Le centre-ville de Saint-Amand-Montrond

Le centre-ville de Saint-Amand-Montrond

Des itinéraires privilégiant globalement la voiture aux piétons

Comme dans beaucoup de communes moyennes, le moyen de transport le plus répandu est celui du véhicule individuel, que ce soit pour se rendre dans le centre-ville comme pour atteindre la périphérie. Les axes les plus importants sont à double sens et quadrillent le centre de la commune : suivant le cours de la Marmande, l’avenue du Général de Gaulle puis les rues de Juranville et d’Ernest Maltard croisent la rue Nationale de manière perpendiculaire (cf. Figure 7). Le centreville de Saint-Amand est desservi par une multitude de petites rues, souvent à sens unique. Les habitants peuvent ensuite laisser leurs véhicules sur des places de parking, relativement nombreuses, et se déplacer à pied. Le centre-ville est desservi par un service de transport en commun qui permet de joindre tous les points et les lieux importants de la ville. Ce circuit, nommé Pépita, est composé de trente-deux arrêts dans le centre ville et la périphérie, sur un trajet de moins d’une heure. Ce service communal mis en place il y a plus de dix ans (2001) fonctionne bien et est entièrement gratuit pour l’usager. Mais le principal moyen de locomotion dans la commune reste la voiture individuelle. Figure 7 : Les quartiers et les principales rues de Saint-Amand (Source : ville-saint-amand-montrond.fr, modifications personnelles) Le centre-ville de Saint-Amand-Montrond 36 Concernant les modes de déplacement plus doux, nous n’avons observé que très peu de cyclistes en centre-ville. Il n’y a, à ce jour, que quelques bandes cyclables : rue de Juranville, avenue de la Compagnie Surcouf, avenue du Premier Régiment d’Infanterie, et avenue Jean Giraudoux. Ces bandes ne sont pas toutes reliées entre-elles, et ne desservent qu’une partie au Nord de la Marmande. Le vélo est cependant prisé le long du canal de Berry, mais seulement en lien avec des activités de sport et de loisir. De la même manière, les itinéraires piétons ne sont pas encore des plus aisés. La question est en réflexion, et des travaux ont été réalisés, notamment le passage en zone semi-piétonne de la rue commerçante Porte Mutin. Nous avons pu remarquer que les endroits les plus fréquentés étaient ceux des rues commerçantes et des places : la rue Nationale, tout d’abord, dotée de larges trottoirs ; puis la place de la République et ses terrasses, la rue Henri Barbusse pour ses commerces, et la rue Porte Mutin citée précédemment. De petites rues aux trottoirs plus ou moins étroits sont ensuite empruntées, et desservent de manière souvent agréable les quartiers les plus anciens. Certaines débouchent, entre autres, sur la place du Marché et sur l’îlot des Carmes dont nous parlerons plus loin. Mais malgré ce problème récurrent de l’étroitesse, voire de l’encombrement des trottoirs, les piétons sont très nettement pris en considération par les automobilistes, qui souvent s’arrêtent pour les laisser passer même en dehors des endroits prévus pour traverser. Et ceci mérite d’être souligné parce que c’est un fait assez général à Saint-Amand. B. La question du stationnement Au niveau du stationnement, la ville se divise en trois : des zones payantes, des zones bleues et d’autres gratuites. Deux places (de la république et du Marché) et deux rues (des Victoires et Henri Barbusse) sont à stationnement payant, pour une offre de 209 emplacements. Les zones bleues (dix rues et une place) comptabilisent 239 de stationnement, mais obligent à bouger son véhicule toute les heures et demi. Enfin, on recense onze zones de parking gratuit, 375 emplacements ; néanmoins, la plupart des rues de la ville permettent de garer sa voiture et ne sont pas comptées dans les zones gratuites. Il y a donc officiellement 823 places de parking à Saint-Amand. La ville n’a pas de souci majeur de stationnement, au moins en nombre. En effet, la plupart des parkings recensés ne sont pas entièrement remplis, quel que soit le moment de la journée. Mais les zones bleues et payantes handicapent et les résidents et les commerçants. Les habitants en effet, sont obligés de se garer à quelques rues de chez eux ou de déplacer leur voiture régulièrement. Pour les commerçants, le problème est tel que les clients se garent plus loin au risque de diminuer de façon importante leur fréquentation de tel magasin ou de telle zone commerciale ; c’est ce qui semble se passer place du Marché par exemple, où les commerçants ont insisté pour rendre les places payantes (pour créer du mouvement et qu’il y en ait toujours de libre). Malgré cela, la place paraît avoir perdu beaucoup de son activité, des boutiques ferment,  et ce qui figurait une bonne solution à un renouveau de l’activité économique dissimulait en fait un déplacement des clients potentiels vers l’Ouest et d’autres commerces. En temps normal, la seule zone où le stationnement est un problème est le quartier de l’église paroissiale, avec peu de places et des rues somme toute assez étroites. En revanche, la période de la foire d’Orval, à l’automne, modifie grandement la circulation et rend le stationnement très difficile. C. Toute une signalétique à créer En ville, la seule signalétique que l’on trouve – en sus des indications du code de la route – concerne les directions à prendre pour aller vers les communes alentour et pour rejoindre les agglomérations de plus grande importance. Et un manque se fait sentir en matière de repérage des lieux importants de la vie locale ou touristique : la mairie, les halles, la clinique, les places du Marché et de la République, etc. Même l’office du tourisme est très mal indiqué malgré sa localisation dans un coin de la place de la République ; il existe bien un panneau sur cette même place qui signale la direction à prendre pour y aller, mais celui-ci se trouve à un endroit où il est peu visible pour le conducteur attentif à son environnement dans la zone la plus active de Saint-Amand, entre autres raisons parce qu’il est situé derrière un lampadaire après l’intersection – Figure 8 : Le stationnement à Saint-Amand (Réalisation personnelle sur fond cadastral)  c’est-à-dire qu’il indique une direction à droite alors que l’on est déjà engagé sur la voie – et est entouré d’autres panneaux (publicitaires et routiers) dont il ne se démarque pas. D. Une circulation peu aisée autour de l’ancienne église des Carmes Dans le centre-ville, l’îlot des Carmes (voir Figure 8, page précédente) comprenant la mairie est à proximité immédiate de la rue commerçante Porte Mutin et de la place du Marché, incorporant magasins, restaurants, bars, et autres entreprises de service. L’îlot est aussi délimité au Nord par la rue Philibert Audebrand, et à l’Ouest par la rue Jean Valette. Figure 9 : Les rues proches de l’église des Carmes (Réalisation personnelle sur fond cadastral) 39 La rue Philibert Audebrand est une rue assez particulière (cf. Figure 9). À double sens à ses deux extrémités, elle est à sens unique (vers l’Ouest) entre l’intersection avec la rue de la Tour et le passage des Carmes. De l’autre côté, le sens interdit, qui arrive lorsque l’on est déjà engagé dans la rue, n’est pas très visible, surtout qu’il impose de tourner à gauche sous un porche qui conduit à un parking… La police municipale signale qu’il n’est pas rare de voir des voitures prendre la rue en sens inverse, sans voir le panneau. Les trottoirs de cette rue sont très mal pensés alors que l’on est sur le parcours lumière (itinéraire de visite de nuit) suivi par des touristes, c’est-à-dire à pieds d’une part et qui ne connaissent pas les lieux d’autre part. En effet, ils sont très vite extrêmement étroits : on a jusqu’à seulement 25 cm de trottoir d’un côté de la rue et 35 cm en face ! Rappelons s’il était besoin que la largeur (physique) d’une poussette ou d’un fauteuil roulant est de 90 cm, qu’il en faut 120 pour circuler convenablement, et 150 pour pouvoir les croiser ou être à deux valides côte-à-côte. L’arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 impose quant à lui dans son premier article une « largeur minimale du cheminement de 1,40 mètre libre de mobilier ou de tout autre obstacle ». Et même si une dérogation peut être parfois accordée, la seule configuration des lieux ne la justifie pas : la largeur de la route pourrait être un peu réduite au profit des trottoirs, et la circulation (en sens unique) en serait de fait ralentie. Par ailleurs, le système d’évacuation des eaux de pluie dans la rue Philibert Audebrand est défaillant. Quand il pleut, la rue présente des flaques d’eau, alors que sa situation en centre-ville en fait une zone importante de passage.

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