Technologie de l’information et imagerie médicale

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Le développement des technologies

De la découverte des rayons X en 1895 à nos jours, l’imagerie médicale a connue de nombreuses évolutions. La révolution numérique a débutée dans les années 1950 avec l’invention de l’échographie médicale, suivie par celle de la tomodensitométrie (TDM), dans les années 1970 et de l’imagerie par Résonance Magnétique dans les années 1980 [24]. Si l’échographie, le scanner et l’IRM sont d’emblé numériques la radiographie a d’abord été analogique avant d’évoluer progressivement vers la numérisation avec la radiographie computèrisée puis la radiographie digitalisée à partir des années 1999 [24]. Cette transition vers la numérique ne peut être qu’applaudie pour plusieurs raisons. La dématérialisation de l’image médicale a donné naissance à quelques nouvelles applications comme le télédiagnostic et la télé-expertise. Cette dernière est définie comme l’envoi par réseau informatique des images produites par une structure médicalisée vers une autre équipe pour demander un avis complémentaire, en temps différé, tandis que le télédiagnostic est l’envoi par réseau informatique produite par une structure médicalisée sans spécialiste vers une autre structure avec spécialiste pour établir le diagnostic primaire [25]. Les deux applications peuvent faire usage de solutions PACS (Picture Archiving and Communication Systems), qui sont des systèmes de gestion électronique des images médicales ; ils permettent l’archivage, le stockage, le traitement et la mise en réseau des images numériques [26, 27]. Leurs spécificités au sein des systèmes d’informations hospitaliers sont d’ordre historique puisqu’ils ont été développés pour la radiologie et la médecine nucléaire, technique (capacité d’archivage, écrans haute définition, standards spécifiques…) et médical puisqu’ils sont utilisés directement dans l’acte médical [28]. Le développement remarquable des technologies de l’information et des télécommunications durant ces dernières années a engendré une évolution considérable dans le domaine de la médecine. Le télédiagnostic, qui est actuellement parmi les secteurs potentiels en télémédecine, est une discipline qui permet à deux ou plusieurs équipes médicales d’échanger des images médicales et de les commenter dans une démarche d’aide au diagnostic. Elle permet aussi d’apporter à un médecin qui se trouve éloigné des grands centres une aide à la décision par des spécialistes facilitant ainsi l’accès aux soins de proximité. Ceci aura pour conséquence l’amélioration de la qualité des soins et l’actualisation des compétences et des professionnelles.
Depuis quelques années, la transition vers le numérique est devenu une réalité en Afrique subsaharienne, et en particulier au Sénégal.

Protection en imagerie médicale

Les moyens de prévention à mettre en œuvre pour pallier les risques professionnels des radiologues, techniciens et manipulateurs en radiologie médicale (radiologique, infectieux, chimique, physique, …) doivent faire l’objet d’une analyse poussée pour permettre la rédaction du Document Unique de Sécurité en appréciant à la fois l’environnement matériel et technique (outils, machines, produits utilisés) et l’efficacité des moyens de protection existants et de leur utilisation selon les postes de travail et pour décrire les actions de prévention complémentaires à mettre en œuvre. Toutes les activités sont à prendre en compte, y compris celles concernant le nettoyage des surfaces, plans de travail, instruments et matériels médicaux, la gestion des déchets. Tout particulièrement, la dangerosité des rayons X et Gamma implique que les employés soient efficacement protégés contre une exposition excessive à ce rayonnement pendant qu’ils travaillent. La prévention doit être orientée vers la meilleure maîtrise possible des niveaux d’expositions par la mise en œuvre de la radioprotection qui est l’ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants sur les personnes et l’environnement. De manière aussi à ce que les salariés puissent être informés à propos des produits dangereux utilisés, les Fiches de Données de Sécurité (F.D.S.) doivent être mises à disposition et la connaissance de leurs risques expliquée au travers de la compréhension de leur étiquetage. Les mesures de prévention primaire et collective, qui permettent d’éviter que l’accident ne se produise et qui concernent l’ensemble du personnel en radiologie médicale, dont le strict respect des règles d’hygiène, sont à mettre en œuvre prioritairement, mais, si elles diminuent la fréquence des accidents, elles sont insuffisantes pour les éliminer tous, et on doit aussi recourir aux mesures de prévention individuelle pour atténuer la gravité des conséquences d’un accident qui se produirait néanmoins, avec des équipements de protection spécifiques adaptés à chaque risque ainsi que la vaccination et la formation du personnel.

Les mesures de radioprotection

Les principes généraux de la radioprotection reposent sur trois piliers : Les durées : durées d’exposition aux rayons X et Gamma la plus brève possible, Les distances : éloignement maximal des travailleurs par rapport aux sources de rayons X et Gamma, avec l’utilisation d’appareils manipulables à distance, Les écrans : interposition d’un écran épais et absorbant entre la source de rayons X et Gamma et le travailleur, port de vêtements de protection.

La classification des travailleurs exposés aux rayons X et Gamma

Le médecin du travail, sur la base d’une étude de poste permettant d’établir une fiche d’exposition, classe les travailleurs exposés dans une catégorie A (susceptible de recevoir une dose comprise entre 6 et 20 mSv par an) ou B (susceptible de recevoir une dose comprise entre 1 et 6 mSv par an). Les travailleurs de catégorie A ou B bénéficient de mesures de prévention renforcées : surveillance médicale renforcée (examen au moins annuel et fiche d’aptitude), surveillance dosimétrique individuelle, formation obligatoire aux risques liés aux rayons X et Gamma, surveillance post-professionnelle pour les travailleurs de catégorie A. Cette classification doit être communiquée au personnel concerné et une liste des salariés exposés doit être établie selon ces critères. Les femmes enceintes doivent être retirées d’un poste classé A ou B pendant la durée de la gestation, d’où la nécessité de déclarer le plus tôt possible leur état de grossesse.

La désignation d’une personne compétente en radioprotection (PCR)

La personne compétente en radioprotection (PCR), ayant préalablement bénéficié d’une formation spécialisée dans le domaine des rayonnements ionisants, concourt, en coordination avec le médecin du travail et les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), à une mise en œuvre efficace des mesures de prévention au sein de l’entreprise : contribution à l’élaboration du « Document Unique de Sécurité » avec le recensement des risques des rayons X et Gamma dans chaque poste de travail, constitution du dossier d’autorisation ou de déclaration des installations à risque d’exposition aux rayonnements ionisants, délimitation et signalisation des zones de travail autour de toutes les sources de rayonnements ionisants, contrôle périodique d’ambiance, des installations et du matériel de surveillance et de dosimétrie, choix et contrôle des équipements de protection individuelle, surveillance de la dosimétrie personnelle, rédaction des consignes et formation périodique (tous les trois ans au minimum) des travailleurs à la radioprotection.

La réglementation de l’accès aux différentes zones à risque radiologique

Les lieux de travail doivent être répartis en quatre zones, avec une délimitation et une signalétique précises : zones en accès libre, zones surveillées, zones contrôlées, zones spécialement réglementées ou interdites. A l’intérieur des zones surveillées ou contrôlées, l’accès est réglementé, et les travailleurs bénéficient de mesures de protection renforcées en matière de formation, de suivi dosimétrique des expositions aux radiations et de suivi médical. Les zones sont surveillées lorsque le générateur à rayons X est sous tension, et contrôlées lorsque celui-ci est en fonctionnement, c’est-à-dire qu’il émet des rayons X, avec des voyants lumineux le signalant : alors, seuls peuvent demeurer à la station de travail les professionnels informés et équipés des équipements de protection et de surveillance requis pour l’accès à cette zone. L’accès y est en particulier interdit aux femmes enceintes et aux personnes mineures. Pour les applications extérieures (camion de radiologie), un périmètre de sécurité doit être instauré autour de l’appareil afin de protéger les agents qui doivent interdire de manière rigoureuse à toute personne d’y pénétrer lorsque l’appareil est en mode de fonctionnement, en particulier les conducteurs afin qu’ils soient à une distance suffisante de leurs véhicules.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR L’IMAGERIE MEDICALE
I. Rappel historique
I.1. La première imagerie
I.2. Les Principales dates de l’imagerie médicale
II. Principaux phénomènes physiques intervenant en imagerie médicale
II.1. Les rayons X
II.1.1. La TDM ou scanner X
II.1.2. La radiographie conventionnelle
II.2. Les ultrasons
II.3. La résonance magnétique nucléaire (RMN)
III. Les techniques en imagerie médicale
III.1. La radiographie
III.2. La mammographie
III.3. Le Scanner
III.4. L’échographie
III.5. L’Imagerie par Résonnance Magnétique
IV. Classification des types d’intervention en imagerie médicale
IV.1. L’imagerie structurelle
IV.2. L’imagerie fonctionnelle
IV.3. Imagerie interventionnelle
V. Technologie de l’information et imagerie médicale
V.1. La télémédecine appliquée à l’imagerie médicale
V.2. Le développement des technologies
VI. Protection en imagerie médicale
VI.1. Les mesures de radioprotection
VI.2. La classification des travailleurs exposés aux rayons X et Gamma
VI.3. La désignation d’une personne compétente en radioprotection
VI.4. La réglementation de l’accès aux différentes zones à risque radiologique
VI.5. Les appareillages de surveillance de l’exposition aux rayons Gamma
VI.6. Contrôle et l’entretien des équipements
VI.7. Confinement des matières radioactives
VI.8. Les mesures de prévention radiologique individuelle
VI.9. La surveillance médicale radiologique
DEUXIEME PARTIE
I. Objectifs
II. Méthodologie
III. Résultats
III.1. Description des appareils de radiologie du CHU de FANN
III.1.1. Caractéristique appareil DRX Excel
III.1.2. Caractéristique appareil HITACHI (Scanner)
III.1.3. Caractéristique appareil HITACHI (IRM)
III.1.4. Caractéristique appareil PHILIPS (Echographie)
III.2. Description des films radiologiques utilisés
III.3. Répartition des différents films entrants
III.4. Quantité de films restants en fonction des années
IV. Commentaire
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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