Dentifrice non médicamenteux ou cosmétique

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Médicament

Selon l’article L 511-1 du code de la santé publique (CSP) « On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines et animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique»

Produit cosmétique

D’après le code de la santé publique, l’article L512-1, « On définit un produit cosmétique comme toute substance ou mélange destinée à être mis en contact avec diverses parties superficielles du corps humain, notamment l’épiderme, les systèmes pileux et capillaire, les ongles, les lèvres et les organes génitaux externes, ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles». L’hygiène bucco-dentaire, il joue un rôle majeur dans la prévention des pathologies bucco-dentaires comme la maladie carieuse ou l’inflammation gingivale [5].

Dentifrice

Le dentifrice est une préparation généralement contenue dans un tube qui permet de nettoyer les dents à l’aide d’une brosse à dents. Le dentifrice a plusieurs actions parmi lesquelles la suppression de la plaque dentaire, la protection des gencives et des dents et le maintien d’une haleine Thèse de ADJARATOU MARIEME DIONE agréable. Il contient généralement du fluor qui empêche la formation de caries. Le dentifrice mousse au brossage sous l’action du sulfate [6].

Historique

Les premiers produits de nettoyage dentaire sont apparus entre 500 et 300 ans avant Jésus Christ. Les hommes utilisaient alors des matériaux abrasifs tels que des os, des coquilles d’œufs ou d’huitres broyées. Puis des mélanges contenant des ingrédients tels que de la poudre de charbon, d’écores et d’arômes se développèrent. L’ancêtre du dentifrice tel que nous le connaissons apparait au XIXème siècle au Royaume-Uni, sous forme de poudres, de pâtes ou d’eaux. Les poudres étaient constituées de matières abrasives telles que craie, pierre ponce ou charbon. Des éléments astringents et calmants étaient également ajoutés (thym, myrthe, camphre et parfois l’opium) ainsi que des huiles essentielles pour améliorer le goût. Les pâtes dentifrices contenaient les mêmes ingrédients mais avec un liant en plus (miel ou glycérine par exemple). Les eaux dentifrices étaient constituées des mêmes ingrédients que les poudres mais dépourvues de toute substance abrasive. Leurs éléments astringents et antiseptiques facilitaient l’action de la brosse à dents. Ces produits abrasifs endommageant les dents de leurs consommateurs, ils ont été modifiés au cours du temps, et de nouveaux éléments y ont été incorporés au fur et à mesure des découvertes scientifiques. La dernière évolution la plus significative fut l’introduction du fluor dans les dentifrices dans les années 1970, ce qui permit de diminuer considérablement les problèmes de carie dentaire [7].

Types de dentifrices

Dentifrice non médicamenteux ou cosmétique

Contrairement au médicament qui fait partie du monopole pharmaceutique, plusieurs dentifrices sont classés parmi les produits cosmétiques, soit fabriqués par l’industrie pharmaceutique. Les dentifrices qui répondent à la définition des Thèse de ADJARATOU MARIEME DIONE produits cosmétiques ne doivent pas contenir plus de 1500ppm de fluor, Au-delà de cette valeur, ils entrent dans le cadre de dentifrices médicamenteux. Ces dentifrices cherchent de plus en plus à contrebalancer le prestige du produit vendu en pharmacie. En effet, ils peuvent être vendus dans tous les circuits de la distribution, mais la législation leur interdit de faire état de vertus curatives ou thérapeutiques, ils ont cependant la possibilité d’utiliser des additifs thérapeutiques à doses exonerées [8].

Dentifrice médicamenteux ou thérapeutique

Un dentifrice peut être considéré comme médicament que :
– Lorsqu’il contient des substances thérapeutiques, telle la chlorhexidine,
– Lorsque le produit est présenté avec des propriétés thérapeutiques (exemple : la protection contre les caries, le traitement de l’inflammation gingivale …)
– Lorsqu’il contient une ou plusieurs substances toxiques à des doses supérieures à celles autorisées dans les produits d’hygiène (exemple : plus de 150mg de fluor pour 100g) [8]. Des contraintes réglementaires régissent la mise sur le marché de ces biens de santé, afin d’assurer leur qualité, leur efficacité et leur innocuité : l’autorisation de mise sur le marché (AMM). L’AMM est un document officiel délivré par l’autorité de réglementation pharmaceutique destiné à autoriser la commercialisation et la distribution gratuite d’un produit pharmaceutique après évaluation de son innocuité, de son efficacité et de sa qualité [9]. En ce qui concerne les dentifrices, ceux-ci sont considérés comme des produits pharmaceutiques dans la mesure où leurs concentrations en fluor sont supérieures à 1500ppm. Les dentifrices contenant ces concentrations doivent impérativement être prescrit par un chirurgien-dentiste et délivré à la pharmacie.
Thèse de ADJARATOU MARIEME DIONE

Composition des dentifrices

Les principes actifs

Le Fluor

La majorité des dentifrices retrouvée dans l’officine comme dans les grandes surfaces contient du fluor sous forme de fluorure de sodium, de monofluorophosphate de sodium ou de fluorure stanneux.

Définition

Le fluor est l’élément chimique de numéro atomique 9, de symbole F. C’est le premier élément du groupe des halogènes. Le corps simple correspondant est le difluor (constitué de molécules F2), souvent appelé simplement fluor. Le seul isotope stable est 19F. Le radio-isotope le moins instable est 18F, dont la demi-vie est d’un peu moins de 2 h et qui se transmute en oxygène 18 (dans 97 % des cas par désintégration β+ et sinon par capture électronique). Le fluor est le plus réactif des éléments chimiques, il est d’ailleurs généralement lié à d’autres éléments. Il possède la plus forte électronégativité, d’une valeur de 3,98. Il est le treizième élément le plus abondant dans la croûte terrestre. Quelques plantes et certaines bactéries peuvent synthétiser des composés fluorés, mais le fluor n’a aucun rôle métabolique chez les mammifères. Aux conditions normales de température et de pression, le corps simple fluor se présente sous forme de difluor F2, un gaz diatomique jaune pâle, très toxique et extrêmement corrosif. Le point de fusion du difluor est de -219 °C et son point d’ébullition de -188 °C, températures entre lesquelles le difluor est liquide, avec une masse volumique de 1 500 kg·m-3. Le difluor provoque de très graves brûlures au contact de la peau, des muqueuses, et des os. Georgius Agricola décrivait déjà l’existence du fluor en 1530 mais cet élément n’a été isolé qu’en 1886, par Henri Moissan [10].

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIEREVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I Généralités sur les dentifrices
I.1 Définitions
I.1.1 Médicament
I.1.2 Produit cosmétique
I.1.3 Dentifrice
I.2 Historique
I.3 Types de dentifrices
I.3.1 Dentifrice non médicamenteux ou cosmétique
I.3.2 Dentifrice médicamenteux ou thérapeutique
I.4 Composition des dentifrices
I.4.1 Les principes actifs
I.4.1.1 Le Fluor
I.4.1.2 Les antibactériens
I.4.1.4 Les antihalitoses
I.4.1.5 Les agents blanchissants
I.4.1.6 Les agents Anti tartres
I.4.1.7 Les agents désensibilisants
I.4.2 Les Excipients
I.4.2.1 Les agents polissant ou abrasifs
I.4.2.2 Les agents humectants
I.4.2.3 Les agents épaississants
I.4.2.4 Les arômes
I.4.2.5 Les agents conservateurs
I.4.2.6 Les colorants
I.4.2.7 Les Agents moussants ou tensioactifsa) Définition
I.5 Les formes galéniques des dentifrices
I.5.1 Les pâtes dentifrices
I.5.2 Les gels dentifrices
I.5.3 Les dentifrices liquides
I.5.4 Les dentifrices en poudres
I.6 La toxicité des dentifrices
Chapitre II QUALITE DES DENTIFRICES
II.1 Critères de qualité
II.2 Contrôle de qualité
II.2.1 Dosage du fluor
II.2.1.1 Méthode de dosage
II.2.1.2 Potentiométrie.
II.2.2 Tension superficielle
II.2.2.1 Les méthodes de dosages
II.2.2.2 Tensiomètre de Dognon-Abribat modéle prolabo
II.2.3 pH
II.2.4 L’indice de mousse
DEUXIEME PARTIETRAVAIL EXPERIMENTAL
Chapitre I OBJECTIFS
I.1 Objectif général
I.2 Objectifs spécifiques
Chapitre II CADRE D’ETUDE
Chapitre II IMATERIEL ET METHODES
III.1 Matériel
III.1.1 Echantillons
III.1.2 Matériel de laboratoire
III.1.2.1 Appareillage
III.1.2.2 Verrerie
III.1.2.3 Réactifs de travail
III.2 METHODES
III.2.1 Préparation des échantillons
III.2.2 Détermination de la conductivité
III.2.3 Détermination de l’indice de mousse
III.2.4 Détermination de la tension superficielle et recensement tensioactifs utilisés
III.2.5 Mesure du pH
III.2.6 Dosage du fluor
III.2.6.1 Préparations des réactifs de travail
III.2.6.2 Préparations des solutions étalons de fluor
III.2.6.3 Préparation des solutions étalons de travail
III.2.6.4 Lecture des solutions étalons
III.2.6.5 Dosage du fluor
Chapitre IV RESULTATS
IV.1 Détermination de la conductivité
IV.2 Détermination de l’indice de mousse
IV.3 Mesure de la tension superficielle
IV.4 Recensement des tensioactifs utilisés
IV.5 Mesure du pH
IV.6 Dosage du fluor
IV.6.1 Courbe d’étalonnage
IV.6.2 Concentrations en fluor retrouvées dans les différents échantillons
IV.7 Récapitulatif
Chapitre VDISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES

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