NUTRITION EN REANIMATION

NUTRITION EN REANIMATION

Diagnostic 

Les diagnostics les plus retrouvés dans notre étude étaient l’accident vasculaire cérébral (57%), la méningite bactérienne (10%), encéphalopathie hépatique (10%), état de mal épileptique (7%). 40 Parmi les cas médicaux recensés au sein du service de réanimation polyvalente de l’Hôpital National de Niamey, la majorité était des accidents vasculaires cérébraux, de l’hypertension artérielle et de l’asthme aigue grave. Puis il y a les atteintes respiratoires, neurologiques [21]. En Côte d’Ivoire, 46,4 des cas admis sont des cas médicaux. Parmi ces cas médicaux, la majorité était des accidents vasculaires cérébraux avec 26,30, des comas diabétiques avec 11,10, des éclampsies avec 6,94 , des méningoencéphalites avec 5,50. Les 41,20 englobent les pathologies telles que l’asthme aigu grave, les intoxications, les infections néo-natales, les pleurésies, les pneumothorax non traumatiques dont les proportions n’ont pas été données [23]. Dans le service de réanimation polyvalente de La Fondation Jeanne Ebori de Libreville, en Afrique, les cas médicaux sont : accidents vasculaires cérébraux, méningites, syndromes de détresse respiratoire aigüe, encéphalopathie hépatique, choc septique, choc cardiogénique, état de mal convulsif et tétraplégie [24]. Au Burkina-Faso, la majorité des cas médicaux était des accidents vasculaires cérébraux (18,59%), des états infectieux graves (11,81%) et des détresses cardio-respiratoires (10,24%) [25]. Nous avons constaté que l’accident vasculaire cérébral était le diagnostic commun de la plupart des études y compris la nôtre.

 Défaillances viscérales 

Tous nos patients avaient présenté une défaillance cérébrale. Elle était associée à une défaillance respiratoire dans 10% de cas et ces patients étaient intubés mais en ventilation spontanée. La défaillance hépatique était observée dans 10% de cas. Il n’y a pas eu de cas présentant une défaillance cardiaque ni de défaillance rénale. Au service de réanimation de l’Hôpital National de Niamey, la défaillance cardiovasculaire prédomine avec 4,49, la défaillance respiratoire avec 2,85 et la défaillance neurologique avec 2,42 des patients [21]. 41 En Côte d’Ivoire, parmi les cas médicaux, les patients qui présentent une défaillance cérébrale avec un score de Glasgow  8 prédominent avec 61,02 [23]. Dans le service de réanimation polyvalente de la Fondation Jeanne Ebori de Libreville, en Afrique, la majorité des patients présentaient déjà des défaillances organiques à leur arrivée. La majorité (39%) présentait une défaillance respiratoire. Les 21,6% des patients présentaient une défaillance neurologique, 14,4% avec une défaillance cardiovasculaire, 13,5% avec une défaillance rénale et 11% avec une défaillance hématologique [24]. La prédominance de défaillance cérébrale dans notre étude est en rapport avec le diagnostic de nos patients. En effet, 57% de nos patients souffraient d’AVC. 

