INFLUENCE DU TAUX D’HEMOGLOBINE SUR LA REPONSE A LA RADIOTHERAPIE exclusive DES CANCERS DU COL

INFLUENCE DU TAUX D’HEMOGLOBINE SUR LA REPONSE A LA RADIOTHERAPIE exclusive DES CANCERS DU COL

Radiothérapie des cancers du col de l’utérus

Rappels sur le cancer du col de l’utérus 

Anatomie Le col utérin est la partie la plus inférieure de l’utérus et met en communication le corps de l’utérus avec le vagin et l’extérieur. De forme conique, il mesure 2 à 3 cm de long et présente un orifice à bords réguliers. Le col utérin est composé de deux parties : l’exocol et l’endocol. L’exocol est la partie visible du col et s’étend jusqu’à la partie haute du vagin. Il est recouvert d’un épithélium malpighien non kératinisé composé de trois couches cellulaires : la couche profonde faite de cellules cubiques prolifératives dites cellules basales, la couche moyenne faite de cellules matures polyédriques riche en glycogène et la couche superficielle faites de cellules aplaties et vieillissantes, prêtes à desquamer. L’épithélium est séparé du stroma par une lame basale nécessaire au maintien de la structure. En sa partie centrale, l’exocol contient l’orifice externe [26]. L’endocol est la partie qui relie l’orifice externe à l’isthme utérin. Il est recouvert d’un épithélium glandulaire simple, cylindrique, formé d’une seule couche cellulaire. Cet épithélium s’invagine dans le stroma sous-jacent formant ainsi des glandes endocervicales. Des cellules ciliées et des cellules muco-sécrétantes (produisant la glaire cervicale) sont retrouvées au sein de cet épithélium [26] (Figure 1). 5 Figure 1 : Représentation schématique de l’appareil génital féminin et structure du col de l’utérus .

Epidémiologie

Dans le monde, environ 500 000 nouveaux cas de cancer du col utérin sont diagnostiqués et 275.000 décès par cancer du col utérin se produisent chaque année, ce qui en fait le deuxième cancer féminin le plus fréquent. Plus de 80% de tous les cancers du col surviennent chez les femmes dans les pays en voie de développement [102] (figure 2). En Afrique sub-saharienne, le cancer invasif du col utérin (CIC) est le plus fréquent des cancers chez la femme avec plus de 75 000 nouveaux cas et plus de 50 000 décès par an. L’incidence standardisée sur l’âge des CIC en Afrique sub-saharienne est l’une des plus élevée au monde variant de 56,3 cas/105 personnes année (PA) en Guinée à 15,6 cas/105 PA au Niger selon les données récentes publiées par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) (Figure 3) [47]. Au Sénégal il n’existe pas de registre de cancer. Cependant une étude épidémiologique effectuée à l’institut Juliot Curie de Dakar a montré que la prévalence du cancer du col était de 240 cas en 2001 [30]. 7 Figure 2 : Cancer du col de l’utérus : estimation du taux d’incidence et de mortalité standardisés selon l’âge pour 100 000 habitants [49]. 8 Figure 3 : Incidence standardisée sur l’âge pour 100 000 personnes année des cancers invasifs du col de l’utérus dans le monde

Classification

Le stade tumoral est rapporté selon les critères de la classification de la Fédération internationale de Gynécologie Obstétrique (FIGO) dans la plupart des centres et non pas selon la classification TNM de l’UICC de 2002. La classification de la FIGO a été actualisée en 2009 et corrigée en 2010 [11, 104] et fait suite à la version précédente datant de 2000 [116].Toute lésion macroscopique étant considérée au moins comme de stade IB (tableau I et figure 4).

 Histoire naturelle du cancer du col de l’utérus

Le cancer invasif du col de l’utérus est une maladie d’origine infectieuse à évolution lente qui met en général plus de quinze ans à se développer, depuis la primo-infection par un papillomavirus humain oncogène à tropisme génital jusqu’aux différentes lésions histologiques précancéreuses accompagnant la persistance de l’infection[17, 27].Les papillomavirus humains ou HPV (Human Papilloma Virus) sont des virus nus (sans enveloppe) de petite taille (45 à 55 nm de diamètre) appartenant à la famille des Papovaviridae. Leur génome est constitué d’ADN double brin de 7 900 paires de bases environ, dont les séquences codant les protéines virales sont regroupées sur un seul brin. L’organisation génomique distingue trois régions génomiques : i) la région L (Late) qui code pour les protéines de structure L1 et L2 composant la capside, ii) la région E (Early) qui code pour des protéines non structurales E1-E7 et iii) la dernière région, non codante, appelée LCR (Long Control Region) contient les promoteurs des gènes précoces et des séquences de régulation de la réplication et de la transcription. La figure 5 illustre l’organisation du génome du HPV 16 qui présente huit phases ouvertes de lecture (E1, E2, E4, E5, E6, E7, L1, L2). Le nombre de phases ouvertes de lecture varie d’un génotype à l’autre. A l’heure actuelle, 118 génotypes de papillomavirus ont été totalement séquencés sur un peu plus de 200 identifiés, parmi lesquels 96 papillomavirus humains (HPV 1 à HPV 96) et 22 papillomavirus animaux [97]. Tous les papillomavirus se distinguent en fonction de leur tropisme (cutané ou muqueux), de leurs propriétés biologiques et de leur potentiel oncogénique (bas risque ou haut risque). Ils infectent les cellules germinales de la couche basale des épithéliums malpighiens [52, 67] (figure 5) 

Table des matières

 INTRODUCTION
DEUXIEME PARTIE : GENERALITES
CHAPITRE I : Radiothérapie des cancers du col de l’utérus
I.1. Rappels sur le cancer du col de l’utérus
I.1.1. Anatomie
I.1.2. Epidémiologie
I.1.3 Classification
I.1.4. Histoire naturelle du cancer du col de l’utérus
I.2 Diagnostic clinique et paraclinique
I.2.1 Formes pré cliniques
I.2.2 Formes patentes
I.3 La radiothérapie
I.3.1. Modalités et avantages
I.3.2 Complications de la radiothérapie
CHAPITRE II : L’anémie au cours des cancers du col de l’utérus
II. 1. Rappels sur l’anémie
II. 1. 1. Définition
II. 1. 2. Prévalence
II. 1. 3. Mécanisme
II.2. Rôle de l’anémie dans la radiorésistance tumorale
II.3. Hypoxie tumorale
II.3.1 Voie de signalisation de l’hypoxie
II.3.2 L’hypoxie et les Cellules Souches Cancéreuses (CSC)
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL EXPERIMENTAL
Chapitre I : Patients et Méthodes
I.1 Type d’étude
I.2 Cadre de l’étude
I.3 Population d’étude
I.4 Méthodes
I.4.1 Procédure de collecte des données
I.4.2 Variables étudiées
Chapitre II : Résultats
II.1. Les résultats globaux
II.1.1 Age au diagnostic
II.1.2. Répartition des patientes selon le taux d’Hb
II.1.3. Répartition des patientes selon la dose reçue
II.1.4. Répartition des patientes selon la taille tumorale
II.1.5 Répartition des patientes selon le stade tumoral
II.1.6. Pourcentage de réponses tumorales
III. Résultats analytiques
III.1. Taux d’Hb en fonction de la taille tumorale
III.2. Association entre taux Hb bas et stade tumoral
III.3. Association entre taux d’hémoglobine et la réponse tumorale
III.4. Association entre taille tumorale et réponse complète
III.5. Association entre dose totale reçue et réponse complète
Chapitre III: Discussion
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES

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