FLORE ET VEGETATION LIGNEUSES DE LA RESERVE DE NGAZOBIL

FLORE ET VEGETATION LIGNEUSES DE LA RESERVE DE NGAZOBIL

Le cadre géomorphologique

La géologie

Le site de Ngazobil avec sa falaise de calcaire et sa plage sableuse appartient à la Petite Côte qui s’inscrit dans le bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien qui couvre la presque totalité du Sénégal, à l’exception de la région volcanique de Dakar et de l’arc des Mauritanides qui est d’âge hercynien. Des mouvements tectoniques importants qui seraient en relation avec l’ouverture de la zone centrale atlantique, affectent la marge occidentale du bassin. Ils ont engendré de multiples failles transformantes orientées EstOuest dont les formes résultantes les plus connues sont la fosse du Kayar et le canyon de Dakar qui, aujourd’hui, jouent un rôle important dans l’évacuation des sédiments amenés par la dérive littorale (Cesaraccio et al 2004).

La géomorphologie

Dessinée comme un grand golf ouvert au Sud de Dakar, la Petite Côte présente une succession très variée de formes littorales : plages sableuses, falaises, lagunes à mangroves, cordons et flèches. Les plages sont constituées de sables, de débris coquilliers et d’un dépôt important de minéraux lourds, notamment d’ilménite, de zircon, de tourmaline et de rutile, objet d’une exploitation intense dans le courant des années 50 (Hébrard, 1956). Les plages présentent pour la plupart d’entre elles une pente relativement forte, entre 5 % et 7 % (Diop, 1994). Caractéristiques de cette région, des croissants de plage s’y développent sur de longues distances. Sur le bas des plages, légèrement inclinés vers le large, se trouvent souvent des grès de plage (ou beach rock).

Le cadre pédologique

Les plages s’adossent à un cordon dunaire orienté parallèlement au trait de côte. Jusqu’à la région de M’bour, ce cordon se distingue de l’estran sableux par la couleur orangée des sables qui le constituent. Son altitude avoisine les 8 m, dans le secteur sud de M’bour. Il est recouvert, localement, d’un bosquet de filaos (Casuarina equisetifolia) et d’arbustes épineux. Au sud de M’bour, en revanche, le cordon dunaire est très fragmenté, voire arasé, du fait des nombreux aménagements et des effets de l’avancée de la mer, mais il reste encore présent à Pointe Sarène.

Hydrologie

La région littorale de la Petite Côte est fortement entaillée par des marigots saisonniers qui forment le réseau hydrographique de la Petite Côte. Ces marigots sont actifs en saison humide. L’écoulement est faible voire nul en saison sèche, avec parfois une nette séparation de la mer par des cordons sableux (Cesaraccio et al 2004).

La végétation

Cette zone appartient au domaine soudanien atlantique. La végétation est essentiellement constituée avec de savanes arbustives et des forêts arborées. 12 La végétation de la réserve de Ngazobil est un vestige symbolise de la formation soudanienne, avec une strate arborée claire. Cette forêt de savane, autant que l’on puisse en juger maintenant par sa composition, devait présenter des caractères de xérophilie très marqués. Certains groupements végétaux comme Acacia stenocarpa et son faciès Acacia ataxacantha à affinités sahélo-soudaniennes, si complexe et si riche en espèces étrangères constituent le pseudoclimax, ou groupement édaphique stable des sols argileux et relativement frais (Trochain, 1940).Les travaux ont été réalisés au cours de l’année 2007 dans la réserve de Ngazobil (Joal-Fadiouth). Dans le cadre de cette étude du peuplement ligneux, nous avons fait l’inventaire de la flore et des relevés de la végétation.

Matériel

Pour mener ce travail, différents matériels de terrain ont été utilisés :  GPS (Global Positioning System) pour enregistrer les coordonnées géographiques du terrain et des placettes ;  Mètres ruban (30m long) pour la délimitation des placettes ;  Mètres ruban (10m long) pour mesurer la distance entre les individus ;  Ruban diamètre de 1,50m pour les mesures de diamètres (ou circonférence) des arbres et des arbustes ;  Blum-leiss pour établir la hauteur ;  Flore du Sénégal de Bérhaut pour l’identification des espèces sur le terrain.

Méthodes

Pour apprécier la diversité du peuplement ligneux, nous avons utilisé la définition de Crow et al. (1994), qui distinguent trois types de biodiversité : la diversité compositionnelle, la diversité structurale et la diversité fonctionnelle. La diversité compositionnelle, considère le nombre de taxons présents dans un espace ; c’est la richesse spécifique lorsqu’il s’agit des taxons végétaux. La diversité structurale peut être caractérisée par la distribution horizontale et ou verticale des plantes, par leur distribution en classe de taille ou âge. La diversité fonctionnelle s’intéresse aux processus écologiques qui se déroulent dans l’écosystème considéré. 

Echantillonnage

L’échantillonnage est déterminant dans une étude qui tente de déterminer les affinités des espèces afin de définir éventuellement des types ou unités de végétation. 

Mise en place des transects

Les transects sont des lignes imaginaires ou virtuelles qui partent d’un point de la station à l’autre. Dans la réserve de Ngazobil, 15 transects ont été définis :  11 transects de direction Est-Ouest distants de 300m,  4 transects de direction Nord-Sud distants de 200m. Les points d’intersections des transects de directions Est-Ouest et Nord-Sud définissent les centres des placettes d’inventaire. Les coordonnées géographiques des centres des placettes ont été enregistrées à l’aide du GPS (Fig.2).

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