GENERALITES SUR LA TOXOPLASMOSE ET LA NEOSPOROSE ANIMALE ET HUMAINE

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Généralités sur la néosporose

Définition, importance, répartition géographique et historique

La néosporose est une pathologie mondiale (Dubey et al., 2007a) abortive due à un protozoaire, Neospora caninum atteignant plus spécifiquement les bovins surtout laitiers (Dubey, 2003) et très secondairement les chiots (Dubey et al., 1988b). Elle est caractérisée sur le plan clinique par des avortements surtout chez les bovins (Shivaprasad et al., 1989) et des troubles neurologiques chez les chiots (Fontbonne, 2010). Au plan lésionnel, cette pathologie est marquée par des lésions de pneumonie, d’hépatite, de myosite, de dermatite, de myocardite diversement associées sur un même individu, ou dans un même troupeau ou d’une zone à une autre (Pitel, 2010). L’importance de cette maladie se situe au plan médical et économique. Au plan médical, Neospora caninum est responsable de 10 à 25% des cas d’avortement chez les bovins (Bowman, et al., 2003). Elle est responsable des troubles de reproduction chez ces deniers. Des cas de polyradiculonévrites, de parésies, de myalgies sont diversement associées chez les chiots, la mort peut survenir par paralysie évolutive et/ou développement d’une méningo-encéphalite. Au plan économique, Les conséquences ont été évaluées par Dubey et al., 2007a. Elles comprennent les frais vétérinaires, les pertes de production de lait induites par les avortements, le coût lié au diagnostic du vétérinaire, les frais d’insémination artificielle, l’achat d’animaux de renouvellement si besoin et enfin, des reformes précoces et des pertes fœtales. Neospora caninum jusqu’en 1988 a été identifié à tort comme Toxoplasma gondii (Dubey et al., 1988a). Le rôle pathogène de N. caninum a été décrit pour la première fois chez le chien en 1984 (Bjerkås et al., 1984). Il est important de noter que la description de ce nouveau genre et espèce a été faite par Dubey et al. en 1988.

Classification, morphologie et biologie du parasite

Classification

La classification de N. caninum et identique à celle de T. gondii (Tableau I, page 3)

Morphologie

Le parasite possède trois formes de vie : Les tachyzoïtes, ils sont ovoïdes ou globuleux de 3-7 µm de long et de 1-5 µm de largeur. Ensuite, les bradyzoïtes, semblables aux précédents mais présentant un métabolisme plus ralenti à l’intérieur des kystes avec une longueur de 6-8 µm et une largeur de 1-2 µm. A ce stade, le kyste de N. caninum est différent de celui de T. gondii car celui du premier présente une paroi de 3 à 4 µm d’épaisseur alors que celle du second est inferieur à 1 µm. (Bourdoiseau, 2000). Le kyste est surtout observé dans le système nerveux. Enfin, l’ookyste comme dans le cas de T. gondii, constitue la forme de résistance.

Biologie

Hôtes du parasite et résistance du parasite

Le chien et les canidés sauvages sont les hôtes définitifs, Le coyote intervient dans la forme sauvage (Mcallister et al., 1998). Le chien, étant hôte définitif domestique, peut se comporter en hôte intermédiaire (Fontbonne, 2000). Les hôtes intermédiaires naturels de ce parasite sont nombreux (Dubey, 2007a) ; mais incontestablement, ce sont surtout les bovidés sauvages et domestiques qui jouent un rôle important dans le cycle évolutif de ce parasite. Les ookystes, sont excrétés dans les fèces des chiens et des coyotes ; puis suit l’étape de la sporulation (Lindsay et al., 1999). Les ookystes sporulés, sont la forme de résistance la plus aboutie du parasite. La sporulation se fait en environ 24 H lorsque les conditions sont favorables. Les kystes à bradyzoïtes sont résistants à une solution de pepsine-HCl. Les tachyzoïtes, traités avec la pepsine acide ont été rendus non infectieux pour les cultures cellulaires, tandis que les bradyzoïtes ont survécu à cette solution (Lindsay et al., 1990). Les kystes à bradyzoïtes peuvent survivre jusqu’à 2 semaines à la température de réfrigération (4°C) mais sont tués par congélation à – 20°c (Dubey et al., 2004a).

Cycle évolutif du parasite, pathogénicité et virulence des souches

N. caninum a un cycle hétéroxène. Cinq (05) jours après l’ingestion de viande infestée par des kystes à bradyzoïtes, le chien excrète dans ces fèces des ookystes non sporulés après avoir réalisé le cycle sexué. La sporogonie se fait dans le sol en 24h pour aboutir à la formation de l’ookyste mature. Ces ookystes sont ingérés par l’hôte intermédiaire (bovins) lors de l’alimentation ou par l’abreuvement (transmission horizontale) chez qui se déroulera la multiplication asexuée. Celui-ci peut contaminer sa descendance (transmission verticale) ou faire la néosporose. Dans ce cas, (les avortements) l’hôte définitif domestique ou sauvage peut consommer les lochies ou les avortons bouclant ainsi le cycle de vie du parasite (Figure 2).
N. caninum a donc un cycle évolutif similaire de celui de T. gondii avec deux différences : (i) la néosporose est avant tout une maladie des bovins avec comme hôte définitif les canidés. (ii) Tandis que la toxoplasmose est avant tout une maladie des humains, des ovins, des chèvres et du porc avec comme hôtes définitifs les félidés (Dubey et al. ; Ghalmi et al., 2009b).
Aussi, Howe et al., (1998) ont identifié chez Neospora caninum, environ six protéines de surface. Parmi celles-ci, les deux protéines les plus importantes sont la Ncp29 et Ncp35. Ces protéines sont associées à la membrane du tachyzoïte. Après comparaison avec les antigènes de surface de Toxoplasma gondii, il se trouve que la Ncp29 et la Ncp35 ressemblent aux antigènes de surface de la Toxoplasma gondii. C’est pour cela Howe et al., (1998) ont renommé la Ncp29 en NcSAG1 et NcSRS2 désigne maintenant la Ncp35. Selon toujours ces auteurs, ces protéines pourraient être à la base de la production des anticorps.

Epidémiologie de la néosporose

Neospora caninum est un protozoaire cosmopolite très impliqué dans les avortements chez la vache, dans des pathologies néonatales bovines et des mortinatalités chez de nombreux mammifères domestiques et sauvages (Kamga et al., 2008a). Son implication varie très fortement d’un pays à l’autre, voire d’un élevage à l’autre. Les élevages laitiers seraient plus fréquemment et fortement atteints du fait surement de leur fragilité par rapport aux bovins à viande et de leur durée dans la ferme (Pitel, 2010). Au Sénégal, la seule prévalence de la néosporose canine est celle obtenue dans les régions de Dakar et Thiès (14,2%) par Kamga et al., (2009). Les voies de transmission sont multiples. Le parasite peut être transmis après la naissance par ingestion de tissus infestés par les tachyzoïtes ou par les kystes ; c’est le cas des carnivores domestiques et sauvages. La contamination peut se faire aussi par l’ingestion d’eau potable contaminée par les oocystes (Dubey et al., 2004b). Outre la contamination horizontale, il existe aussi la contamination verticale ou congénitale rencontrée chez le fœtus. Sur le potentiel zoonotique de N. caninum, actuellement, il n’existe aucune preuve solide et scientifique qui prouve que N. caninum infecte l’espèce humaine et particulièrement les femmes, même si des anticorps ont été rapportés au Brésil, en Egypte, en Corée, aux Etats-Unis. Ni l’ADN de N. caninum, ni les parasites n’ont été démontrée dans les tissus humains. Jusqu’à présent, aucune infestation accidentelle due à N. caninum chez les personnes qui le manipulent n’a été signalé (Dubey, 2007). Au vue de ce qui précède le caractère zoonotique de la néosporose reste à démontrer.

