Les impacts des différentes réformes dans l’organisation du système éducatif

Rapport de stage les impacts des différentes réformes dans l’organisation du système éducatif, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Les conséquences du système appliqué 

Dans le « sekoly fanabeazana fototra »(SFF), le nombre d’élèves par maître était : un maître pour 80 élèves, comptait 22150 en 1975 et 26025 en 198048. Pour les classes qui ont un maître pour 40 élèves, elles étaient 44300 en 1975 et 52050 en 1980. Les chiffres qui se présentent entre 1975 48 Ministère de la Recherche scientifique et technologique pour le développement, janvier 1985 1980 représentent une amélioration quantitative et qualitative du système éducatif. L’évolution est progressive à partir de 1980 ; c’est pourquoi le ministère de l’enseignement secondaire et de l’éducation de base (MINESEB) enregistrait en 1980 : 11683 sekoly fanabeazana fototra (SFF), soit en moyenne 106 écoles primaires par fivondronam-pokotany. 964 établissements secondaires du premier cycle dont 669 sekoly ambaratonga faharoa fototra(SAFF), soit en moyenne 6 par fivondronam-pokotany. 113 établissements d’enseignement secondaires du second cycle dont 79 Sekoly ambaratonga Faharoa Manokana (SAFM), soit 13 par Faritany49. L’évolution quantitative était satisfaisante et le système de décentralisation de l’enseignement atteint en grande partie son objectif. Seulement, les moyens limitent l’efficacité et le perfectionnement du système adopté. Faute de crédit et de budget, l’Etat ne parvient pas à construire des bâtiments scolaires. La construction des infrastructures scolaires primaire et secondaire appartenait aux collectivités décentralisées et le fonctionnement des écoles était financé par les parents d’élèves. Le service national hors forces armées effectué par les élèves qui ont le niveau BEPC et le baccalauréat comblait l’insuffisance d’enseignant. Le plan élaboré par la révolution socialiste était louable mais les difficultés persistent.

La dégradation du système éducatif de 1975- 1986

Les établissements scolaires restaient insuffisants et les salles de classes ne sont pas aux normes et moins équipées. La motivation des enseignants est presque absente. Ils sont mal payés surtout pour les étudiants qui ont effectués le service national hors forces armés. La fonction d’enseignement est négligée. Les enseignants sont obligés de se lancer dans d’autres activités pour combler le vide. L’insuffisance d’enseignant, la démotivation liée à la baisse du niveau de vie, le manque de matériel pédagogique déterminant la qualité de l’enseignement. Le départ des coopérants et des techniciens étrangers, le non maîtrise et le manque d’encadrement pédagogique entraîne la dégradation du système éducatif de la RDM. Les difficultés dans le choix du « malgache commun », le choix des termes techniques, scientifique, concepts appropriés, le manque de structure pédagogique et l’organisation du programme scolaire restaient encore discutables. De même, le financement dans l’édition des ouvrages ou manuels pédagogiques reste insuffisant ; pareil pour l’approvisionnement de matériels pédagogiques. La volonté de mettre en place des programmes adaptés aux réalités exigées de la nation était perturbé par la mauvaise qualité de matériels, des manuels ou ouvrages pédagogiques et surtout l’idéologie politique qui était intégré largement dans le système éducatif. Le suivi et l’encadrement des enseignants sont insuffisants. Les dernières inspections académiques des CEG et des lycées s’effectuaient à la fin des années 1960. Par conséquent, l’école constituait un lieu d’endoctrinement idéologique dont les idées révolutionnaire et socialiste occupent une grande place dans toute organisation du programme scolaire. Les jeunes étudiants de l’école publique ne maîtrisent même pas la langue malgache en tant que langue d’enseignement et encore plus pire pour la langue étrangère. Ainsi, la majorité des étudiantes de l’école publique n’arrivait plus à continuer leurs études plus particulièrement au niveau de l’enseignement supérieur. En plus, une grande déperdition était enregistrée pour ceux qui ont effectués des services hors forces armés. L’écart entre les élèves de la région et de la capitale était flagrante, pire encore pour les élèves de l’école publique et les élève de l’école privée. La loi 78- 040 n’atteint pas son objectif. Les principes tenus par cette loi développent les fonctionnements du système éducatif de la RDM dans le cadre du socialisme. L’anomalie se présente dans le cadre pédagogique. Ni les programmes scolaires, ni les structures pédagogiques ne sont pas figurées clairement par la loi 78- 040. Elle était largement inspirée par la politique basée sur le socialiste. La politique de la malgachisation était largement contestée par des écoles confessionnelles (surtout catholique) et l’enseignement supérieur. La maladresse dans la réalisation du nouveau système était profitée par des détracteurs, en dénonçant le régime tout entier d’avoir sacrifié toute une génération pour la malgachisation. L’analyse de Rémy Ralibera dans son ouvrage « Souvenirs et témoignage malgache» apportait des critiques du système éducatif de la RDM en admettant que « la malgachisation de l’enseignement » constituait une sorte de « génocide culturelle »50. Plusieurs critiques ont été lancées sur les principes adoptés en disant que « la politisation de l’enseignement entraînait la dégradation du système éducatif précédent, des critiques sur l’inefficacité du système éducatif de la RDM,… Par rapport aux systèmes éducatifs précédents, des critiques sur l’inefficacité du système éducatif de la RDM étaient très sévère à cause de la divergence de l’idéologie politique. La volonté était louable, mais l’inefficacité de ce nouveau système amplifie les difficultés politiques, économiques, sociales. La démocratie régresse, la corruption revient, l’économie subit les contrecoups des deux crises pétroliers et la chute des matières premières. L’ensemble répercute à l’épuisement des réserves de devises au début des années 1980 et l’instauration d’une économie de pénurie. Le choix socialiste de Didier Ratsiraka commence à entraîner une chute du PIB réel par habitant à partir de 197551. La persistance des difficultés contraignait le gouvernement à engager des négociations avec les institutions internationales, c’est-à-dire renoué avec l’ouest et à adopter à partir de 1982 une nouvelle politique d’ouverture basée sur la politique d’ajustement structurel. Nouveaux systèmes politiques, économiques limitant la fermeture avec le monde occidental. Cette nouvelle réorientation répercute à la réorganisation du système éducatif. Les organes internationaux manifestent sa volonté de développer, d’améliorer, de redynamiser le système éducatif malgache dans le cadre du plan d’ajustement structurel. L’analyse des évènements qui se présente à partir de 1986 nous permet de déterminer l’efficacité de ce nouveau système éducatif.

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