RISQUES LIES A L’EMPLOI DES PESTICIDES

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RISQUES LIES A L’EMPLOI DES PESTICIDES

Les usages agricoles, domestiques ou collectifs des pesticides conduisent à une contamination de tous les milieux environnementaux par ces produits.

Pesticides et environnement

Les pesticides sont introduits dans l’environnement au cours d’opérations en milieu industriel ou agricole (application, déversement) [Moussa, 2014].

Contamination de l’air

La pollution de l’air fait généralement référence aux polluants rejetés dans l’atmosphère directement ou indirectement par les processus de combustion fixes (industries) ou mobiles (circulation automobile). Certes, les pesticides ne sont pas rejetés ou produits dans l’atmosphère comme c’est le cas des autres polluants pris en compte, jusqu’à maintenant, dans la problématique de la pollution atmosphérique. Ils sont volontairement répandus à grande échelle dans l’environnement, pour détruire les adventices et protéger les plantes cultivées et les récoltes des attaques d’insectes, de champignons parasites, de rongeurs, etc. Or, pendant l’épandage et suivant les conditions météorologiques et les modes d’applications, 25% à 75% des produits phytosanitaires ne se déposent pas sur les aires traitées, ce taux pouvant même atteindre 90% sur des sols humides. Les pesticides peuvent donc s’introduire dans l’atmosphère directement lors de l’application mais aussi après leur dépôt en se volatilisant ou encore en s’y diffusant par les phénomènes d’érosion [Bilan des mesures réalisées par les AASQA, 2010]. Ces pesticides peuvent subir dans l’atmosphère des dégradations chimiques ou photochimiques et participer ainsi au mécanisme réactionnel atmosphérique en produisant des aérosols et des polluants secondaires tel l’ozone. Les pesticides les plus stables peuvent subir des transports à longue distance, grâce à la circulation des vents, et contaminer ainsi des zones plus reculées.
La contamination de l’air par les produits phytosanitaires est une nouvelle composante de la pollution de l’air qui reste encore mal renseignée par rapport aux autres composantes de la pollution primaire. Ceci est dû, en partie, à la récente prise de conscience de cette forme de pollution, à l’absence de normes concernant le taux de pesticides dans l’air mais aussi à la diversité des molécules actives utilisées et aux difficultés techniques liées à leurs modes de prélèvement et d’analyse [Bilan des mesures réalisées par les AASQA, 2010].

Contamination des eaux de surface

Les données sur la contamination des eaux aussi bien superficielles que souterraines par les pesticides en Afrique ne sont pas encore nombreuses mais des travaux ont été menés. Kishimba et al., réalisant une synthèse de travaux portant sur l’évaluation du niveau de contamination des eaux en Tanzanie, ont signalé la présence du DDT et ses métabolites (0,4 à 9 μg/L), de l’hexachlorocyclohexane (HCH) et ses isomères (0,2 à 1,7 μg/L) et de la dieldrine (organochloré) (0,6 μg/L) dans des eaux de rivières et de mer : lac Victoria et son bassin, côtes de Dar es Salaam et bassin Mahonda-Makoba de Zanzibar [Henry et Kishimba, 2003 ; Kishimba et al., 2004]. Mwevura avait trouvé des concentrations en résidus de pesticides organochlorés de l’ordre de 0,1 à 0,39 μg/L pour le DDT, 0,08 à 0,45μg/L pour le DDE, 0,21 à 2,49 μg/L pour la dieldrine et 0,2 μg/L pour le lindane dans les eaux de la zone côtière de Dar es Salaam [Mwevura, 2000]. En Afrique du Sud, Fatoki et Awofolu ont rapporté des concentrations en pesticides organochlorés allant de 5,5 à 210 ng/L dans les eaux du East London Harbour qui reçoit des effluents domestiques et industriels et de 5,7 à 450 ng/L dans les eaux du fleuve Buffalo River traversant des zones agricoles [Fatoki et Awofolu, 2003]. Mawussi a décelé la présence de DDT (0,11 à 0,15 μg/L), d’aldrine (organochloré) (0,07 μg/L), d’endrine (organochloré) (0,13 μg/L), d’heptachlore (organochloré) (0,33 μg/L),d’heptachlore époxyde(organochloré) (0,09 μg/L), d’α-endosulfan (organochloré) (0,29 à 0,32 μg/L) et d’endosulfan (organochloré) (0,25 à 0,40 μg/L) dans les eaux des fleuves Anié, Mono et de puits à Adéta au Togo [Mawussi, 2008].

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES PESTICIDES
I. DEFINITION
II. CLASSIFICATION
II.1. Selon la cible
II.2. Selon la famille chimique
II.3. Selon la toxicité
III. MODE D’ACTION DES PESTICIDES
III.1. En fonction de la cible
III.1.1. Mode d’action des insecticides
III.1.1.1. Les insecticides de contact
III.1.1.2. Les insecticides d’ingestion
III.1.1.3. Les insecticides d’inhalation
III.1.2. Mode d’action des herbicides
III.1.3. Mode d’action des fongicides
III.1.4. Mode d’action des molluscicides
III.2. En fonction du pesticide
III.2.1. Mode d’action des organochlorés
III.2.2. Mode d’action des organophosphorés et des carbamates
III.2.3. Mode d’action des pyréthrinoïdes
IV. RISQUES LIES A L’EMPLOI DES PESTICIDES
IV.1. Pesticides et environnement
IV.1.1. Contamination de l’air
IV.1.2. Contamination des eaux de surface
IV.1.3. Risques écotoxicologiques
IV.1.4. Contamination du sol et des eaux souterraines
IV.1.5. Rémanence et bioaccumulation de pesticide
IV.2. Pesticides et risques sanitaires
IV.2.1. Les voies d’exposition
IV.2.2. Toxicité des pesticides
IV.2.2.1. Toxicité aiguë.
IV.2.2.2. Toxicité chronique
IV.2.3. Symptomatologie des intoxications
IV.2.3.1. Symptomatologie de l’intoxication aiguë
IV.2.3.2. Symptomatologie de l’intoxication chronique
V. COMMERCIALISATION DES PESTICIDES
V.1. Marché mondial des pesticides
V.2. Marché des pesticides au Sénégal
V.2.1. Importation de pesticides
V.2.2. Formulation locale des pesticides
V.2.3. Consommation de pesticides au Sénégal
VI. Réglementation des pesticides
VI.1. Réglementation internationale des pesticides
VI.2. Réglementation ouest africaine
VI.3. Réglementation sénégalaise des pesticides
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL DE TERRAIN
I. OBJECTIFS
I.1. Objectif général.
I.2. Objectifs spécifiques
II. CADRE DE L’ETUDE
II.1. Situation géographique
II.2. Démographie
II.3. Importance économique
III. METHODOLOGIE
III.1. Type et période d’étude.
III.2. Population d’étude et taille de l’échantillon
III.3. Outils de collecte des données
IV. RESULTATS
IV.1. Caractéristiques sociodémographiques
IV.1.1. Répartition des vendeurs par marché
IV.1.2. Répartition des vendeurs selon l’âge et le sexe
IV.1.3. Situation matrimoniale
IV.1.4. Niveau d’instruction des vendeurs
IV.2. Situation des pesticides dans le secteur informel
IV.2.1. Fréquence de citations des pesticides.
IV.2.2. Classification selon le type de formulation
IV.2.3. Les fournisseurs de pesticides aux vendeurs
IV.2.4. Origine des pesticides trouvés sur le marché
IV.2.5. Conditionnement avant et après acquisition par le vendeur
IV.2.6. Lieux de vente
IV.2.7. Répartition des ventes selon la formulation
IV.2.8. Niveau de connaissance des vendeurs sur les dangers des pesticides
IV.2.9. Sort des pesticides périmés
IV.2.10. Autres produits vendus par les enquêtés
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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