le projet FERT FIANARANTSOA TULEAR

LES ACTIVITES DU PROJET

En vue d’atteindre l’objectif énoncé ci-dessus, lesvolets suivants ont été créés.

Accompagnement des OP partenaires

Elle vise le renforcement des capacités et l’appui à la structuration des OP. Sur demande, le projet organise des formations techniques et de gestions. Si une OP présente une demande sur une spéculation quelconque, FERT procède d’abord à une étude de faisabilité économique et sociale de la mise en place de cette spéculation dans la localité. A part les formations, il y a également les activités de conseils et de suivi technique, les visites d’échanges et regroupements fédératifs. Dans l’accompagnement de la vie associative, on trouve l’identification des spéculations, l’analyse des problèmes et l’identification des solutions, le bilan et la planification des activités des OP, la formalisation de l’association, la socio organisation et la gestion, l’auto évaluation paysanne.
Les formations sont ainsi orientées sur quelques spéculations favorables à la localité après analyse concertée de la demande paysanne. Parmi les formations les plus demandées et les plus effectuées, on a les spéculations : poulet, riziculture, rizi pisciculture, pomme de terre.
Suivies des spéculations : manioc, oignon, porc, apiculture, maraîchage. Et d’autres encore qui sont peu demandées.

Information et communication

Ce volet d’activité vise à promouvoir l’information en milieu rural. La plus promue car efficace en milieu rural est la communication radiophonique. Les émissions radiophoniques véhiculent rapidement et facilement les informations et les nouvelles intéressant les paysans tels que le SRI, les cultures contre saisons, la Révolution verte, … Productions d’émissions, partenariat avec les radios locales, diffusions régulières ou non et distributions de radios manivelles sont les formes de promotion de la communication radio effectuée par le projet.
L’information du monde rural est aussi fournie parle journal spécial ITV. Ce dernier couvre les régions d’interventions de FIFATA mais aussi de la région de Diana. ITV est édité à 2000 exemplaires par mois et diversifie ses partenariats avec les particuliers (points de ventes), les communes, 7 radios, 6 annonceurs et 5 partenaires rédactionnels. Les régions Menabe, Haute Matsiatra, Ihorombe ont conçu une page spéciale régionale insérée dans ITV.
Les diverses manifestations socio économiques rurales permettent de développer les échanges de communication et d’information. Par exemple, les foires agricoles où les paysans motivés gardent des stands.
Le développement du SIEL permet d’informer les paysans sur les variations des prix des produits et sur les prix réels afin de réajuster les prix locaux. Le but du SIEL est d’améliorer la base de données des prix. L’enregistrement des prix s’effectue à Toliara, Ilakaka, Ambalavao, Fianarantsoa et l’ des prix se fait à Ihosy, Ambalavao et à Ambohimahasoa.

Appui à l’immatriculation foncière et conseils juridiques

Les immatriculations foncières par l’ ODOC ou individuelles sont les principales actions dans ce volet. Il y a également les demandes de conseils concernant surtout l’immatriculation foncière, la dévolution successorale, la législation forestière et sur la pêche, les conflits entre éleveurs et cultivateurs, les voies de recours et les délais de prescriptions en matière civile.
Des réunions d’information et de sensibilisation dans l‘ensemble des communes rurales d’intervention sont effectuées.

Facilitation de l’accès au financement rural

Dans ce volet intervient le partenariat avec le TIAVO. Ce dernier étant une Institution de Microfinance, qui œuvre dans la localité englobant la zone d’étude, dont les services sont : l’épargne et l’emprunt. Le FERT agit dans l’appui des dossiers des paysans ; dans l’élaboration et la présentation de leur projet de financement. En cas de réussite de la demande, le FERT forme les bénéficiaires dans la gestion de leur activité de production en vue de rendre possible et facile le remboursement des montant obtenus.

Formations agricoles

Les formations agricoles fournies sont de deux sortes dont la formation initiale agricole et l’université paysanne selon la classe d’âge et le niveau de l’intéressé.

Formation initiale agricole

Pour les jeunes de 14 à 18 ans désirant se spécialiser dans l’agriculture, ayant suivi au moins l’éducation primaire, le Collège Agricole de Soarano à 4km d’Ambalavao, ouvre ses portes .Le but de la formation est d’éduquer des futures agriculteurs spécialisés et responsables .Ces élèves seront capables d’adopter les techniques modernes pour en tirer le maximum de profit, de gérer leur exploitation selon la variation des divers indicateurs économiques, de se responsabiliser au niveau des divers OP et OPA.

Université paysanne

En collaboration avec l’établissement FORMAGRI à Antsirabe, l’Université paysanne accueille les classes d’âges et de niveau plus élevés.

LES APPROCHES UTILISEES DANS LES ACTIVITES

Les approches utilisées par le projet au cours de la réalisation des activités sont au nombre de quatre : participation, proximité, progressivité, discussions aux champs.

Participation

Les OP prennent part dans l’élaboration et aussi dans la mise en œuvre des activités. Dans l’accompagnement des OP, ces derniers eux-mêmes émettent leurs besoins à l’attention du projet et font des participations symboliques au cours de la mise en oeuvre.

Proximité

Les animateurs communaux sont en permanence sur leslieux à disposition des paysans.

Progressive

Cette approche se reflète par l’élargissement progressif des zones d’interventions.
Commençant d’abord par 4 CR en 2004, elle touche actuellement 15 CR. Elle se reflète également par l’effet « tâche d’huile » observée. Par exemple, les paysans qui ont suivi les formations partagent consciemment ou inconsciemment leurs acquis auprès des autres paysans qui n’ont pas suivi les formations.

Discussions aux champs

Cette approche permet de cerner plus facilement lesacquis des paysans par des pratiques sur terrain, d’où on peut discussions au champs permettent également aux animateurs d’écouter les avis de chacun. En effet, au cours des réunions, seules certaines personnes osent prendre la parole ; parfois, ce sont les idées du porte paroleou d’une minorité qui sont évoquées.

Phase préparatoire

La phase préparatoire a été utile pour coordonner les diverses actions à mener au cours de ce travail. En réalité, cette phase ne fait pas partie de la collecte de données proprement dite. Cependant, elle a été une étape indispensablepour le bon déroulement de la collecte de données. Au cours de cette phase de préparation, on a du effectuer les activités suivantes : choix de l’organisme d’accueil, élaboration de la démarche de recherche et préparation de l’enquête formelle.

Choix de l’organisme d’accueil

Ce choix a été fait selon les activités mêmes de l’organisme, son accord et son intérêt par rapport à la demande envoyée. Le projet a été choisi car il travaille en étroite collaboration avec les Organisations Paysannes (OP) et vise une restructuration améliorée du monde rural.

Elaboration de la démarche de recherche

Avant d’entreprendre toute action, il a fallu établir une démarche claire de ce que l’on va faire. On a donc du rédiger en avance le contexte, la réalité contradictoire, la problématique et les questions de recherche, les objectifs, les hypothèses, les résultats attendus et une esquisse de la méthodologie à adopter.

Préparation de l’enquête formelle

Il s’agit du choix de la zone d’étude, puis l’élaboration du guide d’entretien et du questionnaire d’enquête à partir des données à recueillir.

Bibliographie

Les études bibliographiques ont permis d’avoir une idée sur la zone d’étude afin de faciliter la descente sur terrain. Les archives du FERT ont été d’une grande utilité dont les rapports d’activités et autres ouvrages. Il a aussiété nécessaire de consulter des mémoires d’ingéniorat du département Agro Management de l’ESSA en rapport avec le thème traité pour connaître où en sont les études déjà effectuées. Divers supports de cours ont été également d’une grande utilité. Enfin, pour compléter la bibliographie, il a fallu consulter les documents sur Internet pour être en phase avec le contexte mondial et national.

Entretiens auprès des personnes ressources

Des entretiens ont pu être effectuées auprès des personnes ressources suivantes : le responsable d’antenne régional de la Haute Matsiatra, l’animateur communal de la commune Ikalamavony, les vulgarisateurs de la DRDR sur place. Ces personnes ressources ont fourni d’importantes informations pour confirmer et compléter la bibliographie effectuée auparavant.
Elles ont également été d’un grand secours dans l’orientation des enquêtes en fournissant des informations sur les enquêtés et les personnes clésà savoir les présidents d’OP.

Typologie des OP

La typologie des OP est importante pour caractériser les OP locales en général. Elle est nécessaire pour avoir un ordre d’idée sur la diversité de celles-ci. Pour cela, des critères sont à définir pour catégoriser les différentes OP.

Critères de typologie

Bien que les OP soient issues d’une même localité et que le projet d’encadrement soit le même, quelques facteurs déterminants entraînent une différence notable entre celle ci. Mais étant donné que notre thème porte sur la professionnalisation des OP, ce facteur sera considéré pour la détermination des critères de typologie.
Le terme « professionnalisation » n’a pas réellement de définition précise. C’est ce caractère imprécis qui nous a mené à choisir ce terme étant donné qu’on veut englober plusieurs critères dans ce terme. Mais on va dire qu’une OP professionnelle est une OP qui a été constitué sur de bonnes bases (motif de création, nombre optimal de membres, niveau d’étude des membres et activités de l’OP), évoluant dans un milieu favorable et concrétisant une vision élargie du développement.
Le milieu favorable à la professionnalisation des OP se constitue dans les domaines: (i) financier: Disponibilité des fonds d’investissements par l’intervention des établissements de crédits et l’appui des bailleurs de fonds, (ii) technique: Disponibilité d’agents technique pour vulgariser mes nouveautés scientifiques : semences améliorées, engrais adaptés, techniques de culture plus avancés et plus avantageuses, (iii) juridique : Des lois devraient octroyer plus de pouvoir aux OP.
Une vision élargie du développement commence au niveau de chaque membre, puis s’étend au niveau de l’OP, au niveau du village, auniveau du fokotany, au niveau communal, district, régional,national voire international. Une OP professionnelle ne doit pas être restreinte dans ses actions et ses relations.
La professionnalisation des OP est représentée par les critères suivants dans ce travail:
• Maturité : années d’existence, taille, formalisation, activités des membres
• Aspect relationnel : partenariat avec d’autres OP
• Perspectives : projets accomplis, projets en cours
Bien qu’il existe encore d’autres facteurs influant sur cette professionnalisation des OP, on n’a regroupé que les éléments essentiels et facilement détectables à partir d’un diagnostic léger. Le but est de pouvoir donner un jugement rapide et fiable à partir d’un minimum de données afin de pouvoir regrouper les OPà propriétés similaires.

Années d’existence

Les années d’existence de l’OP constituent un critère fondamental étant donné qu’au fil des années, les membres acquièrent des expériences en matière de techniques de production et de capacité relationnelle. L’OP acquiert également de la maturité au fil des années de son existence.

Taille

La taille de l’OP montre la disponibilité en ressources humaines. La diversité et le nombre sont indéniablement un atout pour une OP. Cependant, un nombre trop élevé de membres d’une OP de base pourrait avoir un inconvénient. Par exemple, cela pourrait porter atteinte à la cohésion du groupe.

Formalisation

Ce critère est important dans le sens où elle garantit l’existence légale et formelle de l’OP. En effet, une OP informelle n’existe pas aux yeux de la loi et ne peut ainsi jouir des avantages y afférents. Une OP informelle montre ainsi un certain désintérêt et non respect des règles du jeu contrairement à un esprit professionnel.

Activité principale des membres

L’activité principale des membres intéresse cette étude dans le sens où les membres peuvent vivre essentiellement de l’agriculture ou faire intervenir une autre source de revenu.
Le premier cas montrerait un intérêt plus grand à l’épanouissement de l’OP par rapport au premier groupe étant donné qu’il s’agit de leur activité primaire.

Partenariat avec d’autres OP

Le nombre des OP extérieurs en relation avec l’OP en question montre l’intensité de la capacité relationnelle de celle-ci. Elle représente concrètement l’intégration aux fédérations et autres associations d’OP existantes.

Projets accomplis

Les projets accomplis représentent le potentiel de l’OP, sa capacité à saisir les opportunités et à gérer les projets. Ce critère fait aussi intervenir la capacité de l’OP à trouver des financements pour ses projets.

Projets en cours

Les projets en cours démontrent l’ambition et l’état d’esprit créatif des membres de l’OP.
Pour cela, le nombre et l’existence des projets en cours tiennent également un effet essentiel.

Notation des critères

Les données recueillies sur ces critères ont ensuite été notées chacun suivant des intervalles pour faciliter leur traitement. Le tableau suivant explique la notation attribuée à chaque critère. Les notes 0, 1 et 2 seront attribués à chaque critère selon l’intervalle de réponse de l’enquêté.

PERSPECTIVE D’AVENIR DES SPECULATIONS STAR

Le graphe suivant illustre la connexité entre les différentes activités productrices dans les exploitations paysannes d’Ikalamavony. Ces connexités relativement simples montrent deux catégories importantes à vue d’oeil: l’ensemble des spéculations qui sont dépendantes des cultures vivrières en haut et qui sont plus connexes ; puis l’ensemble des spéculations peu connexes en bas qui tendent à des sommets isolés. La première catégorie induit ainsi la notion de système alors que la deuxième induit la notion de filière.

Circuit Riz -Oig- Riz

Après quatre itérations, le stade de stabilité seraatteint. Ce circuit va se saturer à un taux atteignant 99.5% après huit années. Selon la simulation des itérations, l’importance de la spéculation riz qui est déjà d’autant plus faible par rapport à l’oignon sera notamment diminuée en faveur de cette dernière. Et au stade de stabilité, le taux d’affectation des ressources sera attribué en très grande partie à laspéculation oignon. Le graphe des itérations plus bas va appuyer à ces explications.

Circuit Riz- Man- Riz

Pour ce circuit, il ne lui faut que trois itérations pour atteindre son seuil de stabilité.
A terme, son taux de saturation atteint 99.5% aprèshuit années. En outre, la simulation des itérations explique que la proportion d’importance des cultures augmente tandis que les probabilités d’affectation des ressources diminuent. Au stade de stabilité, la spéculation manioc prend la majorité des ressources affectées par l’exploitation.

Circuit Oig- Man- Oig

Le seuil de saturation sera atteint après huit ans à un taux de 99.7%. Quant au seuil de stabilité, il faudra six itérations pour l’atteindre. La proportion d’importance des spéculations évolue inversement à celle de la proportion d’affectation des ressources. La connexité est d’autant plus élevée pour le manioc que pour l’oignon. Au stade de stabilité, l’affectation des ressources évolue cependant en faveur de la spéculation oignon qui gagne en importance face à la spéculation manioc.

Circuit Oig -Maïs- Oig

Ce circuit est à peu près identique au précédent dans la mesure où la proportion d’importance des spéculations évolue inversement à celle de la proportion d’affectation des ressources. La similarité apparaît également au niveau de l’évolution de l’affectation des ressources en faveur de l’oignon et au niveau de l’importance grandissante de la spéculation oignon bien que la connexité soit plus forte pour le maïs. Le circuit sera également saturé après huit ans au même taux de 99,7%.
Par contre, le nombre d’itérations nécessaires à cecircuit se réduit à quatre. Le taux d’importance de la spéculation oignon est plus faible dans ce circuit que dans le précédent.

Table des matières

REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
SOMMAIRE
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES SCHEMAS ET CARTE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
I. METHODOLOGIE
1. LE PROJET FERT FIANARANTSOA TULEAR
2. CHOIX DE LA ZONE D’ETUDE
3. COLLECTE DE DONNEES
4. TRAITEMENT DE DONNEES
II. RESULTATS
1. TYPOLOGIE DES OP
2. CLASSEMENT DES SPECULATIONS
3. PERSPECTIVES D’AVENIR DES SPECULATIONS DU GROUPE STAR
III.DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1. DISCUSSIONS
2. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES

projet fin d'etude

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