TROUBLES PSYCHIATRIQUES SURVENUS AU DECOURS D’ABUS VOLONTAIRES DE CORTICOÏDES

TROUBLES PSYCHIATRIQUES SURVENUS AU DECOURS D’ABUS VOLONTAIRES DE  CORTICOÏDES

Rappels généraux sur les Corticoïdes 

Les corticoïdes, aussi appelés anti-inflammatoires stéroïdiens ou corticostéroïdes ou glucocorticoïdes, sont des médicaments de la famille des hormones stéroïdiennes, hormones que nous produisons tous. Dans ce cas particulier, ce sont des substances aux propriétés similaires au cortisol, que nous produisons quotidiennement. Ce cortisol est nécessaire à la vie (production de base) et sert à faire face aux situations de stress (hormone de stress). Il y en a plusieurs types, classés selon leur puissance. (5) La découverte des premières données sur le rôle et l’efficacité de cette classe pharmacologique, remonte à la fin des années 1940. Sa découverte il ya une soixantaine d’année, est le fruit des travaux partagés de T.Reichstein, E. C. Kendall et P. Hench

Mécanismes d’action des glucocorticoïdes 

Action génomique 

Les glucocorticoïdes circulent dans le sang sous forme liée à des protéines de transport ou sous forme libre. Cette dernière va se fixer sur le récepteur des glucocorticoïdes, puis cette liaison permet une translocation nucléaire. Une fois dans le noyau de la cellule, il va s’exercer soit une activation soit une inhibition de la transcription selon le gêne cible (8). Il s’ensuit trois réactions : – Une augmentation de la synthèse des protéines anti-inflammatoires par transactivation génique ; – Une inhibition de la synthèse des protéines pro-inflammatoires (interleukine 1, 6, TNF alpha) par transrépression génique ; – Une diminution de la demi-vie des ARN messagers codant pour les protéines pro-inflammatoires (9). 6 Ils agissent sur les cellules sanguines de la lignée blanche, en limitant la différenciation des macrophages, la production des polynucléaires neutrophiles et le rôle des lymphocytes. Bien que les corticoïdes soient initialement à la base du maintien de l’homéostasie et de l’adaptation cellulaire, une exposition prolongée à des taux de corticoïdes entraîne des modifications neuro et physiopathologiques. 

 Action non génomique 

Les actions non génomiques des glucocorticoïdes sont moins bien connues mais sont responsables des effets rapides des glucocorticoïdes en modifiant les voies de signalisation intracellulaires par l’intermédiaire d’influx calcique, de MAP kinase (Mitogen-activated Protein kinase), de récepteurs membranaires, l’inhibition partielle de la contraction musculaire provoquée par l’histamine ou l’acétylcholine dans les model expérimentaux, les effets sur les transports ioniques 

Axe de sécrétion cortisolique 

La synthèse des corticoïdes est régulée par l’axe hypothalamo-hypophysaire : le Cortico-releasing facteur (CRF) libéré par l’hypothalamus sous certains facteurs (comme le stress par exemple) est activateur de la libération d’Adrénocorticotropine au niveau du lobe antérieur de l’hypophyse (l’antéhypophyse) qui stimule la synthèse au niveau de la Corticosurrénale des Glucocorticoïdes et des Minéralocorticoïdes. Les neurones centraux situés dans l’hypothalamus à l’origine de la libération de la corticolibérine (CRF) sont stimulés par des systèmes sus-jacents Gabaergiques, Glutamaergiques, les systèmes catécholaminergiques, les systèmes sérotoninergiques mais aussi par l’axe gonadotrope. Le stress, les modifications environnementales, les taux de cortisol circulants influent sur les neurones hypothalamiques producteurs de corticolibérine (10). La sécrétion est circadienne : il existe un pic de Corticolibérine tous les matins précédant le réveil et à l’origine d’un pic de Cortisol. Les concentrations plasmatiques de Cortisol suivent un rythme nycthéméral 

Modes d’administration 

Pratiquement toutes les voies d’administration sont possibles, des molécules ayant été conditionnées pour être administrées selon les besoins, que ce soit localement (spray nasal, inhalation bronchique, gouttes ou pommades oculaires, crèmes ou pommades cutanées, injections intra-articulaires, injections intrathécales, injections intra-lésionnelles) ou par voie générale (administration orale, intraveineuse, sous-cutanée, intramusculaire). Toutes ces voies d’administration ont été développées, en particulier celles locales, vu les nombreux effets secondaires des corticoïdes, effets secondaires qui sont plus importants en cas d’administration par voie générale vu que tout le corps en reçoit .

Table des matières

 INTRODUCTION
I. RAPPEL
I.1. Rappels généraux sur les Corticoïdes
I.2. Les différents troubles psychiatriques cortico-induits
I.3. Mécanisme de survenue des troubles psychiatriques au cours d’une corticothérapie
I.4. Facteurs de risque connus de troubles psychiatriques cortico-induits
II. CONSIDERATIONS CULTURELLES SUR L’ESTHETIQUE
FEMININE EN CONTEXTE MAURITANIEN
III.METHODOLOGIE
IV.OBSERVATIONS ET COMMENTAIRES
V. SYNTHESE DES COMMENTAIRES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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