STATIQUE ARTICULAIRE

STATIQUE ARTICULAIRE

Les facteurs de stabilité du genou sont passifs et actifs La stabilité sagittale est assurée par les ligaments croisés surtout par le muscle quadriceps fémoral La stabililté frontale relève d’une part des ligaments collatéraux, et d’autre part du tractus ilio-tibial et des muscles de la patte d’oie La stabilité rotatoire est assurée par l’ensemble des formations capsulaires ligamentaires, méniscales et musculaires. 

DYNAMIQUE ARTICULAIRE

C’est une articulation à un degré de liberté principalement, et à deux degrés de liberté accessoirement

FLEXION – EXTENSION

Muscles moteurs : Les muscles fléchisseurs principaux sont les muscles biceps fémoral, semitendineux, semi-membraneux et gracile (Fig. 7 B). Les muscles fléchisseurs accessoires sont les muscles sartorius, poplité, gastrocnémien et plantaire (Fig. 7 B). Le muscle extenseur principal est le muscle quadriceps fémoral (Fig. 7 A). Les extenseurs accessoires sont le muscle tenseur du fascia lata et le tractus iliotibial (Fig. 7 A). 14 A B Figure 7 : Muscles moteurs de l’articulation du genou A. Muscles extenseurs B. Muscles fléchisseurs Source : Dillenseger J-P. Atlas d’anatomie générale et radiologique. Elsevier Masson, 2011 [15] Tendon du muscle quadriceps Tractus iliotibial Tendon du muscle semitendineux Tendon du muscle gracile Tendon du muscle sartorius

 Amplitude des mouvements 

La flexion passive (sujet assis sur les talons) est d’environ 150°  La flexion active est de : – 140 ° si la hanche est fléchie, ce qui accroit l’efficacité des muscles ischio-jambiers – 120 ° si la hanche est en extension  L’extension : elle est essentiellement passive et d’amplitude minime, de 0 à 5 ° chez l’adulte.

ROTATIONS MEDIALE ET LATERALE

Les mouvements de rotation axiale n’apparaissent qu’en flexion 

Muscles rotateurs

Les rotateurs médiaux sont les muscles poplité et semi-tendineux assistés du sartorius et du gracile. Le rotateur latéral est le muscle biceps fémoral

Amplitude des mouvements

Les rotations ne sont possibles que s’il existe un certain degré de flexion de la jambe. Une rotation médiale accompagne le début de la flexion. La rotation latérale s’associe à la fin de l’extension. Lorsque la jambe est fléchie à 90° :  La rotation latérale active est de 40°  La rotation médiale active est 30°.

AUTRES MOUVEMENTS

Inexistants dans un genou normal, leur présence nette est pathologique et traduit :  Des lésions des ligaments collatéraux pour l’abduction- adduction  Des lésions des ligaments croisés pour les mouvements de glissements antéro-postérieurs du tibia sous le fémur, ou mouvement de « tiroir antérieur ou postérieur ».

GONARTHROSE

La gonarthrose ou arthrose du genou est une affection très fréquente qui consiste en une atteinte dégénérative des cartilages, concernant différents compartiments du genou [16,17]. On distingue : • l’arthrose fémoropatellaire entre la rotule et le fémur • l’arthrose entre le fémur et le tibia, dite « fémorotibiale » interne et/ou externe. Ces différentes localisations sont volontiers intriquées et réalisent des atteintes uni-, bi- ou tricompartimentales. L’usure des cartilages des compartiments fémorotibiaux est la plus fréquente [16,17]. La gonarthrose constitue la pathologie principale pouvant conduire à la pose d’une prothèse de genou

PHYSIOPATHOLOGIE

L’arthrose est la résultante des phénomènes mécaniques et biologiques qui déstabilisent l’équilibre entre la synthèse et la dégradation du cartilage et de l’os souschondral. Ce déséquilibre peut être initié par de multiples facteurs : génétiques, de développements, métaboliques et traumatiques [22]. L’arthrose, en affectant toutes les structures, aboutit à la dénaturation progressive du cartilage articulaire, à la sclérose de l’os sous-chondral avec constitution d’ostéophytes et de kystes sous-chondraux qui conduisent à la perte progressive de la congruence articulaire, source de douleur, de raideur, de déformation et d’épanchement, avec des degrés variés d’inflammation locale 

ETIOLOGIES

La mise en évidence ou non d’un facteur causal précis permet de séparer les arthroses primitives (ou idiopathiques) des arthroses secondaires. La gonarthrose est dans la majorité des cas secondaire à un défaut mécanique, dans un contexte de déviation axiale du membre inférieur (genu varum ou genu valgum) [18,19]. 17 En absence de vice architectural (genou normo-axé), la gonarthrose peut être :  Primitive  Post-traumatique  Secondaire à d’autres arthropathies : – Arthrites infectieuses – Arthrites inflammatoires (Polyarthrite rhumatoïde plus fréquemment) – Arthrites microcristallines (Goutte, chondrocalcinose)

CLINIQUE

Le grand signe d’appel de la maladie arthrosique est la douleur [16, 17,20].  L’interrogatoire soigneux permet de préciser : – Le siège de la douleur – Le type de la douleur : Classiquement, la douleur arthrosique est dite « mécanique » : c’est typiquement une douleur d’effort, de mise en charge. Elle n’apparaît, au début, que pour des efforts importants. Elle se manifeste plus volontiers en fin de journée. Elle est calmée par le repos et ne réveille pas le malade endormi. – L’intensité de la douleur: Difficile à évaluer car subjective. Elle peut s’apprécier en utilisant les échelles d’auto-évaluation de la douleur : échelle visuelle analogique (EVA), échelle numérique (EN), échelle verbale simple (EVS) (Annexe 1). – L’ancienneté de la douleur – L’évolution de la douleur : l’arthrose fait souffrir sur un mode aigu, appelé « poussée douloureuse » ou « congestive » ou « inflammatoire » d’arthrose. Ancienne, elle peut faire souffrir sur un mode plus chronique, entraînant un handicap fonctionnel. L’impotence fonctionnelle au cours de la gonarthrose est évaluée par différentes échelles parmis lesquelles : l’index algofonctionnel de Lequesne (Annexe 2), l’index du Western Ontario and McMaster Universities Index of Osteoarthritis ou index de WOMAC (Annexe 3) [20, 23-26].

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *