EVALUATION DE LA FILE ACTIVE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA

EVALUATION DE LA FILE ACTIVE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA

DEFINITION ET HISTORIQUE DE L’INFECTION DU VIH 

Définition l’infection du SIDA : Le syndrome de l’immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme SIDA, est un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire par un rétrovirus, virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Le sida est le dernier stade de l’infection par ce virus et finit par la mort de l’organisme infecté, des suites de maladies opportunistes [32]. Ce sont des infections bactériennes, virales, fongiques qui constituent les infections opportunistes .

Historique de l’infection du VIH

En juin 1981, des scientifiques des États-Unis faisaient état des premiers cas cliniques d’une maladie qui allait devenir le syndrome de l’immunodéficience acquise, ou SIDA. Vingt ans plus tard, l’épidémie s’est propagée jusqu’aux derniers recoins du monde. Cependant, plus de 30 ans de lutte contre l’épidémie ont aussi permis de réaliser tout un arsenal d’avancées dans le sens d’une solution. C’est en juin 1981 que les Centers for Disease Control (CDC) d’Atlanta rapporte quelques cas d’une forme rare de pneumonie qui touche spécifiquement des jeunes hommes homosexuels (3 cas avait été relevé en 1980). Cette sortie permettra de recenser en 15 jours seulement 31 cas identiques. On sait très peu de chose de la maladie qu’on dénomme, entre autre, « gay syndrome », Gay Related Immune Deficiency (GRID). À la fin de cette même année, on sait que la maladie provoque une immunodéficience et qu’elle se transmet par voie sexuelle et sanguine. On sait également qu’elle ne touche pas seulement les homosexuels mais également les utilisateurs de drogues injectables (UDI) et les personnes transfusées [32]. 6 En 1982, les autorités du CDC s’entendent pour dénommer ce phénomène Syndrome d’Immuno Déficience Acquise (sida). À cette même période, ce syndrome se retrouve chez des groupes ciblés: les 3H (Homosexuels, Héroïnomanes, Hémophiles), ce qui a permis de croire que la transmission de l’agent responsable de ce phénomène n’était pas juste de nature sexuelle mais aussi sanguine. La notion de groupe à risque est alors apparut. Des études cliniques effectuées auprès de jeunes hommes homosexuels américains ont démontré que malgré l’absence de symptômes spécifiques, plusieurs d’entre eux présentaient un système immuno déficient. La notion d’épidémie du sida prend alors naissance. En 1983, les premiers cas de sida sont signalés en Afrique et en Haïti. Ils ne répondent pas à la catégorie des 3H et sont en majorité hétérosexuels. L’agent responsable du sida est donc reconnu comme pouvant se transmettre par voie sexuelle et sanguine, et ce, pour tous les groupes de la population en général. L’appellation des 3H en y ajoutant les Haïtiens est maintenant devenue les 4H. Durant cette même période, aux États-Unis, le nombre de personnes contaminées double à tous les six mois. À New York, le Gay Man Health Crisis réagit rapidement en conseillant aux hommes homosexuels d’être vigilants dans leurs pratiques sexuelles. Toujours en 1983, le Pr Luc Montagnier et son équipe de chercheurs de l’Institut Pasteur de Paris réussissent à isoler l’agent responsable du sida, le Virus de l’immunodéficience Humaine (VIH), appelé à cette date LAV pour Lymphoderopathy Associate Virus. Un an et demi plus tard, en mai 1984, ces travaux furent confirmés, aux États-Unis, par le Pr Robert Gallo et son équipe de chercheurs. Ils isolèrent à leur tour l’agent responsable du sida et le nommèrent HTLV III pour Human T Lymphotropie Virus type III. Ce n’est qu’après de longues négociations entre ces deux équipes de chercheurs qu’il fut décidé d’un accord commun d’intituler le virus responsable du sida, VIH. 7 Bien que le virus ait été identifié et que ses modes de transmission soient mieux connus, il n’en était pas moins impossible, à ce moment, de dépister le virus dans la population. Il était primordial de développer des tests capables d’identifier le VIH dans le sang, et ce, afin de limiter sa propagation et de contrer ses effets dévastateurs sur le système immunitaire des personnes vivant avec le VIH. C’est en 1984 que les premiers tests sérologiques ont été mis au point, ce qui a rendu possible la détection, dans le sérum, des anticorps associés au VIH. Par contre, au Québec ce n’est qu’à partir de novembre 1985 que le dépistage des produits du sang et de ses dérivés fut réalisé de façon systématique6. Dans cette même année, 1985, l’épidémie du sida entre dans une nouvelle phase d’extension géographique de l’infection, la flambée du foyer africain et la reconnaissance de l’état séropositive changent les dimensions de la maladie et de nombreux problèmes médicaux, ethniques et juridiques apparaissent .IL s’agit d’une véritable pandémie. En 1986, fut détecté dans les prélèvements de prostituées de Guinée Bissau et du cap –Vert, un virus par plusieurs équipes dont celle du Sénégal avec le professeur Souleymane MBOUP; celle de l’équipe de Tours et de Limoges avec les professeurs. IL s’agit d’un rétrovirus humain qui sera identifié par l’équipe de MONTAGNIER de l’institut pasteur de paris et appelé HIV2. Contrairement au HIV1 présent un peu partout dans le monde, le HIV2 est surtout fréquent en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et Australe [23]. En 1987, des conclusions des essais cliniques de médicaments conçus pour lutter contre le sida sont disponibles. Au Canada l’azidothymidine (AZT), un agent antiviral démontre qu’il augmente la survie des personnes atteintes et qu’il permet de ralentir la progression de l’infection. Jusqu’alors, l’origine de la maladie et des agents viraux sont inconnus. En 1987, l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) déclarait officiellement que le virus VIH est un virus naturel d’origine géographique inconnue. 

REPARTITION MONDIALE DU VIH/SIDA

1. Répartition mondiale du VIH/SIDA L’infection à VIH/SIDA constitue aujourd’hui un véritable problème de santé publique. Le syndrome d’immunodéficience acquise SIDA a tué plus de 32 millions de personnes depuis le début de l’épidémie et le nombre de PVVIH est évalué à 74,9 millions [58,3 millions–98,1 millions] de personnes. En 2018 l’épidémie du sida a causé environ 770 000 [570 000–1,1 millions] de décès et on estime que 1,7 millions de personne ont été nouvellement infectées cette même année, ce qui porte à 37,9 millions [32,7 millions–44,0 millions] le nombre de personne vivant avec le VIH/SIDA. Tableau I : Répartition Mondiale de l’infection du VIH/SIDA [15] nombre de PVVIH en 2018 37,9 millions [32,7 millions–44,0 millions] nombre de nouvelles infections en 2018 1,7 millions [1,4 millions–2,3 millions] nombre de décès liés au VIH/SIDA EN 2018 770 000 [570 000–1,1 millions] a) Répartition en Afrique subsaharienne : En 2018, 25,6 millions [22,2 millions-29,5millions] de personne vivaient avec le VIH/sida soit 67% de la population mondiale des PVVIH. L’Afrique est à l’ origine de 63% (1,08 millions) des cas de nouvelles infections et de 61% des décès. Ce pendant on a enregistré une diminution de 70% des cas de nouvelles infections et de 44% de décès comparés à l’année 2008. Par contre seules 16,4 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale ce qui représente 64% des PVVIH. 9 b) Répartition en Asie et Pacifique: La prévalence du VIH dans les pays de l’Asie est faible par rapport à celle de certains autres continents, notamment l’Afrique. En 2018, 5.9 millions [5,1 millions– 7,1 millions] vivaient avec le VIH et on estimait à 310 000 [270 000– 380 000] le nombre de nouvelles infections a VIH dans la région avec et on estime à 200 000 [160 000– 290 000] le nombre de décès liés au VIH. c) Répartition en Amérique Latine : Le nombre de malade porteur du VIH en 2018 était estimé à 1,9 millions [1.6 millions– 2,4 millions] de personnes dont 100 000 [77 000– 130 000] nouvellement infectés avec une mortalité de 35 000 [25 000– 46 000] personnes soit une diminution de 55% du taux de décès par rapport en 2008. d) Au Moyen-Orient et Afrique du nord : Les nouvelles infections a VIH ont augmenté de 4% entre 2013et 2018 jusqu’ à atteindre la valeur de 240 000 [160 000– 390 000] de PVVIH, avec 20 000 [8500– 40 000] de personnes nouvelles infectées en 2018. Le nombre de décès lie au SIDA dans cette région, pour cette année est de 78 800 [69 400– 82 000] personnes.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE GENERALITES SUR L’INFECTION A VIH/SIDA
I. DEFINITION ET HISTORIQUE DE L’INFECTION DU VIH
1. Définition l’infection du SIDA
2. Historique de l’infection du VIH
II. REPARTITION MONDIALE DU VIH/SIDA
1. Répartition mondiale du VIH/SIDA
3. Ampleur de l’infection au Sénégal
III. PHYSIOPATHOLOGIE DE L’INFECTION A VIH
1. Agent pathogène
2. Structure du virus
3. Réplication du virus
4. Conséquence de la réplication virale
IV. MODE DE TRANSMISSION
1. La transmission sexuelle
2. La transmission par le sang et ses dérives
3. La transmission verticale (mère à l’enfant)
4. Les Situations de Non Transmission du VIH
V. DIAGNOSTIC DU SIDA
1. Principe
2. Diagnostic sérologique
3. Diagnostic virologique
4. Stratégie de diagnostic
VI. EVOLUTION DE L’INFECTION DU VIH SIDA
1. Primo-infection
2. Phase asymptomatique
3. Phase symptomatique
4. La phase SIDA
5. Classification de la maladie du sida
5.1. Classification de l’OMS
5.2. Classification CDC
VII. TRAITEMENT DE L’INFECTION A VIH PAR LES ARV
1. Objectif du traitement
2. Les ARV
3. Indication du traitement du VIH
4. Protocoles thérapeutiques
5. Définition de l’échec thérapeutique
6. Surveillance des patients sous traitement antirétroviral
VIII. PREVENTION DU VIH/SIDA
1. Prévention de la transmission sexuelle
2. La prévention de la transmission par le sang contamine
3. La prévention de la transmission mère-enfant
DEUXIEME PARTIE NOTRE ETUDE
I. CADRE D’ETUDE
1. Environnement externe de l’hôpital régional de Diourbel
1.1. Situation géographique du département de Diourbel
1.2. Situation administrative et sanitaire
1.3. Données économiques
1.4. Sur le plan de l’éducation
2. Environnement interne de l’hôpital régional de Diourbel
2.1. Présentation physique
2.2. Capacité d’accueil
II. TYPE D’ETUDE
III. PERIODE D’ETUDE
IV. CRITERE D’INCLUSION
V. CRITERE DE NON INCLUSION
VI. RECUEIL DE DONNEES
VII. SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES
VIII. RESULTATS
1. Etude quantitative
1.1. Nombre total de PVVIH prise en charge
1.2. Nombre d’enfants de (0 a15ans) sous traitement ARV
1.3. Nombre d’adultes de 15ans et plus sous traitement ARV
1.4. Nombre de patients traites selon la ligne considérée
1.5. Nombre de perdu de vue selon les adultes
1.6. Nombre de PVVIH perdu de vue parmi les enfants (moins de 15 ans)
1.7. Nombre de patients transférés par site en externe
1.8. Nombre de patients transféré par site en interne
1.9. Nombre de décès enregistré dans la cohorte parmi les adultes
1.10. Nombre de décès enregistre dans la cohorte parmi les enfants
2. Etude descriptive
2.1. Répartition des PVVIH selon l’Age
2.2. Répartition des PVVIH en fonction du sexe
2.3. Répartition selon la nationalité
2.4. Répartition selon la localité
2.5. Répartition selon la profession
2.6. Répartition selon la situation matrimoniale
2.7. Répartition des patients selon le profil sérologique
2.8. Répartition des patients selon le protocole thérapeutique
2.9. Répartitions des patients selon les circonstances de découvertes
2.10. Répartition des patients en fonction de l’évolution terminale
IX. DISCUSSION
1. AU PLAN QUANTITATIF
1.1. Analyse des données relatives à la file active des PVVIH
1.2. Selon l’évolution terminale
2. AU PLAN DESCRIPTIF
2.1. Selon le sexe
2.2. Selon la profession
2.3. Selon l’âge
2.4. Selon la localité
2.5. Selon les circonstances de découvertes
2.6. Selon le profil sérologique
2.7. Selon le schéma thérapeutique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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