Solide ionique

Solide ionique

Type d’activité : une activité documentaire (15 minutes), une activité expérimentale (expériences au bureau ½ h), une activité qui allie recherche documentaire et exercice (1h30). Conditions de mise en œuvre : L’activité documentaire 1 peut être réalisée en classe entière ou donnée comme travail de recherche préparatoire. L’activité 2 peut être réalisée en classe entière. Il sera préférable de travailler par groupe réduit pour réaliser l’activité 3 afin d’évaluer l’acquisition de compétences et d’estimer les points de blocage rencontrés par les élèves dans le déroulement de cette activité. Pré- requis : – Interactions électrostatique et gravitationnelle – Loi de Coulomb et loi de la gravitation universelle – Structure des ions NOTIONS ET CONTENUS COMPETENCES ATTENDUES Solide ionique. Interpréter la cohésion des solides ioniques Compétences transversales : – S’approprier l’information. – Réaliser un schéma. Observer et décrire les phénomènes. Suivre une consigne de calcul. – Extraire des informations des données et les exploiter. – Elaborer un modèle. – Valider un modèle. – Communiquer à l’écrit en utilisant un vocabulaire scientifique. – Etre autonome, respectueux des règles de vie de classe et de sécurité. Mots clés de recherche : solide ionique, interaction électrostatique, loi de Coulomb Provenance : Académie d’Orléans-Tours Adresse du site académique : http://physique.ac-orleans-tours.fr/php5/site/ Cette séquence suit la séquence concernant les interactions électrostatiques et la loi de Coulomb. • Activité 1 : La séquence débute par l’étude d’un texte historique permettant de revoir les notions de courant électrique, de sens du courant et de porteur de charges. Cette étude fait le lien avec ce qui a été vu lors de la séquence précédente (histoire de l’électricité statique). • Activité 2 : Une série d’expériences simples est ensuite réalisée au bureau par le professeur. Elle permet d’établir que seules les solutions possédant des ions conduisent le courant. Vient alors le cas du sel à l’état solide : il ne conduit pas le courant alors que l’eau salée est une solution électrolytique. Une hypothèse est alors faite : les ions du sel ne sont pas mobiles. Pourquoi ? Quelle est la structure du cristal de sel ? • La dernière activité constitue l’étude du sel en tant que solide ionique cristallin. L’objectif est d’interpréter la cohésion de ce cristal et de vérifier l’hypothèse précédente. Elle débute par un texte relatant la découverte de la structure cristalline du sel. Les élèves doivent extraire des informations du texte pour retrouver cette structure ; ils doivent ensuite déterminer les interactions qui s’exercent dans le cristal pour interpréter sa cohésion. Des fiches « coup de pouces sont prévues ». Ces aides sont fournies en fonction des points de blocage rencontrés par les élèves. Elles doivent permettent à chacun d’atteindre l’objectif.

Capacités et attitudes travaillées.

L’arrangement des ions dans le cristal de sel est à l’origine de la forme régulière des cristaux que nous pouvons observer à notre échelle (voir photos) : une organisation régulière en cubes. On peut en déduire que le cristal de chlorure de sodium est constitué de cations Na+ et d’anions Cl- régulièrement disposés dans l’espace selon un réseau cubique. Mais quelle est précisément la structure de la maille élémentaire du cristal (la plus petite partie de l’espace qui se reproduit identique à elle-même dans tout le cristal) ? En 1895, le physicien allemand Wilhelm Röntgen (1845-1923) découvre un rayonnement possédant des propriétés inhabituelles qu’il nomme rayons X. En 1912, un autre physicien allemand, Max von Laue (1879-1960), reconnaît la nature électromagnétique de ce rayonnement et constate une étrange propriété des rayons X. Lorsqu’un faisceau de rayons X entre dans un solide cristallin, les rayons sont dispersés dans toutes les directions par la structure du cristal. Or, dans certaines directions, ces rayons dispersés interfèrent pour se détruire ce qui produit des minima d’intensité et dans d’autres directions, ils interfèrent pour « se renforcer » ce qui donne des maxima d’intensité. Il reconnait là un phénomène analogue à la diffraction de la lumière et en déduit que les rayons X sont diffractés par le solide cristallin qui forme un « réseau de diffraction en trois dimensions ». Von Laue parvient alors à mesurer la longueur d’onde de ce rayonnement grâce aux interférences obtenues par diffraction à travers un cristal de blende (Sulfure de zinc ZnS). Il obtient le prix Nobel en 1914 pour cette découverte qui va permettre le développement rapide d’une nouvelle discipline : la radiocristallographie. En effet, grâce à la diffraction des rayons X, on peut maintenant étudier la structure des cristaux. Ainsi, dès 1912, la structure du cristal de chlorure de sodium est découverte par les australiens William Henry Bragg (1862-1942) et son fils William Lawrence Bragg (1890-1971) qui obtinrent le prix Nobel en 1915 pour leurs travaux. Les deux physiciens établissent que le chlorure de sodium est un assemblage d’ions sodium et chlorure basé sur une structure cubique à faces centrées (CFC) : • Les ions chlorures sont rangés suivant une structure cubique à faces centrées de côté a : les anions occupent les sommets du cube et les centres des faces. • Les ions sodium sont aussi rangés suivant cette structure mais ils sont translatés suivant une arête de par rapport aux anions.

