Urbanisation dans le PNEK, synthèse

Urbanisation dans le PNEK, synthèse

Migration et origine de la population Selon les données des enquêtes menées dans le cadre cette étude, la Commune d’Antalaha serait une zone d’immigration, lui donnant de ce fait un caractère cosmopolite. En effet, seule la moitié de la population serait des Natifs d’Antalaha. 35% des habitants viennent des autres districts de SAVA: et 15% des Merina ou Betsimisaraka. Mais les Fokontany ruraux de la Commune ne reflètent ce profil : Les habitants de ces fokontany seraient en grande majorité (80%) des Betimisaraka. les 20% restants seraient des natifs des fokontany ou des personnes venant du Sud-Est. Notons, en outre que les statistiques fournies par la Commune donnent une proportion néfaste ou malveillant d’étrangers allant de 1,07% de l’effectif total en 1995, à 0,77% en 2000 et à 0,22% en 2005. 

Déplacement de la population

Une migration temporaire à caractère à la fois économique et culturel. L’axe Maroantsetra Antalaha constitue le principal trajet de la migration temporaire de la population. Les motifs de déplacement allient les raisons économiques avec celles d’ordre familial : deux facteurs majeurs expliquent ce phénomène : – Primo, presque le quart de la population d’Antalaha est originaire de Maroantsetra ou de Mananara et la forte majorité serait des Betsimisaraka, – Secundo, la richesse de cette zone semi-forestière continue d’attirer la population soit pour faire des cultures vivrières ou de rente, soit pour s’adonner au salariat agricole, ou encore pour faire des spéculations dans les transactions de la vanille ou du girofle Notons que Marofinaritra est le dernier village desservi par les camions de transports mixtes (voyageurs et marchandises). Ainsi, le trajet Marofinaritra –Maroantsetra qui mesure environ 90 km se fait à pied et prend en moyenne trois jours de marche. Il existe actuellement un vif débat entre les environnementalistes et les autorités locales concernant l’ouverture de la RN5 B reliant Maroantsetra et Antalaha sur les avantages et inconvénients de cette ouverture. Sur le plan écologique, face à l’appréhension de la disparition du patrimoine naturel suite à l’ouverture de la route, les autorités répondent que le problème écologique déjà critique actuellement s’explique par l’inexistence de voie d’accès dans cette zone, rendant impossible la surveillance par les forces de l’ordre alors que les agents des ONG écologistes sont impuissants devant les extractions de grand jour. Les trafics se faisant par pirogue ne sont pas freinés par l’existence de route. Au contraire, ils échappent à tout contrôle de police de la route. Ainsi, à partir du mois d’octobre, un important flux migratoire va d’Antalaha pour rejoindre Maroantsetra pour faire les travaux agricoles dans leurs propres champs ou se faire embaucher dans le salariat agricole. Le principal motif du déplacement est la récolte de girofle. Mais comme ils sont retournés dans leur terre natale, les migrants ont l’habitude d’y rester jusqu’au mois de février pour y passer les fêtes du nouvel an, avec la grande famille. Le retour vers Antalaha commence au mois de février, une fois les fêtes terminées, mais aussi pour vendre les prémices des produits agricoles, de consommation ou de rente. Un ancien maire de la Commune de Marofinaritra estime que les migrants ou voyageurs qui passent la nuit dans les hôtels -gargotes de ce village comptent au moins 50 personnes par jour, sans compter ceux qui dorment dans des familles ou connaissances. Le déplacement de la population scolaire : Il faut noter, par ailleurs le nombre très important des élèves étudiant dans la ville d’Antalaha mais qui sont originaires des communes environnantes. Le nombre des élèves qui rentrent chez eux à la fin de la semaine et retournent à Antalaha toutes les après-midis de chaque dimanche donne une idée de l’importance de ce flux migratoire mais dont aucune statistique n’a permis d’en savoir l’effectif réel. Ils rentrent chez eux le samedi matin pour retourner à Antalaha le lendemain dans l’après-midi. Le motif du déplacement est le ravitaillement en vivres. Notons à titre d’exemple, à ce sujet que, même au niveau du primaire, dans l’EPP Ambatofisaka, presque la moitié (42,8%) des écoliers vit hors de ce Fokontany.

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