RESTAURATION ET MISE EN VALEUR DU REC DU VEYRET

RESTAURATION ET MISE EN VALEUR DU
REC DU VEYRET

Les différents cours d’eau constituant le bassin versant du Veyret 

Ce sous bassin versant de 42 km² a comme particularité de ne posséder aucun cours d’eau pérenne. Cependant, en étudiant la géologie, les activités humaines ou encore les différences d’altitudes de ces cours d’eau, il est possible de distinguer de nombreuses différences entre les quatre principaux cours d’eau de ce sous bassin versant.Il est à noter que l’ensemble des lieux géographiques cités dans cette partie (visibles en gras) sont localisés sur la figure 2.

Le Rec de Veyret

 Le Rec de Veyret est le principal cours d’eau de ce bassin versant. Il traverse trois plaines différentes qui sont la plaine d’Aussière, la plaine de Montredon-des-Corbières et la plaine de Narbonne, avant d’aller se jeter dans le Canal de la Robine et l’étang de Bages-Sigean. Ainsi, ce cours d’eau se forme dans la plaine d’Aussière. Elle est très perméable, par conséquent, le sol de celle-ci permet une très bonne infiltration de l’eau lors des épisodes pluvieux. C’est pourquoi sur cette portion, le Rec de Veyret est très rarement en eau durant une année. Il est aussi caractérisé par une ripisylve bien présente et constituée principalement d’arbustes typiques de la végétation de la garrigue (Tamarix sp., Cytisus sp., Juniperus oxycedrus) et de la Canne de Provence (Arundo donax). Les activités humaines présentes sur ce secteur correspondent principalement à des activités viticoles. Puis, le cours d’eau passe par le vallon des Courgues, avant d’arriver sur la plaine de Montredon-des-Corbières. Dans ce vallon, le lit mineur devient très restreint, et de par des phénomènes d’érosion le cours d’eau circule directement sur de la roche mère très imperméable. Ainsi, sur cette portion, il y a très peu d’infiltration, et le Rec de Veyret est très souvent en eau. La ripisylve* est toujours fortement présente, mais elle est désormais constituée de d’arbustes et de quelques arbres. Il traverse ensuite la plaine de Montredon-des-Corbières, en s’écoulant au sud de celle-ci. La pente est assez faible car elle est de l’ordre de 0.5%. La végétation est très développée, même dans le lit mineur qui est difficile à visualiser. Les activités humaines sont fortement développées, avec la présence d’une zone industrielle que le cours d’eau va longer durant toute la traversée de cette plaine. Enfin le cours d’eau traverse le vallon de Cap de Pla, qui est un vallon large et à pente faible (inférieure à 0,1%), avant de passer par le barrage de Cap de Pla. Un barrage est un ouvrage qui impacte tout ou partie du lit majeur, ce qui se distingue d’un seuil qui impacte seulement le lit mineur. Dans le cas de ce barrage, il sert uniquement à écrêter les crues en régulant le niveau d’eau entrant dans la ville de Narbonne lors des forts épisodes pluvieux. A la sortie de ce vallon, le Rec de Veyret pénètre dans la plaine de Narbonne. Le cours d’eau traverse alors un territoire totalement urbanisé, puisqu’il traverse la ville de Narbonne. Dans la première partie de cette traversée de l’agglomération, le cours d’eau n’est pas endigué. La végétation arbustive est très présente, même au milieu du lit mineur. Puis, sur la deuxième partie de la traversée urbaine, il est endigué et la ripisylve disparaît complètement. Le cours d’eau est totalement rectiligne jusqu’à ses deux embouchures. En effet, le ruisseau du Veyret se jette principalement dans l’étang de Bages-Sigean, mais il peut aussi rejoindre, notamment lors des forts épisodes pluvieux, le Canal de la Robine. 

