L’histoire de l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA)

L’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique, l’INRIA, vient de fêter son 50ième anniversaire et emploie maintenant plus de 2600 collaborateurs issus d’universités du monde entier. L’institut est organisé en « équipes-projets » qui rassemblent des chercheurs aux compétences complémentaires autour d’un projet scientifique focalisé. Ce modèle ouvert et agile lui permet d’explorer des voies originales avec ses partenaires industriels et académiques. L’INRIA répond ainsi aux enjeux pluridisciplinaires et applicatifs de la transition numérique. A l’origine de nombreuses innovations créatrices de valeur et d’emploi, l’INRIA transfère vers les entreprises (start-up, PME et grands groupes) ses résultats et ses compétences, dans des domaines tels que la santé, les transports, l’énergie, la communication, la sécurité et la protection de la vie privée, la ville intelligente, l’usine du futur, etc… L’INRIA est à l’origine de plusieurs langages de programmation et de divers projets, comme le logiciel libre Scilab.

Historique

L’histoire de l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique, l’INRIA, commence le 3 janvier 1967 lors de la création de l’IRIA qui intervient dans le cadre du Plan Calcul. Le Plan Calcul est un plan gouvernemental français qui avait été lancé en fin 1966, avec l’objectif de doter la France des capacités industrielles lui permettant d’être autonome dans le domaine des ordinateurs moyens. L’IRIA a été créé dans le but de développer les capacités de la France dans les domaines des sciences de l’informatique et de l’automatique. Conçu pour unifier et développer la recherche au plus proche des industries et du secteur privé, la formation est l’une de ses priorités. Dès ses débuts, l’institut va organiser des conférences internationales afin d’obtenir une renommée en dehors du territoire français et préparer le terrain pour les coopérations européennes. Celles-ci sont vitales pour faire progresser la recherche sur le plan mondial et pour pérenniser la présence de l’institut dans le paysage de la recherche internationale.

En 1973, l’IRIA s’organise autour du SESORI (Service de synthèse et d’orientation de la recherche en informatique, chargé d’assurer la liaison avec le Plan calcul) et du laboratoire de recherche en informatique et en automatique, le Laboria, mené par Jacques-Louis Lions. Dès 1975, un projet visant à redonner une certaine autonomie aux personnes tétraplégique fut lancé, en collaboration avec l’INSERM, le CNRS et le CEA, le projet SPARTACUS.

En 1979, la décentralisation menace l’existence de l’IRIA : il est question de le délocaliser à Sophia Antipolis ou de le fusionner avec l’IRISA de Rennes (créé avec participation de l’IRIA en 1975). Finalement, Jacques-Louis Lions obtient le maintien de l’institut à Rocquencourt et celui-ci gagne son « N ». Il sera désormais l’INRIA (décret du 27 décembre 1979). En 1980, la nomination de Jacques-Louis Lions à sa présidence va marquer un tournant pour l’Institut. Avec des moyens limités, il développe un modèle basé sur l’excellence de ses recherches avec un souci constant de transfert vers l’industrie (créations d’entreprises innovantes dans des secteurs stratégiques). L’INRIA est à l’origine d’un réseau de chercheurs européens (ERCIM, European Research Consortium for Informatics and Mathematics ) et joue un rôle majeur dans le développement d’Internet en Europe. Après bien des tâtonnements, l’INRIA est désormais doté de missions claires et bénéficie d’une forte réputation internationale.

Depuis 1983, six unités de recherche ont été créées et implantées sur le territoire national. Après avoir fêté ses 40 ans en 2007, l’INRIA reste un institut en pleine expansion. Entre 1999 et 2009, il a doublé ses effectifs. Solidement ancré au sein des écosystèmes industriels et académiques locaux, l’INRIA s’implique toujours plus dans l’espace européen de la recherche. Ouvert sur l’international, il participe au rayonnement des sciences numériques dans le monde. Convaincu que le futur de nos sociétés est numérique, l’INRIA inscrit ses recherches au cœur des grands questionnements sociétaux actuels.

Le transfert pour l’innovation à l’institut prend la forme de dépôts de brevets, de contrats passés avec des industriels, d’animation de Consortia et de soutien aux entreprises innovantes. De 1984 à 2004, 80 entreprises sont créées dont 45 existent toujours. Les collaborations internationales se multiplient.

Des plans stratégiques déclinés en contrats quadriennaux avec l’État, engagent l’INRIA sur des priorités et des performances scientifiques, d’innovation et de transfert, au niveau mondial. Le premier de ces plans stratégiques fut mis en place en 1994. Le 3 Avril 2017, l’INRIA et l’UNESCO ont signé un accord célébrant la création d’une archive mondiale des logiciels. L’initiative Software Heritage, impulsée par l’INRIA, vise à collecter, organiser, préserver et rendre accessible le code source de tous les logiciels disponibles publiquement.

Structure

Présence sur le territoire national 

L’INRIA est présent sur 9 sites en France. Son siège est situé à Rocquencourt, à proximité de Versailles. Les centres historiques sont :
— l’unité de recherche de Rennes Bretagne Atlantique dès 1975. ( anciennement Irisa )
— l’unité de recherche Sophia Antipolis Méditerranée (1983).
— l’unité de recherche de Nancy – Grand Est (Lorraine/Loria) (1986).
— l’unité de recherche de Grenoble Rhône-Alpes (1992).

En 2002 fut lancé le programme Inria Futurs, afin d’incuber des centres de recherches et de démarrer l’implantation d’unités de recherches supplémentaires dans l’hypothèse de la poursuite de la croissance de l’INRIA dans la période 2004 2008. Il en résultera l’ouverture des trois sites suivant :
— l’unité de recherche Saclay – Île-de-France (2008).
— l’unité de recherche Bordeaux – Sud-Ouest (2008).
— l’unité de recherche Lille – Nord Europe (2008).

Et pour finir, ouverture d’une nouvelle antenne Parisienne qui deviendra l’unité de recherche Paris en 2009.

L’INRIA est également présent dans le monde entier, sous forme de partenariat avec des universités, des entreprises et des équipes de recherche dédiées. Cela lui assure de garder un contact privilégié avec un grand nombre de partenaires de recherche à l’international. Ce qui favorise les échanges et permet d’augmenter l’apport de connaissances.

Les unités de recherches de l’institut

L’INRIA s’appuie sur un modèle de recherche original qui repose sur une entité de base : l’équipe-projet. Ce modèle est l’élément structurant des activités de recherche de l’institut. Composée d’une vingtaine de personnes, l’équipe-projet(EP) se rassemble autour d’un « leader scientifique », qui établit des objectifs scientifiques sur une thématique approuvée par l’institut. Le chef d’équipe, titulaire d’une habilitation à diriger des recherches, est en charge de la direction et la coordination du travail de l’EP vers ses objectifs. Celle-ci bénéficie d’une large autonomie financière et scientifique, avec un budget constitué de ressources distribuées par le centre et de « ressources propres » générées par les contrats de recherche.

Une EP peut être composée uniquement de chercheurs Inria : c’est l’équipe-projet Inria (EPI). Plus fréquemment, les EP sont associées à des établissements partenaires (universités, écoles, centres de recherche). Ce sont les équipes-projet communes (EPC). Les équipes-projets qui travaillent en partenariat se regroupent pour constituer des Inria Labs.

Table des matières

Introduction
1 Présentation de l’INRIA
1.1 Historique
1.2 Structure
1.2.1 Présence sur le territoire national
1.2.2 Les unités de recherches de l’institut
1.3 Activités
2 Présentation du stage
2.1 Objectifs du stage
2.1.1 Objectifs du projet
2.1.2 Évolution des objectifs
2.2 Contexte du stage
2.2.1 L’équipe CAMIN
2.2.2 Matériel utilisé
2.2.2.1 Matériel médical
2.2.2.2 Matériel de développement
2.3 Gestion du projet
2.3.1 Méthode de travail
2.3.2 Planning du projet
3 Réalisation du projet
3.1 Partie Matérielle
3.1.1 Sélection de la carte
3.1.1.1 Critères de sélection de la carte
3.1.1.2 Choix de la carte
3.1.2 Sélection de la batterie
3.1.3 Sélection des composants
3.1.3.1 Choix du câble d’alimentation
3.1.3.2 Composants du boîtier contrôleur
3.1.3.3 Composants du boîtier d’alimentation
3.1.4 Conception du boîtier
3.2 Partie Logicielle
3.2.1 Mise en place de l’OS Temps Réel
3.2.1.1 Compilation du noyau Linux
3.2.1.2 Modification temps réel sur noyau Linux
3.2.1.3 Compilation croisée du noyau
3.2.1.4 Préparation du système d’exploitation
3.2.2 Mise en place du Simulateur
3.2.2.1 Installation du simulateur
3.2.2.2 Découplage du simulateur
3.2.3 Développement du contrôleur
3.2.3.1 Développement de l’API Vivaltis
3.2.3.2 Contrôleur minimaliste de stimulation
3.2.3.3 Contrôleur pour détection de périodes non-stationnaires
3.2.3.4 Contrôleur pour une application de marche
3.2.3.5 Réalisation du test de latence globale du système
Conclusion

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