Impact de Trichoderma harzianum (Fongicide) et Paecilomyces lilacinus (Nématicide) sur la sensibilité de la tomate

Impact de Trichoderma harzianum (Fongicide) et Paecilomyces lilacinus (Nématicide) sur la sensibilité de la tomate

LA TOMATE

La tomate (Lycopersicon esculentum) est une dicotylédone appartenant à la famille des solanacées (LINNE, 1753) .Cette plante à des fruits en baie. Ses fleurs sont généralement en grappe de 4 à 8, mais ces variétés à petit fruit peuvent avoir de 30 à 50 fleurs par grappe. La pollinisation des fleurs est généralement effectuée par le vent. 

Morphologie

La tomate est une plante à ports rampant, aux tiges ramifiées. Il existe trois (3) ports : retombant, semi- retombant et horizontal. Le système racinaire est pivotant. La tige est poilue, épaisse au entre nœud. Il existe deux sortes de poils : poils simples et les poils glanduleux. Cette dernière contient une huile essentielle qui donne l’odeur de la tomate et sa coloration verte. Les feuilles sont indispensables pour la photosynthèse ; enfin la graine est petite et poilue. 

Cycle biologique

La tomate est une plante herbacée sensible au froid, vivace sous climat chaud généralement cultivée comme annuelle. Le cycle biologique de la tomate comprend 4 phases : -le stade de semis en pépinière, dure 20 à 30 jours en condition normale ; – le stade végétatif qui va de la plantation à l’ouverture de la première fleur marqué par un développement rapide du système racinaire et des branches de fructification. Ce stade a une durée environ 30 à 35 jours ; – le stade de reproduction, qui va de la floraison à la fin du développement végétatif caractérisé par l’apparition du premier fruit rouge, environ 70 à 85 jours ; -le stade de maturation allant de l’arrêt du développement végétatif à la récolte qui a une durée de 30 à 35 jours. II Ravageurs II.1Le principal ravageur : Helicoverpa armigera II.1.2 Systématique La position systématique de H. armigera est la suivante : Embranchement : Arthropodes 4 Sous-embranchement : Antennés Classe : Insectes Super – ordres : Mécoptéroïdes Ordre : Lépidoptères Famille : Noctuidae Genre : Helicoverpa Espèce : Helicoverpa armigera

Morphologie

Adulte Ce sont des papillons ayant une envergure de 32 à 38 mm (VIETTE, 1967). Il n’existe pas une différence de taille entre les deux sexes. Le dimorphisme sexuel est essentiellement fondé sur la couleur : les males sont gris vert tandis que les femelles sont brun orange et ils se nourrissent du nectar.

Oeufs

Les œufs sont de couleur blanc nacré lors de la ponte, vire au brun avant l’éclosion. Il est subsphérique avec une taille de 0.4 à0, 5mm. Un chorion épais dont la surface parcourue par plusieurs cotes verticales qui l’entoure (TOGUEBAYE et COUILLOUD, 1982).

Larves

La couleur des larves du premier et deuxième stade est grisâtre puis jaunâtre, avec une capsule céphalique de couleur brun noir à brun foncé. A partir du troisième stade la capsule céphalique prend une couleur orange. La couleur générale du corps est très variable, passant de la dominante grise, noire ou marron, au vert ou jaunâtre. Au sixième stade larvaire, la chenille atteint sa taille maximale. Elle ne cesse de s’alimenter et cherche à s’enterrer.

Chrysalide

Elle est marron, brune, verdâtre jusqu’à la mue nymphale avec une taille de 15 à 20mm. La chrysalide se trouve dans un cocon, dans une loge nymphale. Ce stade se passe dans le sol pendant 12 à 14 jours. La différenciation des deux sexes se fait aisément par l’examen des segments abdominaux. 5 A B C D Figure1 : A (adulte), B (œufs), C (chrysalide) et D(dégât de la chenille sur tomate) II.1.3.5Cycle biologique La durée du cycle de H. armigera est fonction de la température (ULRICHS, 2002 ; cité par BALDONE en 2008). Elle est d’environ 40jours à 25°C et 70% d’humidité relative. Le développement peut être bloqué en plaçant les larves du stade prés-nymphal à une température de 15° C (GIRET et COUILLOUD, 1982). Les larves passent à cinq ou six stades de développement avant de s’enfouir dans le sol pour nymphoser ; ce stade dure environ 25 jours. L’émergence du papillon intervient à 14 jours plus tard (PARRY, 1982). 

