données
III. Résultats
III.1 Effets des traitements sur les ravageurs du chou
III.1.1 Effets des traitements sur P. xylostella
III.1.2 Effets des traitements sur Aphis gossypii
III.2 Effets des traitements sur les parasitoides
III.2.1 Inventaire des parasitoïdes
III.2.2 Effets des traitements sur Oomyzus sokolowskii
III.2.3 Effets des traitements sur Apanteles litae
III.2.4 Effets des traitements sur Cotesia plutellae
III.2.5 Le taux de parasitisme en fonction des traitements
III.3 Effets des traitements sur le poids brut des choux
IV. Discussion
IV.1 Effets des traitements sur les ravageurs de choux
IV.2 Effets des traitements sur les parasitoïdes de P. xylostella
IV.3 Effets des traitements sur le poids brut des choux
BIBLIOGRAPHIE

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *