Production artisanale d’hydroxyde de potassium

Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)

Transport

Le secteur des transports est communément reconnu comme le nerf du commerce national et international. Les infrastructures de transport en Guinée sont en mauvais état, avec une densité routière de 2,90Km/100km², inférieur à la moyenne du continent Africain (6,84km/100km²). Seulement un quart des routes sont goudronnées. Seul un quart des routes goudronnées étaient considérées en bon état en 2012(et seulement 1% des routes non goudronnées) (5). Les trois chemins de fer actuellement en exploitation sont principalement consacrés aux transports des minerais. Un autre projet est prévu dans le cadre du projet Simandou à Forécariah et d’un nouveau port minéral, d’une longueur de 670km, sans aménagement passager. Un dernier port suspendu depuis longtemps, pourrait être réactivé, au moins dans ses 36 premiers kilomètres entre Conakry et un port à sec à Kagbelen (6).

Société Guinéenne

Hygiène de vie de la société guinéenne

L’épidémie d’Ebola a mis en lumière les nombreux dysfonctionnements du système sanitaire guinéen. La question de l’insalubrité publique à Conakry n’est qu’un volet d’un ensemble de problématiques sociales, sanitaires et environnementales auxquelles le pays fait face. Conakry est devenue capitale de la défaillance du système de gestion des ordures. Les autres régions sont de loin plus propres. On assiste également à une problématique de la gestion des eaux usées et domestiques mais également de la gestion des eaux pluviales et des inondations. L’accès à une eau est un réel problème surtout pendant la saison sèche, et lorsque cette eau est disponible elle est parfois susceptible d’être souillée par les latrines installées à ciel ouvert dans des habitations installées de façon anarchique. Certes il y a eu une certaine amélioration de ces fléaux mais il reste beaucoup à faire pour l’amélioration des conditions d’hygiène de la population Guinéenne (7).

Logement

Avec une population de plus de 12millions d’habitants, la Guinée fait face à une pluralité de problème lié à l’urbanisme. Des constructions anarchiques sont le plus souvent réalisées dans des zones à risques telles que ; les aires de crues d’eau, les marais, les terres basses etc. ne font que proliférer à Conakry et dans d’autres régions du pays. Comme le mentionne le rapport du comité national de l’habitat III publié en 2016, en Guinée, les tissus urbains sont occupés à plus de 50% anarchiquement, les villes connaissent un étalement urbain accéléré qui se fait à des lotissements ponctuels peu articulés. Cela entraîne en conséquence, la pollution, la destruction de l’écosystème de la mangrove, des rivières ainsi que des espaces verts. Ces constructions anarchiques persistent à cause de l’absence d’une politique de rigueur du gouvernement, du mauvais lotissement des quartiers, de la faible application du code de l’urbanisme, du code foncier, du code de la construction et de l’habitation (8). En dehors des constructions anarchiques nous avons aussi l’insuffisance de la planification urbaine et des infrastructures communales. L’accès à un logement décent constitue un véritable problème en Guinée (9).

Education

L’enseignement dans le pays est gratuit et obligatoire pour tous les enfants âgés de 7à 13ans. La scolarité et l’enseignement en Guinée est au cœur des préoccupations du gouvernement (10). En 1991, le gouvernement guinéen a lancé un programme de réforme du secteur de l’éducation visant à accroitre la scolarisation, en particulier des filles et à améliorer les services éducatifs. En 2001, la réforme était en cours et le gouvernement continuait d’engager des fonds pour améliorer l’éducation (11).

Les savons dans l’histoire Africaine

Il est difficile de dater l’origine du savon, qui est apparu voici plusieurs siècles. L’hypothèse la plus plausible est que sa découverte provient d’un incident fortuit : le contact d’un corps gras avec de la cendre de bois au niveau d’un foyer de cuisson. Ce mélange d’un corps gras avec un alcali obtenu à partir de cendres végétaux va inciter les curieux, qui se posent des questions, à reproduire le phénomène et à donner le premier essor à la production de savon. Cette première formule va perdurer durant plusieurs siècles. Elle est toujours d’actualité pour la production de savon traditionnel, qui faute de moyens, trouve dans cette formule un moyen économique d’assurer les besoins en savons, voire générer quelques revenus (12).

L’histoire des savons en Egypte

Des documents écrits datant de 1500 avant JC nous révèlent que les égyptiens se fabriquaient du savon avec du sel alcalin (trouvé naturellement dans le Nil et de l’huile animale ou végétale) à des fins médicinales. Ils se lavaient régulièrement en prenant des bains à base d’huile parfumée (13).

L’histoire des savons au Ghana et au Burkina

En Afrique, la savonnerie était une technologie traditionnelle au temps précoloniaux. Dans la littérature, est décrit par exemple au Ghana, avant l’arrivée des portugais en 1942, les Fanti préparaient du savon à partir de l’huile de palme brute et de la potasse, extraite de cendre de bois (14). En 1978, François de Ravignan décrivait dans son livre « La fin des outils », la situation de femmes savonnières au Burkina Faso : « A Bobo-Dioulasso, une grande savonnerie laisse écouler hors de son périmètre, par un tout petit tuyau d’égout, un jus encore un peu gras. Et devant le grand mur de la savonnerie, une centaine de femmes ont installé des fourneaux rudimentaires, à base de vieux bidons métalliques, là elles fabriquent du savon à partir du jus encore un peu gras de la savonnerie de Blancs. Le savon, vendu au marché, est moins cher et sans doute tout aussi efficace. Et il y a beaucoup plus de femmes à l’extérieur que d’ouvriers à l’intérieur de la savonnerie (14). Vingt ans plus tard, Susi Lindig et Claudia Roth, deux femmes suisses, font un reportage sur le travail de savonnières à Bobo-Dioulasso. Elles décrivent comment les femmes, éparpillées au milieu des centaines de tonneaux, font du savon et de l’huile de coton à partir des déchets de l’usine voisine, notamment des résidus de lessive alcaline et des déchets de coton. A l’intérieur de « La Citec », l’usine qui fait écouler les déchets, travaillent les hommes pour fabriquer industriellement les mêmes produits (14). Le cas des femmes savonnières qui font toujours du savon artisanal devant les mêmes murs de l’usine qu’il y a vingt ans, n’est pas un cas exceptionnel. Il suffit de faire le marché en Afrique et même en Europe pour savoir que la fabrication artisanale et semi-industrielle de savon est toujours d’actualité. Beaucoup d’hommes mais surtout de femmes ou de groupements de femmes produisent du savon. Souvent il s’agit d’un produit artisanal d’une qualité inférieure qui se vend également à un prix inférieur. Parfois, il s’agit d’un produit de « luxe », « handmade », fabriqué avec des produits « naturels » et donc un peu exclusif et pourquoi pas, plus cher (14) .

L’histoire des savons en Guinée

Pendant la colonisation en Guinée, les indigènes se servaient peu du savon des blancs à cause de son prix élevé, Celui qu’il fabriquait à partir de bananier leur revenait moins cher (15). Aujourd’hui, malgré la présence de quelques industries dans le pays on assiste à la prolifération de savonnerie artisanale et semi – industrielle. Cependant les femmes s’organisent seules ou en groupement pour produire du savon traditionnel pour leur besoin mais également pour couvrir certaines charges de la famille ou à des fins médicinales par exemple le savon « Sabunde Gobi » en Pular ou « kobi safougni » en soso. Gobi ou kobi qui signifie huile de carapa procera lutte contre la teigne, les cuirs chevelus, le savon « Sabunde kiidi » en Poular kiidi appelé jatropha curcas ou pourghère en français utilisés pour lutter contre la gale et pour la toilette funèbre, savon qui se fait de plus en plus rare.

Principaux corps gras d’intérêt dans les savons en Guinée

Rappel sur les savons

La saponification est définie comme la réaction entre un alcali (la lessive) et un corps gras (huile ou graisse). Les composés formés sont le savon et la glycérine. Ces deux composés peuvent être séparés mais dans la savonnerie artisanale en générale, on ne procède pas à cette étape, la glycérine apporte au savon des propriétés hydratantes (16). Les matières premières essentielles pour la production du savon sont donc le corps gras et l’alcali, l’adjonction de sel, de colorant, de parfum, et de charge est possible mais non indispensable. En savonnerie on n’a 3 catégories de corps gras intéressantes : les huiles de noix, les graisses dures et les huiles douces (17).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Présentation de la Guinée Conakry
I.1. Géographie et climat
I.2. Histoire de la Guinée
I.3. Economie (potentiel économique)
I.3.1. Importation et exportation
I.3.2. Agriculture
I.3.3. Transport.
I.4. Société Guinéenne
I.4.1. Hygiène de vie de la société guinéenne
I.4.2. Logement
I.4.3. Education
II. Les savons dans l’histoire Africaine
II.1. L’histoire des savons en Egypte
II.2. L’histoire des savons au Ghana et au Burkina
II.3. L’histoire des savons en Guinée
III. Principaux corps gras d’intérêt dans les savons en Guinée
III.1. Rappel sur les savons
III.2. L’huile de palme
III.3. L’huile de palmiste
III.4. L’huile de jatropha curcas
III.5. L’huile de carapa procera
IV. Principaux alcalis utilisés dans la fabrication des savons
IV.1. L’hydroxyde de sodium
IV.2. L’hydroxyde de potassium
IV.3. Production artisanale d’hydroxyde de potassium
V. Intérêt des savons en infectiologie.
DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE
I. CADRE DE L’ETUDE
II. OBJECTIFS
II.1. Objectif général
II.2. Objectifs spécifiques
III. MATERIEL ET METHODES
III.1. Matériel et réactifs
III.2. Méthodes
III.2.1. Echantillonnage
III.2.2. Détermination du pH
III.2.2.1. Principe
III.2.2.2. Mode opératoire
III.2.3. Détermination du taux d’humidité
III.2.3.1. Principe
III.2.3.2. Mode opératoire
III.2.4. Détermination de l’indice de mousse
III.2.4.1. Principe
III.2.4.2.Mode opératoire
III.2.5. Détermination de la quantité de matière insoluble dans l’alcool
III.2.5.1. Principe
III.2.5.2. Mode opératoire
IV. RESULTATS
IV.1. Corps gras saponifiés
IV.2. Types d’alcalis
IV.3. Ingrédients retrouvés dans les savons
IV.4. Liste des savons
IV.5. Différentes méthodes de fabrication
IV.6. Durée de fabrication
IV.7. Matériaux utilisés pour la fabrication des savons
IV.8. Liste des allégations
IV.9. Prix des savons
IV.10. Types d’emballages
IV.11. pH des savons
IV.12. Taux d’humidité des savons
IV.13. Indice de mousse des savons
IV.14. Quantité de matières insoluble dans l’alcool
V. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *