Une propagande balte embryonnaire et peu développée 

Une propagande balte embryonnaire et peu développée 

Les délégations baltes puis les premiers diplomates (Cf. Liste, Annexe D) qui vont leur succéder n’ont presque aucune expérience des us et coutumes diplomatiques. Ils ont les pires difficultés à trouver au début leurs repères au sein d’un monde parisien qui excède, par sa dimension et sa complexité, les microcosmes des petites capitales baltes où tout le monde se connaît. Pusta, qui a la chance de bien connaître le sénateur Honnorat, lui demande ainsi d’intervenir en faveur d’une jeune étudiante et si ce n’est pas possible « l’indication de la porte à frapper… de la personne ou du service à qui s’adresser »98. Faute de connaître la personne qui fait avancer les dossiers au sein de l’administration, les délégués baltes sont alors victimes des lenteurs et des impératifs de la machinerie administrative. Alors que Foch lui a promis, au moment de l’armistice, de renvoyer les soldats estoniens présents en France dans leur pays, Pusta constate qu’en 1920 ceux-ci en sont encore à faire l’exercice à Brest ! Il faut une intervention du journaliste Jean Pélissier auprès de personnalités politiques pour que l’administration française organise enfin le voyage et la cérémonie d’une délégation estonienne qui attend depuis septembre 1919 de pouvoir décorer la Ville de Verdun. Ces avanies affaiblissent la position de diplomates auprès de leurs supérieurs, qui jugent depuis Riga ou Tallinn. En 1924, le jeune ministre de Lettonie Grosvalds quitte ses fonctions pour ne pas avoir su se ménager une situation dans les milieux commerciaux et financiers parisiens . En ce sens l’entregent dont dispose le représentant lituanien Milosz est tout à fait exceptionnel. Ayant passé une grande partie de sa jeunesse en France, devenu un poète apprécié et ayant travaillé sous les ordres de Berthelot à la Maison de la Presse durant la guerre, Milosz a facilement ses entrées au Quai d’Orsay et, par l’intermédiaire de ses relations mondaines, peut rencontrer sans problèmes Herriot, Leygues ou Painlevé . Les jeunes diplomates baltes ne peuvent espérer compenser immédiatement ce manque de notoriété par une action de grand style. Les moyens financiers leur manquent cruellement pour pouvoir disposer de locaux leur permettant d’organiser soirées et réceptions, de disposer de fonctionnaires pouvant traduire la presse, pour exercer un véritable travail de propagande ou pour recevoir rapidement une gamme diversifiée de brochures ou de documents précis. Il est presque nécessaire pour les diplomates de posséder un peu de fortune pour se contenter des maigres traitements octroyés par les gouvernements. Ceux-ci font pourtant l’objet d’âpres récriminations de la part des commissions parlementaires baltes alors que pour un diplomate balte vivant à Paris, cela représente très peu de choses. Grosvalds ne gagne ainsi que 3 000 francs par mois au début des années vingt. Quant au budget de propagande proprement dit, on ne dispose malheureusement que de quelques chiffres parcellaires. Pour l’Estonie, la légation dispose d’un crédit de propagande d’environ 30 000 francs en 1921 (pour un budget de 215 000 francs) et, en 1923, de seulement 10 000 francs (mais une partie des abonnements de presse et des frais liés aux brochures semblent être passés à la charge de l’administration centrale). Or, pour faire paraître des articles de propagande, le Temps demande 80 000 francs pour un an, ce qui semble modique à la direction du journal, vu le tarif demandé à la Pologne (250 000 francs). Le Figaro demande annuellement 45 000 francs pour la parution de 6 suppléments de 2 pages. Comment pouvoir même imaginer accepter de telles offres alors que la Légation de Lettonie a bien du mal à régler dans les temps les 1 000 francs d’abonnements qu’elle