 Administration de la nutrition

  Voie d’administration de la nutrition 

Tous nos patients ont reçu une alimentation entérale par SNG. Ces patients ont eu des supplémentations énergétiques et vitaminiques par voie périphérique. Aucun de nos patients n’avait reçu de nutrition parentérale par voie centrale. Au Canada, la nutrition entérale doit être priorisée et ne doit pas être combinée à la nutrition parentérale. Elle doit être complète et doit minimiser le risque de passer à cette dernière [26]. Au Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble, les 14 à 67 des patients admis en service de soins intensifs reçoivent un support nutritionnel dont 33 à 92 une nutrition entérale et 12 à 71 une nutrition parentérale [9]. Au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, on a constaté que la nutrition entérale a une influence positive sur l’appareil digestif des patients gravement malades. En effet, elle permet de rétablir et de prévenir les changements morphologiques des intestins dus à la nutrition parentérale totale . Aux Etats-Unis et au Canada, la nutrition entérale est toujours à privilégier tant qu’il n’y a pas de contre-indication. Il a été démontré que l’utilisation de la nutrition entérale ou parentérale ne présente pas de différence sur le taux de mortalité. Par contre, la nutrition entérale réduit de manière significative les complications infectieuses et la durée de séjour en USI [29,30]. Mais particulièrement au Canada, nutrition entérale ou parentérale n’a pas influence sur la durée de séjour au service de soins intensifs ni sur l’utilisation de ventilation mécanique. Mais par contre, la nutrition parentérale a augmenté l’exposition à l’hyperglycémie. En Belgique, dans le Département de médecine des soins intensifs du Centre Hospitalier Universitaire Catholique de Louvain, l’étude sur l’association d’une nutrition parentérale précoce (dans les 48 premières heures après admission) ou tardive à une nutrition entérale a été mise en place. La mise en route d’une nutrition parentérale tardive est de loin la plus bénéfique. En effet, avec une nutrition parentérale retardée, le taux de survie est augmenté, la durée de ventilation mécanique réduite, les risques de complications diminuées . Dans une autre étude, 66,66% des patients admis ont reçu un support nutritionnel. La majorité (58%) a été nourrie par la voie entérale, 23% par la voie parentérale et le reste a reçu une nutrition mixte .En Allemagne, dans le département de médecine des soins intensifs de l’hôpital universitaire d’Eppendorf, la nutrition parentérale doit être envisagée dans le cas où la nutrition entérale ne couvre pas les besoins journaliers du patient . En Espagne, dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital San Jorge, selon la gravité de la maladie, 41% des patients ont reçu une nutrition entérale, 40% ont reçu une nutrition parentérale et 19% ont reçu une nutrition mixte [34]. En Allemagne, une étude a été menée dans le département d’anesthésie et de médecine des soins intensifs du Centre médical universitaire Schleswing-Holstein. Les patients recevant une nutrition parentérale et une nutrition mixte étaient plus nombreux, soit respectivement 35,1% et 34,6% des patients. Tandis que les 20,1% recevait une nutrition entérale exclusive et les 10,3% n’ont reçu aucune nutrition

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. GENERALITES SUR LA NUTRITION
I.1. Nutriments
I.1.1. Macronutriments
I.1.2. Micronutriments
I.2. Eau
I.3. Classification des aliments
II. NUTRITION ENTERALE ET PARENTERALE
II.1. Nutrition entérale
II.1.1. Définition
II.1.2. Indications et contre-indications.
II.1.3. Matériel et mise en place
II.1.4. Avantages et inconvénients
II.1.5. Complications
II.2. Nutrition parentérale
II.2.1. Définition et généralité
II.2.2. Indications
II.2.3. Conditions
II.2.4. Complications
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. MATERIELS ET METHODES
I.1. Caractéristiques du site d’étude
I.2. Type d’étude
I.3. Période et durée d’étude
I.4. Population d’étude
I.5. Critères d’inclusion
I.6. Critères de non-inclusion
I.7. Critères d’exclusion
I.8. Limites de l’étude
I.9. Mode d’échantillonnage
I.10. Variables étudiées
I.11. Mode de collecte des données
I.12.Mode d’analyse des données et analyses statistiques
I.30. Considération éthique
II. RESULTATS
II.1. Patients et âges
II.2. Patients et genres
II.3. Patients et motifs d’entrée
II.4. Patients et diagnostics
II.5. Patients et nutrition
II.5.1. Voie d’administration
II.5.2. Pose de SNG
II.5.3. Incidents et accidents survenus liés à la pose de SNG
II.5.4. Respect de la position demi-assise à 45° pendant l’administration des aliments
II.5.5. Mesure de résidus gastriques
II.5.6. Début de la nutrition entérale
II.5.7. Quantité d’aliments administrée par SNG
II.5.8. Durée d’intervalle entre les repas
II.5.9. Qualité de la nutrition entérale 33
II.5.10. Nutrition parentérale par voie périphérique .33
II.6. Patients et défaillances viscérales
II.7. Patients et complications
II.8. Issus des patients et complications
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. SELON LA METHODOLOGIE
I.1. Portée de l’étude
II. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
II.1. Age
II.2. Genre
III. ASPECTS CLINIQUES
III.1. Motifs d’entrée
III.2. Diagnostics
III.3. Défaillances viscérales
III.4. Administration de la nutrition
III.4.1. Voie d’administration de la nutrition
III.4.2. Incidents et accidents liés à la pose de SNG
III.4.3. Respect de la position demi-assise à 45° pendant l’administration de l’alimentation
III.4.4. Mesure de résidus gastriques
III.4.5. Début de la nutrition entérale
III.4.6. Aspect quantitatif des aliments administrés
III.5. Complications
III.6. Issu des patients
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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