L’œil humain et son exploration ultrasonore dans la pratique ophtalmologique

L’œil humain et son exploration ultrasonore dans la pratique ophtalmologique

Les modalités d’exploration concurrentes, an de mieux cerner la place que tient cette discipline dans la pratique ophtalmologique. 

L’oeil humain

Une sphère d’un diamètre d’environ 2,5 m, d’un poids avoisinant 8 grammes, en châssée dans l’orbite, protégée par les paupières, lubriée par des sécrétions la rymales et animée par trois paires de mus les : voilà l’÷il humain, organe unique ave lequel l’homme perçoit son environnement, ses couleurs, ses formes, et ses mouvements. Voici don la vision, l’un des cinq sens  traditionnels , et peut-être celui le plus étudié depuis l’antiquité, car probablement le plus sensible. En eet, 70% des récepteurs sensoriels de l’organisme sont lo calisés dans les yeux. Plus exactement, 260 millions de photorécepteurs ( nes et bâtonnets des deux yeux onfondus) on entrés sur la rétine. En venant les frapper, les photons entraînent, via une cascade de réactions enzymatiques, la formation de signaux nerveux [Oyster, 1999℄. Ceux- i sont alors orientés vers quelques deux millions de cellules ganglionnaires, situées sur la ou he interne de la rétine. Ainsi élaboré, le signal visuel quitte l’÷il par le nerf optique ; soit un million de bres nerveuses qui l’acheminent vers les structures sous- orti ales dévolues à la vision, à l’arrière du cerveau (∼ 15% du cortex cérébral chez l’homme).

 Anatomie de l’orbite et son contenu

Le globe oculaire, également dénommé bulbe oculaire, n’est pas le seul élément o upant la avité orbitale. En eet, omme l’illustre la gure 1.1, le bulbe partage et espa e ave ses annexes (mus les o ulomoteurs, paupières, glandes la crymales et conjonctive), la graisse orbitaire qui le protège et le supporte, et enn les nerfs et vaisseaux assurant le fonctionnement de l’ensemble. Avant d’aborder la physiologie et l’anatomie du globe o ulaire, nous allons d’abord nous intéresser à la avité dans laquelle il se meut ainsi qu’aux stru tures rétro et péri bulbaires qui l’entourent. 

 L’orbite

 A l’instar des autres mammifères, le crâne humain comporte, dans la partie supérieure de son massif facial, deux renfoncements dénissant ha un une avité osseuse : l’orbite (Fig. 1.2). 32 1.1. L’×IL HUMAIN Figure 1.1  Contenu de la cavité orbitale. Sobotta, « Atlas d’anatomie humaine », tome 1, 4 ème édition, Paris Figure 1.2  Orbite osseuse droit d’un râne humain. Netter, « Atlas of human anatomy », 2010 Les deux cavités orbitaires, séparées par la cavité nasale, contiennent et protègent le globe oculaire et ses annexes. Chaque orbite est constituée par un ensemble d’os juxtaposés formant une avité tapissée d’une membrane breuse : le périoste orbitaire [Oyster, 1999℄. L’orbite possède de nombreux ori es la faisant ommuniquer ave les régions voisines. La forme de la avité orbitale s’apparente à elle d’une pyramide quadrangulaire dont la base onstitue l’ouverture où s’en hâsse l’÷il ( té antérieur). Au sommet ( té postérieur) se trouve la ssure orbitaire supérieure (fente sphénoïdale) par laquelle s’é happent les nerfs des mus les o ulomoteurs et la veine ophtalmique. Au voisinage de l’apex orbitaire (situé à l’extrémité médiale de la fente sphénoïdale) se trouve le trou optique, ori e permettant au nerf optique et à l’artère ophtalmique de rejoindre l’étage antérieur de la base du râne. Figure

Axe de l’orbite et du globe oculaire.

