LES REFORMATEURS ATHENIENS

LES REFORMATEURS ATHENIENS

LA SITUATION DE L’ATHENES ARCHAIQUE 

De manière générale, l’histoire de la Grèce est divisée en générale en quatre périodes distinctes: la première période est appelée la « période Mycénienne », elle s’étendait de 1500 à 800 av. J-C. Elle prenait le nom d’une ville qui situait dans cité Péloponnèse, la deuxième période titrée la « période Archaïque », ce qui veut dire très ancienne elle couvrait la période 800 à 500 av. J-C. Cette période coïncide avec la colonisation, matérialisée par la création des cités indépendantes, la troisième période est l’ « Age d’Or de la Civilisation » (500-338), c’était la période glorieuse et la quatrième période « Hellénistique » c’est 338-30 av. J-C, moment où Alexandre le Grand devait le roi de la Macédoine. L’Athènes était une localité très importante et elle jouait un rôle fort pour l’histoire de la Grèce en générale, au point que son histoire influençait toute la Grèce entière. Son influence s’était évoluée en fonction du temps : archaïque, classique et hellénistique. Pour aborder notre sujet, notre analyse va porter sur les deux premières périodes à savoir la période archaïque et la période classique. Intercessions nous d’abord pour la première période, nommée archaïque. Elle était une époque très importante pour l’histoire de cette localité, avec la succession des évènements très importants, c’est qui fait dire Moses I. FINLEY dans son ouvrage « Les premiers…..époque archaïque » : « Deux phénomènes sont caractéristiques de l’époque archaïque : d’une part la naissance et le lent développement de la polis (que l’on traduit habituellement, mais non très justement, par « cité-Etat »), qui est la structure communautaire typique du monde grec ; d’autre part la vaste extension de l’Hellade qui, en l’espace de deux siècles environ, va s’étendre des rives de la mer Noire aux abords de l’océan Atlantique ». La période archaïque, coïncidait donc selon l’auteur avec la naissance des petites cités indépendantes dans son ensemble sur la méditerranée, mais aussi c’était un fait qui amenait une large diffusion des cultures, des religions, des cités fondatrices. Pour la cité d’Athènes qui nous concerne, aussi son histoire est divisée en différentes périodes à savoir la période archaïque, la période classique et la période hellénistique et chacune de ces périodes avait ses propres caractéristiques mais aussi de ses événements qui lui sont propre. Notre travail va s’accentuer exclusivement sur les deux premières périodes, les plus importantes sur l’histoire de l’Athènes que c’étaient: la période archaïque et la 23 Moses. I. FINLEY, Les Premiers temps de la Grèce : l’âge du bronze et l’époque archaïque, traduit de l’anglais par François HORTOG, Paris, 1973, p. 109. 24 période classique. S’intéressons-nous d’abord à la première période. Selon nos sources, cette période se situait entre le VIIIe siècle avant notre ère qui coïncide avec la création des petites cités indépendantes et 480 av-JC. Sur cet intervalle de temps, la cité d’Athènes avait connu plusieurs mutations sur les différents secteurs, à savoir économique et social. 25 

 Sur le plan économique et social 

Dès le début du VIIIe siècle ère chrétienne, la cité d’Athènes connaissait des grandes crises très profondes sur le plan économique et social. Ces crises peuvent être expliquées par son système de l’organisation sur la distribution des ressources économiques que la cité disposait d’une part, mais aussi d’autre part de son organisation de sa population. Autrement dit ces problèmes que connaissait la population, étaient les résultats d’une mauvaise distribution des biens de la cité et la situation difficile d’une partie de la population. A cette époque Athènes était comme tous les autres foyers antiques, en étant une société purement agricole et l’agriculture était considérée comme l’activité principale des populations. De ce fait, la terre était très importante pour chaque individu de la société, pare ce que c’était elle qui les permettait de subvenir à leurs besoins nourriciers. Mais on notait à ce moment précis un autre fait à cette époque, une bonne partie de la population vivait de manière difficile à Athènes. Dans cette organisation économique, on constatait une grande marginalisation d’une partie importante de la population sur l’occupation des bonnes terres que disposait la cité d’Athènes. En effet, la preuve montrait que, les bonnes et la plupart des terres étaient gérées par une petite portion de la population, notamment les populations les plus riches, au détriment de la grande majorité, que c’étaient les pauvres paysans. Ces derniers vivaient dans la misère totale. Ce fait s’ajoutait, à cette époque précise, que la cité d’Athènes souffrait d’un grand manquement des terres cultivables pour nourrir toute sa population, à cause de ce système d’organisation mis en place. Cette situation difficile que vivait de la majorité était appelée dans la langue grecque par le terme « sténochoria », expression qui venait du mot « sténochorio », qui signifiait : être à l’étroit qu’on peut traduire aujourd’hui par le soif de terre. Durant cette période, le contrôle de la gestion des bonnes terres agricoles de l’Athènes était considéré comme un intérêt capital, parce que ces terres étaient trouvées sur un sol rocailleux, difficile à cultiver. Aussi c’étaient des terres minces et peu fertiles pour l’agriculture; dans cette condition, en plus la majeures parties des terres étaient réservées à des cultures comme des fruits, des vignes et de l’olivier, donc les terres capables de fournir des ressources pour l’alimentation de la population entière de l’Athènes en blé et en orge se faisaient rares voire impossible, d’où la présence en fréquence de la famine à Athènes à cet 26 époque. Tout cela compliquait davantage la situation difficile de vivre de ces populations qui n’avaient pas d’autres activités que l’agriculture pour se nourrir, mais aussi nourrir leurs familles de manière générale. Par ailleurs, cette situation peut être expliquée par l’existence d’une forte population de la cité d’Athènes à cette époque, selon le philologue danois Mogens Herman HANSEN, il disait que de manière générale, la population grecque est multipliée par plus de dix de 800 à 350 en passant de 700000 à une population estimée 8 et 10 millions. Ainsi étant une partie importante de la Grèce, la cité d’Athènes n’échappait pas à cette augmentation spectaculaire de sa population. En plus comme toutes les autres cités de la Grèce, Athènes avait un système politique aristocratique, dominée par une classe sociale. Et dans cette société, elle était fondée sur l’inégalité des fortunes possédées. Et la richesse était mesurée sur la capacité de possession de terres cultivables. Et les riches utilisaient ces terres comme une arme sur les pauvres paysans. C’est ainsi que les gestionnaires des meilleurs terres avaient imposé leurs puissances aux petits paysans athéniens, peuples qui n’avaient pas de solutions que de subir avec toutes les conséquences qui allaient avec. Ces malheureux paysans étaient obligés de vivre avec les conditions imposées par leurs débiteurs terriens pour avoir des terres cultivées pour enfin nourrir leurs familles. C’està-dire, ils étaient obligés de payer les 1/6 de leurs récoltes. Pour avoir quoi nourrir, ils se portaient garants de donner leurs terres ou bien leur liberté mais aussi souvent celle de leur famille. Ou bien optaient une deuxième solution, qui était fuir et quitter l’Athènes s’ils ne pouvaient pas honorer leurs engagements. Cette situation était très dure pour cette tranche de la population athénienne dans son ensemble et qui n’avait pas d’autres choix que de l’accepter. C’est ce qui fait dire Pierre LEVEQUE 24 : « Le mécanisme, partout le même, semble avoir été le suivant : à l’occasion de mauvaises récoltes, les petits propriétaires sont obligés d’emprunter, à des taux usuraires, à des nobles voisins ; ils peuvent rembourser et doivent désormais céder leur terre pour éteindre leurs dettes ; réduits alors à l’état de tenanciers, ils cultivent pour autrui leur ancienne propriété, à moins que, dans un stade ultime de l’évolution, ils ne soient vendus comme esclaves. Le phénomène est bien connu à Athènes, où nous le retrouverons : beaucoup de petites gens n’ont d’autre possibilité que d’accepter la condition d’hectémores, c’est-à-dire de sizeniers (ils livrent les 5/6 de la récolte et n’en gardent pour eux que 1/6) ».  Cette même situation des Athéniens est évoquée par Aristote dans son œuvre la « Constitution d’Athènes »25, dans le chapitre II, « Institutions sociales d’Athènes ». Selon lui les Athéniens avaient une constitution oligarchie26 absolue où surtout les riches étaient les chefs des pauvres, leurs enfants, mais aussi leurs femmes. Ces pauvres on les appelait les clients et sixieniers. Ces derniers étaient des populations qui cultivaient les champs des riches à la condition de ne garder que pour eux qu’un sixième des récoltes. Mais aussi nous voyons que cela a une cause très profonde par ce que selon nos sources, à cette période les meilleures terres étaient entre les mains des riches et ces riches les utilisaient selon leur guise. Et si les pauvres ne payaient pas leurs dettes envers leurs créanciers (les riches), ils exposaient à être vendus eux, leurs enfants et leurs femmes. Parce qu’ils étaient soumis à la contrainte par corps. C’est ce genre de situation que vivaient les pauvres Athéniens. Face à cette situation désastreuse, les Athéniens avaient décidé à trouver des solutions pour régler ces problèmes chaotiques que vivait la majeure partie de la population. Parmi les solutions, nous constatons que les dirigeants d’Athènes comme la plus part des cités grecques avaient initié, le système de la colonisation, cette dernière était un mouvement qui concernait presque l’ensemble des cités grecques dans la période archaïque. Selon Claude MOSSE27, la « colonisation grecque le vaste mouvement d’expansion des Grecs en Méditerranée, qui débuta vers le milieu du VIIIe siècle av-JC ». Toujours GLOTZ28 affirmait que la colonisation : « fut de tous les faits économique de VIIIe siècle le plus caractéristique par ses origines, le plus important par ses effets. Et ce fait de la colonisation allait contribuer à répandre la culture et la civilisation grecque du détroit de Gibraltar aux rives de la mer Noir ». Premier lieu ce départ vers des nouvelles terres concernait les paysans dépourvus de terres à cultiver estimé de 25 à 30 citoyens athéniens. Mais aussi cette population paysanne n’était pas la seule à prendre le départ pour aller vers de nouvelles terres, elle était accompagnée par les artisans mais aussi les marchands pour améliorer leurs conditions de travail, ce qui fait écrire à Claude MOSSE29 : « Mais à côté de cette population y’avait les artisans et les marchands ». Ces artisans et marchands avaient quitté l’Athènes avec des motivations plus ou moins différentes que les paysans. Par exemple 25 Aristote, Constitution d’Athènes traduit par B. HAUSSOULIER, 1891, Paris, p. 7. 26 Oligarchie est un gouvernement politique où l’autorité souverain est entre les mains d’un petit de personnes ou d’une puissante famille. Le travail dans la Grèce ancienne, histoire économique et la Grèce depuis la période Homérique jusqu’à la conquête Romaine, Paris, Alcan, 1920, p. 120. nous constatons que les marchands ont quitté l’Athènes pour venir s’installer au niveau des côtes pour faire évacuer leurs marchandises en se profitant d’utiliser les chemins qu’empruntés par une forte population à cette période, mais aussi cherchaient comme toutes les autres cités grecques à contrôler les voies par lesquelles arrivaient jusqu’en Grèce les matières premières. De manière générale, l’objectif premier de ce mouvement de ces populations était de régler le déficit terrien et aussi en même temps éviter l’éclatement des guerres civiles ou « stasis ». Cependant y’a un fait qui mérite des éclaircissements, nous tenons à dire que la colonisation grecque archaïque était bien différente de celle que connaissaient les Européens effectuée en Afrique et en Asie aux 19 et 20e siècles avec le développement des industries. Disons la colonisation européenne était purement économique et avait essentiellement pour objectif la recherche des débouchés pour les produits manufacturés, de réservoirs de matières premières et de zones d’investissements des capitaux acculés. C’étaient deux faits différents dans leurs formes et dans leurs pratiques. Pour les Grecs ils voulaient selon Jean BERARD « à se débarrasser d’un excédent de populations qui s’en allait au loin fonder une cité nouvelle, entièrement indépendante ». Pour les Européens, au contraire, ils portaient le manteau de détenteur de la civilisation comme prétexte pour envoyer des colons dans des zones qu’ils devaient aussi exploitées sur le plan économique pour le compte des pays métropoles respectifs, chargés d’administrer ces colons. Toujours sur le plan économique, nous notons un grand changement dans la Grèce toute entière particulièrement dans la cité d’Athènes vers la fin du VIIe siècle avec l’invention d’un nouveau moyen d’échange appelé «la monnaie », dans une cité de l’Asie Mineure la Lydie. Cette découverte avait changé complètement la donne. Les inégalités de développement avaient augmenté de manière considérable si on s’est référé sur les mots d’André BONNARD : « Vers la fin du VIIe siècle Ŕ l’économie naturelle encore à demi supportable, et l’aggrave : c’est l’invention de l’argent monnayé. La lutte des classes va s’exaspérer, et de deux façons inverses : la misère de la classe pauvre empirera, mais une partie de cette classe dépossédée  s’enrichira dans le commerce et réclamera sa part dans l’administration de la cité, elle se jettera à l’assaut des privilèges qui restaient aristocratiques(…). Les anciens riches s’empressèrent de mettre la main sur cette forme de richesse, qui n’était pas périssable ». La découverte de cette pièce monétaire était conçue comme un fait très important dans l’essor économique de toutes les cités grecques et surtout la cité d’Athènes. C’était ainsi l’économie de cette cité devenait progressivement monétaire. Ses échanges avec les autres cités de la Grèce devenaient de plus en plus augmenter, par ce qu’elle avait adopté un système très sophistiqué en 478 av. J-V, selon Jacques ELLUL, dans son livre « Histoire des Institutions » au page 81, en fixant en monnaie le tribut des villes qui sollicitaient son soutien et venaient confédérer. En même temps, Athènes avait veillé avec une grande attention pour la stabilité du titre et du poids de la monnaie qu’elle disposait, ce que qui faisait que y’avait jamais une dévaluation. En plus cette cité avait combiné sa vie politique et celle de son économie pour avoir sa suprématie en construisant des navires pour assurer les voies de son commerce.

Table des matières

INTRODUCTION
PLAN .
PREMIERE PARTIE : LA SITUATION DE L’ATHENES ARCHAIQUE
CHAPITRE I : SUR LE PLAN ECONOMIQUE ET SOCIAL
CHAPITRE II : SUR LE PLAN POLITIQUE ET MILITAIRE
DEUXIEME PARTIE : LA SITUATION DE L’ATHENES CLASSIQUE
CHAPITRE I : SUR LE PLAN ECONOMIQUE ET SOCIAL
CHAPITRE II : SUR LE PLAN POLITIQUE ET MILITAIRE
TROISIEME PARTIE : LES REFORMATEURS
CHAPITRE I : LA BIOGRAPHIE DES REFORMATEURS
CHAPITRE II : LES REFORMES
CHAPITRE III : L’IMPACT DE LEURS REFORMES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES

 

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