La parthénogenèse

Cas des pucerons

Les œufs donnent des pucerons femelles à reproduction clonale durant tout le printemps et l’été. A la fin de l’été, il y a apparition de femelles sexupares, ailées et vivipares. Celles-ci vont donner des femelles et des mâles qui participeront à la fécondation.
Le résultat de cette fécondation est la formation d’œufs de durée. Ce sont des formes de résistance aux conditions défavorables. Ces œufs vont éclore au printemps.
Ils sont protégés par une enveloppe protectrice. Ils donneront, après éclosion, des femelles fondatrices, aptères et vivipares.
Ces femelles donnent naissance à des femelles : c’est une parthénogenèse thélytoque.
A l’automne apparaissent les femelles sexupares qui donnent à leur tour, une génération sexuée (mâles et femelles).
Dans de nombreuses espèces, les sexupares sont de deux sortes :

  • celles qui donnent naissance aux œufs se développant en mâle : les femelles andropares.
  • Celles qui donnent naissance aux œufs se développant en femelles : ce sont les gynopares.

Ces deux types de femelles sont aptères et ovipares.
La fécondation des individus sexués obtenus engendre les œufs de durée (d’hiver).

Cas des Daphnies

1\ Les Cladocères.

Durant la majeure partie de l’année, c’est la parthénogenèse thélytoque qui est utilisée.
L’ovogenèse est particulière : les ovogonies sont regroupées par quatre (des quartets). Une seule de ces quatre cellules donnera l’ovocyte. Les trois autres sont des cellules nourricières.
Les œufs se développent immédiatement après leur arrivée dans une cavité incubatrice, située entre la carapace et la région dorsale du corps.
Dans certaines conditions, une femelle est à l’origine de la génération sexuée (mâles et femelles).

2\ Les Moïna.

Dans un genre voisin aux Cladocères (les Moïna), l’ovocyte n’ingère pas que les trois cellules nourricières mais aussi les quartets voisins. On obtient seulement 2 ovocytes arrivant à maturité mais qui seront plus développés, plus gros.
Quand la génération sexuée est créée, les deux œufs se développent dans la poche incubatrice. Les parois de la poche s’épaississent, se pigmentent et sécrètent une coque résistante autour de chacun des deux œufs.
A la mue suivante, qui suit la transformation de la poche, la cavité incubatrice se détache du reste de la carapace et va constituer l’éphippie (qui contient les deux œufs).
Contrairement aux œufs parthénogénétiques, ce type d’œufs devra subir un temps de latence pour pouvoir poursuivre son développement.
Cet œuf représente un mode d’attente pour le retour de bonnes conditions.
Les éphippies donnent toujours naissance à des femelles.

3\ Les différents cycles des Cladocères.

  • Monocycle : une période sexuelle par an, ayant lieu le plus souvent à l’automne. C’est le mode le plus rencontré.
  • Dicyclique : deux périodes par an (automne et printemps).
  • Polycyclique : plusieurs périodes sexuelles par an. Ce sont en général des espèces de petites mares.
  • Acyclique : la reproduction se fait uniquement par parthénogenèse thélytoque. Les espèces sont souvent planctoniques, dans les grands lacs.

Chez certaines espèces, on trouve des monocycliques, des polycycliques… selon la localité : les conditions du milieu sont importantes dans la fréquence des cycles.
Il y a un phénomène qualifié d’hétérogonies qui consiste en l’alternance d’une génération bisexuelle avec, généralement, uniquement des femelles parthénogénétiques.

4\ Déroulement de la reproduction chez les Cladocères.

Le nombre de générations parthénogénétiques est variable selon l’espèce.
Dans ce type de reproduction, un seul globule polaire est émis durant l’ovogenèse. La première division de maturation est escamotée. Finalement, la méiose est réduite à une mitose.
Les œufs montrent l’absence de la division hétérotypique et dont donc diploïdes.
L’ovogenèse des œufs de durée présente les deux divisions méiotiques, normales, de sorte que l’ovotide est haploïde. La fécondation rétablira la diploïdie.
La femelle fondatrice est qualifiée d’amictique ou virginipare. Au cours du cycle, des femelles donneront naissance aux formes sexuées : ce sont les femelles mictiques. Les femelles qui engendrent les œufs de durée sont qualifiées de femelles amphigoniques.
Ces définitions correspondent à des états physiologiques différents.
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La parthénogenèse (284 KO) (Cours PDF)
La parthénogenèse

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