Corrélation IRM- ARTHROSCOPIE dans les Lésions Méniscales du Genou

Les lésions méniscales constituent une pathologie fréquente chez le sujet sportif. La clinique garde une place dans le diagnostic positif mais l’imagerie par résonance magnétique (IRM) parait actuellement le moyen d’exploration complémentaire le plus performant de ces lésions [1]. Nous voulons savoir dans quelle proportion cet examen s’approcherait de l’ultime diagnostic anatomique offert par l’arthroscopie. L’objet de cette étude prospective est donc de déterminer le degré de corrélation entre les résultats de l’IRM et ceux de l’Arthroscopie du genou (référence)[2] d’une part et d’autre part d’approcher la sensibilité, la spécificité et les valeurs prédictives de l’IRM dans cette étude.

ANATOMIE GENERALE DU GENOU

Le genou humain est l’articulation du membre inférieur unissant le fémur au tibia et à la patella. Il met en jeu trois surfaces articulaires recouvertes par du cartilage. Il est constitué de deux articulations : l’articulation fémoro-tibiale (bicondylienne) et l’articulation fémoropatellaire (trochléenne). Il possède une grande mobilité au dépend d’une stabilité médiocre du fait d’une mauvaise congruence entre les surfaces articulaires. Cette incongruence qui s’accentue lors des mouvements de flexion – rotation est compensée par des structures spéciales notamment les ménisques et un certain nombre de ligaments. Le tout est uni et renforcé par la capsule articulaire, des ligaments et des tendons superficiels.

Les surfaces articulaires

L’extrémité inférieure du fémur :
La surface articulaire présente :
• Une partie médiane antérieure, la trochlée, qui présente deux versants latéraux appelés aussi joues, convexes et inégales avec une joue latérale nettement plus développée que celle médiale.
• Deux parties latéro-postérieures, les surfaces condyliennes, qui prolongent en arrière les versants de la trochlée.
• Le cartilage recouvrant cette surface articulaire est mince sur les bords, épais sur la gorge de la trochlée et la partie moyenne des condyles.

L’extrémité supérieure du tibia :
La surface articulaire supérieure du tibia est grossièrement horizontale et est appelée plateau tibial. Elle présente deux surfaces articulaires : les 2 cavités glénoïdes, répondants aux condyles du fémur, séparées par un espace interglénoïdien non articulaire, comportant les épines tibiales et les aires d’insertion des ligaments croisés ainsi que les cornes des ménisques  . Le cartilage recouvrant les cavités glénoïdes est épais au centre, mince en périphérie.

La rotule :
C’est le plus gros os sésamoide du corps humain de forme triangulaire. Sa base supérieure donne l’insertion au tendon quadricipital et son sommet inférieur au rotulien. Sa face postérieure articulaire est divisée en deux facettes par une crête médiane et répond à la trochlée fémorale. Les quatre cinquièmes supérieurs de sa face postérieure sont articulaires, la partie inférieure répond au ligament adipeux du genou.

Les moyens d’union

La capsule articulaire et sa synoviale:
Elle englobe les articulations fémoro-tibiale et fémoro-patellaire. Elle est mince sauf sur la face postérieure des condyles où elle forme les coques condyliennes. Un orifice fait communiquer la cavité articulaire avec la bourse séreuse du poplité au niveau du creux poplité. La synoviale tapisse la face profonde de la capsule et se réfléchit le long de son insertion pour s’étendre jusqu’au pourtour du cartilage. Elle forme en arrière un repli qui entoure les ligaments croisés sans s’insinuer entre eux.

Les ligaments du genou

a. Les ligaments croisés :
Ce sont deux cordons fibreux courts très épais et solides situés dans l’espace intercondylien, formant le pivot central. Ils se croisent dans les deux plans et sont entourés par une tente synoviale. Ce sont des structures intra-articulaires mais extrasynoviales.

– Ligament croisé antérieur :
Le ligament croisé antérieur est formé de plusieurs faisceaux surtout individualisables dans la portion distale. Il s’insère sur la surface pré-spinale de plateau tibial, se dirige en haut, en arrière et en dehors, pour se terminer sur la face intercondylienne du condyle externe. Il contrôle le tiroir antérieur et la rotation interne du tibia.

– Ligament croisé postérieur :
Le ligament croisé postérieur, plus épais et plus large, s’insère dans une dépression située au bord postérieur du tibia nettement en arrière du massif spinal, se dirige en haut, en avant et en dedans, pour se terminer sur la face intercondylienne du condyle interne. Il est deux fois plus robuste que le LCA et contrôle le tiroir postérieur. Les ligaments ménisco-fémoraux (ligament antérieur de Humphrey et le ligament postérieur) accompagnent le LCP et participent à la stabilisation de la partie postérieure du ménisque latéral .

b. Les ligaments antérieurs :
La capsule articulaire est renforcée en avant par les ligaments profonds qui épaississent la capsule et les tendons et expansions tendineuses des muscles voisins.

c. Les ligaments latéraux :
Ils sont représentés par le ligament collatéral interne reliant le fémur au tibia et le ligament collatéral externe reliant le fémur au péroné, séparé du tendon du biceps par une bourse séreuse.

Table des matières

INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES
I.Echantillon
II.Protocole de l’étude
RESULTATS
I.ETUDE EPIDEMIOLOGIE
1.L’âge
2.Le sexe
3.Le coté atteint
4.Le surpoids
5.Les circonstances déclenchantes
6.Délai entre le début des symptômes et la réalisation d’IRM
II.ETUDE CLINIQUE
1.Les signes fonctionnels
2.Les signes physiques
III.ETUDE PARACLINIQUE
1.Radiographie standard et Goniogramme
2.Echographie
3.Les résultats de l’Imagerie par Résonnance Magnétique(IRM)
4.Les résultats de l’Arthroscopie
IV.CORRELATION IRM- ARTHROSCOPIE
DISCUSSION
I.ANATOMIE GENERALE DU GENOU
1.Les surfaces articulaires
2.Les moyens d’union
3.Les ménisques
4.Insertions et attaches
II.ETUDE EPIDEMIOLOGIE
1. L’âge
2.Le sexe
3.Le coté atteint
4.Le surpoids
5.Les circonstances du traumatisme
6.L’incidence
7.Délai entre le début des symptômes et la réalisation d’IRM
III.ETUDE CLINIQUE
1.Interrogatoire
2.Les signes fonctionnels
3.Examen physique du genou
IV.ETUDE PARACLINIQUE
1.La radiographie standard
2.L’arthrographie et l’arthro scanner
3.L’échographie
4.L’Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM)
5.Arthroscopie
V.LES LESIONS MENISCALES
1.Le mécanisme lésionnel
2.Anatomopathologie des lésions méniscales
VI.CORRELATION RADIO-CHIRURGICALE
1.Selon l’Existence ou non d’une lésion et sa localisation
2.Corrélation selon le type lésion méniscale
3.Corrélation selon le grade de gravité des lésions
4.Aspect particulier du ménisque opéré
5.IRM vers Arthroscopie : Avantages et limites
CONCLUSION

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