En 1 et 2 gurent respectivement le ristallin et la zone entrale de la rétine, la fovéa. Les è hes A et B dénissent respe tivement les parois médiales et latérales de l’orbite. Les è hes O et V représentent respe tivement l’axe de l’orbite (bisse tri e de A et B) et l’axe visuel. [Oyster, 1999℄ D’un volume d’environ 26 m3 hez la femme et 28,5 m3 hez l’homme, la avité orbitaire est profonde de 45 mm en moyenne. Son grand axe – déni omme la bisse tri e des parois médiale et latérale – forme un angle de 23◦ ave l’axe visuel omme illustré sur la gure 1.3. 

 Les annexes du bulbe

 Les paupières Elles re ouvrent et protègent la partie antérieure du globe. Elles sont onstituées de lames utanéo-mus ulo-membraneuses mobiles, revêtues sur leur partie externe par l’épiderme, et sur leur partie interne par la onjon tive. Au niveau de leur bord libre, sont implantés les ils et débou hent les onduits ex réteurs reliées aux glandes de Meibomius qui assurent la produ tion de sébum lubriant le globe. Les paupières sont mues par le mus le orbi ulaire. Plus mobile que la paupière inférieure, la paupière supérieure re- ouvre totalement la ornée lorsqu’elle se lt. 1.1. L’×IL HUMAIN Les mus les o ulomoteurs La motilité du globe o ulaire est assurée par six mus les o ulomoteurs parmi lesquels quatre sont droits et deux sont obliques. Ces mus les sont tous onstitués de bres striées à ontra tions volontaires. Les mus les droits omprennent le mus le médial ( té nasal), le mus le inférieur, le mus le latéral et le mus le supérieur. Ils délimitent un espa e onique : le ne fas iomus- ulaire. La base de e ne s’insère sur le globe o ulaire au niveau de la s lère (« blan  » de l’÷il) omme on peut l’appré ier sur la gure 1.4, et son sommet se situe au niveau de l’apex orbitaire, autour de l’émergen e du nerf optique, où les quatre mus les droits se réunissent alors, en un anneau tendineux ommun, le tendon de Zinn. La partie postérieure des mus les droits o upe don la zone rétro-bulbaire en ompagnie du nerf optique, de la graisse orbitaire, et des nerfs et vaisseaux sanguins ophtalmiques. (a) Insertions des mus les o ulomoteurs et palpébral de l’orbite droit (b) Origines des mus les o ulomoteurs droits et obliques a ompagnée des nerfs ophtalmiques adja ents au niveau de la ssure orbitale supérieure (sphénoïde) Figure 1.4  Insertions des mus les o ulaires de l’orbite droit « Journal of Anatomy and Physiology » [Lo kwood, 2008℄ Les mus les obliques ont la parti ularité de roiser obliquement l’axe antéro-postérieur du globe o ulaire. Le mus le oblique supérieur est le plus long de tous les mus les de l’orbite et s’insère du té postérieur au niveau du trou optique. Le mus le oblique inférieur, quant à lui le plus ourt, est le seul qui n’est pas xé au fond de l’orbite. Pré isons que les mouvements rotatifs du globe o ulaire sont permis par l’arti ulation en rotule qui existe entre la s lère et la apsule de Ténon, gaine de l’orbite qui assure la suspension de elui- i au sein de la avité orbitale. Cette apsule faite d’une membrane bro-élastique entoure l’hémisphère postérieur de l’÷il et est séparée de la s lère par un tissu elluleux très lâ he, l’espa e de Ténon. La apsule de Ténon fusionne à son extrémité antérieure ave la onjon tive bulbaire (limbe s léro ornéen) et se mêle au nerf optique et aux mus les o ulomoteurs dans sa partie rétro et péri bulbaire 

Anatomie et physiologie du globe o ulaire 

Comme hez la plupart des mammifères, oiseaux, reptiles et poissons, l’÷il humain est onstitué d’un globe o ulaire omportant une alotte transparente sur sa partie antérieure, la ornée, et un tissu rigide de forme sphérique sur le reste de sa surfa e, la s lère ou s lérotique que l’on appelle ommunément « le blan de l’÷il ». Plus pré isément, la paroi d

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