L’IMPACT SOCIO- ECONOMIQUE DU FLEUVE CASAMANCE DANS LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR

L’IMPACT SOCIO- ECONOMIQUE DU FLEUVE CASAMANCE DANS LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR

Le réseau hydrographique est composé d’un grand fleuve long de 300km et de ses affluents. Il constitue depuis très longtemps une source d’attraction de nombreuses populations. C’est le fleuve qui a permis aux portugais de fonder la ville de Ziguinchor avec l’accroissement rapide de la population venu d’horizons divers. La navigabilité du fleuve a joué dans le passé un rôle très important dans la traite négrière, la pénétration coloniale, le trafic de marchandise et de voyageurs. Le fleuve permettait aux populations de réaliser de nombreuses activités génératrices de revenues telles que la pêche, le transport, la riziculture, l’ostréiculture etc. La construction du port de Ziguinchor avec 13 wharfs a largement contribué au développement de l’activité du commerce avec des sociétés commerciales. Casamance. Ces trois fleuves ont chacun un port secondaire différent du port de Dakar qui un port autonome. Le port de Ziguinchor est construit selon M. Thiam, par les pouvoirs publics vers les années 1930. Au début, le port était constitué de 13 Wharfs en rôniers et appartenait à des sociétés commerciales de la place comme : (NOSOCO, MAUREL & PROM, CFAO, LE COMMERCE AFRICAIN, PETERSEN, ALMINCO, PEYRISSAC, ASSEF etc.) sous l’impulsion de la chambre de commerce de Ziguinchor. Les travaux de construction de l’actuel port de Ziguinchor ont débuté en 1955 et concernaient la construction d’un mur de quai et d’un terre-plein adossé au quai pour améliorer les conditions de chargement des marchandises mais aussi d’éviter les mouvements des navires. Ces travaux ont permis la réalisation d’un quai de 340m de longueur, la fourniture et la pose de 10 bollards et 13 organeaux, la construction d’un terre-plein de 22000m² en arrière du mur de quai, la construction de magasins et de deux ponts bascules. de commerce a construit sur fonds propres : 2 Magasins de 1 000 m2, un réseau de distribution d’eau douce aux navires, un réseau électrique pour la distribution du courant nécessaire aux usagers du port ainsi qu’un pont-bascule de 30 Tonnes. Parallèlement, la capitainerie du port de Ziguinchor qui représente l’Etat au niveau local, veille sur l’application stricte des dispositions de navigation et réglemente en même temps les activités au niveau du port (terre plein, plan d’eau et quai). Selon M Thiam, deux projets phares sont prévus pour redynamiser le port de Ziguinchor, il s’agit d’une part de la construction du port de Carabane qui est actuellement en cours et d’autre part la réhabilitation du port de Ziguinchor avec la coopération Hollandaise. Cette coopération prévoit dans le cadre du programme ORIO estimé à 21 milliards FCFA, le dragage du fleuve Casamance. Ces travaux consisteraient à draguer 3 millions de m³ de sables à Diogué et 1 million de m³ de sables le long du fleuve. Il est aussi prévu dans ce programme, la construction des cuves d’hydrocarbures dans le port pour assurer l’approvisionnement en carburant de la région sud. L’objectif du programme ORIO est de concurrencer le port de Banjul par l’attraction de nombreux commerçants tels que les Bissau-guinéens qui font transités jusqu’à présent, leurs marchandises depuis la Gambie. La chambre de commerce a aussi prévu la construction d’un port sec pour mieux faciliter les transites de marchandises.

L’IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DU FLEUVE CASAMANCE

La pêche est l’une des activités économiques la plus importante dans la commune de Ziguinchor. L’importance des captures réalisées s’expliquent par la diversité des matériels utilisés par les pêcheurs qui débarquent annuellement d’importantes quantités de produits halieutiques à Ziguinchor. Cette pêche est pratiquée aussi bien qu’en mer que sur le fleuve et dans les bolongs. Les piroguiers motorisés font des sorties dont les durées varient entre une journée et un mois. La répartition de la consommation locale de produits halieutiques dans la région de Ziguinchor pour l’année 2010 montre que le département de Ziguinchor est en avance sur Bignona et Oussouye. Ceci est lié d’une part à la présence du port à Ziguinchor qui attire de nombreux pêcheurs à venir débarquer leurs prises mais d’autre part aux nombreux marchés locaux pour l’écoulement rapide de leurs productions. Ce dépassement en matière de consommation a atteint son pique maximal en Août avec 693610 tonnes de produits halieutiques. Par contre la consommation de Bignona en Avril et Mai est supérieure à celle de Ziguinchor et d’Oussouye.

La présence d’un fleuve est facteur très essentiel pour le développement économique et social d’une localité. Il peut offrir de nombreuses opportunités aux populations telles que la pêche, le transport, l’agriculture, etc. C’est ainsi que le fleuve Casamance permet aux populations locales et étrangères, la réalisation de nombreuses activités dont on peut citer la pêche, le transport, l’aquaculture, la transformation de produits halieutiques etc. Cependant, nos enquêtes ont permis de révéler que les 45 % de l’effectif total des personnes interrogées et exerçants les activités telles que la pêche, le mareyage, la transformation de produits halieutiques, la mécanique, l’extraction de coquillages, la charpenterie et employés d’usine sont des étrangers. Autrement dit, ces différentes personnes viennent d’autres localités telles que le Mali, la Guinée Bissau, etc. Parmi eux, 18% viennent de la région de Saint Louis et on les surnomme Guet-ndarien. Par contre, les 88 personnes restantes, soit 55 % de cet effectif appartiennent à la population locale.

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