Méthodes de diagnostic de la néosporose

Méthodes indirectes

L’immunofluorescence indirecte (IFI) est la méthode sérologique de référence, relativement rapide et peu coûteuse (Kamga et al., 2008a). Cependant, il peut y avoir des réactions croisées avec d’autre Apicomplexa dans certains tests et le lecteur de la fluorescence est non standardisé. Ensuite, l’ELISA, en plus du sérum et du plasma, il est utilisé sur le lait. Il est automatisable et réalisable sur un grand nombre d’échantillon. Cependant, le choix des seuils est non standardisé entre les différents kits. Il existe aussi des kits utilisables sur différentes espèces comme le kit LSIVET Neospora caninum BLOCKING ELISA – Toutes espèces. Par la suite, l’agglutination directe est un test très sensible toutefois, sa lecture demande une habitude. Enfin, Le western blot est plus sensible que les autres méthodes mais sa mise en place est lourde.

Méthodes directes

Les méthodes immunohistochimiques sont considérées comme les méthodes de référence dans le diagnostic de la néosporose. Cependant la sensibilité est faible. Enfin, la génétique moléculaire possède une sensibilité et une spécificité élevées ; cependant, la technique est coûteuse en raison des investissements lourds en consommables spécifiques (Kamga et al., 2008a).

Prophylaxie et traitement de la néosporose

La prophylaxie est d’abord défensive. Il s’agira de limiter l’accès des chiens et de tout autre animal aux aires de stockages et de distribution des aliments. Ensuite, il faudra pratiquer la dératisation et la désinsectisation. Il faudrait distribuer de l’eau et de la nourriture de qualité. Pratiquer la quarantaine pour tout nouvel animal. Les mesures offensives, consisteront à la destruction des avortons, des placentas et des litières contaminés. Éviter l’ingestion d’avortons et du placenta par les potentiels hôtes définitifs (chiens, coyotes). La mesure de lutte la plus commode consisterait à la réforme de tous les animaux infectés. Il est judicieux de ne pas garder les veaux congénitalement infectés pour le renouvellement du troupeau dans ces élevages. Chez le chien : Il existe une similarité structurelle de la protéine de surface NcSRS2 entre N. caninum et le virus de l’herpès canin. Cette similitude antigénique a été utilisée dans la mise au point d’un vaccin recombinant contre l’herpès virus canin qui protègerait le chien contre la néosporose (Kamga et al., 2008a). Chez les bovins : Un vaccin préparé à partir de tachyzoïtes tués a obtenu une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis. L’innocuité de ce vaccin commercial a été démontrée en élevage bovin (Kamga et al., 2008a) . Concernant le traitement chez le chien : Clindamycine (11 à 22 mg/kg 2 à 3 fois / jour 4-6 semaine). Sulfamidine – Triméthoprime 15 mg/kg-30mg / kg /2fois/ jour/2-4 semaines. Chez la vache : Décoquinate, 1 à 2 mg/kg /2 mois à partir du 4ème mois de gestation, réduit la transmission placentaire ainsi que le taux d’avortement à N. caninum. Ces molécules sont actives sur les tachyzoïtes circulants mais n’ont aucun effet sur les bradyzoïtes enkystés dans les tissus des hôtes de N. caninum (Dubey et al., 2007b).

PARTIE EXPERIMENTALE

MATERIEL ET METHODES

Matériel

Zone d’étude

Notre zone d’étude est la ville de Kaolack. Elle est le chef lieu de la région de Kaolack. Depuis le découpage d’août 2008, la région de Kaolack est divisée en trois (03) départements. Le département de Kaolack, le département de Guinguinéo et celui de Nioro du Rip. Notre zone d’étude est située à 192 kilomètres au Sud-est de la ville de Dakar, la capitale du Sénégal. Kaolack est bordée au Nord par le département de Gossas (région de Fatick), au Sud par la république de Gambie et à l’Ouest par le reste de la région de Fatick. La population a été estimée en 2007 à 185 976 hab. dont la moitié est constituée de femmes. La densité est de 204 hab. /km2. Le climat de type sahélo-soudanien. Il est marqué par des températures relativement hautes d’avril à juillet (15°C à 40°C), une longue saison sèche de novembre à juin/Juillet (8 à 9 mois) et une courte saison des pluies (juin/juillet à octobre) (ANSD, 2011).

Matériel animal et humain

Notre étude a concerné trois espèces : l’espèce canine, l’espèce féline et l’espèce humaine. Notre population source est constituée par les femmes en consultation prénatale de la ville de Kaolack. Concernant les carnivores domestiques, la population source est constituée par les chats et chiens de la ville de Kaolack.

Fiches d’enquête

Pour la récolte de nos données, nous avons utilisé deux fiches d’enquête : Une pour les femmes en consultation prénatale et une autre accompagnant les prélèvements chez les animaux. Ces fiches comportaient les variables d’intérêt (l’âge, l’état sanitaire le sexe, le niveau de scolarisation, la parité, la religion, les comportements alimentaires, etc.). ces deux fiches se trouvent en annexe I

Matériel technique de terrain et de laboratoire

Matériel de contention des animaux et de prélèvement

Le matériel de la contention physique et chimique était constitué de cordes, d’une pince, de gants métalliques, des muselières, la Kétamine, l’Acépromazine, la Chlorpromazine, des seringues de 5 et 10 ml. Le matériel de prise et de conservation du sang était formé d’aiguilles, porte-aiguille, tubes secs, une glacière, des carboglaces, de coton, de l’alcool, des épicrâniens, et des seringues.

Matériel de laboratoire

Ce matériel a servi au traitement, à la conservation et à l’analyse des échantillons de sang. Il est formé de : Micropipettes de précision, d’embout à usage unique, d’une centrifugeuse, de cône de conservation, des pipettes de type pasteur d’une étuve, des agitateurs, des éprouvettes, des béchers, des porte-tubes d’un lecteur Elisa type Thermo Scientific Multiskan©, des kits VIDAS© TOXO IgG (REF 30 210) ; VIDAS© TOXO IgM (REF 30 202) des laboratoires BioMerieux© pour le dosage des anticorps toxoplasmiques chez les femmes enceintes. Le Kit Toxo-screen DA (REF 75 481) pour le dosage des anticorps toxoplasmiques chez les animaux. Enfin, le kit LSVET Neospora caninum BLOCKING ELISA (REF 5-VETNEO-001) pour la néosporose.

Méthodes

Description de l’étude

Population, échantillon et données recueillies

Notre travail est une étude descriptive transversale. Elle s’est déroulée du 10 juillet au 30 novembre 2011. La population d’étude est celle composée par l’ensemble des femmes en consultation prénatale à l’hôpital régionale EL Hadj Ibrahima Niass et de la clinique « Leona Badjan » de Kaolack. Celle des carnivores domestiques était représentée par la population des carnivores domestiques de cette même ville. Ces populations cibles constituent nos facteurs d’inclusion. Pour la réalisation de ce travail, nous avons travaillé avec 170 femmes, 100 chiens et 100 chats. L’obtention de nos échantillons s’est faite à partir d’un échantillonnage aléatoire simple concernant les animaux et les femmes en consultation prénatale. Les informations recueillies avec les femmes se sont faites au cours des interviews individuelles. La classification des femmes en consultation en CPN s’est faite comme celle Adoubryn et al., (2004) en Côte d’Ivoire (Primipare = 01 maternité ; Peaucipare = 01- 03 maternités ; Multipare ≥ 04 maternités).

Considération éthique

L’administration des questionnaires et la prise de sang se sont faites avec le consentement total des femmes enquêtées.

Méthode d’analyse de laboratoire

La capture des chiens s’est faite dans la matinée. Après immobilisation du chien, l’administration de tranquillisant et la pose d’une muselière permettait de faire une bonne contention des animaux. La capture des chats s’est faite grâce à des cages aménagées. Elle s’est déroulée entre 20 heures et 2 heures du matin car le chat est un animal dont les activités sont plus intenses la nuit.
Après la prise de sang, les échantillons ont été acheminés au laboratoire d’analyses biologiques de l’hôpital de Kaolack. Ces derniers ont été centrifugés à 3500 tours/min pendant 20 minutes. Puis, les sérums ont été conservés dans des cônes au congélateur à – 20°C. Les analyses toxoplasmiques concernant les femmes en consultation prénatale s’est faite au sein de l’hôpital de Kaolack. Toutes les autres analyses ont été réalisées au sein de l’unité de sérologie du service de parasitologie, des maladies parasitaires et de zoologie appliquée de l’EISMV de Dakar en collaboration avec l’Institut Pasteur de Dakar.
Les analyses des sérums concernant la toxoplasmose humaine, ont été faites grâce à la technique ELFA (Enzyme Linked Fluorescence Assay) pour le dosage des IgM (REF 30 202) et IgG (REF 30 210). Quant aux sérums de chats et de chien, ils ont été analysés par la technique d’agglutination directe avec des toxoplasmes formolés (MAT). Les analyses ont été faites conformément aux prescriptions des laboratoires BioMerieux©. Le protocole est donné en annexe II.
la méthode d’Elisa indirecte a été utilisé (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay) pour le titrage des IgG pour toutes les espèces. Les analyses ont été faites conformément aux prescriptions des laboratoires LSIVET (REF 5-VETNEO-001). Le protocole se trouve en annexe II.

Gestion des données et analyse statistique

Les statistiques descriptives ont été analysées pour les différentes variables sociodémographiques. Pour faciliter l’interprétation des données, plusieurs variables qualitatives à catégories multiples ont été reclassées en variables dichotomiques à posteriori. Les données sur les variables sociodémographiques, la présence de chat et de chien, la consommation de produits maraîchers, la présence d’ovins, la consommation de viande, de lait crus ont fait l’objet d’analyse bivariée. La présence d’association entre deux variables est mesurée par le test de khi-deux. Les variables d’intérêt seront présentées sous forme de tableaux de fréquence.
Les prévalences apparentes (Pa) ont été calculées suivant la formule suivante :
Pa = n positif / Effectif total ; avec n = Effectif des positifs
Les prévalences réelles (Pr) ont été calculées grâce à la formule de Toma et al., (2001)
Pr = [(Pa + (Sp-1)] / [(Sp + (Se – 1)] (Toma et al., 2001) ;
Avec Sp = Spécificité du test et Se = Sensibilité du test
La force d’association entre variables indépendantes et la séropositivité a été mesurée par le rapport de cotes (odds ratio) calculés grâce au logiciel Winepiscope [version 2.0]. La variable est un facteur de risque lorsque l’odd ratio est supérieure à 1 et lorsque la valeur de p < 0,05. Le seuil de signification est fixé à 0,05. Le logiciel d’analyse statistique utilisé est Rcommander© version [version 2.12.0]. Enfin, La saisie des fiches d’enquête a été faite grâce au logiciel Epidata© [version 3.1].

RESULTATS

Analyse descriptive et séroprévalences de la toxoplasmose et de la néosporose chez les femmes enceintes à Kaolack

Parmi la population féminine enquêtées, 84,1% (143/ 170) ont un âge compris entre 15 et 34 ans. Les femmes musulmanes sont les plus nombreuses avec un pourcentage de 97,7%. La plupart des femmes interviewées sont sans emploi (61,8%) et celles exerçant une activité économique représentent 38,2% des femmes échantillonnées. Les élèves et étudiantes représentent 7,1% de l’échantillon des femmes enquêtées. Parmi les femmes interviewées, 42,4% d’entre elles ne sont pas allées à l’école. Sur l’ensemble des femmes enquêtées, 29,4 % étaient primipares, 42,2% étaient paucipares et 28,7% étaient multipares. En outre, 31,2% des femmes ont avorté (Tableau III) et sur l’ensemble de ces avortements, 84,9% sont inexpliqués. Sur la totalité des femmes qui ont avorté, 22,6% (12/53) ont été positives à T. gondii et 13,2% ont été positives à N. caninum. Par ailleurs, 75,5 % des avortements sont apparus entre 0-3 mois contre 18,8 % entre 4-7 mois et 5,7% entre 8-9 mois.
Les prévalences apparente et réelle de la toxoplasmose chez les femmes enceintes ont été de 24,1% ± 6,4 (41/170) et 24,2% ± 6,4 respectivement. La prévalence apparente est restée stable entre 15 à 34 ans. Elle a été plus élevée dans la tranche d’âge de 35 à 44 ans, mais sur un échantillon faible (n = 15). Il n’y a pas de différence significative de la séropositivité entre les classes d’âge et la maternité (p > 0,05) (Tableau III). Les prévalences apparente et réelle pour les IgM ont été de 1,18% (2/170) et de 1,2% respectivement. L’analyse bivariée de neuf (09) facteurs de risque sur la séropositivité a montré que ces facteurs n’avaient aucun effet significatif sur la variabilité du statut immunitaire des femmes enquêtées (Tableau IV).
Concernant la néosporose chez les femmes enceintes, la prévalence apparente a été de 16,5% ± 5,6 et la prévalence réelle a été de 18,74% ± 5,8. Nous remarquons comme dans le cas de toxoplasmose, que la séroprévalence de la néosporose dans la population de femme croît avec l’âge (Tableau V). La prévalence est élevée dans la tranche d’âge comprise entre 35 et 44 ans, mais sur un échantillon faible (n = 15) (Tableau VI). La séropositivité ne varie pas de manière significative entre les classes d’âge et en fonction de la parité des femmes enquêtées (p > 0,05). L’analyse bivariée des facteurs de risque montre qu’aucun ne prédisposait une femme à être contaminée (Tableau VI).

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES SUR LA TOXOPLASMOSE ET LA NEOSPOROSE ANIMALE ET HUMAINE
I Généralités sur la toxoplasmose animale et humaine
I.1 Définition et importance
I.2 Répartition géographique, historique et Espèces affectées
I.3 Classification, Morphologie et Biologie du parasite
I.3.1 Classification
I.3.2 Morphologie
I.3.3 Biologie de Toxoplasma gondii
I.3.3.1 Hôtes du parasite
I.3.3.2 Résistance du parasite
I.3.3.3 Cycle de vie du parasite
I.3.3.4 Pathogenicité et virulence des souches
I.4 Epidémiologie de la Toxoplasmose
I.5 Symptômes et lésions de la toxoplasmose chez l’homme et chez l’animal
I.5.1 Toxoplasmose humaine
I.5.2 Toxoplasmose animale
I.6 Diagnostic de la toxoplasmose animale et humaine
I.6.1 Méthodes indirectes
I.6.2 Méthodes directes
I.7 Prophylaxie et traitement
II Généralités sur la néosporose
II.1 Définition, importance, répartition géographique et historique
II.2 Classification, morphologie et biologie du parasite
II.2.1 Classification
II.2.2 Morphologie
II.2.3 Biologie
II.2.3.1 Hôtes du parasite et résistance du parasite
II.2.3.2 Cycle évolutif du parasite, pathogénicité et virulence des souches
II.3 Epidémiologie de la néosporose
II.4 Méthodes de diagnostic de la néosporose
II.4.1 Méthodes indirectes
II.4.2 Méthodes directes
II.5 Prophylaxie et traitement de la néosporose
PARTIE II : PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I.1 Matériel
I.1.1 Zone d’étude
I.1.2 Matériel animal et humain
I.1.3 Fiches d’enquête
I.1.4 Matériel technique de terrain et de laboratoire
I.1.4.1 Matériel de contention des animaux et de prélèvement
I.1.4.2 Matériel de laboratoire
I.2 Méthodes
I.2.1 Description de l’étude
I.2.1.1 Population, échantillon et données recueillies
I.2.1.2 Considération éthique
I.2.2 Méthode d’analyse de laboratoire
I.2.3 Gestion des données et analyse statistique
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1 Analyse descriptive et séroprévalences de la toxoplasmose et de la néosporose chez les femmes enceintes à Kaolack
II.2 Analyse descriptive et séroprévalences de la toxoplasmose et de la néosporose chez les chats à Kaolack
II.3 Analyse descriptive et séroprévalences de la toxoplasmose et de la néosporose chez les chiens à Kaolack
Chapitre III : DISCUSSION
III.1 Séroprévalence de la toxoplasmose, de la néosporose et les facteurs de risque chez les femmes en consultation prénatale de Kaolack
III.2 Séroprévalence de la toxoplasmose et de la néosporose et les facteurs de risque chez les chats de Kaolack
III.3 Séroprévalence de la toxoplasmose de la néosporose et les facteurs de risque chez les chiens de Kaolack
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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