Contrôle sanitaire des carcasses de boucherie et produits d’origine animale

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 Abattoirs au Burkina Faso

Définition

L’abattoir est défini comme tout local approuvé/homologué et/ou enregistré par l’autorité compétente, utilisé pour l’abattage et l’habillage des animaux spécifiés destinés à la consommation humaine (CODEX ALIMENTARIUS, 2005).

Différents types d’abattoirs au Burkina Faso

Le Burkina Faso comptait en 2014, 395 abattoirs et aires d’abattage (MRA, 2015). Il existe trois types d’abattoirs selon l’importance ou la capacité. Ce sont les abattoirs traditionnels ou tueries, les abattoirs modernes et les abattoirs industriels.

Abattoirs traditionnels ou tueries

Ils correspondent aux abattoirs dits « de brousse ». Ils vont de la simple tuerie de grands villages, aux petits abattoirs de petites villes (2000 habitants). Ils sont caractérisés par la faiblesse et l’irrégularité des abattages (marché restreint à faible pouvoir d’achat), mais aussi du sous-équipement, en particulier :
l’approvisionnement en eau insuffisant ; l’absence de systèmes d’évacuation des eaux usées ; le manque de formation professionnelle et d’éducation sanitaire des bouchers et des ouvriers ; d’où la contamination massive des viandes ; la durée de conservation de viande très courte (SEYDI et SYLLA, 2010). Ces types d’abattoirs sont les plus nombreux au Burkina Faso.

Abattoirs modernes

Ils sont conçus pour l’approvisionnement en viande des agglomérations d’environ 100 000 habitants. Ils produisent entre 1000 et 3000 tonnes de viande par an. Les abattages y sont réguliers du fait de l’existence d’un marché permanent et important. Ils sont dotés d’un équipement suffisant mais non sophistiqué (pas de chaînes à haute cadence). Ces abattoirs disposent d’un service vétérinaire permanent, mais avec nombre restreint d’agents. Ils disposent d’un système de réfrigération des viandes (SEYDI et SYLLA, 2010).

Abattoirs industriels

Ils sont destinés à l’alimentation de grands marchés de consommation (villes de plus d’un million d’habitants) ainsi que des marchés d’exportation. Leur capacité dépasse 3000 tonnes et peut aller jusqu’à 50 000 tonnes de viande par an. Ils sont dotés d’équipements ultramodernes (sophistiqués) avec des chaînes d’abattage et une mécanisation poussée des diverses opérations. Ils disposent aussi de chambres froides. Le service vétérinaire y est permanent et en nombre suffisant (SEYDI ET SYLLA, 2010). Les abattoirs frigorifiques de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso appartiennent à cette catégorie. En effet, en 2014, 11569 tonnes de viande ont été produites dans la région du Centre (MRA, 2015) à l’Abattoir Frigorifique de Ouagadougou. En 2016, une production de 9491,9 tonnes de viande a été enregistrée à l’Abattoir Frigorifique de Bobo Dioulasso (MRA, 2016).

Principes généraux de construction et de fonctionnement hygiénique de l’abattoir

Principes généraux de construction d’un abattoir

Avant de construire un abattoir, il faut prendre en considération plusieurs facteurs pour assurer un fonctionnement efficace. Les règles d’implantation se situent sur cinq (5) points essentiels qui sont : le lieu d’implantation, les voies d’accès, l’approvisionnement en eau, l’évacuation des eaux usées, la possibilité d’extension et clôture.
 Lieu d’implantation
L’abattoir doit être implanté en dehors des agglomérations et de leur aire d’extension prévisible. Il doit être situé en zone industrielle hors agglomération et en aval par rapport à l’agglomération (HADJER, 2014).
 Voies d’accès
L’accès doit être facile par toutes les voies de communication terrestres (routes, voies ferrées), maritimes et fluviales et aériennes (aéroports si exportation). Il doit permettre l’approvisionnement en animaux et l’écoulement des produits (HADJER, 2014).
 Approvisionnement en eau
Il doit être facile et l’eau doit être apportée en quantité et en qualité (eau potable). En effet elle est utilisée pour l’abreuvement des animaux en stabulation, le nettoyage des carcasses et des éléments du cinquième quartier, les besoins du personnel, l’entretien des locaux, du matériel et des véhicules, l’évacuation des eaux usées, et le fonctionnement des machines (condenseurs des chambres froides). Les sources d’approvisionnement peuvent être les eaux de ruissellement, les puits (abattoir en milieu rural), les forages permanents, les fleuves, les cours d’eau, le réseau public d’approvisionnement. Il faut une réserve permettant une autonomie de fonctionnement pendant au moins 24 h, en cas de rupture d’approvisionnement du réseau public : châteaux d’eau, puits, forages. Il faut nécessairement des vannes ou robinets d’arrêt et de compteurs de partition pour maîtriser la consommation d’eau (HADJER, 2014).
 Évacuation des eaux usées
Elle doit être facile. En effet, ce sont les eaux résiduaires provenant de la préparation des carcasses et des éléments du cinquième quartier, ainsi que l’entretien en général (locaux, matériel, personnel, véhicule, machines). Elles sont chargées en déchets organiques donc constituent une cause de nuisance très importante. Pour prévenir cela, ces eaux usées doivent être épurées (HADJER, 2014).
 Possibilité d’extension et clôture infranchissable.
Le site choisi doit toujours permettre des extensions ultérieures. Il faut prévoir très grand, à cause de l’urbanisation galopante actuellement observée en Afrique. Quant aux clôtures infranchissables, elles doivent être complètes et très hautes de manière à empêcher les fuites d’animaux et à contrôler les entrées et les sorties du personnel (SEYDI, 1982).

