Les théories principales du commerce international

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Les théories principales du commerce international

A la base, le commerce international s’appuie sur la théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith. A la fin du 18ème siècle, cet économiste américain argumentait qu’un pays a intérêt à échanger avec un autre s’il y a un avantage absolu dans la production d’un bien par rapport à l’autre pays. Smith prônait ainsi, en premier, la division du travail international. Rapidement, David Ricardo précisait, dans sa théorie de l’avantage comparatif, que même si un pays avait un avantage relatif dans la production de plusieurs produits par rapport à un autre pays, les deux avaient intérêt à échanger. Il suffirait, dans un tel cas de figure, que le pays produisant avec plus d’efficience, se spécialise dans l’exportation du produit pour lequel il avait l’avantage comparatif le plus grand.

Théorie de l’avantage comparatif

D’autres chercheurs ont par la suite tenté d’affiner les théories de base, en réfléchissant sur la disponibilité relative des facteurs. Ainsi, Heckscher et Ohlin prennent en compte deux facteurs de production : la main d’œuvre et le capital. Selon leur “loi des proportions des facteurs” (aussi appelé “théorème d’Heckscher-Ohlin”), chaque pays tend à se spécialiser dans la fabrication et l’exportation de biens incorporant de façon intensive les facteurs de production relativement abondants sur le territoire, et à importer les produits nécessitant le recours à des facteurs relativement rares dans le pays. Un pays disposant d’une main d’œuvre abondante produirait ainsi des biens qui nécessitent fortement ce type de facteur (par exemple le cuir, le bois). Tandis qu’un pays riche en capitaux produirait des biens nécessitant davantage de ce deuxième type de facteur (par exemple la fabrication de circuits intégrés pour ordinateurs, l’aéronautique). Les difficultés qu’éprouve Leontief (1956) en 1947 à valider empiriquement la loi des proportions des facteurs pour le cas des Etats-Unis (“paradoxe de Leontief”) – amènent les chercheurs à inclure encore d’autres facteurs dans leurs explications du commerce international. Lindner met en avant l’importance des conditions de demande. D’après ce chercheur, le commerce international ne dépend pas en premier lieu des coûts de production (la variable sur laquelle toutes les théories précédentes se focalisaient directement ou indirectement). Il dépend plutôt des conditions de demande. L’importance de la demande domestique conditionnerait l’acquisition d’un avantage comparatif dans la fabrication des produits manufacturés (principe dit de la “demande représentative”). Simultanément, Lindner suggère que les échanges internationaux se font entre pays dont les habitants ont un niveau de pouvoir d’achat, des préférences de produits et des exigences similaires. Cette théorie est la base des stratégies de segmentations modernes.

Théorie du cycle de production internationale

La théorie du cycle de production internationale de Vernon (1966) fait également avancer la réflexion sur le commerce international en se focalisant davantage sur le produit et son lieu de production que sur les facteurs de production. Cette théorie explique pourquoi la production de biens (innovateurs) se délocalise successivement des pays industrialisés vers des pays en voie de développement. Dans un premier temps, les produits innovants sont fabriqués dans des pays fortement industrialisés, disposant à la fois des capacités techniques nécessaires, de la main d’œuvre qualifiée et d’un pouvoir d’achat élevé. Proposée à prix fort, une grande partie de la production est vendue dans le pays producteur, tandis que l’essentiel de l’export se fait vers d’autres pays industrialisés. L’arrivée de concurrents nouveaux (au plus tard après l’expiration d’éventuels brevets) fait baisser les prix et entraîne la délocalisation de la production des pays à revenu élevé vers des pays à revenu moyen. Puis, lorsque le produit arrive à maturité, la production se délocalise vers des pays à revenu faible. Elle y est souvent contrôlée par des entreprises originaires des pays industrialisés qui profitent des coûts de main d’œuvre plus bas. A la fin du cycle de production, un pays fortement industrialisé peut acheter et vendre un même type de bien parce que ses exportations et ses importations correspondent à des “âges” technologiques différents. Le modèle du cycle de vie international – correspondant finalement à une introduction séquentielle de produits à l’étranger – décrit assez bien le comportement des investisseurs dans la période de 1950 à 1970 (et pour certaines entreprises encore bien au-delà). Aujourd’hui, le lancement international de produits se fait plutôt de manière simultanée. Cela n’empêche pas les fabricants de profiter des coûts des facteurs avantageux dans les pays émergents, pour y assurer une partie de la production.

Economies d’échelle et effets d’expérience

Les économies d’échelle et les effets d’expérience sont d’autres facteurs poussant les entreprises à se développer en dehors de leur marché domestique. Observé depuis les années 1920 dans l’industrie aéronautique américaine (Wright, 1936) mais plus largement diffusés en tant que modèle stratégique de l’internationalisation par le cabinet de conseil “Boston Consulting Group” à la fin des années 1960 seulement, les effets d’expérience sont à l’origine d’une baisse des coûts de production en fonction de la quantité de production d’un bien (cf. schéma 1.2). Plus précisément, il a été observé empiriquement qu’avec chaque doublement de la production cumulée d’un bien, les coûts de production de ce bien baissent d’un pourcentage constant. L’ampleur relative de la baisse dépend de l’industrie concernée. Elle peut atteindre les 30% pour l’industrie aéronautique et se situe vers 10% pour l’industrie automobile.

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