La dyspraxie trouble de la coordination, de l’automatisation des gestes volontaires

La dyspraxie est un trouble de la coordination, de la programmation et de l’automatisation des gestes volontaires (praxies). Elle peut s’observer chez des enfants d’apparence ordinaire sans trouble moteur de type paralysie, dystonie (trouble du tonus qui affecte la motricité) ou malformation des membres ni maladie neuromusculaire (comme la myopathie de Duchenne) ou bien dans le cadre de lésions cérébrales comme chez les enfants souffrant d’une Infirmité Motrice Cérébrale (IMC).
C’est un trouble inné qui va toucher le développement de l’enfant et qui n’est pas en lien avec son environnement social ou psychologique. C’est une particularité durable chez cet enfant.
Qu’est‐ce qu’une praxie?
Une praxie est un programme moteur qui a été appris et automatisé. Par exemple, sauter à pieds joints, découper, ou tenir une cuillère pour manger. L’enfant dyspraxique ne parvient pas à réaliser ces gestes ou actions de façon automatique et fluide, ou leur acquisition est beaucoup plus laborieuse. Pour certains, une tâche quotidienne comme s’habiller le matin s’avère très compliquée et demande alors de réfléchir au sens des vêtements, à l’ordre dans lequel il faut les mettre (absence d’automatisation) pour ne pas se tromper.
L’enfant peut réussir à exécuter ces actions ou ces gestes, mais cela lui demande beaucoup plus d’efforts et d’attention que les autres, causant soit une grande fatigue, soit une incapacité à exécuter des doubles tâches, très fréquentes à l’école et dans la vie quotidienne (écrire et écouter par exemple).
L’enfant dyspraxique n’est pas un enfant sale ou paresseux ! Ses gestes sont imprécis et il ne réussit pas toujours à les corriger en cours d’exécution ce qui cause des chutes et des maladresses.
Certains enfants victimes d’un AVC, d’une tumeur ou d’un trauma crânien peuvent également avoir des troubles des praxies comme séquelles mais alors ce n’est plus une pathologie du développement de l’enfant, puisque les troubles sont acquis.
Il existe plusieurs types de dyspraxies :
– La dyspraxie gestuelle : L’enfant manifeste des difficultés de manipulation, de saisie des objets et de reproduction de gestes.
– La dyspraxie visuo‐spatiale : L’enfant présente à la fois un trouble du geste, de la stratégie du regard et des difficultés dans la représentation spatiale. C’est la forme la plus couramment observée à l’école, car elle pose problème pour de nombreuses tâches scolaires (lecture, mathématiques, géométrie, organisation, etc.).
– La dyspraxie constructive : L’enfant est en difficulté pour assembler plusieurs éléments afin de former un tout. Il ne parvient pas à effectuer des activités telles que les puzzles, les jeux de construction. Elle est souvent associée à la dyspraxie visuo‐spatiale.
– La dyspraxie de l’habillage (rarement isolée) : L’enfant ne parvient pas à s’habiller seul malgré les apprentissages. Il met ses vêtements à l’envers ou se trompe dans l’ordre de passation.
– La dyspraxie bucco‐faciale : Elle est rarement isolée. Lorsque c’est le cas, on la classe plutôt dans les troubles du langage de type dysphasie (dyspraxie verbale). Chez les enfants qui ont des troubles du geste, elle s’observe plutôt en association avec une dyspraxie gestuelle ou visuo‐spatiale et se manifeste par des troubles de l’articulation, qui peuvent être d’importance variable.
Dans certains cas, l’élève dyspraxique a d’autres difficultés qui s’ajoutent, mais ce n’est bien sûr pas systématique. Ces troubles peuvent concerner le langage oral, le langage écrit ou le calcul, mais aussi l’attention et la concentration.
On observe souvent des troubles du regard qui peuvent poser problème pour la lecture (sauts de mots, de lettres, lecture d’une lettre, d’une syllabe deux fois) et pour les mathématiques (dénombrement difficile).
Voici les principales aides à lui apporter :
– Utiliser les capacités de l’élève dyspraxique à l’oral : Toujours passer par la verbalisation du geste à obtenir!
– Réduire au maximum l’impact de la double‐tâche !
– Proposer des aides stables. Par exemple, si l’orthophoniste ou l’ergothérapeute a choisi un code couleur pour la lecture, toujours utiliser le même.
– Les conseils sont à adapter en fonction de l’âge de l’enfant et de ses difficultés personnelles que vous apprendrez à connaître au fil du temps. Faites‐vous aider par l’enseignant ou même l’orthophoniste si possible, pour sélectionner les informations qui concernent l’enfant (vous pouvez cocher la case à droite) et annoter ou surligner le texte déjà présent.

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