PLANIFICATION ET AMENAGEMENT DE LA COMMUNE URBAINE

PLANIFICATION ET AMENAGEMENT DE LA COMMUNE URBAINE

Le Cadre spatial de la zone de recherche

La Localisation géographique La ville d’Antsohihy se trouve dans la partie Nord-Ouest de Madagascar. Elle est située dans l’ex-province de Mahajanga, chef-lieu de la région Sofia et de district d’Antsohihy et traversée par la RN6 reliant Antsiranana-Ambondromamy et joue un rôle de carrefour où se croisent la RN31 reliant Antsohihy-Bealanana et la RN32 reliant Antsohihy-Mandritsara. Elle est comprise entre la coordonnée géographique 14°52’ de latitude sud et 47°59’ de longitude est. Le cadre spatial de la recherche s’effectue dans la commune urbaine d’Antsohihy avec une superficie de 11.80km² soit 0.02% de la superficie totale de la région Sofia. Sur le plan administratif, au centre du district d’Antsohihy la CUA (Commune Urbaine d’Antsohihy) est entourée de quatre (04) communes rurales (CR) dudit district. Il s’agit : x Au nord, de la commune rurale (CR) d’Ambodimandresy ; x Au sud-est, de la commune rurale (CR) d’Ampandriankilandy ; x A l’ouest, de la commune rurale (CR) d’Ankerika ; x Au sud-ouest, de la commune rurale (CR) d’Anahidrano. ™ Les découpages administratifs élémentaires : les fokontany D’une superficie totale de 11 .80 km², la CUA abrite une population urbaine de 65068 en 2015, soit une densité urbaine de 5514.24 hbt/km² répartie dans les sept (07) fokontany10 qui la composent. Ces derniers sont résumés sous formes de tableau suivant : Tableau n°1. Liste des fokontany composant la commune urbaine d’Antsohihy Nom de fokontany Distance par rapport au bureau de la commune (km) Localisation Ankiririky Nord 2.0 Nord Ankiririky Sud 1 Sud-est Ambalabe Ouest 00 Ouest Ambalabe Est 0.5 Sud est Ambalakida 0.8 Nord-ouest Haute Ville 0.7 Centre Antafiampatsa 2 Ouest Source : Informations collectées au niveau du fokontany 10 Fokontany : c’est une cellule administrative de base instaurée depuis 1976 à Madagascar qui regroupe plusieurs hameaux ou villages. Il correspond au quartier dans la ville. 11 ™ La Toponymie Jadis, selon la tradition orale, le long de la berge d’ « Ambavan’Antsohihy », de la rivière « Doroa » et du fleuve « LA LOZA » ont été recouverts d’un certain arbre appelé « Sohihy ». Et c’est ainsi que les premiers habitants ont décidé de l’appeler : « Antsohihy », c’était un endroit idéal pour le pâturage car la plupart des Tsimihety sont des éleveurs de zébus. ™ L’Historique La date de création de la ville remontait au XVIIème siècle. Lors de la conquête de la zone Nord de l’île par le roi RADAMA II, beaucoup de Tsimihety n’ont pas voulu se soumettre à sa royauté, ils ont migré sous le règne de SOAZARA et se sont installés dans les zones productrices de la région Sofia. Pendant la première République, la commune urbaine d’Antsohihy a connu une explosion démographique du fait qu’elle était le pôle de l’urbanisation. La ville était aménagée et ornée par la construction de plusieurs bâtiments administratifs, les routes des différents quartiers