L’histoire des cellules souches

Les rares humains survivants immédiats à l’irradiation massive des bombardements atomiques de 1945 à Hiroshima et Nagasaki ont évolué des signes d’anémie, des infections graves par défaut immunitaire et des hémorragies incoercibles, liées à la disparition des plaquettes sanguines indispensables à la coagulation. L’étude de leur moelle osseuse, siège de la production habituelle des globules sanguins et des plaquettes, la révéla désertée de toute cellule hématopoïétique: c’était l’aplasie de la moelle dont sont morts secondairement tous les humains massivement irradiés.

C’est à partir de ce sinistre constat et de la comparaison avec la biologie d’individus normaux que des travaux scientifiques plus poussés ont pu mener chez des adultes humains :
− au concept de cellules « souches », capables de se diviser en cas de diminution du taux des cellules circulantes et de donner des lignées de cellules filles. Par un message intercellulaire, chaque division de cellule souche permet de maintenir constant le capital global des cellules et celui des cellules souches. [4]
− au concept de capacité de régénération cellulaire de la peau et du foie enparticulier. [4]
− au concept de transfert par transfusion des cellules souches médullaires  .

Depuis quelques années, les chercheurs ont établi encore la présence de cellules souches dites adultes ou somatiques dans plusieurs autres tissus et organes du corps tels que l’intestin, le système nerveux central, le muscle… Cela suppose qu’il en existe dans tous les organes même dans ceux où on ne les a pas encore localisées tels que, le rein ou le poumon…

Tandis que la recherche sur les cellules souches embryonnaires est au coeur de l’actualité scientifique biomédicale du fait de leurs propriétés tout à fait exceptionnelles et en raison des débats éthiques que les méthodes de leur récolte soulèvent. Elle implique une intervention sur l’embryon qui est nécessairement destructrice et dont la portée symbolique ne manque pas de soulever des interrogations éthiques.

Quelques dates importantes ont marqué l’avancée spectaculaire de la recherche sur les cellules souches humaines.

1950-1960 :le concept de cellules souches adultes (CSA) est avancé pour rendre compte du renouvellement du sang et de la peau. [5]
1961 : découverte des premières cellules souches sanguines. [5]
1964 : découverte de cellules souches dans les carcinomes embryonnaires. [5]
1968 : première greffe de moelle osseuse. [5]
1981 : isolement et culture des cellules souches embryonnaires (ES) de souris. [7]
1994: isolement de cellules de la masse cellulaire interne (ICM) de blastocystes humains et leur maintien en culture. [8]
1995 : isolement des lignées de cellules souches embryonnaires de primateCescellules souches embryonnaires sont diploïdes et ont un caryotype normal.

Elles sont pluripotentes et se différencient en types cellulaires dérivés de tous les trois feuillets primordiaux. On constate que les cellules souches embryonnaires de primates ressemblent aux cellules souches de carcinomes embryonnaires humaines et permettent de penser qu’il pourrait être possible de produire et de maintenir en vie des cellules souches embryonnaires humaines in vitro. [9]

1998-2000 : Production de cellules souches embryonnaires humaines à partir de la masse cellulaire interne de blastocystes cédés par des couples inscrits en FlV. On a constaté que les cellules souches embryonnaires prolifèrent in vitro sur des périodes prolongées tout en conservant un caryotype normal. Ces cellules se différencient spontanément en lignées cellulaires somatiques issues des trois feuillets primordiaux et forment des tératomes quand on les injecte dans des souris immunodéficientes. [6 ,10]

2000 : production de cellules souches embryonnaires humaines et leur différenciation en neurones. [11]
2003 : production de cellules souches embryonnaires humaines à partir de dents de lait humaines tombées naturellement. [12]
2004 : cellules souches embryonnaires humaines ont été obtenues par transfert du noyau d’une cellule somatique d’une femme dans son ovule anucléé. [13]
2005 : Obtention de cellules souches embryonnaires humaines par transfert du noyau d’une cellule somatique de malade dans son ovule anucléé [13].
2006 : Obtention de cellules souches embryonnaires humaines à partir d’embryons humains considérés comme morts naturellement [13].

Les recherches menées actuellement portent sur les mécanismes de communication intercellulaire, sur les mécanismes de différenciation et de spécialisation cellulaire. On étudie également les conditions de récolte de ces cellules souches, leur mise en culture, leur prolifération, et leur administration locale ou systémique. Ces travaux visent la maitrise du potentiel régénérateur de ces cellules pour que de nombreuses applications thérapeutiques majeures pourraient voir le jour et permettraient des réparations tissulaires et organiques potentiellement vitales. C’est le fondement de la médecine régénératrice.

Table des matières

INTRODUCTION
PATIENTS & METHODES
I. Matériel
II. Méthodes
1. type et période d’étude
2. collecte des données
3. critères d’inclusion
4. critères d’exclusion
5. saisie et analyse des données
6. méthodologie pratique de l’étude :
7. limites de notre étude :
RESULTATS
I. EPIDEMIOLOGIE :
1. Age :
2. Niveau socio-économique :
3. Origine géographique :
II. DONNEES CLINIQUES :
1. Délai entre la première consultation et la greffe de CSH :
2. Délai entre fin de traitement et date de la greffe de CSH :
3. Diagnostic avant la greffe :
4. Nombre de lignes thérapeutiques reçu avant la greffe de CSH :
5. Etat hématologique des patients en pré-greffe :
6. Bilan pré-greffe :
III. GREFFON :
1. Nombre de cellules souches CD34 avant et après procédure :
2. Jour de la collecte :
3. Durée de l’injection des CSH :
4. Type de Greffons :
5. Réactions immédiates au cours de la procédure :
IV. TOXICITE HEMATOLOGIQUE :
1. Durée de l’aplasie médullaire:
2. Durée de la neutropénie :
3. Durée de la leucopénie :
4. Durée de la thrombopénie :
V. TOXOCITE EXTRA-HEMATOLOGIQUE :
1. Toxicité pulmonaire :
2. Toxicité hépatique :
3. Toxicité cutanée :
4. Toxicité orale et muqueuse:
5. Toxicité vésicale :
VI. INFECTIONS ET EPISODES FEBRILES :
1. Nombre d’épisodes fébriles :
2. Durée de la fièvre :
3. Types d’infections :
4. Documentation microbiologique :
5. Résultats :
VII. Transfusions :
1. Transfusions de globules rouges :
2. Transfusions de plaquettes :
VIII. DUREE D’HOSPITALISATION :
1. Durée moyenne d’hospitalisation :
2. Durée moyenne d’hospitalisation en fonction de la pathologie :
IX. RESULTATS HEMATOLOGIQUES :
1. Résultats immédiats :
2. Disease Free Survival (DFS) et survie globale :
3. Résultats en fonction de la pathologie :
4. Résultats en fonction de l’état hématologique avant la greffe de CSH :
5. Analyse des facteurs pronostiques pour la survie globale et la survie sans
progression :
6. Analyse des rechutes :
7. Analyse des décès :
8. Reprise de l’activité :
DISCUSSION
I. Historique :
1. L’histoire des cellules souches
2. Chronologie et dates des importantes recherches.
II. Les cellules souches hématopoïétiques :
1. Hématopoïèse
2. Sources des HSC :
3. Moyens d’étude des cellules souches hématopoïétiques :
III. Autogreffe des CSH :
1. Prélèvement des cellules souches :
2. Contamination du greffon :
3. Bilan prégreffe
4. Conditionnement
5. Indications
6. Suivi des patients autogreffés
7. Complications de l’autogreffe
IV.Allogreffe de CSH :
1. Introduction :
2. Principes et méthodes
3. Réactions immunologiques à l’allogreffe de cellules ucheshématopoïétiques
4. Autres complications de l’allogreffe :
5. Rechutes après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques pour hémopathies
malignes :
6. Voies de développement et perspectives d’avenir :
V. Discussion des résultats :
1. Données épidémiologiques :
2. Données cliniques :
3. Greffon :
4. Complications :
5. Infections et épisodes fébriles :
6. Résultats hématologiques :
CONCLUSION

Cours gratuitTélécharger le document complet

 

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *