LA POLITIQUE DE CHANGE ET L’EXPORTATION DE VANILLE

LA POLITIQUE DE CHANGE ET L’EXPORTATION DE VANILLE

RELATION DE TAUX DE CHANGE ET L’EXPORTATION DE VANILLE 

Des différents termes sont nécessairement à définir pour mieux comprendre le régime de change : La politique de change est l’ensemble des actions menées par les autorités d’un pays sur le marché de change afin de maintenir à un niveau déterminé leur monnaie. Ses actions se varient suivant les typologies du régime de change. Le régime de change se définit comme « les règles institutionnelles qui précisent comment se détermine le cours de change d’une monnaie par rapport aux autres devises »1 . « Dans un régime de flottement libre, les interventions ont pour seul objet de lisser les mouvements sur les marchés de change et de garantir des conditions de marché plus ordonnées. Tandis que dans un régime de change contrôlé, les interventions peuvent être destinées à influencer la tendance qui vie par les taux de change, mais sans viser un taux de change spécifique »

Définition de change flottant

Le régime de changes flottant est un régime dans lesquels le taux de change d’une monnaie nationale par rapport à une devise de référence est déterminé librement sur le marché de changes. Cette détermination se réfère par le niveau de l’offre et de la demande de devises. Dans ce régime, il n’y a pas d’intervention de la Banque Centrale (autorité monétaire) ainsi que les autorités administratives ; l’équilibre du marché est abouti par un ajustement de l’offre à la demande sur le marché de change. Suite à la méthode et concept d’équilibre de marché, le niveau du taux de change s’ajuste automatiquement suivant la variation de l’offre et de la demande. 

Avantages et inconvénients du régime de change flottant 

Avantages du régime de change flottant a. Autonomie de la politique monétaire A la différence du régime de change fixe, l’autorité monétaire est libre de choisir la politique monétaire telle que l’équilibre de la masse monétaire et le pilotage des taux directeurs. Si les banques centrales n’étaient plus obligées d’intervenir sur les marchés des changes pour maintenir la fixité des taux, les gouvernements pourraient utiliser la politique monétaire pour réaliser l’équilibre intérieur et extérieur. En outre, aucun pays ne serait forcé d’importer l’inflation (ou la déflation) de l’étranger. Les avocats des taux de change flottants soulignaient qu’en éliminant l’obligation de maintenir fixe la valeur de la monnaie, on rendait aux banques centrales le contrôle de celleci. Si par exemple une banque centrale était confrontée à du chômage et voulait y répondre en développant son offre de monnaie, il n’y aurait plus de barrière légale à la dépréciation de la monnaie que ceci entraînait. En effet, la dépréciation monétaire provoquerait une diminution du chômage en abaissant le prix relatif des produits domestiques et en augmentant la demande mondiale pour ceux-ci. De plus, le système de taux de change flottant permet à chaque pays de choisir le niveau d’inflation à long terme qu’il souhaite plutôt que d’importer passivement un taux d’inflation établi à l’étranger. Un des arguments ayant le plus de poids en faveur des changes flottants était leur capacité théorique de réaliser automatiquement les ajustements de taux de change qui protègent les économies contre une inflation étrangère continue. Le mécanisme qui assure cette protection est la parité de pouvoir d’achat que nous avons décrit un peu plus haut. En effet, d’après la théorie du PPA, le taux de change se modifie jusqu’à compenser exactement en fin de compte les différences nationales dans les rythmes d’inflation. Par exemple, si la croissance monétaire américaine conduit à long terme à un doublement du niveau des prix tandis que le niveau des prix reste constant à Madagascar. La PPA prédit qu’à long terme le prix du Dollar en Ariary baissera de moitié. Cette modification du taux de change nominal laisse inchangé le taux de change réel et donc maintient l’équilibre intérieur et extérieur à Madagascar. En d’autres termes, la modification à long terme du taux de change prédite par la PPA est exactement celle qui protège Madagascar de l’inflation des USA. Ainsi, le taux de change réel s’approche du taux d’équilibre du moins à long terme.  Il n’y a nul besoin que la banque centrale intervienne constamment sur le marché des changes pour atteindre le taux de change d’équilibre. La politique monétaire de la banque centrale pourrait donc servir pour l’équilibre interne sans se soucier de l’équilibre extérieur. Ce qui nous amène au second argument en faveur des taux de change flottants b. Taux de change comme stabilisateurs automatiques. En l’absence d’une politique de change active, l’ajustement rapide des taux de change sous l’influence du marché aiderait les pays à maintenir leur équilibre intérieur et extérieur face à des changements dans la demande globale. Le deuxième argument en faveur des taux de change concernait leur capacité théorique d’assurer un ajustement rapide et relativement peu pénible à certains types de changements économiques. Dans le système de change fixe, une baisse de la demande d’exportation aurait conduit si elle était permanente, à une situation de « déséquilibre fondamental » appelant une dévaluation de la monnaie ou une longue période de chômage tant que les prix à l’exportation baissaient. L’incertitude sur les intentions gouvernementales aurait encouragé des sorties spéculatives de capital, détériorant la situation encore plus en vidant la banque centrale de ses réserves et en contractant l’offre intérieure de monnaie pendant une période de chômage. Les avocats des taux de change flottants soulignaient que le marché des changes réaliserait automatiquement la dépréciation réelle de la monnaie par un mouvement dans le taux de change nominal. Cette modification du taux de change réduirait ou éliminerait la nécessité de faire baisser le niveau de prix par le chômage ; et comme cela se produirait instantanément, il n’y aurait pas de risque de perturbation spéculative, comme c’était le cas avec les taux de change fixes.

Inconvénients de régime de change flottant 

Incertitude sur le taux de change L’inconvénient majeur qu’induit le change flottant réside dans l’incertitude qu’ils émanent. Il est difficile de prévoir même imparfaitement le taux de change dû à sa variabilité. L’incertitude qu’ils introduisent dans le résultat financier de l’entreprise leur exposent ainsi à des pertes supérieures à celles qu’elles subiraient dans un régime de change fixe. Face à la hausse de cours de devises, les importateurs ayant une monnaie de facturation différente de la  monnaie nationale renchérissent le prix de leurs importations. D’autre côté, les exportateurs sont exposés à des baisses des cours de devises dans lesquelles sont libellées leurs exportations. Ainsi, les entreprises peuvent se couvrir contre les risques de change qu’impliquent les fluctuations des cours de devises par l’achat ou ventes de contrat à terme. Avec l’instabilité du taux de change et dans le cas d’un contrat à terme, les conditions sont fixées à l’avance et que ces dernières se trouvent être défavorable pour l’une des parties. Elle peut opter pour les options de changes et peut se retirer du contrat, mais cette protection n’est pas gratuite, moyennant payement de prime supportée par l’un des opérateurs. La dépréciation améliore l’exportation mais l’importation devient plus chère. Au niveau national, lorsque le prix à l’importation est plus cher ; il y a donc une inflation importée. Le prix au niveau national a une tendance à augmenter, alors la tension inflationniste augmente. b. Spéculation déstabilisatrice et perturbations sur le marché de la monnaie. La spéculation sur des modifications dans les taux pourrait conduire à l’instabilité sur le marché des changes ; cette instabilité pourrait à son tour avoir des effets négatifs sur l’équilibre intérieur et extérieur des pays. « Les taux de change réels sont beaucoup plus instables dans un régime de taux de change flottant que dans un régime de taux de change fixe, en raison des variations du taux de change nominal. Les taux de change peuvent être extrêmement instables, surtout si de gros volumes de capitaux entrent et sortent d’un petit pays. Un choc frappant une banque ou un fonds de placement dans un marché émergent de petite taille pourrait déstabiliser le taux de change, au détriment du reste de l’économie. Les investisseurs peuvent perdre confiance dans une monnaie dont le taux de change décline, et il devient alors plus difficile de combattre l’inflation. Dans n’importe quel pays, petit ou grand, une instabilité excessive peut également freiner les mouvements de capitaux, car il est plus difficile pour les acteurs du monde économique de prévoir l’avenir et de faire des projets. ».

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : RELATION DE TAUX DE CHANGE ET L’EXPORTATION DE VANILLE
Chapitre I : NOTION DE REGIME DE CHANGE FLOTTANT
II. Avantages et inconvénients du régime de change flottant
Chapitre II : MESURE MIS EN PLACE A MADAGASCAR SUIVANT L’EVOLUTION
DU REGIME DE CHANGE
I. Avant l’instauration de MID
II. La mise en place du MID
Chapitre III : INFLUENCE DE TAUX DE CHANGE SUR L’EXPORTATION DE VANILLE
I. Effet de la dépréciation de l’Ariary sur l’exportation de vanille
II. Cas de l’adoption de régime de change fixe (1960-1973)
PARTIE II MESURE A PRENDRE POUR AVOIR LA STABILITE DE TAUX DE CHANGE
Chapitre IV : Orientation de la politique de change appliquée
I. Typologie de régime de change
II. Equilibre macroéconomique d’une situation économique ouverte
Chapitre V : Comparaison entre la politique économique suivant le régime de change
I. Formulation de triangle de Mundell
II. Facteurs de rétention de change flottant
III. Actions requises pour le renforcement de système de change flottant
CONCLUSION
Bibliographies

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