ainsi que celle de la RN6. Antsohihy devenait ainsi une commune urbaine. A part cela, Antsohihy fut également choisi comme chef-lieu de préfecture et par la suite comme chef-lieu de région. Et durant la succession des maires de la commune urbaine d’Antsohihy, plusieurs investissements publics ont été réalisés. Du fait de sa situation stratégique, Antsohihy était érigée préfecture sitôt après l’indépendance. Elle avait contrôlé les sept (07) sous-préfectures, notamment Analalava, Antsohihy, Befandriana Nord, Bealanana, Mandritsara, Mampikony, Port-Bergé (Boriziny). Les différentes réformes territoriales appliquées à Madagascar se sont manifestées comme suit à Antsohihy : En 1972 (2ème république) : CTD (Collectivité Territoriale Décentralisée) ; de 1975 (3ème république) au début de l’année 2004 : la sous-préfecture était devenue préfecture et en 2004 : Antsohihy est devenue Chef-lieu de la région Sofia.11 A l’époque, les quartiers étaient formés par quelques toits et s’étaient développés du jour au lendemain. Les quartiers avaient d’autres appellations, pas comme nous les connaissons aujourd’hui : 11 Monographie de la commune urbaine d’Antsohihy 12 Kijanimanjofo ( actuellement Haute-ville), d’après ce nom « Kijany+manjofo » Kijany signifie le pou de zébu, manjofo désigne un sol poussiéreux, nous l’avions constaté lorsque le vent soufflait ; Ambohitradala : c’était un quartier des prostituées, il est maintenant devenu Ambalakida qui vient du nom « kida » signifiant banane, le quartier était couvert de bananiers ; Ambalabe, qui a gardé son nom : était un parc à bœufs qu’on envoyait à Antsiranana, transportés par deux bateaux du général Pau et le général Fosch ; Ankiririky, toujours appelé ainsi : vient du mot « mikiririky » qui veut dire couler, car dans ce quartier il y avait un puit avec un tuyau et l’eau coulait petit à petit au bord de la rivière ; Antanananiantomoro : un certain Lemalaza, antemoro, habitait dans le quartier ; Farafangahely, qui existe toujours : c’est dans ce quartier que plusieurs farafanganiens demeurent. Nous avons constaté aussi qu’après la facilitation des creusements de puits, la commune urbaine d’Antsohihy s’est placée au-dessus de l’eau.12 ™ La Notoriété de la ville La Commune urbaine d’Antsohihy est réputée pour ses atouts en richesses naturelles et ses potentialités économiques. La concentration des mangroves le long de l’embouchure du fleuve « LA LOZA » où se déposent les boues et les limons favorisant l’implantation des ressources halieutiques. Cette dernière y constitue une activité importante des habitants locaux et mobilise plus de 600 pêcheurs traditionnels. La qualité des produits attire les investisseurs étrangers et la majorité des productions alimente les marchés locaux, régionaux et internationaux. L’existence des ports de cabotage tient une part majeure pour l’économie de la ville ainsi que la région Sofia car ils desservent à la fois le transport des marchandises et des produits pétroliers, un moyen de communication pour les populations riveraines.

Le Cadre physique de la zone de recherche 

La Délimitation géographique de la ville d’Antsohihy La zone de recherche se situe sur la rive Est des deux ports de cabotage d’ « Ambavan’Antsohihy » et du grand fleuve « LA LOZA » qui se jette dans la mer. Il se trouve environ entre 14°52’ de latitude Sud et 47°59’ de longitude Est. Elle couvre une superficie totale de 560km², la ville se place sur la partie septentrionale du bassin sédimentaire de Mahajanga, à l’Est ; il y a un vaste plateau à savanes herbeuses, soumis aux feux de brousses mais ils sont rarement détectés au niveau de la commune urbaine d’Antsohihy. ¾ Au sud, « Baiboho » propices aux cultures industrielles et de rentes ; ¾ Au nord-ouest : formations de mangroves, de palétuviers aux embouchures du fleuve de « LA LOZA » et des zones boisées ; ¾ A l’Ouest, la plaine d’Ambalabe est arrosée par la rivière Doroa x Le Climat : De type sub-semi humide à deux saisons bien distinctes : une saison sèche qui s’étend du mois d’Avril au mois de novembre, et une saison humide allant de décembre en mars. Le vent humide et régulier de l’Alizé(Varatraza) souffle en permanence de direction Sud-Est à Est et la Mousson(Talio) de direction Ouest-Est, les cyclones sont fréquents pendant la période pluies. x La Pluviométrie : Elle est caractérisée par une forte irrégularité. La saison humide qui commence en général au mois de décembre, les pluies se concentrent sur quatre mois de l’année (décembre à avril). Des précipitations violentes de quelques heures pendant la journée peuvent parfois y avoir lieu. Dans l’ensemble, la variation des pluies est moins nette et la pluviométrie annuelle se situe entre 1100 à 1900 mm. x La Température : Antsohihy est l’une des villes les plus chaudes de la province de Mahajanga, sinon de la grande île. La température maximale atteint 36°C, pourtant, elle peut descendre jusqu’à 17°C en hiver. Ainsi, en 2016, il y est enregistré un fort taux d’amplitude thermique surtout 15 pendant la période sèche où l’écart de la température minima et celle du maxima varie de 10.5° à 15°C, tandis qu’en été il n’est que de 7.6° à 10.7°C. La température moyenne annuelle oscille entre 21.1°C à 32.8°C. x L’Hydrologie : La rivière d’« Ambavan’Antsohihy » sillonne la commune du sud au nord-ouest avant de se déverser dans la mer et dans le bras de « LA LOZA ». Concernant les cours d’eaux, à l’est il y a la rivière « Sohihy », à l’ouest la rivière de « Doroa » et au nord le fleuve de « LA LOZA » se déversant dans le canal de Mozambique. x Le Régime hydrographique : Les crues sont bien alimentées en saison de pluies de décembre à mars et d’étiage faible de juillet en novembre. Elles sont très abondantes en saison de pluies inondant les zones basses (d’Ankiririky). Par contre, durant la période d’étiage, les rivières « Sohihy et Doroa » servent d’abreuvoirs aux bétails. x La Pédologie : – Lavaka de Mazava à Ambalakida – Lavaka d’Andovokobe à Ankiririky Sud Les fokontany d’Ambalabe Ouest et d’Ankiririky Nord sont dominés par des sols de types ferrugineux. La partie centrale, le Fokontany Haute ville, une partie du fokontany d’Ambalakida et une partie d’Ankiririky Sud sont formés par des collines et vallées. Par contre, une partie du fokontany d’Ankiririky Nord, une partie d’Ambalabe Ouest et Est sont formées par de sols de types hydromorphes et calciphobes. x La Végétation : La commune urbaine d’Antsohihy ne dispose que de très peu de forêts naturelles composées principalement par des mangroves localisées aux embouchures de « LA LOZA », des savanes herbeuses à Ankirirky sud et nord, des savanes arborées à Ambalakida et Ambalabe Est. La forêt en question est essentiellement constituée des essences ci-après : des Manguiers, Eucalyptus, Palétuviers, Cocotiers et des Acacias, etc. Les différentes actions de reboisement réalisées par l’ensemble de la société civile et les militaires en partenariat avec les ONG 16 locales sur une superficie de 30ha ont déjà contribué à la régénération des couvertures végétales dans la CUA. 

Table des matières

 INTRODUCTION GENERALE
Première partie : CADRE GENERAL DE LA RECHERCHE
CHAPITRE I : LE CONTEXTE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE II : LA DEMARCHE ET LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Deuxième partie : L’ETAT DE LIEU DE L’ORGANISATION DE L’ESPACE URBAIN
CHAPITRE III : L’ANALYSE DU MILIEU URBAIN
CHAPITRE IV : LES ATOUTS, LES CONTRAINTES ET LES DEFIS
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
Troisième partie : LES PERSPECTIVES DE LA MISE EN PLACE D’UN OUTIL DE PLANIFICATION
URBAINE
CHAPITRE V : LA STRATEGIE DE LA MISE EN ŒUVRE D’UN OUTIL DE PLANIFICATION URBAINE
Chapitre VI : LA PLANIFICATION PROPREMENT DITE
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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