Diversite typologique du systeme fourrager des bovins laitiers

Madagascar est un pays à vocation agricole, où le secteur primaire a pendant longtemps assuré le revenu de beaucoup de ménages, surtout ruraux. En effet, 78% de la population vivent en milieu rural. L’Agriculture fournit 82 % des emplois, pourtant elle ne représente que 28,1 % du PIB national (Rahaingo et al, 2008). Malgré cette situation, le secteur élevage prend un rôle essentiel en procurant une importante potentielle dans le développement rural. D’abord, cette activité engendre un chiffre d’affaires supérieur à 400 millions d’Ariary (Raherisoa, 2004). Ensuite, il s’agit d’un capital mobilisable pour les ménages ruraux. Par ailleurs, plus d’un tiers des revenus en monde rural est constitué par l’élevage, rendant cette activité une des bases de l’investissement de ce milieu. Dans ces conditions, elle est l’un des moteurs pour réduire la pauvreté et un levier d’actions pour le développement rural (Raherisoa, 2004).

Dans l’activité susmentionnée, l’élevage des vaches laitières accapare un rôle majeur au profit de la dimension du marché. Il s’agit d’une filière porteuse selon Razafintsalama (2008). Actuellement à Madagascar, la politique de l’élevage laitier s’oriente vers l’autosuffisance et la réduction progressive de l’importation de lait. La production nationale est estimée à 181 millions kilogrammes en 2012 (Rabefenomanantsoa, 2009 cité par Raharilalao, 2013). Elle est surtout assurée par les petits éleveurs, produisant 1 à 2 kg/j avec des vaches de races locales. Même, si la filière connait un développement (l’existence de plusieurs exploitations de tailles variables en témoigne), l’offre n’arrive pas encore à satisfaire les besoins. En effet, une quantité de 6000 t de poudre et de produit laitier par an est importée pour renforcer la production locale et satisfaire les demandes (Rakotozandrindrainy et al, 2007). Dans le contexte actuel, le lait est considéré comme un produit de luxe: la consommation moyenne étant de 4,5 Kg/hab./an (Rakotozandrindrainy et al, 2007). Ce chiffre est encore faible par rapport aux pays développés (152,5 Kg/hab./an) et aux autres pays en développement (40 Kg/hab./an).

Caractéristiques géophysiques 

Climat

Le climat de cette zone d’étude est du type tropical d’altitude. Il se caractérise par l’alternance d’une saison pluvieuse et chaude (novembre à avril), suivie d’une saison fraiche et sèche (mai à septembre ). Il se qualifie par des températures variables dont le maximum atteint jusqu’à 28,3 °C en saison chaude et pluvieuse et le minimum 10,7 °C en juillet . La précipitation annuelle dépasse les 1 000 mm, avec un maximum de 1 456,3 mm . En majorité, c’est-à-dire à raison de ses 80% tombent pendant la saison chaude. Bien que la région ne cours pas de risque cyclonique, mais l’intensité de pluie en saison chaude véhicule des menaces d’inondations dangereuses pour les agriculteurs (CREAM, 2003). Les activités agricoles sont adaptées à ces variations climatiques (Raharimalala, 2007).

Relief et pédologie

Le relief est de type accidenté, et comporte des pentes fortes à haut risque d’érosion et des plaines étroites. La région ancrée sur un socle cristallin, se repose sur un ensemble de collines (Randriatsarafara, 2008). Deux types de sol y sont rencontrés : d’abord, des sols ferralitiques de couleur rouge dominent une grande superficie ; pauvres, difficiles à travailler, ils conviennent aux cultures de manioc et de maïs. Ensuite, des sols hydromorphes se rencontrent dans ses zones basses : il s’agit des plaines qui sont dérivées du gneiss, elles sont favorables à la riziculture. Ce sont des sols riches en matières organiques mais présentant des carences surtout en phosphore (Rabemananjara, 2004). Ils sont à vocation rizicole, maraichère ou fourragère si l’eau est maitrisée (Bosser, 1969).

Végétation

Diminuant de plus en plus, la couverture arbustive est constituée par des espèces de reboisement telles Pinus estimée à 780 ha et Eucalyptus occupant 350 ha environ (MAEP, 2007). La végétation est pauvre en espèces, témoignant de la faible fertilité du sol (MAEP, 2007). Au niveau des hautes terres, celle qui constitue le pâturage est caractérisée par un couvert herbacé dont les espèces les plus rencontrées sont :
– Sur les Tanety : Aristida rufescens, Loudetia simplex, Elionurus tristis et Trachypogon spicatus. Ces espèces sont signes de sols dégradés et érodés (Granier et Bigot, 1971 ; Bigot 1977 cités par Rasambainarivo et Ranaivoarivelo, 2003),
– Sur les bas-fonds, au niveau des rizières après récolte, sur les diguettes et les bords de route se développent Cynodon dactylon, Leersia et Axonopus. Les bas-fonds jouent un rôle important, car à ce seul, endroit l’herbe est appétible durant la saison sèche. Par contre, ces zones présentent des inconvénients à cause de la douve Fasciola gigantica (Rasambainarivo et Ranaivoarivelo, 2003) .

Table des matières

Introduction
1. Matériels et méthodes
1.1. Matériels
1.1.1. Milieu d’étude
1.1.2. Caractéristiques géophysiques
1.1.2.1. Climat
1.1.2.2. Relief et pédologie
1.1.2.3. Végétation
1.1.3. Présentation du MDB
1.1.4. Matériels informatiques et statistiques
1.1.4.1. Logiciel JMP
1.1.4.2. Logiciel EXLSTAT
1.2. Méthodes
1.2.1. Recherche bibliographique
1.2.2. Echantillonnage
1.2.3. Collecte des données
1.2.4. Traitements statistiques
1.2.4.1. Traitement descriptif
1.2.4.2. Traitement analytique
1.2.5. Estimation superficielle
1.2.6. Détermination de la fréquence de l’utilisation des fourrages
Résumé partielle
2. Résultats
2.1. Effectifs des ménages enquêtés par commune
2.2. Regroupement des éleveurs
2.3. Caractéristiques des exploitations
2.3.1. Main d’œuvre et superficie totale exploitée
2.3.2. Parcelles de Tanety
2.3.3. Parcelles de rizière
2.3.4. Caractéristiques de la surface fourragère
2.3.4.1. Culture fourragère sur Tanety
2.3.4.2. Culture fourragère contre saison
2.3.5. Statut foncier
2.4. Caractéristiques du troupeau
2.4.1. Taille du troupeau
2.4.2. Composition du troupeau
2.4.3. Race
2.4.4. Productivité
2.4.5. Conduite de reproduction
2.5. Gestion des ressources fourragères
2.5.1. Caractéristiques fourragères
2.5.2. Fourrages de contre saison
2.5.3. Autres sources d’alimentation
2.5.4. Mode d’exploitation fourragère
2.5.4.1. Calendrier fourrager
2.5.4.2. Exploitation des fourrages par commune
3. Discussions
3.1. Limites méthodologiques
3.2. Caractéristiques des exploitations
3.2.1. Main d’œuvre
3.2.2. Superficie exploitée
3.2.3. Caractéristiques de la surface fourragère
3.2.4. Statut foncier
3.3. Troupeau
3.3.1. Effectif
3.3.2. Composition
3.3.3. Race
3.3.4. Productivité
3.3.5. Conduite de la reproduction
3.4. Conduite fourragère
3.4.1. Caractéristiques fourragères
3.4.1.1. Fourrages ramassés
3.4.1.2. La paille de riz
Conclusion
Références bibliographiques
Liste des annexes

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