Politique en matière de santé et situation sanitaire

Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)

Rappel physiologique sur la reproduction

Physiologie de la fécondation chez l’homme

La capacité procréatrice de l’homme reste à peu près constante de la puberté à un âge très avancé. Les hormones sexuelles males sont sous le contrôle de l’hypophyse, glande située à la base du cerveau. Elle produit deux sortes d’hormones : une hormone lutéinisante, la LH, et une hormone folliculo-stimulante, la FSH. Ces hormones stimulent la sécrétion des testicules qui assurent la production de testostérone (la principale hormone androgène). La testostérone contrôle la spermatogenèse et le maintien des caractères sexuels mâles. Elle a également un rôle anabolisant. L’hypophyse est elle-même sous la dépendance d’une autre structure nerveuse qui est l’hypothalamus, qui régule les sécrétions hypophysaires grâce à des neuro-hormones. La sécrétion des testicules est donc sous la dépendance de ce que l’on appelle « l’axe hypothalamo-hypophysaire ». Les spermatozoïdes sont formés dans les tubes séminifères des testicules par maturation des cellules germinales. Les glandes annexes (prostate, vésicules séminales) secrètent le liquide séminal qui avec les spermatozoïdes, constituent le sperme [8].

Physiologie du cycle menstruel

Le cycle menstruel est l’ensemble des modifications cycliques du tractus génital qui se produisent de la puberté à la ménopause. Ces modifications ont pour but de préparer la muqueuse utérine à l’implantation de l’œuf fécondé [8].

Unité hypothalamus- hypophysaire

L’hypothalamus est une formation nerveuse entre le chiasma optique, l’espace inter-pédonculaire et le troisième ventricule. Il est relié à l’hypophyse par un système vasculaire porte permettant le transport des hormones hypothalamiques (figure3).L’antéhypophyse secrète deux gonadotrophines : la FSH et la LH. Ces deux gonadotrophines stimulent l’activité ovarienne qui se manifeste par le développement folliculaire et la production des hormones stéroïdes sexuelles. Ces hormones modulent la libération des gonadotrophines par un système de rétrocontrôle. [9-10].

Physiologie ovarienne

L’ovaire est un organe ayant une activité cyclique. Il est à la fois exocrine (il libère un ovule par cycle) et endocrine (il synthétise et secrète les hormones stéroïdiennes que sont l’œstrogène et la progestérone).Le cycle ovarien est divisé en deux phases séparées par l’ovulation : la phase folliculaire et la phase lutéale. [11-9].

Phase folliculaire

Cette phase a une durée moyenne de 14 jours, du premier jour du cycle à l’ovulation. Elle débute à partir de follicules pré-antraux qui proviennent de la croissance des follicules primordiaux. Vers le 6ème jour du cycle au niveau de l’ovaire, il y a sélection et maturation d’un follicule dominant «le follicule de GRAFF» ; les autres follicules subissent une involution et s’atrésient. Le follicule dominant va assurer, sous l’action stimulante de la FSH et de la LH, la sécrétion de stéroïdes ovariens, essentiellement des œstrogènes, à côté de la progestérone. En phase folliculaire immédiate, l’ovocyte, entouré de quelques cellules granuleuses, se libère de la granulosa et flotte dans le liquide folliculaire (figure3) [11-9].

Ovulation

Elle a lieu le 14ème jour pour un cycle théorique de 28 jours. Au-delà d’un certain seuil critique, la concentration plasmatique de l’œstradiol, agissant sur les centres supérieurs par rétrocontrôle positif, déclenche le pic pré ovulatoire de FSH et LH. L’ovocyte est expulsé dans le liquide folliculaire et sera facilement capturée par le pavillon de la trompe [11-9].

Phase lutéale

Cette phase a une durée de 14 jours. Les cellules granuleuses et thècales chargent de lipides, s’hypertrophient et se transforment en cellules lutéales. Les grandes quantités d’œstradiol et de progestérone sécrétées par le corps jaune agissent sur les centres supérieurs, et par un rétrocontrôle négatif, empêchent la folliculogénèse en inhibant la FSH. Si la fécondation n’a pas eu lieu, le corps jaune s’atrophie et régresse autour du 12ème jour. Vers le 14ème jour après l’ovulation, il y a apparition des règles qui sont le résultat de la desquamation des structures superficielles [12-10].