Les autres ravageurs

Tous les insectes qui piquent et sucent, tels que les mouches blanches, les thrips, les acariens les diptères, les pucerons, ne provoquent des dégâts mécaniques que lorsqu’ ils surviennent en 6 grands nombres, mais les virus qu’ils peuvent transmettre provoque des dommages bien plus importants. 

Aculops licopersici

C’est un acarien de la famille des Eriophyidae, invisible à l ‘œil nu. Son cycle dure une semaine .Il se développe sur les parties aériennes de la tomate. Les feuilles atteints se recroquevillent et prennent, sur la face inferieure une couleur bronze, les fruits attaqués murissent mal.

Bemisia tabaci

Cet insecte appartient à l’ordre des Homoptères et la famille des Aleyrodidae. L’adulte a une couleur blanche et une longueur de 1 à 2 mm. La femelle ponde ses œufs sur la partie inferieure des feuilles. Ces œufs éclosent après environ 1 semaine. Deux à quatre semaines plus tard les larves se forment dans un cocon dans lequel elles resteront pendant une semaine afin de se métamorphoser. Ils peuvent transmettre le TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus). 

Ceratitis capitata

Cet insecte appartient à l’ordre des diptères et de la famille des Tephritidae, les adultes ont une zone enfumée sur les ailes et leur corps est brune rougeâtre .Le dimorphisme sexuel est nettement noté : les males sont plus petits que les femelle. Les femelles pondent leurs œufs (couleur blanc, fuselé, 1 mm de longue), dans l’épiderme, les œufs éclosent au bout de 3 jours, les larves (blanc – jaunâtre avec une taille de 7 à 8 mm) se développent à l’intérieur des fruits en se nourrissant de la pulpe.

Myzus persicae

C’est un puceron aptère, vert. La forme ailée a une tête et le thorax est noir .Sous les tropiques, il vit une semaine. Les températures au-dessus de 30° C et la pluie lui sont lui défavorables. Leurs attaques à grand nombre entrainent une déformation des feuilles et un ralentissement de la croissance. 

Liriomyza sp

C’est une mineuse des feuilles. Le premier et le deuxième stade larvaire se nourrissent dans les tissus du mésophile. La larve du troisième stade concentre son alimentation vers la face supérieure de feuilles. Ainsi la larve perce une fente longitudinale dans la feuille et les larves 7 pour se nymphosent sur la surface foliaire ou sur le terrain. Ils sont capables de détruire les feuilles et affectent la surface de la plante.

Table des matières

Chapitre I : GENERALITES
I LA TOMATE
I.1Botanique
I.2 Morphologie
I .3 Cycle biologique
II Ravageurs
II.1Le principal ravageur : Helicoverpa armigera
II.1.2 Systématique
II.1.3Morphologie
II.1.3.1 Adulte
II.1.3.2Oeufs
II.1.3.3 Larves
II .1.3.4 Chrysalide
II.1.3.5Cycle biologique
1.2.2 Les autres ravageurs
1.2.2.1 Aculops licopersici
1.2.2.2 Bemisia tabaci
1.2.2.3 Ceratitis capitata
1.2.2.4 Myzus persicae
1.2.2.5 Liriomyza trifolii
1.2.2.6 Thrips tabaci
1.2.2.7 Tetranychus urticae
CHAPITREII : MATERIL ET METHODES
II. 1 SITE EXPERIMENTAL
II. 2. MATERIEL UTILISE
II. 2. 1. Matériel végétal
II.2.2Traitements
II .2.3 Climat et sol
II.3 Méthodes et dispositif expérimental
II.3 .1 Dispositif expérimental
II .3.2 Echantillonnage
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
I RESULTATS
I. 1 Impact de Trichoderma harzanium sur la sensibilité de la tomate aux ravageurs
I.1 .1 Le taux d’attaque de Liriomyza
I .1.2 L’efficacité comparée différentes traitements appliqués sur les attaques de H. armigera
I.1 .3 L’efficacité comparée différentes traitements appliqués sur le nombre de fruits pourris
I.2 Impact de Paecellomyces lilaconus sur la sensibilité de la tomate aux ravageurs
I.2.1Efficacité comparée des traitements sur le taux d’attaque de Liriomyza
I.2.2L’efficacité comparée des différentes traitements sur les attaques de H. armigera
I.2.3 Le nombre de fruits pourris dans les différentes parcelles traitées
II Discussion et conclusion
II.1Le taux d’attaque de Liriomyza
II.2 Le nombre de fruits attaqués par Helicoverpa armigera
II.3 Le nombre de fruits pourris

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