doit à l’Europe nouvelle 102 ? Très vite les coupes budgétaires drastiques qui affectent les budgets des légations au début des années vingt conduisent à la disparition des publications qui avaient été créées et financées au moment de la Conférence de la Paix (Revue baltique, Bulletin letton, Bulletin d’Estonie). Les Légations licencient leurs quelques collaborateurs français qui écrivaient les articles de propagande. Elles rompent tout contrat de presse trop onéreux. Les Lettons renoncent ainsi au service du Temps qui, pour 30 000 francs par semestre, avait fait passer en 1921 plusieurs articles sur la Lettonie103. Les projets d’exposition d’art ou de création de chambres de commerce franco-baltes sont renvoyés aux calendes grecques. À l’exception des fêtes   d’indépendance, les grandes réceptions ou cérémonies baltes sont rares comme, par exemple, la conclusion de l’alliance esto-lettonne en novembre 1923 ou la venue de personnalités baltes (comme le président du Conseil letton Meierovics, en 1922 ou 1925, qui en profite pour décorer certaines personnalités françaises), la venue de délégations d’étudiants estoniens à l’été 1922 ou le premier concert de musiciens estoniens en janvier 1923104. Du côté de la presse, grâce aux abonnements effectués pour le compte des administrations baltes auprès des grands organes de presse (Temps, Europe Nouvelle), aux liens tissés avec certaines agences (Havas, Radio, Balteuxin) ou certaines relations d’amitiés (Débats, L’Information), les légations baltes parviennent à faire passer leurs communiqués. Elles parviennent également à nouer des relations avec des petites revues (Revue mondiale, Revue diplomatique) afin de réaliser un numéro spécial qui est diffusé par la suite par les Légations105. Enfin on cherche à distribuer, dans les institutions, les bibliothèques ou… les cabines de transatlantiques, les brochures réalisées par les sections de presse des différents ministères (Bulletin de l’Estonie 1923, La Lettonie en 1921, La Lettonie pays de transit et d’exportation…). Seule la Lituanie, du fait de son conflit avec la Pologne, continue à entretenir une action coûteuse et à pénétrer une presse et une opinion très réticentes à son égard, en achetant entre autres une centaine d’abonnements à l’Ère nouvelle (10 000 francs) et les bonnes dispositions d’une feuille financière Le Câblogramme (6 000 francs). Le gros du travail est assuré par un ancien membre de la mission militaire française en Pologne, devenu publiciste, D’Etchegoyen. Grâce à ses relations et à ses nombreuses invitations à déjeuner, il parvient à convaincre les rédacteurs de faire passer ses articles très favorables à la Lituanie (essentiellement dans le Rappel, le Radical, l’Homme libre mais aussi dans le Journal des Débats ou le Figaro). Mais ce genre d’action est très vite limité par la contre-propagande polonaise, qui a accès beaucoup plus facilement à la grande presse, et par les observations du service de presse du Quai d’Orsay aux organes concernés . Au total au début des années vingt, le goulot financier empêche les diplomates baltes de faire une propagande véritablement efficace et d’accéder largement à l’opinion par le biais de la grande presse. Mais ce qui joue peut-être encore davantage c’est l’inexpérience de ces derniers et les articles d’Etchegoyen dans le Radical du 11, 20 février et 7 mars 1923. 54 qui ont bien du mal à se rendre compte par exemple de l’influence d’un journal ou d’une revue, à savoir vaincre les hésitations ou les méfiances de rédacteurs ou tout simplement à exercer une action efficace qui, au-delà de quelques numéros isolés, puisse transmettre une impression durable sur le lectorat. De ce fait, la constitution de réseaux de sociabilités, de personnalités connus des Légations et qui pourront faire office de relais et de cicérones va se révéler crucial.

Les réseaux baltophiles : héritages et reconversion 

En 1918-1919, les délégations baltes ont réussi, dans leur quête difficile de reconnaissance et d’appui, à intéresser un certain nombre d’hommes politiques et intellectuels parisiens. Ils les ont quelque peu aidés à sortir de l’ombre et qui ont cherché à faire pression et à critiquer la politique du Quai d’Orsay et à amender celle-ci . Leur intérêt est éveillé par l’action de quelques individualités : une Lettonne Anna Kenine qui, bloquée en France pendant la guerre, travaille à la Maison de la Presse avec Milosz et est envoyée en Suisse pour participer aux différents congrès des nationalités. Grâce à Berthelot, elle fait la connaissance d’Albert Thomas à la fin de 1917, lequel est justement en train de monter un comité socialiste d’entente entre les nationalités et fait de sa maison un centre de réunion des allogènes . Par la suite, elle est introduite dans différents salons parisiens, en particulier celui de Madame Ménard-Dorian. Ce salon devient un centre névralgique pour les délégations baltes et se montre fort accueillant aux nouveaux venus. Certains de ses membres connaissent déjà quelque peu le sort des Baltes pour avoir travaillé auparavant aux travaux des Annales des Nationalités fondées en 1912 par le nationaliste lituanien en exil Gabrys et un journaliste français Pélissier à la suite d’une conférence organisée à l’École des Hautes Études109. Ces manifestations attirent un certain nombre de personnalités du monde politique (surtout la gauche radicale avec Gaston Doumergue, Painlevé, Herriot) et du monde universitaire : des historiens comme Seignobos, des linguistes comme Paul Meillet (auteur d’une « Introduction à l’étude comparative des langues indo-européenne » (1903)), qui savent, que les langues baltes sont loin d’être des « dialectes de paysans ». Par l’intermédiaire de milieux suisses, Kenine ainsi  , « Jean Pélissier et l’Office central des nationalités », in Recherches sur la France et le problème des nationalités pendant la Première Guerre mondiale, Paris, 1995, p. 15. 55 qu’un autre letton Toupine font la connaissance de Henri Hauser, le grand moderniste français et Émile Doumergue, doyen de la Faculté de théologie protestante de Montauban et biographe de Calvin. D’autres personnalités, tel Paul Boyer (directeur de l’école des langues orientales) ou Ernest Denis (directeur de la revue « Le Monde Slave » et créateur, aux côtés de Fournol, de l’Institut d’études slaves) viennent d’eux mêmes auprès des délégués baltes leur offrir leur aide. Pélissier profite de ses relations avec Franklin-Bouillon, président de la Commission des Affaires étrangères et réactive ses réseaux (il a été un collaborateur important de la Dépêche de Toulouse) dans le monde politique110. Grâce à leurs intermédiaires, aux rencontres opérées dans le salon de Ménard-Dorian, un certains nombre d’intellectuels sont touchés par les plaintes et les doléances baltes : outre ceux cités, des historiens prestigieux comme Aulard, des géographes comme Brunhes ou Gallois, des linguistes comme Meillet, des slavistes comme Boyer, des spécialistes de littérature comme Baldensperger, des journalistes comme Louise Weiss ou Auguste Gauvain des Débats ou des juristes comme La Pradelle. Si l’on doit tracer un portrait du baltophile type en 1918, celui-ci se veut républicain avant tout, hostile à l’impérialisme allemand, au processus enclenché après Brest Litovsk et aux féodalismes des barons germaniques opprimant les paysans baltes. Hostile au bolchevisme, il fait partie de ceux qui ont critiqué précocement le régime tsariste et la complaisance française vis-àvis de celui-ci (comme le dénonce violemment dans le Rappel le sénateur Bérard ). Mais surtout il se veut avant tout défenseur de la tradition française de défense des libertés des petites nationalités (l’Ère nouvelle parle d’une République, avocat naturel des démocraties naissantes) basée sur le souvenir de l’action de Richelieu et Vergennes et surtout de la Révolution française. Tel Henri Hauser qui s’insurge « contre le crime d’être petit » et contre la différence qui serait faite entre grandes puissances et petits États ou « puissances secondaires ». Il y a donc une forte composante idéaliste dans ce milieu. Les mots de Justice et de Droit suffisent en fait pour donner aux jeunes démocrates baltes leurs lettres de créance auprès du monde civilisé. Emile Doumergue parle de « nationalités en souffrance depuis sept siècles, qui ont prouvé leurs titres à l’existence selon la Justice et le Droit » . Henri Chambon, directeur de la Revue parlementaire, affirme de son côté, « que le 110 BUK/Pelissier, 6 janvier, 17 et 29 mars, 14 avril 1919. 111 Voir les articles de Victor BERARD dans le Rappel des 25 juillet et 20 août 1920. 112 « L’assemblée de la SDN. La candidature de la Lettonie », Ère nouvelle, 23 novembre 1920, « L’Angleterre et la France dans la Baltique », Ère nouvelle, 4 octobre 1921, HOOG (G.), « Pologne et Lituanie », Jeune République, 19 janvier 1923 et les discours d’A. Briand et E. Herriot dans le Temps des 26 février et 6 septembre 1924. 113 DOUMERGUE (E.), La Lettonie et la Baltique, Paris, 1919, p. 10. 56 « pays du Chevalier blanc »est le pays de la loyauté. Il a droit au respect et à l’amitié de tous, ceux, qui ont conservé dans leur coeur le sentiment de l’Honneur et de la Justice »115. Cet idéal se concilie en fait parfaitement avec la volonté de construire un nouvel ordre international du moins dans les premiers temps. Comme le montre Paul-Boncour à la suite de Doumergue, la politique des nationalités est une étape mais une étape nécessaire vers la SDN qui ne peut exister qu’entre nations libres et égales et en particulier avec des petits États qui comprennent mieux que les autres l’intérêt de s’unir, contrairement aux grandes Puissances qui symboliseraient l’impérialisme, la duplicité ou la traîtrise116. Dès 1918-9 l’action d’un Albert Thomas dans son journal l’Information auprès du Quai d’Orsay, les notes de Seignobos sur la Lettonie pour le Comité d’études de la Conférences de la paix, les interventions d’Honnorat et surtout de Franklin-Bouillon permettent d’intensifier l’aide aux gouvernements et armées baltes au moment de la guerre civile (cela accélère l’envoi d’une division navale et de missions militaires au printemps 1919). Les Baltes commencent à se faire entendre, grâce à la publication d’articles favorables, dans un certain nombre de publications (l’Europe nouvelle de Louise Weiss, L’Information d’Albert Thomas, l’Action Nationale de Steeg, l’Ère nouvelle ou le Rappel ou les revues Monde nouveau, Paix par le Droit). Mais cette mobilisation reste très limitée et très peu visible même au sein des milieux diplomatiques et politiques parisiens. Les journaux et revues cités n’ont que des tirages assez limités et une audience certes réelle mais restreinte, à l’exception de l’Europe Nouvelle. Ces partisans des nationalités se retrouvent très vite la cible des critiques et des déçus du nouvel ordre européen. L’enthousiasme d’une partie de l’opinion est vite remplacé, comme on l’a vu par une certaine lassitude et la nécessité de se concentrer sur des questions urgentes intéressant au premier chef la France et l’avenir de l’Europe. D’autre part l’arrivée au pouvoir du Bloc National marginalise et émousse les attaques de ces groupes contre la politique menée. Les radicaux ou les groupes centristes se cantonnent soit dans l’opposition soit travaillent au sein du Bloc National mais ne peuvent plus espérer influencer significativement la politique menée par Millerand. Les efforts pour favoriser l’admission des États baltes à la SDN vont échouer en décembre 1920 et le débat sur la reconnaissance de jure des Baltes va se dérouler hors de leur contrôle. Les gens les plus influents dans la période précédente se recentrent sur d’autres activités : Franklin-Bouillon quitte la présidence de la Commission des Affaires étrangères et va travailler sur les affaires turques. Albert Thomas part à Genève pour commencer son sacerdoce de directeur du BIT. Les intellectuels baltophiles, malgré leur bonne volonté, sont vite débordés par leurs activités professionnelles et leurs collaborations dans un grand nombre d’associations liées souvent à l’Europe nordique (par exemple Honnorat) ou à l’Europe centrale et orientale (Eisenmann, Fournol, Boyer..). On remarque d’autre part un phénomène d’âge qui touche la majorité des baltophiles prééminents. En 1920 Appell a 65 ans, Seignobos 66 ans, Aulard 71 Ans et Ernest Denis meurt en 1921. Malgré les insistances des Lettons qui veulent les fêter, Aulard puis Seignobos renonçent finalement en raison de leur « grand âge » à faire le voyage de Riga118. Au début des années 20 la situation reste mitigée car ces réseaux de sociabilité déjà restreints s’atrophient quelque peu et peuvent difficilement épauler complètement des propagandes déficientes. Les activités du comité franco-letton créé en 1920 regroupe une trentaine de membres mais seul Henri Hauser fait vraiment office de cheville ouvrière, secondé quelque peu il est vrai par Meillet et Paul Boyer. Au début des années vingt, tout reste donc à faire, ou presque, pour conquérir largement les faveurs de l’opinion française ou simplement lui permettre de situer sur une carte géographique, mentale ou politique les nouveaux États. Ces handicaps vont considérablement peser sur la définition de la politique française en Baltique. Le manque d’intérêt a été souvent vu comme la cause déterminante d’une certaine et apparente passivité de la politique française. Mais en supposant la région bien mieux connue et expliquée, il convient de se demander si la France dispose alors d’un potentiel suffisamment puissant pour assurer, dans une mer lointaine et peu accessible un rôle de grande puissance. En d’autres termes, même si son information reste incomplète et lacunaire, le gouvernement français, par son réseau diplomatique et la présence de missions diplomatiques, dispose d’une qualité d’information très nettement supérieure à l’opinion sur la situation et c’est donc d’autres raisons qui vont le dissuader de mener une politique active.

Table des matières

AVANT-PROPOS
TABLES DES MATIERES
AVERTISSEMENT
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE INTRODUCTIF : LES PETITS PEUPLES INCONNUS ET
LOINTAINS DE LA BALTIQUE ORIENTALE
A. AUX ORIGINES DE LA QUESTION BALTE
1/Les renaissances nationales baltes
2/ Guerre et tentatives d’émancipation
3/ Le chaos baltique et les étincelles baltes (1919-20)
B. UN ESPACE GRIS
1. Un espace complètement méconnu
2. Une perception française indirecte des réalités baltes
3. Une opinion désorientée par les indépendances baltes
C. VALORISER ET FAIRE CONNAITRE L’ESPACE BALTIQUE
1. Une opinion distraite et mal informée
2. Une propagande balte embryonnaire et peu développée : 51
3. Les réseaux baltophiles : héritages et reconversion
D. UN POTENTIEL D’ACTION INSUFFISANT
1. Une présence militaire coûteuse et restreinte
2. Un soutien militaire aléatoire et difficile
3. La finesse diplomatique française au secours des faiblesses du potentiel français
PREMIERE PARTIE :
« DES ETATS SAISONNIERS » ?
LA FRANCE, LE « POWER VACCUUM » BALTIQUE
ET L’INSTABILITE EUROPEENNE (1920-1924)
CHAPITRE I :
LA FRANCE FACE AU JEU DES GRANDES PUISSANCES EN BALTIQUE ORIENTALE 75
A. DETRUIRE LES RACINES DE L’IMPERIALISME ALLEMAND EN BALTIQUE ?
1. La Lituanie, une « créature allemande » à surveiller ?
2. Quel avenir pour Memel ?
3. L’Estonie et la Lettonie, deux redoutes antiallemandes ?
B. UN PREMIER RIDEAU EFFICACE CONTRE LA POUSSEE BOLCHEVIQUE ?
1. Les nouveaux Etats, créations de l’Entente ou rameaux cachés de la révolution russe ?
2. Une lutte difficile et réussie pour maintenir l’ordre
3. La menace soviétique, danger, illusion ou épouvantail commode ?
C. LA BALTIQUE ORIENTALE, UN EXEMPLE DU BROUILLAGE DE L’IMAGE ANGLAISE
1. Des « dominions anglais » ?
2. Une rivalité économique et culturelle
3. L’hostilité franco-britannique, une idée reçue à nuancer ?
CHAPITRE II :
UN REGLEMENT PROVISOIRE ? L’OPINION FRANÇAISE ENTRE ANALYSES CRITIQUES
ET ILLUSIONS FACE A L’AVENIR DES PAYS BALTIQUES
A. LA BALKANISATION DE L’EUROPE ET LA BALTIQUE ORIENTALE : UN EXEMPLE-TYPE ?
1.Des minorités maltraitées
2. « Ils feraient flamber l’Europe pour leurs querelles »
3. Les petits États et les critiques du nouvel ordre européen
B. LES NOUVELLES COMMUNAUTES DEMOCRATIQUES BALTES, REALITES OU FICTIONS
1. Des démocraties parfaites ?
2. Des démocraties fragiles ?
3. Des démocraties instables ?
4. Des Démocraties fictives ?
C. DES PAYS NON-VIABLES ECONOMIQUEMENT
1. La crise économique balte
2. Les indépendances économiques baltes, une équation impossible ?
3. Les « portes de la Russie »
D. LE RETOUR INELUCTABLE DU GEANT RUSSE OU LE MYTHE DE LA RUSSIE REPUBLICAINE
ET FEDERALE DE DEMAIN
1. Une renaissance russe inévitable
2. Vers une Russie républicaine et fédérale ?
CHAPITRE III :
