Maladies bactériennes et virales transmises par voies respiratoires

BACTERIE

Définition et structure

Les bactéries sont des êtres procaryotes, leur ADN n’étant pas localisé dans un noyau. Beaucoup contiennent des structures circulaires d’ADN extra chromosomique appelées plasmides. Il n’y a pas d’autre organite dans le cytoplasme que les ribosomes, qui sont de plus petite taille que ceux des cellules eucaryotes. À l’exception des mycoplasmes, les bactéries sont entourées par une paroi complexe, différente selon que la bactérie est à Gram positif ou négatif. De nombreuses bactéries possèdent des flagelles, des pili, ou une capsule à l’extérieur de la paroi. Aussi bien les bactéries à Gram positif que les bactéries à Gram négatif ont une membrane cytoplasmique formée d’une bicouche lipidique associée à des protéines. Dans les deux cas, le composant principal de structure de la paroi est le peptidoglycane, un réseau tridimensionnel de chaînes polysaccharidiques (composées de N-acétylgiucosamine et d’acide N-acétylmuramique) et d’acides aminés.

Morphologie

La plupart des bactéries se reproduisent de manière asexuée par scissiparité : une cellule mère se divise en deux cellules filles. Lorsque les conditions sont favorables, de nombreuses espèces se divisent toutes les 20 min. Un tel rythme de division explique les capacités de prolifération des bactéries (pathogènes ou non) en conditions adéquates. Certaines bactéries, telles que les Escherichia coli, pratiquent des échanges de matériel génétique : c’est le phénomène de la conjugaison, qui se rapproche d’une reproduction sexuée dans le sens qu’il permet un brassage des gènes. Une cellule dite « mâle » ou « donneuse » introduit son matériel génétique dans une cellule dite « femelle » ou « receveuse », par l’intermédiaire d’un tube de conjugaison Les virus sont des agents infectieux constitués de peu d’éléments de base avec, de temps à autre, des composants supplémentaires. Les éléments de base comprennent un génome ADN ou ARN, une capside de protéines virales et souvent une enveloppe, dérivée des membranes cellulaires. Parmi les particularités des virus..

L’équipement de base comporte l’acide nucléique viral (ADN ou ARN) et la capside. La capside est constituée de sous-unités identiques (capsomères), qui dans le cas de figure le plus simple, se composent d’homo-oligomères d’une seule protéine. Le plus souvent, le protomère contient plusieurs protéines différentes qui, ensemble, forment un complexe hétéro-oligomère. L’enveloppe est constituée d’une double couche lipidique dans laquelle sont intégrées des protéines virales [2]. Elle est basée sur la forme de symétrie de la capside virale. Le génome est entouré d’une structure 100% protéique : la capside. Elle protège le génome et peut porter les sites spécifiques d’accrochage de virus aux récepteurs cellulaires : On appelle les nucléocapsides (génome +capside). Les formes de la capside peuvent être assez complexe mais on peut différencier 2 structures assez courantes : Hélicoïdales et polyédrique (cubique) o Réplication et synthèse des protéines virales Le génome viral libéré prend la direction des synthèses dans la cellule, se substituant en totalité ou en partie au génome cellulaire. Désormais, la cellule va produire des copies (répliques) du génome viral, des protéines virales de capside. Le mécanisme de cette réplication virale varie selon que le génome est à ARN ou ADN. Mais, dans tous les cas, c’est par des ARN messagers viraux que les génomes viraux transmettent leur information et donnent leurs ordres à la machinerie cellulaire. Dès que des ARN messagers viraux apparaissent dans la cellule infectée, celle-ci est piégée.

Maladies bactériennes et virales transmises par voies respiratoires

Cette bactérie qui a la forme d’un petit bâtonnet a été découverte par Robert Koch en 1882. Il est encore courant appeler « bacille de Koch ». Il existe différents types de tuberculoses : pulmonaires et extra-pulmonaires. La plus connue et plus répandue est la forme pulmonaire. Parmi les tuberculoses extra-pulmonaires, il existe des formes méningées, osseuses ou encore uro-génitales. Il semblerait que le tiers de la population mondiale soit concernée par cette bactérie. On parle alors de tuberculose latente, non contagieuse. La bactérie peut rester des années à l’état « dormant » dans l’organisme. Seule une partie de la population contaminée, relativement faible (5 à 10 %) finirait par développer la maladie. Il s’agit dans ce cas de la tuberculose active très contagieuse. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime le nombre de nouveaux cas de tuberculose à 10 millions en 2019, les hommes étant plus touchés que les femmes. À noter, 30 pays totalisent à eux seuls 87 % des cas mondiaux. La prévalence est surtout importante dans les régions pauvres et surpeuplées que les pays industrialisés. Plus de 95 % des décès dus à la tuberculose surviennent dans les pays en développement. Les zones les plus touchées sont l’Afrique, l’Asie du Sud Est et les pays de l’ex-URSS. Mais il ne faut pas oublier que la tuberculose est présente partout à travers le monde même si les pays dits « pauvres » sont dramatiquement plus touchés à cause d’un accès difficile aux soins et à l’eau potable [4]. La tuberculose est, par ailleurs, responsable de près de 1.4 millions de décès par année dans le monde. Les enfants, les personnes âgées ou encore les immunodéprimés sont les plus vulnérables et sont plus sujets à développer une tuberculose active. Il a été montré que l’épidémie de tuberculose est superposable à celle du VIH/Sida. En 2019, 1,4 million de personnes en sont mortes, dont 12 % étaient co-infectées par le VIH. La tuberculose est donc une des principales causes de mortalité chez les personnes atteintes du SIDA avec 208.000 décès en 2019. Cependant, la lutte contre cette maladie s’est accrue depuis la fin des années 90 grâce notamment à un plan de lutte orchestré par l’OMS qui en a fait une priorité mondiale. Ces actions ont fait qu’entre 2000 et 2019, 63 millions de vie ont été sauvées grâce au diagnostic et traitement de cette maladie, mais le future de ce bilan prometteur risque d’être impacté par la pandémie de COVID-19, qui entraine de nombreuse perturbations aux centre de dépistages et traitements. (https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/tuberculose ).

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