Description des différents types de TMS

Intérêt de la méthode Mckenzie dans la prise en charge des troubles musculo-squelettiques des articulations périphériques

Les troubles musculo squelettiques

Les troubles musculo squelettiques concernent l’ensemble des tissus et rassemblent différentes pathologies sur l’ensemble de l’appareil locomoteur, c’est-à-dire au niveau des muscles, des tendons, du squelette, des cartilages, des bourses séreuses, des capsules articulaires, des ligaments, des nerfs et du système vasculaire. Le terme TMS est reconnu dans un contexte professionnel, car bien souvent ces troubles sont provoqués ou aggravés par les conditions de travail. Néanmoins, nous pouvons parler de TMS dans le cadre de ce mémoire, ou de pathologies musculo squelettiques, puisqu’il s’agit tout de même d’affections d’ordres locomotrices. En effet, la plupart de ces troubles peuvent apparaitre dans des circonstances autres que celles du travail, bien que celles-ci puissent être un facteur aggravant. Certaines maladies, activités sportives ou de loisirs, peuvent également en être la cause.

De manière générale, ces troubles apparaissent à la suite d’un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les contraintes auxquelles il est exposé. 2 Ces pathologies englobent une importante quantité de troubles divers et variés, allant de l’atteinte légère et passagère jusqu’à des lésions irréversibles et des états chroniques d’incapacité fonctionnelle. Nous pourrons donc aussi bien être exposés à des douleurs aiguës qu’à des douleurs chroniques, ce qui influera sur le mode de prise en charge. Parmi ces troubles musculo-squelettiques on retrouve la lombalgie, à laquelle 80% de la population y sera confrontée au moins une fois au cours de sa vie. [7] Faisant partie des pathologies les plus rencontrées aujourd’hui, elle présente un réel problème de santé publique, tout comme les cervicalgies et les atteintes au niveau des membres supérieurs qui représentent une grande partie de ces troubles.

En somme, les membres sont de plus en plus affectés par ces TMS, et nous pouvons retrouver par exemple les gonalgies, plus précisément les gonarthroses, mais aussi les tendinopathies de la coiffe des rotateurs, les épicondylites, les capsulites d’épaules, les syndromes canalaires au niveau du poignet, les névralgies cervico brachiales, et toutes sortes de douleurs au niveau des articulations périphériques. Les articulations représentent donc toutes les autres articulations du corps en dehors de la colonne vertébrale. Bien qu’il puisse exister des troubles musculo squelettiques asymptomatiques, ils sont généralement associés à des douleurs et entrainent une gêne, voire une diminution de l’amplitude de mouvements pouvant aller jusqu’à l’incapacité fonctionnelle. En effet, ces TMS peuvent conduire à des raideurs et une perte de force musculaire, accompagnés de douleur, ils deviennent alors un véritable handicap et altèrent la qualité de vie de ces personnes. La prise en charge de ces troubles nous amène à faire face à des pathologies de type mécanique qui peuvent donc être articulaires, péri-articulaires, musculaires, osseuses ou neurologiques. 

Description des différents types de TMS

 Nous allons nous pencher sur les pathologies mécaniques les plus récurrentes : à L’arthrose est une pathologie de l’articulation et du cartilage. C’est le résultat d’une dégénérescence physiologique des cellules cartilagineuses n’étant plus équilibrées par la chondrogenèse (régénérescence cartilagineuse), conduisant à une altération définitive de l’articulation par diminution de l’épaisseur du cartilage. Elle est caractérisée par des douleurs mécaniques, c’est-à-dire diurnes et à l’effort, et peut conduire à une impotence fonctionnelle. Cette atteinte du cartilage s’accompagne d’une ostéosclérose sous chondrale (prolifération et densification anormale de l’os sous le cartilage) et de formation d’ostéophytes (prolifération anarchique d’os), eux aussi responsable de douleurs.

On constate alors un pincement articulaire, des géodes (cavités anormales creusées dans l’os) et des scléroses sous chondrales, ainsi que des ostéophytes. Ces changements dus à la vieillesse, font généralement partis d’un processus d’usure normal. 3 à Les tendinopathies sont des pathologies d’hyper sollicitation des tendons survenant essentiellement chez les sportifs ainsi que chez les travailleurs. Elles sont d’ailleurs très souvent faussement dénommées « tendinites », qui est un abus de langage sous-entendant un caractère inflammatoire systématique des lésions tendineuses, ce qui n’est pas toujours le cas. En effet, il existe bien des tendinites en situation aiguë, mais lorsque la douleur devient chronique il ne peut plus s’agir d’un processus inflammatoire, mais d’une combinaison d’altérations structurelles de l’architecture interne du tendon, d’une altération de la vascularisation et d’une hyper sensibilisation des terminaisons nerveuses, dans le cas d’une mauvaise cicatrisation.

Une tendinopathie représente l’état pathologique d’un tendon qui commence au moment où une lésion tendineuse se produit, et se termine lorsque la cicatrisation durable de cette lésion est obtenue. On retrouve plusieurs types de lésions tendineuses comme par exemple : o Les ténosynovites (inflammation de la gaine du tendon) o Les tendinoses (dégénérescence corporéale sans processus inflammatoire) o Les enthésopathies (lésion à l’insertion osseuse du tendon) o Les calcifications osseuses sur le tendon (à l’insertion ou corporéale) o Les nodules o Les fissures o Les ruptures ou les arrachements tendineux (corporéale, enthèse, jonction myotendineuse) à Les névralgies sont des douleurs spontanées ou provoquées, situées sur le trajet d’un nerf. Elles sont présentes à la suite de syndromes neurogènes périphériques pouvant être d’origine rachidienne ou tronculaire, et pouvant entrainer des douleurs ainsi que des déficits musculaires, des troubles trophiques et de la sensibilité, et des attitudes vicieuses accompagnées de raideurs. Celles d’origine rachidienne sont causées par différents troubles au niveau de la colonne vertébrale comme : o L’arthrose articulaire postérieure o La discarthrose (arthrose du corps vertébral avec pincement discal) o Une hernie discale o Des tumeurs osseuses ou métastases o Des contractures musculaires Tous ces éléments peuvent être responsables de compression d’une ou plusieurs racines nerveuses provoquant alors des névralgies. Les plus couramment retrouvées sont la sciatique, la cruralgie, la névralgie cervico-brachiale, le syndrome de la queue de cheval et le canal lombaire étroit

Prévalence de ces différents TMS en périphérie

 L’arthrose est la pathologie articulaire la plus répandue et concerne 3% des sujets âgés de moins de 45 ans, 65% des plus de 65 ans et 80% des plus de 80 ans. [B] [10] Les articulations périphériques les plus touchées sont : – Les doigts, qui atteint 60% de la population – Le genou, touché dans 30% des cas de 65 à 75 ans – La hanche, concernant 25% des personnes Les tendinopathies représentent 19% des TMS, et les plus fréquemment retrouvées sont : – Au niveau de la coiffe des rotateurs, en particulier sur le supra spinatus – Au niveau du coude, comme l’épicondylalgie latérale – Les périarthrites, notamment l’atteinte du moyen fessier – Les tendinopathies patellaires – Les tendinopathies calcanéennes et fasciites plantaires Les névralgies comptent de nombreuses atteintes variées, d’étiologies différentes. En ce qui concerne celles des articulations périphériques celles qu’on retrouve le plus sont : – Le syndrome du canal carpien est le syndrome canalaire les plus diagnostiqué, avec une incidence annuelle d’environ 3/1000 en France. [C] – Le syndrome du défilé thoraco-brachial représenterait 2% de la population, mais le diagnostic étant difficile, le nombre de cas serait supérieur [11] – Le syndrome de Morton situé au niveau du canal métatarsien..

Les articulations périphériques les plus concernées par les TMS

 A un certain moment de notre vie, beaucoup d’entre nous, que nous soyons sédentaires, sportif, jeune ou âgé, souffriront de douleurs musculo squelettiques type arthrose, tendinopathie, etc. La plupart auront en particulier, des douleurs au genou, en effet, c’est l’un des problèmes les plus courants affectant les articulations et les muscles, après les douleurs rachidiennes. Le genou est d’ailleurs le site le plus fréquent de douleurs et d’invalidité des membres inférieurs. [12] Les gonalgies affectent rapidement la capacité à effectuer des tâches quotidiennes comme se lever, s’asseoir, s’accroupir, s’agenouiller, même marcher ou monter et descendre des escaliers peut devenir difficile et entrainer des boiteries.

Ces douleurs de genou peuvent faire suite à un traumatisme ou à une malformation congénitale entrainant un syndrome rotulien par exemple, mais dans la plupart des cas c’est l’arthrose qui est la cause de la douleur. Arrivent ensuite les blessures méniscales, répertoriées comme étant les deuxièmes blessures les plus courantes au genou. Aux Etats-Unis, 10 à 20% des chirurgies orthopédiques consistent en une opération de ménisques. Bien que certains cas de lésions méniscales nécessitent une intervention chirurgicale, il a été démontré que la chirurgie du ménisque augmente de 30% le risque d’une future chirurgie du genou. Des études ont montré que jusqu’à 76% des personnes âgées sans douleur au genou, ont des dommages au ménisque ou des larmes, et toutes les directives sur la douleur du genou dans le monde recommandent d’éviter la chirurgie si possible.[12] Les personnes souffrant de gonalgie sont face à une diminution de leur qualité de vie et doivent réduire leurs activités afin de maintenir l’inconfort à un niveau gérable. Cependant, la conséquence est qu’ils perdent en condition physique et peuvent prendre du poids, ce qui a un impact supplémentaire sur leur problème de genou. Une autre articulation fréquemment touchée par les TMS, est l’épaule, d’ailleurs souvent rencontrée dans le milieu du travail. Les pathologies d’épaule sont considérées comme étant les troisièmes TMS les plus courants, plus précisément la tendinopathie de la coiffe des rotateurs.

En effet, on estime entre 20 et 50% la proportion de patients consultant pour des problèmes d’épaule, et ils représentent 33% des TMS du membre supérieur. [14] L’épaule est une des articulations les plus grandes et les plus compliqué du corps humain. Elle représente un complexe de 5 articulations, est très sollicitée, et c’est pour ça qu’elle est fréquemment sujette à des tendinopathies lors de surmenage dans une pratique sportive intensive ou d’un travail hyper sollicitant l’épaule. [15] La coiffe des rotateurs est composée anatomiquement de 4 muscles : le supra spinatus, l’infra spinatus, le petit rond et le subscapulaire. Et fonctionnellement, elle comporte 5 muscles, par leur action de recentrage du moignon de l’épaule : ce sont ces 4 derniers muscles, en plus de la longue portion du biceps. Le tendon le plus souvent atteint est le supra spinatus par son action d’abduction, puis la longue portion du biceps par son action de flexion..

Table des matières

1. INTRODUCTION
1.1. Les troubles musculo squelettiques
1.1.1. Description des différents types de TMS
1.1.2. Prévalence de ces différents TMS en périphérie
1.1.3. Les articulations périphériques les plus concernées par les TMS
1.2. Le MDT, Mechanical Diagnosis and Therapy
1.2.1. Historique du concept
1.2.2. Principes fondamentaux de la technique MDT
1.3. Les hypothèses théoriques
1.4. Pertinence et objectif de la revue
2. METHODE
2.1. Critères d’éligibilité des études pour cette revue
2.1.1. Types d’études
2.1.2. Population
2.1.3. Intervention
2.1.4. Comparateur
2.1.5. Critères de jugements.
2.2. Méthodologie de recherche des études.
2.2.1. Sources documentaires investiguées
2.2.2. Equation de recherche utilisée
2.3. Méthode d’extraction et d’analyse des données
2.3.1. Sélection des études
2.3.2. Evaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
2.3.3. Extraction des données
2.3.4. Méthode de synthèse des résultats
3. RESULTATS
3.1. Description des études
3.1.1. Diagramme de flux
3.1.2. Etudes exclues
3.1.3. Etudes incluses
3.2. Risques de biais des études incluses.
3.2.1. Echelle PEDro
3.2.2. Echelle JBI Critical Appraisal Checklist for case series
3.3. Effets de l’intervention sur les critères de jugements de la revue
4. DISCUSSION
4.1. Analyse des principaux résultats
Etude N°1 de Rosedale et al
Etude N°2 de Naik et al
Etude N°3 de Aytona et al
Etude N°4 de Carlton et al
4.2. Applicabilité des résultats en pratique clinique
4.3. Qualité des preuves
4.4. Biais potentiels de la revue
5. CONCLUSION
5.1. Implication pour la pratique clinique
5.2. Implication pour la recherche
BIBLIOGRAPHIE
SITOGRAPHIE
ANNEXES

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