Principes hygiéniques de fonctionnement d’un abattoir

Selon SEYDI et SYLLA (2010), ces principes sont les suivants :
 La marche en avant
L’animal qui entre vivant à une extrémité de l’abattoir, chemine en continu toujours dans le même sens, sans retour en arrière et sort à une autre extrémité sous forme de produit fini. Donc aussi bien les carcasses, les éléments du cinquième quartier que le matériel et le personnel ne reviennent jamais dans le secteur des animaux vivants. Le respect de ce principe permet de réduire considérablement et progressivement les sources de contamination au cours de la préparation ;
 Le non-entrecroisement des courants de circulation
Les divers circuits de denrées obtenus au cours des opérations de préparation doivent être séparés dès que possible et ne plus se croiser. Ainsi les carcasses ne doivent plus croiser les abats, de même les carcasses et les abats ne doivent plus croiser les issues et les déchets. Aussi le matériel et le personnel affecté aux différentes étapes de la préparation doivent être bien séparés et ne doivent pas se croiser. Cette règle réduit considérablement les causes de contamination au cours de la préparation ;
 La séparation des secteurs sains et des secteurs souillés Les secteurs propres et les secteurs souillés doivent être bien séparés les uns des autres ;

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL
I. Généralité
1. Définition de la contraception
2. Intérêt
3. Rappel
3.1. rappels anatomiques
3.2. Rappel physiologique sur la reproduction
3.3. Rappel sur les méthodes de contraception
II. épidémiologie
1. épidémiologie descriptive
2. épidémiologie analytique
2.1. Facteurs prédisposant
22. Facteurs facilitants
23. Besoin
DEUXIEME PARTIE
1. Cadre d’étude
1.1. Géographie
1.2. Économie
1.3. Démographie
1.4. Politique en matière de santé et situation sanitaire
2. Méthodologie
2.1. Période d’étude
2.2. Type d’étude
2.3. Population d’étude
2.4. Échantillonnage
III.1 Bases règlementaires de l’inspection au Burkina Faso
III.2 Contrôle sanitaire des carcasses de boucherie et produits d’origine animale
III.3 Inspection ante-mortem
II.3.1 Objectifs
II.3.2 Processus
II.3.3 Résultats de l’inspection ante-mortem
III.4 Inspection post-mortem
III.4.1 Présentation des viandes
III.4.2 Buts de l’inspection post-mortem
III.4.3 Modalités
III.4.4 Sanctions découlant de l’inspection post-mortem
DEUXIÈME PARTIE : ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
Chapitre I : Matériel et méthodes
I.1 Cadre d’étude
I.1.1 Période d’étude
I.1.2 Milieu d’étude : Abattoir Frigorifique de Bobo Dioulasso
I.2 Matériel
I.2.1 Matériel biologique
I.2.2 Matériel d’inspection
I.2.3 Matériel d’enquête
I.3 Méthodes
Chapitre II : Résultats, discussion et recommandations
I Résultats
I.1 Abattages contrôlés
I.1.1 Bilans des abattages contrôlés effectués à l’AFB de 2015 à 2016
I.1.2 Évolutions mensuelles des abattages contrôlés à l’AFB de 2015 à 2016
I.2 Saisies
I.2.1 Saisies partielles
I.2.1.1 Répartition des saisies partielles
I.2.1.1.1 Répartition des motifs de saisies partielles effectuées à l’AFB en 2015
I.2.1.1.2 Répartition des saisies partielles par abats en 2015
I.2.1.1.3 Répartition des motifs de saisies partielles effectuées à l’AFB en 2016
I.2.1.1.4 Répartition des saisies partielles par abat en 2016
I.2.1.2 Synthèse des saisies partielles réalisées à l’AFB de 2015 à 2016
I.2.2 Saisies totales
I.2.2.1 Répartition des saisies totales à l’AFB
I.2.2.1.1 Répartition des motifs de saisies totales en 2015 à l’AFB
I.2.2.1.2 Répartition des motifs de saisies totales en 2016 à l’AFB
I.2.2.2 Synthèse des saisies totales effectuées à l’AFB de 2015 à 201667
I.3 Estimation des pertes économiques liées aux saisies..
I.3.1 Estimation des pertes économiques liées aux saisies partielles
I.3.2 Estimation des pertes économiques liées aux saisies totales
I.3.3 Valeur globale estimée des pertes économiques liées aux saisies
II. Discussion et recommandations.
II.1 Discussion
II.1.1 Limites de l’étude
II.1.2 Abattages contrôlés à l’AFB
II.1.3 Motifs de saisies opérées à l’AFB entre 2015 et 2016
II.1.4 Estimation des pertes économiques liées aux saisies.
II.2 Recommandations.
Conclusion
Références bibliographiques
Webographie
ANNEXES

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