Le ruisseau des Clottes 

Le ruisseau des Clottes est un cours d’eau non pérenne puisque en dehors des épisodes pluvieux il n’est pas en eau. Il prend sa source au sommet du vallon de Saint Antoine, à une altitude de 140 mètres. Il va s’écouler ensuite de manière rapide de par sa forte pente de l’ordre de 3% jusqu’à la plaine des Clottes. Durant cette première partie, le cours d’eau est situé dans un territoire assez vallonné. Le lit est naturel, les activités humaines n’étant pas développées. La végétation principale est de la garrigue. De plus, le cours d’eau, en période de pluie, va avoir de nombreux affluents. Puis, dans la plaine des Clottes, il y a une brusque rupture de la pente, les pentes sont inférieures à 0,25%. L’altitude est alors de 34 mètres. La garrigue va faire place à des vignes. Le territoire n’est plus vallonné donc le lit mineur est plus important et a la possibilité de s’élargir plus. Le sol, quant à lui, est sablonneux perméable. De plus, il est à noter que le long de la route départementale D6113, le lit naturel du cours d’eau a été détourné. Ainsi, sur cette portion, le lit mineur présente une faible largeur. Pour finir, le ruisseau accède à la plaine de Montredon-des-Corbières. Dans cette partie, le cours d’eau est beaucoup plus anthropisé puisqu’il est canalisé et bétonné. De ce fait, le lit mineur possède une largeur faible. Il est aussi à noter que dans cette partie du cours d’eau des vignes et une zone d’activité commerciale sont présentes. Enfin, le ruisseau des Clottes va cette fois-ci traverser la route départementale D69 avant d’aller se jeter dans le ruisseau de la Maïre. 

Le ruisseau de la Maïre

 Le ruisseau de la Maïre est un cours d’eau qui, contrairement au ruisseau des Clottes, est situé principalement sur des plaines alluviales très peu perméables. Il est également caractérisé par une pente faible n’excédant pas les 0,25%. De ce fait, après un épisode pluvieux, il stockera de l’eau stagnante pendant plusieurs jours, bien qu’il ne soit pas considéré comme un cours d’eau pérenne. Il récupère les eaux du ruisseau des Clottes avant d’aller se jeter à son tour dans le ruisseau du Veyret. 

Le Rec de las Tinos 

Il s’agit du troisième et dernier affluent du Rec de Veyret, lui aussi non pérenne, le seul dont l’embouchure est située après le barrage de cap de Pla. Il est possible de distinguer deux parties bien distinctes sur ce cours d’eau, en regardant sa pente. En effet, en amont de la route départementale 6009, le Rec de las Tinos est caractérisé par une pente forte de l’ordre de 2%. Les activités humaines sont faibles et correspondent principalement à des vignes. Le lit mineur est difficile à visualiser, et cette partie termine sur un vallon très étroit. Cependant, en 6 aval de la route départementale 6009, les pentes deviennent très faibles, inférieures à 0,15% et le lit mineur de ce cours d’eau est plus facile à visualiser. Les 4 cours d’eau constituant le bassin versant du Rec de Veyret possèdent donc de nombreuses différences entre eux, mais il est aussi possible de trouver des divergences sur un même cours d’eau entre l’amont et l’aval de celui-ci. Concernant ces cours d’eau, il est possible de constater qu’ils alternent entre secteurs urbanisés ou non, forte ou faible pente, ou encore présence ou absence d’activités humaines.

Table des matières

des matières
Remerciements
Avertissement
Glossaire
Liste des sigles
Table des figures
Table des tableaux
Introduction
Etat des Lieux
I. Localisation et contexte du site étudié
II. Les différents cours d’eau constituant le bassin versant du Veyret
A. Le Rec de Veyret
B. Le ruisseau des Clottes
C. Le ruisseau de la Maïre
D. Le Rec de las Tinos
III. Les outils réglementaires concernant le risque inondation
IV. Les autres surfaces réglementaires
V. États écologique et biologique du Rec de Veyret
VI. Les espèces invasives
VII. Le projet du SMMAR pour 2020
Enjeux
I. Choix de la zone d’action
II. Les objectifs de la restauration de cette portion
Projet
I. La modification du couloir endigué
II. La prise en compte du risque inondation
A. La capacité de stockage initiale du couloir endigué
B. La capacité de stockage après modification du couloir endigué
III. La mise en place d’un génie végétal
A. Les raisons de l’utilisation du génie végétal
B. La mise en place du génie végétal
1. L’extraction des essences invasives
2. Choix des essences et mise en place des végétaux
IV. Intégration de l’ouvrage dans le paysage urbain
A. La place du Rec de Veyret dans la mobilité urbaine
B. Aspects culturels et touristiques
Conclusion
Bibliographie
Sitographie
Fiche lecture 1
Fiche lecture 2
Annexes.
Annexe 1 : Exemple d’une succession végétale dans une ripisylve
Annexe 2 : Calcul de la capacité de stockage initiale du couloir endigué
Annexe 3 : Calcul de la hauteur d’eau atteinte dans le couloir endigué modifié

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