VALORISATIONS ET RISQUES DANS LA BASSE VALLEE

VALORISATIONS ET RISQUES DANS LA BASSE VALLEE

Les ressources naturelles édaphiques et la possibilité en eau dans la basse vallée explique l’exploitation abusive de cet espace. Pourtant, le phénomène d’érosion intense dans la partie supérieure du sous bassin aura des conséquences néfastes dans l’espace, sur le plan environnemental et sur les activités agricoles qui y sont effectuées.

AMENAGEMENT DES TERRASSES ALLUVIALES ET DU DELTA

Les terrasses alluviales et le « delta » présentent des sols favorables aux activités agricoles. Ces zones de dépôts ont été fortement anthropisées avec des rizières, des diverses parcelles de culture et des petits canaux d’irrigations. 

Des terrasses alluviales fortement aménagées

Sur la terrasse inférieure, les paysans pratiquent une riziculture irriguée et pendant la période d’étiage, des cultures de contre- saison (courgette, haricot vert, …). Chaque année, lors d’une nouvelle crue, les dépôts sont toujours renouvelés, comme ce qui s’est passé durant le passage du cyclone Enawo au mois de mars 20179 , le stockage de la charge alluviale en transit (limons et argiles) entretient la surface au niveau des terrasses.  Pourtant, cette mise en valeur de l’espace perturbe le fonctionnement et l’écoulement de la rivière pendant la saison sèche. En effet, au niveau de son cours moyen, la rivière a été dévié de gauche comme de droite, au profit des parcelles de cultures. En conséquence, la rivière devient intermittente car elle n’arrive plus à déverser ses eaux dans le lac. Sans compter que sur le plan humain, il y a des conflits entre la population riveraine pour la gestion de l’eau. La terrasse supérieure est mise en eau très rarement, lors des crues de fréquence moyenne ou rare, comme ce qui s’est passé également pendant le passage du cyclone Enawo. A ce moment-là, la rivière Andranomena Nord a pu atteindre la terrasse supérieure sur sa rive droite et l’a partiellement inondée. Mais, le problème d’irrigation, lié à l’insuffisance d’eau, empêche la riziculture irriguée, mais avec ce sol fertile, les paysans préfèrent pratiquer des cultures pluviales comme la culture du maïs, du manioc, de la patate, de l’arachide, … et parfois aussi les sols colluvionaires ont été aménagés.  « Delta » réservé aux cultures maraichères Du fait que les limons et les argiles sont des dépôts fertiles et très recherchés par les agriculteurs, le « delta » offre alors de grandes potentialités agricoles et les paysans l’ont aménagé pour pratiquer des cultures maraichères comme des haricots verts, petits pois, tomates, Photo 24. Aménagement du « delta » Cliché de l’auteur, octobre 2017 Conformément au niveau des terrasses, les formations végétales riveraines, suivant les berges ont protégé le « delta » des risques d’ensablement. Ainsi, sur la rive gauche, le « delta » est encore bien protégé ; par contre, sur la rive droite, l’épuisement des phragmites entraîne l’ensablement de l’extrême nord du « delta » et l’avancement progressif des bancs de sables dans le lac. Etant donné que les nouvelles repousses de végétation n’arrivent pas vraiment à freiner l’expansion des sables apportés par la rivière. Après les observations et les analyses des faits sur le terrain, nous avons adopté aussi pour cette recherche une démarche basée sur le SIG et aussi la Géomatique qui voulant concilier l’informatique et la géographie.

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