IMPORTANCE DE L’ARBRE DANS LES SYSTEMES D’UTILISATION DES TERRES DANS LE SUD-OUEST DU BASSIN ARACHIDIER

IMPORTANCE DE L’ARBRE DANS LES SYSTEMES D’UTILISATION DES TERRES DANS LE SUD-OUEST DU BASSIN ARACHIDIER

Ce travail a étudié la diversité spécifique d’une végétation ligneuse et son importance socio- economique dans Sud-Ouest du Bassin arachidier en utilisant une pproche écologique basée sur les relevés floristque et une approche socio-econonomique à l’aide d’enquetes. L’inventaire floristique révèle 48 espèces reparties dans 41genres et 26 familles. La composition floristique est largement dominée les Légumineuses, les Combrétacées, les Anacardiacées et les Rubiacées. Sur une superficie de 12,96 ha échantillonnée, 1883 individus répartis presque exclusivement entre Guiera senegalensis J.F Gmel, Icacina senegalensis A.Juss. et Combretum glutinosum Perr Ex DC ont été recensés. Ces trois espèces représentent 73,4% des individus et seront utilisées pour caractériser le peuplement. L’indice de diversité élevé dans les champs découle de la sélection pratiquée par les populations dans ces sites. Deux groupes ont été identifiés : le groupe A avec les relevés de parcours non protégés et des anciennes jachères (de plus de 3ans) est caractérisé par Guiera senegalensis et le groupe B qui épouse les champs et les jeunes jachères (moins de 3 ans). Ce dernier est subdivisé en deux sous groupes : le sous groupe B1 renfermant les champs de case, les champs de brousse de faible densité et les jachères jeunes est caractérisé par Icacina senegalensis et Calotropis procera (Ait.) Ait. f. qui y est exclusive et le sous groupe B2 renfermant les parcours non protégés et les champs de brousse de forte densité est caractérisé par Guiera senegalensis et Combretum glutinosum. Les terroirs peulh (Diaoulé) moins anthropisés que ceux des sérères (Keur Mary) et Wolof (Keur Alpha) comptent plus de jachères et parcours. 88 espèces appartenant à 36 familles ont été soit citées par les populations soit inventoriées sur les différents transects. Les recherches bibliographiques ont révélées qu’en plus des ces 88 espèces ligneuses, 41 autres espèces y sont rencontrées dans cette zone. A la suite de ces études, une liste de base de 129 espèces dans 40 familles a été établi lors du diagnostic. Les Légumineuses sont les plus citées ; elles sont suivies des Combrétacées. Parmi ces Légumineuses, les Mimosacées et les Papilionacées sont plus usitées en pharmacopée et comme fourrage alors que les Caesalpiniacées correspondent plus à des essences alimentaires. Exepté les especes fruitieres et celles utilisées comme condiment aucune autres especes n’est exclusive à une seule activité socio- economique. Elles sont soit simultannément utilisées en pharmacopée et fourrage, soit en meme tempts en commerce, en construction et en bois de chauffe.

METHODE DE COLLECTE DES DONNEES

-La diversité compositionnelle considère le nombre de taxons présents dans un espace, ici il s’agit de taxons végétaux : c’est la richesse spécifique ; -La diversité structurale peut être caractérisée par la distribution horizontale et/ou verticale des plantes, par leur distribution en classe d’age ou de taille -La diversité fonctionnelle s’intéresse aux processus écologiques qui se déroulent dans l’écosystème considéré. L’entretien semi structuré est conduit sur la base deux groupes d’âges. Le premier groupe comprend 9 jeunes hommes et 9 jeunes femmes (18 à 45 ans) alors que le deuxième groupe compte 9 vieilles femmes et 9 vieux (age › 45 ans). En plus des entretiens avec des guérisseurs, cultivateurs et éleveurs sont réalisés. Les interviews sont effectuées sur la base des noms en langues locales des espèces connues. Cette approche permet de vérifier l’existence de l’espèce dans la mémoire collective d’abord, ensuite dans le site et enfin de savoir si elle a disparu ou non avant de passer aux usages socio-économiques. Une même fiche d’enquête est utilisée dans les différents sites. Au total 108 interviews sont effectuées dans les 3 terroirs villageois soit 36 par terroirs. Les trois terroirs choisis correspondent aux sites de l’inventaire des espèces ligneuses en tenant compte de la langue locale la plus utilisée pour chaque terroir (Sérères, Wolofs et Peulhs). Une liste de base de 129 espèces est retenue à partir de la liste floristique établie lors des missions de prospection, d’inventaire et des recherches bibliographiques.

TRAIEMENT DES DONNEES

L’étude de la diversité spécifique peut être réalisée suivant une approche quantitative à partir des indices de diversité. L’indice de diversité le plus utilisé est celui de Shannon-Weaver (H’). Cet indice est basé sur la théorie de l’information. La valeur de l’indice donne une estimation de l’incertitude avec laquelle on peut prédire correctement l’espèce à laquelle appartient le prochain individu collecté. Cet indice, indépendant d’une hypothèse de distribution, est basé sur les proportions d’espèces que l’on observe : H’ = ∑pi log2 pi, i allant de 1 à S, S est le nombre d’espèces, et log étant de base 2 ; pi représentant la probabilité de rencontrer l’espèce de rang i. Cet indice varie en fonction du nombre d’espèces et des effectifs de chacune de ces espèces.

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