Profil hormonal du cycle menstruel

Chez les femmes, les hormones hypophysaires (FSH et LH) sont secrétées sur un mode cyclique.
Au cours de la phase pré-ovulatoire, le taux de la FSH augmente progressivement, suivi d’une élévation du taux de la LH. La FSH, par l’intermédiaire du bêta œstradiol, assure la maturation et la croissance du follicule de GRAAF. Le taux de bêta œstradiol augmente et freine la libération de la FSH par un rétrocontrôle négatif. Cette décharge brusque des gonadotrophines, surtout de la LH, aboutit à l’ovulation qui survient 10 à 12 heures après le pic de LH, soit 24 à 36 heures après le pic d’œstradiol. Sous l’action de la LH, le corps jaune secrète de la progestérone dont la concentration atteint un maximum huit jours après le pic de la LH, puis diminue progressivement. Une quantité élevée de progestérone et d’œstradiol inhibe la sécrétion des gonadotrophines par un rétrocontrôle négatif empêchant ainsi la folliculogénèse. En l’absence de grossesse, 24 à 48 heures avant la fin du cycle, les taux de progestérone et de bêta œstradiol diminuent brutalement. Cette chute est responsable de la menstruation. Puis la FSH augmente pour amorcer un nouveau cycle [11]

Régulation neuroendocrinienne

C’est une régulation hypotalamo-hypophyso ovarienne. En effet au niveau ovarien, il y a libération des hormones stéroïdes dépendant de la sécrétion cyclique de LH et de FSH, elle-même sous la dépendance de Gn-RH hypothalamique. Ainsi l’axe hypothalamique exerce plusieurs mécanismes de régulation.
→Un rétro contrôle long qui se fait par l’action des stéroïdes ovariens sur le système central.
→Un rétro contrôle court : les gonadotrophines peuvent atteindre le cerveau par la circulation sanguine et contrôlent leur propre sécrétion.
→Un rétro contrôle ultra court : la Gn-RH peut agir sur sa propre sécrétion par action directe sur ses propres récepteurs grâce à un circuit ultra court [13].

Actions physiologiques des hormones ovariennes

Œstrogènes

Ce sont des stéroïdes synthétisés essentiellement par les cellules de la thèque interne du follicule de GRAAF. Ils sont responsables du développement et du maintien des caractères sexuels secondaires. Au cours de la phase pré ovulatoire les œstrogènes provoquent les phénomènes suivants :
•la régénération et la prolifération de la couche superficielle de l’endomètre,
•la sécrétion d’une glaire cervicale abondante limpide, alcaline, filante favorable au déplacement des spermatozoïdes,
•l’augmentation de la motilité des trompes pour permettre la capture de l’ovocyte.
•l’apparition d’un épithélium pavimenteux au niveau du vagin,
•le développement et la différentiation des canaux galactophores du Sein [11].

Progestérone

Au cours de la gestation, la progestérone est sécrétée par les cellules du corps jaune, un peu par les cellules de la granulosa et le placenta. Elle relâche le myomètre en empêchant l’expulsion de l’œuf, elle diminue la motilité des trompes, la glaire devient peu abondante, collante, opaque et résiste à l’invasion des spermatozoïdes. La progestérone a un effet hyperthermisant, en post-ovulation, en agissant sur les centres hypothermiques de thermorégulation.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE RAPPEL
I. Généralité
1. Définition de la contraception
2. Intérêt
3. Rappel
3.1. rappels anatomiques
3.2. Rappel physiologique sur la reproduction
3.3. Rappel sur les méthodes de contraception
II. épidémiologie
1. épidémiologie descriptive
2. épidémiologie analytique
2.1. Facteurs prédisposant
22. Facteurs facilitants
23. Besoin
DEUXIEME PARTIE
1. Cadre d’étude
1.1. Géographie
1.2. Économie
1.3. Démographie
1.4. Politique en matière de santé et situation sanitaire
2. Méthodologie
2.1. Période d’étude
2.2. Type d’étude
2.3. Population d’étude
2.4. Échantillonnage
2.5. Collecte des données
2.6. Définition des variables
2.7. Analyse des données
3. Résultats
DISCUSSION
1. La prévalence de la contraception
2. Age
3. Méthodes contraceptives utilisées
4. Méthodes et milieu de résidence
5. Niveau d’instruction
6. Niveau socio-économique
7. Distribution de l’utilisation de produits selon le nombre d’enfants
CONCLUSION
REFERENCES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *