Estimation de la colonisation par les champignons ectomycorhiziens

Estimation de la colonisation par les champignons ectomycorhiziens

Il est à souligner la présence permanente dans tous les sites, des morphotypes 1 et 5 aussi bien chez les jeunes plants que chez les arbres adultes.Par la méthode des intersections des lignes et des colonnes, nous avons obtenu les résultats exprimés par la figure 34. Le taux d’ectomycorhization chez les plants pièges et dans les trois sites d’étude est à peu près similaire puisque les différences ne sont pas significatives.L’effet du substrat d’Acacia ne semble pas s’opérer sur la colonisation des plants de chêne- liège âgés de 1an, par contre il apparaît clairement sur les jeunes plants de 4 mois.Après avoir traité et coloré les racines des plants pièges âgés de 4 mois cultivés dans les trois substrats selon la technique de Phillips et Hayman (1970) pour la coloration des racines, leur observation a révélé une colonisation endomycorhizienne. Cette dernière ne s’est manifestée que par la présence d’un mycélium fin et de vésicules (Fig. 35), les arbuscules n’ont pas été observés.La réalisation de la méthode de Trouvelot et al., 1986, nous a parmi d’estimer, selon une échelle de classes et le calcul de certains paramètres, le taux de colonisation endomycorhizienne chez les mêmes et pour chaque substrat d’élevage. En effet les résultats obtenus et représentés dans le tableau n°9 révèlent que : le degré de mycorhization est faiblequel que soit le site. Le chêne-liège est donc, d’une manière générale, fortement ectomycorhizé mais les endomycorhizes arbusculaires bien que présentes colonisent très faiblement les racines.

Au terme de ce travail, nous estimons, en toute humilité, avoir approfondi et enrichi les résultats auxquels nous sommes parvenus précédemment (dans le cadre du mémoire d’ingéniorat, 2007-2008). Les objectifs fixés sont les suivants:Notre zone d’étude recèle une biodiversité fongique très importante. Effectivement, nous pensons avoir identifié 105 espèces durant l’année 2010-2011, soit 81 espèces en plus de celles déjà recensées en 2008 et qui s’élevaient à 64 espèces. Cependant, 26 d’entre elles demeurent non identifiées et feront par conséquent l’objet d’une recherche ultérieure.Parmi les macromycètes récoltés, nombreuses espèces sont qualifiées comme étant mycorhizogènes ; peuvent être citées : Pisolithus tinctorius, Laccaria laccata, Scleroderma verrucosum… Dans nos sites d’étude, nous avons été frappés par l’abondance et la fréquence de Laccaria laccata, ce champignon est connu pour ses performances mycorhizogènes élevées et les résultats très satisfaisants qu’il a donné en mycorhization contrôlée. Pisolithus tinctorius offre également les mêmes qualités et performances mycorhizogènes.

Il est possible d’envisager l’isolement et la culture de ces champignons en laboratoire en conditions stériles en les multipliant à partir des spores ou de fragments de carpophores et de les inoculer à de jeunes plants de pépinière destinés au reboisement ; c’est ce qui constitue la prochaine étape de notre recherche.Nous avons observé aussi que le chêne-liège cultivé dans le sol du site 2 (site à acacia) montre une croissance nettement inférieure et plus lente que celle des plants cultivés dans les deux autres sols. L’acacia aurait un effet négatif sur le chêne-liège. Il agirait de toute évidence, en exsudant des substances toxiques qui sont à l’origine du retard de germination des glands et de la faible croissance de la plante.

Dés l’âge de 4 mois, déjà 6 morphotypes d’ectomycorhizes ont été détectés au niveau des racines des plants cultivés dans les sols 1 et 3. Parmi ces morphotypes, 3 ont été également observés chez les plants âgés de 1 an.Quant à la colonisation mycorhizienne, nous retenons que le chêne-liège, dans nos divers sites, présente un système racinaire fortement ectomycorhizé. Cependant le nombre de morphotype par site est différent. C’est dans la subéraie pure que la majorité des morphotypes ont été rencontrés.En perspectives, concernant l’inventaire fongique, il est recommandé de poursuivre cette étude pendant plusieurs années par des relevés réguliers afin de cerner au mieux la biodiversité spécifique de notre région et édifier un atlas mycologique très utile pour de nombreux usagesPour terminer, disons que le chêne-liège est une espèce emblématique tant elle présente un enjeux écologique et socioéconomique pour l’Algérie, il est important de la protéger de l’invasion par les acacia et de la développer par des reboisement réussis. Dans ce cadre, la mycorhization contrôlée au stade pépinière est une alternative prometteuse pour la production de plants de bonne qualité capables de résister aux différents stress du milieu.

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