Prévalence des entérobactéries productrices de bêtalactamase à spectre élargi et/ou résistantes à l’imipenème

Prévalence des entérobactéries productrices de bêtalactamase à spectre élargi et/ou résistantes à l’imipenème

Généralités sur les entérobactéries

La famille des Enterobacteriaceae comprend de nombreux genres bactériens répondant à la définition suivante : – bacilles à Gram négatif ; – immobiles ou mobiles grâce à une ciliature péritriche ; – aérobies anaérobies facultatifs ; – se développant aisément sur milieu ordinaire ; – fermentant le glucose avec ou sans production de gaz ; – ne possèdent pas de cytochrome oxydase ; – réduisant les nitrates en nitrites (quelques exceptions parmi Erwinia). 

Historique 

La naissance de la famille des Enterobacteriaceae remonte à 1937 lorsqu’Otto RAHN proposa le genre Enterobacter pour regrouper les microorganismes présentant des propriétés biochimiques et morphologiques communes et parmi lesquels on trouvait déjà des noms tels qu’Escherichia, Salmonella, Klebsiella, Proteus, Serratia ou Shigella. Deux années après cette description qui concernait 112 espèces, ce nombre fut ramené à 67. Les travaux des équipes de Don Brenner et de Patrick A. D. Grimont ont permis une véritable explosion de cette famille avec un très grand nombre de nouveaux genres et espèces décrits depuis une vingtaine d’années. En 1972, Edwards et Ewing rapportaient 11 genres et 26 espèces dans la famille des Enterobacteriaceae. En 1973, 31 genres et 139 espèces étaient caractérisés. En 1985, Farmer et Coll décrivaient 22 genres comprenant 69 espèces et 29 groupes entériques. 

Classification

 La famille des Enterobacteriaceae comprend actuellement 100 espèces répertoriées [13]. Les espèces les plus communément isolées en bactériologie clinique appartiennent à 12 genres (Tableau I) : Citrobacter, Enterobacter, Escherichia, Hafnia, Klebsiella, Morganella, Proteus, Providencia, Salmonella, Seratia, Shigella, Yersinia.

Caractères bactériologique des entérobactéries

Morphologie 

Toutes les entérobactéries ont une morphologie habituellement typique ; bacilles à Gram négatif de 2-3 µm de long sur 0,6 µm de large, généralement polymorphes. Les espèces mobiles les plus nombreuses le sont grâce à une ciliature péritriche. Certaines sont immobiles (Klebsiella, Shigella, Yersinia pestis). La présence d’une capsule visible au microscope est habituelle chez les Klebsiella. La plupart des espèces pathogènes pour l’homme possèdent des fimbriae ou pili qui sont des facteurs d’adhésion. 

Culture 

Les entérobactéries poussent facilement sur les milieux ordinaires en 24 heures à 37°C en aérobiose et en anaérobiose. Leurs exigences nutritionnelles sont, en général, réduites et la plupart se multiplient en milieu synthétique avec une source de carbone simple comme le glucose. Sur milieux gélosés, les colonies d’entérobactéries sont habituellement lisses, brillantes, de structure homogène (type « smooth » ou S). Cet aspect peut évoluer après cultures successives pour donner des colonies à surface sèche rugueuse (type « rough » ou R). Les Klebsiella forment des colonies souvent très muqueuses, larges et luisantes. Les Proteus ont tendance à envahir la gélose et à y former un tapis uniforme. En milieu liquide, les entérobactéries occasionnent un trouble uniforme du bouillon. 

Biochimie 

L’identification des Enterobacteriaceae est d’abord basée sur des caractères biochimiques, complétés pour certains genres par la sérotypie. Celle-ci n’a de sens qu’une fois le genre ou l’espèce déterminée car les communautés antigéniques inter-genre et inter-espèce sont nombreuses (Tableau II)

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. GENERALITES SUR LES ENTEROBACTERIES
1.1. Définition
1.2. Historique
1.3. Classification
1.4. Habitat
2. CARACTERES BACTERIOLOGIQUE DES ENTEROBACTERIES
2.1. Morphologie
2.2. Culture
2.3. Biochimie
2.4. Antigènes
2.5. La résistance aux antibiotiques
2.5.1. Résistance aux betâlactamines
2.5.2. Résistance aux aminosides
2.5.3. Résistance aux quinolones
3. POUVOIR PATHOGENE
4. DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
4.1. Examen macroscopique
4.2. Examen microscopique
4.3. Culture
4.4. Identification
4.5. Antibiogramme
DEUXIEME PARTIE
I. CADRE, TYPE ET PERIODE D’ETUDE
1. Cadre d’étude
2. Type et période d’étude
II. MATERIELS ET METHODE
1. Matériels
2. Méthodologie
III. RESULTATS
1. Répartition des souches selon le sexe
2. Répartition des souches selon l’âge
3. Répartition des souches selon l’année d’étude
4. Répartition des souches selon l’origine des échantillons
5. Répartition des souches selon la nature du produit pathologique
6. Répartition des souches selon l’espèce d’entérobactérie
7. Répartition des souches selon les phénotypes
8. Répartition des BLSE selon l’espèce d’entérobactérie
9. Pourcentage de souche productrice de BLSE par espèce
10. Résistance à l’imipenème selon l’espèce d’entérobactérie
11. Profil de sensibilité des entérobactéries aux autres familles d’antibiotiques
11.1 . Aminosides
11.2. Quinolones
11.3. Autres antibiotiques
DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
PERSPECTIVES
REFERENCES

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