Le cristal de chlorure de sodium 1. Dessinez en perspective un cube de côté a = 10 cm et placez-y les ions Cl- de sorte qu’ils soient disposés suivant une structure CFC. On les représentera par de petites boules vertes de sorte à obtenir un modèle éclaté. 2. Disposez ensuite les ions Na+ (en gris) pour représenter une maille du cristal de chlorure de sodium. En cas de blocage, demandez un coup de pouce ! 3. En fonction de sa position dans la maille un ion peut « se partager » avec les mailles voisines. Exemple : un ion chlorure au centre d’une face du cube compte pour moitié dans la maille car il appartient aussi à la maille « d’à côté ». Compter le nombre d’ions Cl- et le nombre d’ions Na+ dans une maille et expliquer la cohérence entre la structure cristalline microscopique et la formule du chlorure de sodium NaCl (cette formule statistique indique la nature et la proportion des ions présents sans en mentionner les charges). 4. On donne a = 556 pm. Calculer la plus petite distance entre les centres de : a) deux ions Cl- ; b) deux ions Na+ ; c) un ion Cl- et un ion Na+. En cas de blocage, demandez « un coup de pouce ». REA   ANA   ANA   REA   Nous avons établi que le sel à l’état solide ne conduit pas le courant électrique. Nous avons émis l’hypothèse que les ions Na+ et Cl- devaient être fixe dans le cristal. Nous allons tenter de le vérifier et d’expliquer la cohésion de ce cristal. La cohésion du cristal de chlorure de sodium 1. Quelles sont interactions qui s’exercent entre les ions ? 2. Calculer la valeur de la force d’interaction électrostatique qui s’exerce entre : a) deux ions Cl- les plus proches ; b) un ion Cl- et un ion Na+ les plus proches. En cas de blocage, demandez « un coup de pouce ». 3. Représentez ces forces sur un schéma d’une des faces du cube (échelle : 1 cm pour 10-9 N). 4. La masse de l’ion Cl- est de 5,85.1026 kg et celle de l’ion Na+ est de 3,84.10-26 kg. Calculer la valeur de la force gravitationnelle s’exerçant entre un ion Cl- et un ion Na+ les plus proches. 5. Comment interpréter la cohésion du cristal ? 6. L’hypothèse proposée pour l’expérience 3 (act. 2) est-elle validée. Précisez. Données : Constante de la force de Coulomb : k = 9,0.109 N.C-2.m2 ; Constante de gravitation : G = 6,67.10-11 N.kg-2. m2 ; Charge élémentaire : e = 1,6.10-19 C ; 1 pm (picomètre) = 10-12 m ANA   REA   REA   REA   ANA   VAL   FICHES D’AIDE A distribuer si besoin Coup de pouce n°1 : Au secours, je n’arrive pas à dessiner la maille ! La maille est formée : • d’un ion Cl- placé à chaque sommet de la maille ; • d’un ion Cl- au centre de chaque face de la maille ; • d’un ion Na+ au centre de la maille ; • d’un ion Na+ au milieu de chaque arête de la maille. Coup de pouce n°2 : Au secours, je ne sais pas calculer les distances ! Pythagore peut peut-être vous aider ! Regardez donc sur cette vue de face du cristal… un triangle rectangle ! Coup de pouce n°3 : Au secours, je ne sais pas comment calculer la force d’interaction électrostatique Rappelez-vous …. . Attention les distances sont exprimées en m ! Il suffit de chercher maintenant la charge électrique portée par chaque ion … Un autre coup de pouce ? Coup de pouce n°4 : Au secours, je ne sais pas comment déterminer la charge portée par un ion • Un ion monoatomique est formé par un atome qui a perdu ou gagné un ou plusieurs électrons. • Il n’est pas électriquement neutre car son nombre de protons est différent de son nombre d’électrons. Un exemple : la formation de l’ion magnésium  Z = 12 Calcul de la charge électrique de l’ion formé : q = 12 (+e) + 10  (-e) = + 2 e On note donc cet ion Mg2+. Correction de la partie 1: 1 et 2. En vert : ions chlorures En bleu : ions sodium Image : crédit = wikipedia 3. Chaque ion Cl- disposé à chaque sommet appartient à 8 mailles (il y en a 8). Chaque ion Cl- disposé à au centre de chaque face est partagé avec 2 mailles (il y en a 6). Ce qui fait 4 ions Cl- par mailles ( ). Chaque ion Na+ au milieu de chaque arête est partagé avec 4 mailles (il y en a 12). Il y a un ion Na+ au centre de la maille. Ce qui fait 4 ions Na+ par mailles ( ). Il y a donc autant d’ions chlorure que d’ions sodium dans une maille d’où la formule NaCl.

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