La crise des « Subprimes »

La crise des « Subprimes »

La crise financière de 2007-2008 a son origine dans une crise immobilière qui s’est transformée en crise bancaire et financière. •Formidable accélération des innovations financières avec notamment la titrisation et les « subprimes ». La gestion des risques financiers est devenue de plus en plus opaque. •Perte de confiance généralisée: la rentabilité des fonds de placements se révèle illusoire car elle reposait sur des crédits bancaires risqués et des modèles mathématiques fragiles. Des pans entiers du système financier contemporain tels que les fonds de placement les hedge funds sont contestés. Cela a diminué la valeur boursière de ce secteur, puis celle des banques. Celles-ci ont diminué fortement leurs crédits à l’économie, ce qui pénalise la consommation des ménages et l’investissement productif des entreprises et génère du chômage. Cet impact récessif sur l’économie réelle agit négativement sur le anticipations financières et fait chuter plus encore les bourses et les valeurs bancaires et financières.

La crise des subprimes a engendré des politiques nationales en ordre dispersé tant au niveau des plans de sauvetage des banques et du secteur financier qu’aux niveaux des politiques industrielles, sociales et macroéconomiques. • La mise en place de solutions inadéquates de sortie de la crise des subprimes tant au niveau des plans de sauvetage des banques qu’au niveau des politiques macroéconomiques pour relancer la croissance par des hausses improductives de dépenses publiques ont mis en place toutes les conditions d’une crise de la dette publique des Etats des pays développés tels que les Etats-Unis et l’Europe.

La nature de la dette publique

D’un strict point de vue financier, si l’on raisonne en , la dette publique se distingue de la dette privée par le fait qu’elle se réduit à des (au sein d’une même génération ou entre générations) sans création monétaire supplémentaire et sans aucun effet de richesse ou d’appauvrissement à l’échelle du pays: créanciers et débiteurs se confondent dans une entité unique qu’est la Nation, l’Etat prenant de la monnaie d’une poche qu’il met dans l’autre et inversement dans un jeu sans fin.De ce fait la question du remboursement est totalement virtuelle. L’Etat par l’intermédiaire du émet des titres (BTAN et OAT) qui sont des , qui sont achetées par les agents économiques (ménages, entreprises, banques, gestionnaires de portefeuilles, etc.) qui perçoivent un taux d’intérêt et qu’ils peuvent revendre ou se faire rembourser à l’échéance. L’Etat peut aussi lancer des qui peuvent être particulièrement rémunérateurs (Emprunt Giscard et plus récemment le « grand emprunt pour l’innovation et la recherche »). C’est bien parce que l’Etat ne peut faire faillite que les titres de la dette publique (les bons du Trésor) présentaient jusqu’à la crise récente de la dette publique des pays développés un pour ceux qui les détiennent et étaient intégrés de ce fait dans toute stratégie de bonne gestion de portefeuille. Que ce soit par l’ des ménages (achat de bons du Trésor) ou par l’ (l’impôt) de ces mêmes ménages, la dette publique participe d’un strict point de vue de comptabilité nationale de la seule La est dite , car étant le fait d’Etats souverains, elle peut faire l’objet d’un , sans que ses créanciers puissent le contraindre par la force au remboursement. Certes d’autres formes de contrainte très fortes existent à travers des mesures de rétorsion (exclusion des marchés internationaux de capitaux notamment) qui peuvent être le fait des agents privés, des organisations internationales et des autres Etats. Aujourd’hui aucun Etat ne saurait se déclarer en défaut volontaire de remboursement de sa dette en raison de l’importance des risques économiques, financiers et politiques qu’il encourt en comparaison des avantages du défaut de paiement.

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