LA FRANCE ET LA POLITIQUE POLONAISE EN BALTIQUE : UNE TENTATIVE
PROBLEMATIQUE DE CONSTRUIRE UN SYSTEME REGIONAL
A. L’ENTENTE BALTIQUE
1. Un « cordon sanitaire » nordique à pérenniser
2.L’Entente baltique et le problème de la puissance polonaise
3. L’Entente baltique et les intérêts français
B. L’UNION POLONO-LITUANIENNE, UNE FAUSSE BONNE IDEE ?
1. La crise de Vilna en 1920 : Nationalisme polonais et impuissance française
2. L’union polono-lituanienne, une « petite barrière de l’Est » utopique ?
C. L’IMPOSSIBLE RECONCILIATION POLONO-LITUANIENNE
1. Le poids de l’alliance polonaise sur la définition de la politique lituanienne de la France
2. La crise lituanienne de l’hiver 1923 ou l’échec de la politique française
CONCLUSION DE PARTIE
DEUXIEME PARTIE
LES ETATS BALTES, LA FRANCE LOCARNIENNE ET LA DIFFICILE STABILISATION DE LA
BALTIQUE ORIENTALE (1925-1932)
CHAPITRE IV :
UN NOUVEL ORDRE EUROPEEN PREJUDICIABLE AUX INDEPENDANCES BALTES ?
A. ENTENTE BALTIQUE OU LOCARNO ORIENTAL ?
1. La renaissance manquée de l’Entente baltique ?
2. Les ambiguïtés de la politique française
3. Les projets de Locarnos baltiques et les puissances
B. LES ETATS BALTES FACE AUX CONSEQUENCES DE LA RECONNAISSANCE DE L’URSS : DES VICTIMES
EVENTUELLES D’UNE PACIFICATION DE L’ESPACE EST-EUROPEEN ?
1. Les débats dans les Etats baltes à propos d’un rapprochement avec l’URSS
2. Le rapprochement franco-soviétique, une mise en question de la solidarité franco-balte ?
3. Une politique française d’abstention ?
4. Les Baltes victimes d’une politique française de pacification régionale
Le problème de la réconciliation polono-russe
C. LA LITUANIE ET LE REGLEMENT PROBLEMATIQUE DE LA QUESTION DU CORRIDOR POLONAIS.
VERS UN REGLEMENT FORCE DU CONFLIT POLONO-LITUANIEN ?
1. Vers la fin du partenariat germano-lituano-soviétique ?
2. La Lituanie, un territoire au service des projets révisionnistes allemands ?
3. Une politique allemande hésitante et agissant en fonction des prises de position alliées ?
4. Une ligne briandienne différente de la position française officielle ?
D. L’ESPOIR RETROUVE D’UNE NEGOCIATION POLONO-LITUANIENNE
1. Le climat locarnien, un catalyseur facilitant l’apaisement des passions ?
2. « Abattre la muraille de Chine » polono-lituanienne :
Un rapprochement nécessaire à la sécurité et à la prospérité lituanienne ?
3. L’application de la convention de Memel et l’opportunité
d’un rapprochement polono-lituanien (1925)
4. « Recentrer » l’image de la France en Lituanie :
L’évolution des pratiques diplomatiques françaises après Locarno
5. Le rôle retrouvé de la diplomatie française en Lituanie :
les conversations polono-lituaniennes de 1927
CHAPITRE V :
LA STABILISATION DE L’EQUILIBRE BALTIQUE, UN SYMBOLE D’UNE RENAISSANCE
INACHEVEE DU CONCERT OU DE LA FORCE DE L’ESPRIT GENEVOIS ? 301
A. LA BALTIQUE ORIENTALE, UN POINT PARTICULIEREMENT SENSIBLE AUX RESURGENCES
DES ANTAGONISMES ENTRE GRANDES PUISSANCES
1. Une psychose d’encerclement soviétique ?. 303
2. La Baltique, objet de rivalités incessantes entre Polonais et Soviétiques : 306
3. L’URSS, une puissance faible, possédant une réelle capacité de nuisance ?
B. LA FRANCE ET LES INITIATIVES DE LA DIPLOMATIE SOVIETIQUE:
POURQUOI LE MAINTIEN DE L’EQUILIBRE BALTIQUE ?
1. Le refus de l’ordre genevois ou la compromission des chances soviétiques en Baltique
2. L’échiquier baltique et les puissances polonaise et russe :
une volonté française de circonscrire les tensions ?
C. L’APPLICATION DES METHODES BRIANDIENNES AU CONFLIT POLONO-LITUANIEN :
VERS LE RENOUVEAU D’UN CERTAIN CONCERT EUROPEEN
1. Conjuration ou perplexité germano-soviétique face à la crise lituanienne
2. Exploiter les peurs et tendre la main : Une action française subtile visant
à reconstruire une forme de coopération entre les puissances
3. L’action de la SDN, les puissances ou la difficulté de mettre en place un ordre européen stable : 363
CHAPITRE VI :
LES PETITS ÉTATS BALTES, LA SDN ET L’IDEE D’UN NOUVEL ORDRE EUROPEEN:
DEFENSEURS OU SABOTEURS DE L’IDEAL GENEVOIS ?
A. L’ESTONIE ET LA LETTONIE, DEUX « BONS » PETITS ÉTATS AU SERVICE DE L’ORDRE GENEVOIS ?
1. Les Institutions genevoises et la stabilisation des Etats baltes
2. La défense balte de la sécurité collective, un soutien ou une gêne pour la politique française ? 390
B. « NOUVELLE SERBIE DU NORD » ? LA LITUANIE DE VOLDEMARAS,
UN MIROIR DES LUTTES FRANÇAISES A PROPOS DE LA SDN
1. L’opinion française, la SDN et l’exemplarité du cas lituanien
2. La SDN humiliée : La rébellion lituanienne, symbole des imperfections de l’ordre genevois ?
CONCLUSION DE PARTIE
TROISIEME PARTIE :
LE POIDS DU TEMPS ? DYNAMISMES BALTES ET MENTALITES FRANÇAISES :
BLOCAGES ET RECLASSEMENTS
CHAPITRE VII :
LES PETITS ETATS ONT-ILS UNE VALEUR ECONOMIQUE ? LE COMMERCE FRANÇAIS ET LA
PROBLEMATIQUE DES RELATIONS ECONOMIQUES AVEC LA BALTIQUE ORIENTALE
A. DES ETATS FRAGILES MAIS SAINS ?
1. Une situation économique encourageante mais précaire
2. Ces « États se solidifient comme toute la région »
3. Une seconde reconnaissance de l’indépendance économique des nouveaux États
B. LES EXPORTATIONS BALTES ET LE MARCHE FRANÇAIS : RENCONTRE ET LIMITES
DE DEUX LOGIQUES ECONOMIQUES
1. L’écran des intermédiaires étrangers
2. Concurrence étrangère et pénétration du marché français
3. L’élaboration d’une diplomatie commerciale balte
C. COMMENT ACCEDER AUX PETITS MARCHES BALTES ? L’EXPORTATION FRANÇAISE FACE
A DES HANDICAPS STRUCTURELS
1. Le problème douanier balte
2. Le problème de la distance
3. L’évolution des représentations françaises et le problème du crédit à accorder aux pays baltiques
D. CONNAITRE LES MARCHES BALTES : LES FIRMES FRANÇAISES ENTRE PROBLEMES
D’ADAPTATION ET EFFORTS DE PENETRATION
1. Les efforts d’adaptations aux exigences baltes
2. Le soutien limité mais réel de la diplomatie française
3. Les marchés baltes, un moyen de limiter la précarité des industries exportatrices françaises ?
CHAPITRE VIII :
LES MILLE ET UN COLPORTEURS DES REALITES BALTES.
FAIRE CONNAITRE LA BALTIQUE EN FRANCE 504
A. PROPAGANDE ET PRESENCE BALTES EN FRANCE
1. « Pietr le Letton », Emmanuel Levinas ou Edouard Wiiralt :
Les images ambigus des populations baltes en France
2. Une action diplomatique balte modeste mais ciblée
B. « BALTOPHILIES ». NAISSANCE ET CONSTRUCTION DE MICRORESEAUX CULTURELS ET SOCIAUX
1. A la découverte des mondes baltes
2. Retour de Baltique : Construire de nouvelles représentations françaises
CHAPITRE IX :
DES ETATS EPHEMERES ET ETRANGERS
AUX PETITES NATIONS MULTISECULAIRES ET CIVILISEES
A. A LA RECHERCHE DE L’HISTOIRE DES PEUPLES BALTES
1. Les arts populaires baltes et la découverte française de « nations rurales très anciennes »
2. La découverte d’histoires nationales correspondant aux idéaux français
B. INSTRUCTION ET MODERNITE, MAITRES MOTS DES JEUNES DEMOCRATIES BALTES ?
1. Des peuples ayant soif d’apprendre
2. Des Etats tutoyant la modernité occidentale
3. Les régimes démocratiques, un signe de la modernité balte ?
C. La culture française à l’honneur, un moyen de stimuler l’intérêt français pour les États baltes?
CONCLUSION DE PARTIE
CONCLUSION GENERALE
INDEX.

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